𝟭𝟵ᵉᵐᵉ 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲

《𝓓𝓮́𝓵𝓲𝓿𝓻𝓮 𝓶𝓸𝓲 𝓭𝓮 𝓵𝓪 𝓹𝓻𝓲𝓼𝓸𝓷 𝓭𝓮 𝓶𝓪 𝓹𝓻𝓸𝓹𝓻𝓮 𝓯𝓲𝓮𝓻𝓽𝓮́ ~ 𝓞𝓷 𝓶𝔂 𝓸𝔀𝓷  - 𝓐𝓼𝓱𝓮𝓼 𝓡𝓮𝓶𝓪𝓲𝓷 》

-◌-

L'été s'essoufflait doucement et il était temps pour les lycéens de reprendre le chemin de l'école.

— On va s'occuper des mesures pour les pré-selections, fit Yukie en pénétrant dans le gymnase.

— C'est pas un peu tôt, pour ça ? s'étonna Komi.

— La compet' va commencer en avance, cette année, intervint alors Anahori. Les premiers matchs seront début octobre.

— J'ai demandé à Yüna de nous donner un coup de main, expliqua la manageuse. Elle ne devrait pas tarder.

— Je ne comprends pas pourquoi on a besoin d'elle, lâcha Keiji.

Les mots susurrés par l'agacement de cette nouvelle avait traversé ses lèvres avant même qu'il ne puisse les retenir. 

Ses camarades, surpris par les paroles cinglantes de leur capitaine, le dévisagèrent avec des yeux ronds.

— Karasuno se débrouille très bien avec une seule manageuse et Nekoma n'en a même pas, tenta-t-il de se rattraper. Je me demande donc pourquoi, toi, tu as du mal avec notre équipe.

Shirofuku fronça les sourcils.

— Karasuno et Nekoma n'ont pas les mêmes gugusses à gérer que moi, fit-elle sur un ton plaintif. Et c'est aussi plus sympa à plusieurs. Puis vous savez très bien que je suis un peu flemmarde sur les bords ; je suis venu ici pour manger pas pour travailler...

Sa dernière remarque provoqua l'hilarité de ses camarades. Akaashi soupira alors discrètement de soulagement, heureux que sa remarque abrupte soit déjà oubliée.

— C'est pas vrai, un véritable ventre sur patte, celle-là... se désola Totoya.

— Dixit celui qui mange presque autant qu'elle, le charia Jushui. 

Au même moment, la porte du gymnase s'ouvrit et l'ainée des Oseki apparut.

— Salut tout le monde, dit-elle d'une voix enjouée.

Mais parmi les salutations joyeuses des membres du club, la jeune femme remarqua rapidement le visage renfrogné du capitaine.

Et ben, il a encore l'air de bonne humeur, aujourd'hui. Ça va être sympa, tiens...

— Bon, on s'y met ? fit-elle en frappant dans ses mains.

Les garçons commencèrent à s'élancer dans tous les sens, et pendant que Yukie notait leurs nouvelles performances en saut de block et de service, Yüna avait pour rôle de prendre leurs mensurations. Lorsque le tour d'Akaashi arriva, la jeune femme se crispa. Elle n'avait absolument aucune envie de s'occuper de quelqu'un qui tirait une tête d'enterrement et la rabrouait comme un enfant en pleine crise. Mais elle ne pouvait rien dire, ne serait-ce que pour éviter des problèmes à son petit frère. Elle serra alors les dents quand le capitaine vint se poster près d'elle.

Le regard plus sombre que jamais, ce dernier partageait sa pensée de vouloir se retrouver ailleurs. À chaque fois qu'elle lui demandait de se positionner d'une manière particulière, il ne pouvait s'empêcher de se mouvoir d'une façon nonchalante, lâchant parfois quelques grognements d'agacement.

Puis, ne pouvant se retenir d'avantage, Yüna explosa.

— Tu peux arrêter de geindre, s'il te plaît ? fit-elle d'un ton cinglant. Si ça te va pas que je m'occupe de toi, t'as qu'à aller voir Shirofuku.

Akaashi, surprit, la dévisagea. Mais le garçon se reprit rapidement et fronça les sourcils.

— Je ne vois pas de quoi tu parles.

— Évidement... soupira la jeune femme en levant les yeux au ciel. T'es exécrable depuis des mois à chaque fois qu'on doit s'adresser la parole mais "tu ne vois pas de quoi je parle" dit-elle sur un ton sarcastique.

— Qu-

— Attends, viens par là, le coupa-t-elle avant d'agripper son bras pour le tirer nonchalamment à l'extérieur du gymnase. Aucune envie de faire une scène devant tout le monde, sinon Jushui me tuerait.

Elle croisa ensuite ses bras et plongea son regard orageux dans ceux du brun dont le sang froid n'arrivait pas à lui faire garder un visage neutre, tant il était déstabilisé.

— Écoutes, j'ai bien compris que ton ego à la noix avait été blessé parce que je m'occupais de tes petits camarades, reprit-elle, mais tu te prends pour leur mère ou quoi ? 

À ce moment, Akaashi écarquilla les yeux. Les propos de Yüna étaient cinglants et la véracité qu'ils portaient lui explosait en pleine figure dans un crépitement désagréable.

— Non mais j'y crois pas, on marche vraiment sur la tête ! continua la jeune femme. Le mec est jaloux parce que j'arrive à cerner son meilleur ami, lâcha-t-elle avec un rire amer.

Akaashi voulait ouvrir la bouche pour se défendre mais à chacune de ses tentatives, la châtain lui coupait la parole.

— Et je suis sûre que monsieur dans son immense orgueil sera une fois de plus irrité que je lui dise ses quatre vérités et va s'en prendre à mon petit frère, hein ? fit-elle en levant les yeux au ciel. Pfff c'est pathétique. Et moi qui te prenait pour un gars intelligent et mature !

Elle jeta ensuite un énième regard noir au capitaine qui, après s'être assuré que le monologue de sa cadette était terminé, intervint enfin : 

— C'est bon, lâcha-t-il de sa voix calme et imposante, t'as fini ? 

La jeune femme le dévisagea avant de froncer les sourcils davantage.

— Oui, aboya-t-elle.

Akaashi lâcha un lourd soupire. 

Yüna avait raison. Sur toute la ligne. Et ses mots, bien que crachés sans aucun tact, l'avaient obligé à voir la vérité en face. Il était jaloux. La capacité de la jeune femme à lire aussi facilement ses camarades l'avait profondément exaspéré car, jusqu'à présent, il avait été le seul à posséder un tel pouvoir ; bien qu'il ne se soit jamais rendu compte de la satisfaction que cela pouvait lui procurer. 

— Je suis désolé.

En écoutant ces mots, Yüna ne put retenir une expression de surprise d'effacer sa colère. Elle ne s'attendait pas à des excuse aussi rapide, mais plutôt à une violente protestation de la part du brun.

— Tu as raison, j'étais jaloux et mon comportement a été complètement stupide, pardon.

Nouvel étonnement de la part de la jeune femme. Elle soupira ensuite tout en hochant la tête de désapprobation.

— C'est pas grave... souffla-t-elle. C'est bon, ça va...

Elle agita sa main comme pour balayer, grâce à son geste, toute cette histoire. 

— Tu es sûre ? Dis moi ce que je peux faire pour m'excuser.

— Rien, rien, t'inquiète... répondit la châtain. Arrête juste de tirer la tronche et ça ira très bien-

— Qu'est-ce que vous foutez dehors, tous les deux ?! 

Komi apparu dans l'embrasure de la porte du gymnase.

— Dix minutes qu'on te cherche partout pour prendre les mesures, Yüna, intervint Yukie en arrivant à son tour. Mais je vois que tu as mieux à faire... continua la manageuse en haussant deux fois de suite ses sourcils dans un sous-entendu peu discret.

À cet instant, Jushui qui s'était rapproché en même temps que les autres membres du club, manqua de s'étouffer.

— Ça... Ça veut dire quoi, ça ?! s'insurgea-t-il en foudroyant Shirofuku du regard. 

— Rien, répondit innocemment cette dernière, échappant malgré tout un sourire malicieux.

Le seconde pâlit un peu plus et se retourna vers sa sœur, désespéré.

— Ne fais pas gaffe à ce qu'elle dit, soupira Yüna qui, pour masquer le trouble qui s'était pourtant emparé d'elle, tourna son visage vers le sol. Elle te taquine. 

Elle tapa ensuite dans ses mains d'un air trop enjoué afin de changer de conversation.

— Bon, on s'y remet ? On est loin d'avoir terminé ! 

Mais pour espérer gagner les pré-selection, fallait-il encore pouvoir y participer ; et la récente déclaration du directeur avant la phase de révision pour les examens avait fait frissonner plus d'un joueur. Car tous les élèves n'ayant pas eu des notes suffisantes se verraient privés de club jusqu'aux rattrapages qui ne se déroulaient qu'après les matchs de pré-selections.

— On est dans la merde... soupira Totoya en se laissant glisser le long du mur du gymnase.

— À qui le dis-tu... renchérit Jushui en l'imitant.

— Moi ça va, je ne m'en sors pas trop mal, je pense, intervint Danno en se posant près d'eux.

Ses camarades le dévisagèrent alors avec des yeux assassins et l'allier lâcha un rire nerveux.

— Je... Je peux vous aider, si vous voulez...

— Dommage que tu sois pas en term, soupira alors Komi. Ça m'aurait bien servit... 

— Dé... Désolé... 

— Il se passe quoi ? s'étonna Shirofuku en entrant dans le gymnase.

— C'est la dernière annonce du dirlo qui les inquiète, je crois, expliqua alors Anahori. 

— Je t'avais dit de travailler, Komi, lâcha le capitaine en arrivant à son tour. Sans libéro, on peut oublier remporter les pré-selections.

— Dans d'autres circonstances, j'aurais pris ça pour un compliment... désespéra Haruki.

— Bah alors, les gars, qu'est-ce qui vous arrive ? 

Le coach de Fukurodani fanfaronna avec sa bonne humeur habituelle, très loin d'imaginer que son équipe était en péril.

— Ah, effectivement, nous avons un problème, fit-il une fois mis au courant. Et bien... 

Il se leva de son siège, prit quelques secondes encore pour réfléchir puis dévisagea ses joueurs l'air sur de lui :

— Il ne vous reste plus qu'à réussir ces examens ! 

Sa remarque fini d'anéantir les cancres parmi son équipe.

Akaashi comprit alors qu'il devait prendre les choses en main. Il soupira en se relevant avant de se tourner vers ses coéquipiers :

— On va s'entraider. Les plus forts dans une matières aideront les plus faibles et inversement. Si nous utilisons notre mercredi après-midi et nos week-ends avant les entraînements au club, nous pouvons y arriver. 

Se mit alors en place une organisation menée d'une main de faire par le charismatique, mais surtout pragmatique, capitaine des hiboux. Seulement lui, Anahori et Shibuya étaient sereins quant aux examen.

De temps à autre, Yüna venait leur prêter main fort mais la jeune fille avait elle-même beaucoup à faire entre les activités de son propre club et ses examens à préparer. 

Depuis le jour où elle avait remis en place Akaashi, les deux lycéens n'avaient pas eu l'occasion d'interagir à nouveau. Le capitaine était redevenu fidèle à lui même, c'est a dire discret mais toujours serviable quand on lui parlait. Yüna, elle, n'avait pas changé ses habitudes. D'un naturel enjoué et à l'instinct protecteur assez élevé, elle rigolait avec qui le voulait tout en maternant un peu chacun des membres ; cette fois sous l'œil bienveillant du brun. 

Maintenant cette l'histoire terminée, seul Jushui semblait changé. Le garçon scrutait avec plus d'attention le comportement de ses aînés et paraissait nettement plus paniqué lorsque sa sœur adressait la parole au passeur.

Pourquoi ? 

Tout simplement parce qu'il ne voulait pas que Yüna complique ses relations avec son capitaine. Comment ferait-il si les deux sortaient ensemble puis se séparaient ?

Cette réflexion était du moins la raison officielle. Car officieusement, le seconde était tout simplement un petit frère un peu trop inquiet à l'idée de partager un jour sa grande sœur adorée.

᳂᳂᳂

Hello~

Chapitre un peu plus court, ce soir, je vous l'accorde, mais j'espère qu'il n'en aura pas moins été intéressant !

Sinon, je suis trop contente car j'ai enfin acheté tous les manga Haikyuu (sauf les 2 qui ne sont pas encore sorti 🥸)

J'ai aussi rencontré une fille à la fac qui aime ce manga, c'est forcement quelqu'un de bien 😂

Je vous fais plein de bisous,

Prenez soin de vous d'ici vendredi prochain 💕

Crunch~

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top