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Prologue

(Une histoire dans l'univers)

Pieds contre le sol, c'était sous les étoiles que cette étrange histoire avait commencé. Ce soir-là, là ou de ses yeux Hyunjin avait suivi cette comète, que grâce à son élan ses jambes l'avait poursuivi. Cette nuit, là où son destin un peu trop embobiné avait laissé son fils se détendre sur la plaine dorée. Oui, c'était en cette journée de ses dix-huit ans que le monde dans lequel il était avait changée.

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Hyunjin n'avait jamais trouvé la vie facile, il n'avait jamais pris le plaisir de goûter à ce qui se présentait à sa porte. C'est pour ça qu'il avait sûrement redoublé. Plongé dans sa solitude étrangement accueillante, ce garçon s'était enfermé dans un imaginaire loufoque. D'où il ne pouvait plus en sortir. Ça avait été sûrement pour se protéger du reste du monde quelque temps. Mais désormais, la majorité l'avait tiré par le poignet, et il se trouvait dans un côté inconnu de la vie. Pourtant, ce n'était pas ça qui avait bouleversé son quotidien. Une chose énigmatique s'éternisait à creuser des questions dans sa boîte crânienne. Des questionnements incessants le fusillant de tous les angles sans jamais se calmer. Des fois ses raisonnements l'épuisait plus qui ne l'imaginait.

C'était embêtant et envahissant. Ses lèvres gercées laissèrent un soupir s'échapper quand de ses oreilles, il perçut les voix de ses parents envahirent le salon, perturbant ainsi le combat que ses neurones menaient. Dans un silence olympien, il fuit une énième fois ses géniteurs en train de parler d'affaires inintéressantes. D'une main, il saisit le walkman accroché à la ceinture qui enserrait son baggy pour enclencher la cassette, après avoir mis le casque branché à celui-ci. Une douce symphonie s'introduit dans ses tympans, apaisant ses pensées mélancoliques. Plus rien ne pouvait le perturber dorénavant. En un claquement violent, la porte de sa chambre s'ouvrit pour se refermer aussi vite.

Son visage crispé se détendit alors que son dos glissait lentement sur le bois pour que son postérieur rencontre le sol. Le temps que ses méninges en surchauffe ralentissent la cadence, son crâne bascula en arrière pour frapper la matière derrière lui. La musique continuant à le bercer un minimum, pour l'immerger une nouvelle fois dans son cosmos. Ses orbes vitreuses s'accrochèrent au plafond, là où se trouver cette création au sens unique. Sa magnifique œuvre. Des dessins représentant tout astre céleste se dessinent quand ont osé lever la tête. Des traces de peinture datent de longtemps jusqu'au plus récente. C'était beau, la ressemblance avec la voûte céleste était frappante. Envoûtant, quiconque accrochait son regard à ce ciel créé de toute pièce. Peut-être pas que, elle décrivait aussi l'histoire de Hyunjin, ce garçon un peu trop perdu dans les nébuleuses planétaires.

Attachés dans de douces poussières interstellaires, ou plutôt emprisonnés. On ne savait pas trop, mais cette chambre représentait la face cachée de ce protagoniste, ses murs reflétés un peu trop sa vraie facette. Il avait passé tellement de temps à se construire une personnalité, on pouvait la voir qu'en traversant l'entrée de son monde secret. Car Hyunjin, c'était un jeune homme qui ne montrait ses émotions que dans ses dessins ou dans la lunette de son télescope. Rester toujours impassible envers ce monde en pleine évolution. La musique continuant à pulser dans ses oreilles, il se releva lentement pour atteindre la fenêtre surplombant la pièce de sa beauté naturelle. Elle laissait glisser tendrement les rayons du soleil, qui venait colorer en dessous le parquet en chêne. Mais bien vite elle fut ouverte pour que le noiraud s'assît sur le rebord. En haut, le ciel s'assombrissait, et le vent soufflait sur le bitume qui séparait le champ de l'énorme baraque.

Agilement, Hyunjin sauta de l'ouverture pour atterrir sur l'herbe sèche du jardin, discrètement, il commença à trottiner pour s'évader de son habitat. D'un coup, ses poumons pouvaient se permettre d'absorber l'oxygène pur se dégagent dans l'atmosphère, d'un coup, il pouvait enfin décrocher ses chaînes qui le coinçaient un peu trop. Mains dans les poches ses baskets foulait les mauvaises plantes dans des craquements. Ses yeux reflétaient la gracieuse lumière voltigeant partout sur le globe, enfin, il se libérait un peu, loin de sa famille écrasante ses sens se sentait revivre tranquillement dans ce monde vidé d'êtres humains.

Hyunjin siffla la musique qui était en train de jouer, puis se posta sur une vaste colline décorée par de multiples fleurs. Un paysage bucolique fabriqué par l'inconnu se tenait devant ce spectacle féerique chaque soir depuis la création du système solaire. La voie lactée, enfin un morceau de la galaxie acclamé par un nombre incalculable d'étoiles. Le noiraud vint réunir rapidement ses longues mèches de cheveux pour les attachées entre elles, obtenant ainsi le droit de se délecter de ce tableau indescriptible. Il enleva son casque pour le mettre autour de son cou, puis s'effondra complètement sur la plaine, tête face au ciel, corps en étoile de mer, il ne pouvait qu'admirer la nuit couvrir affectueusement le bleu clair.

Il entendait son cœur pulsé dans ses veines, le ruisseau se promener plus loin, les feuilles des arbres grincer dans la bourrasque d'été, les insectes chantaient la fraîcheur qui s'approchait. C'était tellement bon, si paisible qu'il ne ressentait plus la chaleur épuisante du mois d'août. Comme si tout venait de se volatiliser dans les douceurs de la brise fraîche. Un soupir réussit à se faire un chemin entre ses lippes pulpeuses pour se perdre dans le calme reposant de la nature. Alors que la voûte se transformait en un immense spectacle, les constellations apparaissaient une à une à travers les confins du monde, d'autres étoiles pointaient à peine le bout de leur nez après des années-lumière de voyage.

Les pupilles de Hyunjin se transformèrent en un vrai univers, les astres célestes s'étaient réfugiés dans les tréfonds de son cosmos. On y était, le vrai humain qui sortait enfin de son cocon l'espace d'une simple soirée, ses géniteurs qui l'avaient vu disparaître en un claquement de doigts. Hyunjin adorait en jouer de ça, s'abandonner à autre chose qui était beaucoup trop grand, beaucoup trop loin. Sans se l'avouer, il aurait sûrement dû inviter ses aînés à regarder tout ça avec lui, car même s'il était solitaire, le noiraud s'était fait deux ou trois amis. C'était peu, mais pour lui, c'était largement suffisant.

Il se releva pour s'asseoir en tailleur au milieu des végétaux endormis. Puis le haut, dans l'infiniment grand, les étoiles tombèrent dans l'oubli. Des morceaux de météores s'écrasant contre l'atmosphère pour venir s'écraser un peu plus loin, des étoiles filantes. Son regard s'émerveille à la vue de ses minuscules cailloux s'isolant un peu partout sur le globe, splendide. À vrai dire, aucun mot assez évolué ne pouvait décrire ce qui se produisait, et peut-être même que cette nuit-là un garçon avait atterri avec elle.

En ce 24 août 2087, les perséides avait pris fin à cette date, et dans les ténèbres éblouissant Hyunjin venait de trouver un morceau de lui.

Le garçon dans les étoiles

Shooting STARS.

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Flemme de faire un mot de fin, à plus les mioches