Double update du 3 et 4eme chapitre assurez-vous d'avoir lu le précédent.

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**Communiqué de Presse : Tragédie et révélations après le suicide de Peak Jack**

Séoul, 15 février 2023 - La communauté désespérée de la disparition de Kim Taehyung et d'autres enfants a été profondément choquée par les récents événements concernant Peak Jack, l'individu accusé d'enlèvement. Selon les autorités, Peak Jack a été retrouvé mort dans sa cellule du centre pénitentiaire, apparemment par suicide. Il a laissé derrière lui une lettre de plus de 20 pages, qui offre des révélations troublantes sur ses actes odieux et des crimes commis sur 6 autres enfants avant Kim Taehyung.

Dans ses écrits, Peak Jack aurait confessé qu'il avait été responsable de l'enlèvement et du meurtre de plusieurs enfants au fil des années, dont les victimes étaient toutes très éloignées de Jeju, où il les retenait captives. Les victimes incluent Lee Suho, âgé de 5 ans, en 2007 ; Choi Minho, 8 ans, en 2009 ; Kim Jae-hi, 4 ans, en 2011 ; Kim He-ra, 7 ans, en 2011 ; Song Bo-ra, 5 ans, en 2013 ; et Han Junho, 7 ans, en 2014. Chaque enfant a été enlevé dans des circonstances similaires mais sans lien visible, vivant chacun leur propre cauchemar dans la même cave les uns après les autres.

Dans un communiqué de la police sur, Peak Jack indique qu'il souffrait du syndrome de Pan, une condition qui selon l'article lui imposait une peur intense de voir les enfants grandir. Il affirmait que sa solution à cette peur était de les tuer, afin de les garder "jeunes éternellement".

Étrangement, le tueur en série précise que Kim Taehyung, la septième victime, a réussi à l'émouvoir au point qu'il l'a gardé vivant bien plus longtemps que les autres. Ce n'est qu'après près de huit ans de captivité et le 2 janvier 2023, que Taehyung a finalement réussi à s'échapper.

Les écrits de Peak Jack soulèvent une multitude de questions et jettent une lumière sinistre sur la souffrance endurée par ces innocents. Les autorités intensifient leur enquête sur son réseau et la chronologie des événements qui ont conduit à ces crimes horribles.

Les parents de Taehyung, bien que soulagés par le retour de leur fils, se disent dévastés par ces révélations. "Nous avons attendu si longtemps pour savoir ce qu'il s'était passé. Ces nouvelles sont un nouveau coup dur, mais nous sommes reconnaissants que notre fils soit encore en vie. Chaque enfant mérite de vivre", ont-ils déclaré dans une déclaration émotive.

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Le sentiment de vide me ronge, un néant que je ne parviens pas à combler. Après la nouvelle du suicide de Jack, je suis resté figé, incapable de ressentir quoi que ce soit. J'aurais dû être en colère, horrifié, mais l'émotion m'a échappé, ne laissant que cette sensation glaciale m'envahir. Je n'ai pas su comment réagir, ni quoi dire. Le trou qu'il a laissé semble engloutir tout ce que je suis.

Huit longues années, mon existence n'avait été qu'une quête désespérée pour survivre, pour plaire à Jack, pour éviter la colère de cet homme qui était devenu à la fois mon bourreau et ma seule compagnie. Je voulais croire que chaque sourire qu'il m'offrait était un cadeau, une preuve d'affection. J'avais appris à danser sur la fine ligne entre plaire et désespérer, mais désormais, je me sens complètement vidé de cet objectif. Mes rêves, tout ce qui était moi avant cette captivité, se sont effacés comme une ombre chassée par la lumière. Je me sens perdu dans cet océan de possibilités qui ne font que me rappeler ce que je n'ai jamais eu ni connu.

Aujourd'hui, pour la première fois depuis tant d'années, je rentre chez moi. Je suis assis sur le siège arrière de la voiture, mon père au volant, le moteur ronronnant comme un monstre endormi. Nous sommes à Séoul, et même si je n'ai plus à porter mes lunettes de soleil, la lumière du soleil m'agresse toujours, trop vive, trop blanche, trop réelle.

Lee Suho, Choi Minho, Kim Jae-hi, Kim He-ra, Song Bo-ra, Han Junho. Les noms résonnent comme un chant funèbre dans ma tête. Les six victimes avant moi. Je ne les ai pas oubliés. Au contraire, je les ai gravés en moi comme des cicatrices. Je devrais être parmi eux, et une culpabilité insupportable m'étouffe ; ils ont tous échoué à sortir de l'abîme, tandis que je suis resté, épargné par une main invisible dont je ne comprends pas la logique.

Les médias parlent de moi comme d'un héros, mais je ne suis pas un héros. Je suis juste ce garçon qui ne sait plus s'il est vivant ou mort, qui erre dans un monde dont il ne se souvient pas avoir fait partie. Ce garçon est devenu un mort-vivant.

La voiture entre dans un quartier où toutes les maisons semblent se ressembler, je commence à me sentir désorienté, comme si je traversais un rêve délirant. Mon père se gare dans l'allée et je vois des flashs de lumière; plusieurs journalistes se précipitent pour prendre des photos. Ma mère se retourne pour m'entourer la tête avec son pull, comme si cela pouvait me cacher du monde. Ils ne veulent pas que je sois pris en photo, qu'ils immortalisent cet instant, mais la douleur et la confusion que je ressens sont impossibles à masquer.

Lorsque la porte d'entrée s'ouvre, je suis confronté à une vague de nostalgie. En entrant dans le salon, le cœur lourd, je réalise que malgré tout ce qui a changé, un sentiment familier me saisit. Les meubles ont été réarrangés, les couleurs des murs modifiées, mais la grande photo de famille, celle que nous avions prise lors de la naissance de Saejin, trône toujours au-dessus de la cheminée. Mes parents se tiennent en arrière, ma mère tenant Saejin dans ses bras, le sourire radieux et innocent. Mon frère, les lèvres pincées dans un petit bouderie, et moi... je souris, immense, cette photo immortalisant une époque où la joie était tout ce qui comptait.

D'un coup, les larmes montent et éclatent en moi comme un barrage rompu. Pourquoi pleure-je ? Je ne comprends pas. C'est comme si quelque chose de profondément enfoui se libérait, des années de douleur et de solitude qui refont surface. Ma mère me prend dans ses bras et pleure avec moi, noyant ma détresse dans son amour inconditionnel, sa douceur.

Je peux entendre des pas venant des escaliers, et lorsque je tourne la tête, je vois SeokJin et Saejin. Saejin me regarde de loin, tout comme à l'hôpital, ses yeux pleins d'hésitation et d'inquiétude. SeokJin s'avance doucement, me prenant dans ses bras avec une force protectrice. C'est un geste réconfortant, mais il ne fait qu'accroître mon sentiment de vide, de désorientation.

« Taehyung, » murmure SeokJin, sa voix teintée d'émotion, puis il me serre plus fort, comme s'il pouvait m'aspirer dans sa propre chaleur.

Je suis de retour chez moi, et pourtant, tout semble m'échapper. Ils ont fait des efforts pour me préparer une nouvelle chambre, un nouvel espace qui n'est pas vraiment le mien. Je suis un étranger dans mon propre foyer. Mon père m'explique, avec la voix chargée d'espoir, qu'ils ont tout refait pour que je puisse l'aménager à ma guise.

Lorsque nous montons les escaliers, un mélange d'appréhension et de curiosité m'envahit. Ma chambre est là, et elle ressemble à un endroit où je pourrais envisager d'être heureux, mais en même temps, je n'arrive pas à y croire. La lumière est douce, les murs sont peints d'un blanc pur, un nouveau lit se trouve au centre, un bureau bien rangé. Tout ça semble trop neuf, trop artificiel. Je me sens comme un alien dans ce qui devrait être mon sanctuaire.

Mon père me montre les choses, me donnant l'espace pour m'exprimer. « Je veux que tu te sentes chez toi, Taehyung. C'est tout pour toi. »

Mais je n'arrive pas à me projeter. Je suis pris dans un mélange de nostalgie pour une enfance perdue et de désespoir face à ce nouveau départ. Une larme coule le long de ma joue alors que je regarde autour de moi, le cœur lourd. Il y a une belle étagère, mais je ne sais pas quoi y mettre. Je suis vidé de ces rêves qui jadis foisonnaient dans mon esprit. Je ne me souviens même plus de mes désirs les plus simples, de ce qui faisait vibrer mon cœur d'enfant.

« Je peux choisir un poster pour accrocher au mur ? » je demande, ma voix tremblante trahit ma vulnérabilité.

« Bien sûr, tout ce que tu veux, » répond mon père, l'optimisme dans sa voix faisant écho à son amour.

Mais la douleur de la perte de mes années d'innocence et de l'emprise que Jack a eue sur ma vie m'étouffe. Comment défaire ce qui a été tissé si profondément dans mon existence ? Les murs de cette chambre semblent me regarder, pleins d'attente, alors que moi, je reste immobile, un étranger aux souvenirs irrévocables.

Je me retourne vers la fenêtre, scrutant l'extérieur, les visages souriants des enfants jouant dans la rue, insouciants. Je ne les comprends pas. Est-ce que je saurai un jour retourner à cette innocence, à ce bonheur qui semble si loin? La lumière du soleil, bien que réconfortante, ne fait que m'éblouir. Je suis ici, mais en même temps, je ne suis nulle part. Dans cet espace, je marche entre les mondes, pas tout à fait vivant, pas vraiment mort, capturé entre deux réalités, dans cette quête de qui je vais devenir.

J'ai été absorbé par les mondes.

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Ce chapitre 4 a été plutôt cours mais c'est parce qu'il marque la fin de la partie introductive de l'histoire.

Que pensez-vous de ces chapitres ? De l'histoire ?
J'espère que ça vous plaît et que vous êtes prêts à continuer.✨

À très bientôt pour la suite.👌