— Je déteste Mr Takeda et ses évaluations.

— Allez Rina relativise, j'suis sûr ta pas autant rater que ça !

Complètement affalée sur son bureau, Rina se lamentait après avoir rendu la copie à son professeur une fois celui-ci partie alors que Haru essayait de la réconforter du mieux qu'elle pouvait.

— Tu dis ça car tu sais déjà que t'auras au moins dix-huit...

— Je t'ai proposé des cours tu as refusé aussi,

— J'avais une semaine très chargée aussi !

La noiraude haussa les sourcils, signe qu'elle ne croyait absolument pas les dires de la rouquine à ses côtés.

Il est vrai que Haru excellait dans plusieurs matières, voir toute, passant de la physique au littéraire sans oublier le sport. Tandis que Rina était une élève aux notes de sport très élevées -- ce qui lui coutait bien sa place de capitaine de l'équipe de volley-ball féminine – mais tout ce qui était des matières de logique tels que les mathématiques ce n'était pas son point fort.

Les deux adolescentes continuèrent d'échanger sur le dernier contrôle alors que la brune rangeait ses affaires sous les yeux amusés de son amie.

— Je me rattraperai sur l'examen de badminton ! Conclue joyeusement Rina en pensant à la note qu'elle pourrait recevoir tandis que sa camarade fit la grimace à ses propos. Pas qu'elle avait des mauvaises notes en éducation physique et sportive, mais elle n'aimait pas du tout le sport, et encore moins le badminton.

— Le prof de sport ne fait que venter tes capacités au conseil de classe t'inquiète même pas pour ça.

La plus petite rigola à ses propos, fière d'avoir mit l'enseignant dans sa poche.

Son sac une fois fermer, et bien installer sur ses deux épaules, elle jeta un dernier coup d'œil à son amie avant de prendre la parole :

— Tu restes étudier ici ce soir aussi ?

— Pas le choix, c'est trop bruyant chez moi. Rigola-t-elle à son tour discrètement.

— Ne veille pas trop tard ! Il fait nuit vite en ce moment !

Sur ces mots l'adolescente partie alors que les traits de Haru se fana tout aussi rapidement. Elle n'avait pas envie de faire ses devoirs, mais c'était le seul moyen de ne pas rentré immédiatement chez elle.

Mais elle ne s'en préoccupa pas plus que cela car elle avait déjà sortie cahier et stylos pour entamer une longue série de révision.

Si longue qu'elle n'eu pas le temps les accomplir pleinement que le soleil commençait peu à peu à décliner pour laisser place à la nuit étoilée et à l'astre lunaire. Haru dû se résigner à ranger ses affaires même si l'idée de rentrée chez elle sans avoir finit tout ce qu'elle avait prévue de faire l'embêtait.

— Toujours à réviser à ce que je vois, Uchinaga. Déclare une voix féminine.

La noiraude leva la tête et souria poliment à sa professeure d'anglais.

— Je venais de finir justement, je comptais partir, l'informa-t-elle.

— Ne vous surmenez pas trop tout de même.

—Ne vous inquiétez pas madame. Je fais attention à moi, souria t-elle.

Après avoir échanger quelques banalités les deux femmes se saluèrent avant que chacune ne regagne sa route principale. Les couloirs du lycée étaient principalement vides dû l'heure tardive ce qui fit presser le pas à l'adolescente.

Une fois arriver à la sortir, elle poussa la grande porte du lycée, l'air frais s'abattît brutalement sur son visage. Il ne faisait pas forcément froid, mais les restes de pluie du matin sublimée par le vent n'offrait pas l'un des plus beaux temps. Vêtue de sa veste et de sa jupe d'uniforme, la pensée qu'ils allaient bientôt retrouver leurs uniformes d'été la fit soupirer.

Le printemps allait très prochainement arriver.

D'une main distraite elle sortit son téléphone tout en ajustant ses écouteurs de l'autre avant de lancer l'une de ses playlists du moment. Le morceau commença à jouer dans ses oreilles tandis qu'elle marchait d'un pas lent vers chez elle.

Haru peu satisfaite de sa journée qu'elle n'avait pas trouver assez productive, ne faisait que se remémorer les événements pour évaluer celle-ci. Elle aurait aimé travailler plus, mais elle ne pouvait pas se permettre de rentrer trop tard chez elle, même si rentrer ne l'enchantait guère. Elle savait que son père serait présent aujourd'hui et elle était bien trop fatiguée pour l'affronter.

Comme pour prolonger  ce moment fatidique, la  brunette fit un détour par le stade appartenant au lycée ainsi qu'au club de la ville qui finançait celui-ci. Il était rare qu'elle restait jusqu'à si tard alors pour une fois elle eut la possibilité de pouvoir observer les jeunes lycéens de l'équipe de football s'entraîner. Haru décida de passer non loin des barrières pour s'approcher au mieux pour voir les joueurs performer, ralentissant sa marche.

Dans le lot, elle reconnut les jumeaux Sano : Kioshi et Kiyoshi, deux garçons de sa classe ainsi que Kenta Chiba qui avait été dans sa classe durant quelques années de collège. Elle savait que ses deux camarades actuelles faisaient partie de l'équipe mais elle fut étonnamment surprise de voir qu'il avait un assez bon niveau pour le peu de connaissance footballistique qu'elle connaissait.

Pourtant, lorsque Kioshi fut remplacé par un autre joueur, un grand brun à la carrure puissante, l'atmosphère changea du tout au tout si bien qu'elle le percevait de là où elle était.

En même temps, ce n'était pas bien difficile à voir. Le garçon auparavant souriant avait laisser place à une mine sérieuse quand le grand brun fit son entrée sur le terrain. Haru gardait son regard tourner vers le jeune homme qui était en possession du ballon.

Et sous ses yeux presque administratifs, elle vit le joueur s'élancer vers les cages d'une facilité déconcertante lorsqu'il effectuait quelques dribbles, feinte ou petit point. Encore plus ahurissant, il avait fait toute la course jusqu'au cage lui-même, passant avec facilité les défenseurs.

À côté, l'équipe semblait être de simple U11 comparer au niveau démesuré du noiraud. Placer non loin des cages, Haru avait complètement arrêter sa marche et attendait avec impatience le moment où la balle viendra s'écraser avec ardeur dans les cages.

Mais ce moment ne venu pas. À la place, la balle avait été tirée férocement vers les cages adversaires, pourtant, alors qu'ils semblaient rentrer dans la lucarne, le ballon dériva de quelques centimètres à peine et empêcha le ballon de terminer sa course dans les cages.

Et en plus de ne pas finir sa course dans celle-ci, le ballon s'écrasa avec violence dans son estomac. Haru, qui sous le coup de l'impact et part la surprise, tomba directement les genoux aux sols.

Alors qu'elle était pliée en deux tenant son buste entre ses bras, quelques rires se firent entendre même si ceux-ci essayaient d'être le plus discret possible alors que des pas se dirigèrent vers elle.

Bien trop sonner, et encore sous le choc, elle ne prit pas la peine de lever la tête immédiatement.

Elle ne le fit qu'à l'entente de la voix familière des jumeaux.

— Uchinaga-chan ? Ça va aller tu peux te lever ? Demanda Kioshi en tendant la main vers sa camarade  qu'elle attrapa pour se relever, non sans difficulté.

Ses deux camarades l'aidèrent à se déplacer pour s'assoir sur le banc consacrer initialement au remplacement sous les yeux curieux du reste de l'équipe

— Tu veux d'la glace ? On en a dans les vestiaires.

Encore un peu chamboulé des évènements, et ressentant une forte douleur à l'impact précédent elle ne formula pas de phase pour répondre à sa question mais Kiyoshi la devança.

— De la glace ? Pour un estomac ? Sérieux Kioshi, t'es vraiment con. Râla son frère derrière sous les plaintes du faux blond.

Du côté de Haru, un des joueurs avait ramasser son téléphone au sol et lui rendit alors qu'elle vit avec horreur, l'énorme fissure au milieu de l'écran. Pour toute réaction, elle poussa un long soupire, désespérer de cette fin de journée.

Elle n'avait pas fini ses devoirs, avait casser l'écran de son téléphone même si celui-ci fonctionnait toujours et son estomac la faisait affreusement souffrir tellement l'impact était puissant. Et pour finir en beauté, le fautif ne lui avait toujours pas adresser ne serait-ce qu'une parole d'excuse, voir une parole tout court.

— T'es vraiment mal tomber pour le coup. Itoshi rate jamais ses tirs. L'informa l'un des joueurs auxquels elle ne connaissait pas l'identité.

Tous les regards se tournèrent vers le concerné qui détourna le regard en chuchotant des injures à ses coéquipiers. Le noiraud avança vers le petit groupe avant de finalement prendre la parole.

— Si elle n'était pas passée je n'aurai pas rater mon tir. Elle m'a juste déconcentré. Dit-il à l'adresse des autres joueurs. Il se tourna vers Haru. Toi, la prochaine fois fait comme tout le monde et passe par les tribunes.

A ces mots, elle le regardait effarer. Comment pouvait-il être aussi égocentrique ? Pensait-il vraiment qu'elle avait tort dans cette histoire ?

La colère commençant à doucement à couler dans ses veines, elle se releva d'un coup, non sans douleur, pour se placer face au joueur bien trop arrogant à son goût. Bien qu'une dizaine de centimètres les séparaient, Haru ne faillit pas alors que sa tête était lever dans sa direction, ses yeux sombres plantés dans ceux du lycéen.

Il la regardait de haut et cela l'insupportait.

— Je te demande pardon ? Ce n'est absolument pas de ma faute si t'a raté ton tir. Ta juste mal jouer, ne reporte pas la faute sur les autres, c'est minable. Répondit la brune d'une manière calme malgré sa voix tranchante alors que les sourcils de son interlocuteur se fronçait légèrement, pourtant il ne répondit rien et se contenta de la contourner pour attraper sa gourde pour boire à grande gorgée sous le regard enragée de l'adolescente.

Celle-ci pesta en ramassant avec vitesse ses affaires, bien trop énervé pour faire attention à la douleur toujours présente.

— Merci de m'avoir aidé. Dit-elle en se retournant vers les deux jumeaux qui étaient rester silencieux à ses côtés.

Kiyoshi sourit poliment tandis que son frère la regardait, une mine contrariée.

— C'est pas pour te vexer Uchinaga-chan, mais, tu comptes rentrée comme ça ?

Elle le regarda confuse alors qu'il pointa du doigt là où l'impact a eu précédemment lieu.

— Oh non... Haru vit avec horreur que son haut d'uniforme précédemment blanc avait prit sur une grosse partie une couleur marron et sale. La trace du ballon ornait son haut aprésant remplit de terre, d'herbe et d'humidité dû à la pluie d'il y'a quelques heures. Ce n'est pas grave, je le laverai demain je prendrais mon uniforme de sport,

— Prends ça.

Sans qu'elle ne puisse réagir, un tissu tomba sur sa tête brouillant sa vue alors qu'elle enlève celui-ci. Tenant l'habit du bout des doigts, elle regarda le fameux Itoshi, toujours un tantinet énervé. Il ne rajouta pas un mot de plus avant de reprendre le ballon et trottiner plus loin laissant l'adolescente pantoise.

Ne voulant pas avoir honte en rentrant chez elle, persuader qu'elle croiserait des gens, elle enfila avec mécontentement la veste du joueur avant de la fermer.

Après de brève salutation, elle repartit en direction de chez-elle, accompagné malgré elle par légère odeur de cannelle.