𝐋𝐗𝐈. Pᴀʀᴀᴅɪs
2h du mat.
Étendu·e sur mon lit, je r'garde le monde qui s'étend à ma fenêtre.
Mes pensées valsent allégrement au rythme de la musique qui pleure dans mon casque, et puis j'regarde en arrière. J'me replonge dans le fil des années, des semaines, des mois, des toi, des eux, des non-dits, des regrets et des soleils qui brillent en silence.
L'amour dans l'âme, je déborde de mots précieux et de tâches de lumières qui viennent colorer souvenirs et illusions, et j'me bagarre avec moi-même, écoute retentir ce dialogue ininterrompu avec la voix dans ma tête, et puis j'me répète sans bruit qu'les nuits sont le paradis des poètes.
Je repense à ces amitiés si éphémères mais si marquantes ; parfois, tout me manque et j'aimerais retrouver ces moments de légèreté. J'me sens jamais vraiment à ma place, et pourtant j'suis si heureux·se, j'voudrais le dire, le crier, tout envoyer valser, m'enfuir loin de ce monde que j'abhorre tant. Tout me brûle de l'intérieur et ces falaises que j'ai érigées me protègent. Barrières émotionnelles, seule chose qui me permette de tenir, sinon c'est l'effondrement.
Respire.
Ce que j'aimerais tout voir s'effondrer, parfois. Simplement pousser le monde du bord de la falaise, et fermer les yeux, quelques instants, rien que quelques instants, libéré·e de tout poids.
Repenser à ce coucher de soleil, à cette teinte de colère qu'ont pris nos souvenirs, à mon présent qui renoue avec quelques traces du passé, avec légèreté, toujours avec légèreté, ces vidéos à la con que je r'garde pour m'évader, ce sentiment d'pouvoir faire face à tout mais de n'être prêt·e à rien, ce blocage que j'ai avec l'écriture et la lecture et dont je tente de me défaire pas à pas. Peut-être qu'un jour j'pourrai enfin m'replonger dans les mondes des autres, je sais pas.
En attendant, j'écris mes tourments ridicules comme de grandioses tragédies, à deux heures du mat', dans le creux de la nuit...
02.08.24
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