Chapitre 19

"Mai?"

La chamaleonthes sursauta et se retourna pour trouver Kael dans sa chambre.

"Le concept de toquer ça t'est etrangé?" Lança Mai, visiblement irritée que quelqu'un viennent interrompre ses plans.

“Critique très valide que je vais intégrer dès aujourd'hui, je pensais juste que tu dormais toujours et je voulais pointer ma tête à travers la porte rapidement pour vérifier si c'était le cas où pas... Mais bon écoute vu que je te retrouve accroupie sur le rebord de la fenêtre équipée comme si tu te préparait pour une fugue j'ai pensé préférable de te demander ce que tu fous."

“Bah bravo monsieur le génie. En effet je fugue." Elle descendit de son perchoir pour aller jusqu'à Kael. "Et si tu te mets en travers de mon chemin je te jure tu vas le regretter." Karl déglutit. Il n'avait pas vu ce regard sur Mai, il était si déterminé, si dur, il semblait si douloureux, devant ces yeux qui exprimaient milles choses à la fois Kael se trouvait désarmé.

"Je viens avec toi."

Mai c'était attendue a tout sauf ça. Kael, n'était pas bête, il savait ce qu'impliquait s'enfuir comme ça, il y avait des chances que la loi vienne à leur trousses.

"Je peux te servir de sécurité…”

“Merci mais je peux me débrouiller seule…”

“Non bien sûr! Pas comme ça. Je voulais juste dire que je doute que Mlle Loveis et les Forples alertent la police de notre disparition si je suis avec toi... Vu la tendance que les militaires ont pour tuer les gens comme moi, et si je crevais ça mettrait Mlle Loveis vraiment dans le merde, vu que je suis sous sa responsabilité légale en tant que son élève." En face de lui les yeux de Mai s'étaient ouverts grand d'horreur à l'implication des propos de Kael. Elle enveloppa sea bras autours de lui. "Merci Kael. Désolé."

“Merci à toi. J'en avais marre de me terrer dans ce trou." Dit-il en serrant Mai dans ses bras. "J'ai vraiment besoin de savoir si les autres à Sixirka vont bien... Et puis c'est pas en restant ici que je vais choper mon diplôme. Moi aussi j'en ai marre qu'on nous demande de rester ici, incertains. La priorité devrait être de retourner à Sixirka immédiatement. Mais si tu me permets je vais aller m'équiper moi aussi, alors donne moi 15 minutes s'il te plaît." Mai acquiesça et bientôt ils étaient hors de Courluire, gallopant à dos d'Arevaux.

Comment compter les corps quand il y en a trop?

L'affluence à l'infirmerie était telle que Rex fut obligé de se servir de son affinité pour étendre cette zone du château. Il ne répara rien d'autre, ne souhaitant pas handicaper les recherches pour les corps de leurs camarades tombés au combat. Les élèves de Sixirka ne prirent pas une minute de repos, ils étaient sur leurs pieds arpentant le champ de bataille, criant les noms de leurs amis, frères, sœurs, camarades ou amants. Certains élèves se concentrèrent sur soigner les blessés, avec Mlle Lala partie, ceux à l'infirmerie avaient vus pleins de blessés mourir sous leurs yeux. Profs et élèves survivants couraient dans tous les sens, usant de tous les bandages disponibles et allant même jusqu'à déchirer des draps pour en faire des pansements lorsque ceux-ci furent épuisés.

"Que fait-on de Mlle Lala?" demanda Hanabi à un professeur passant. La défunte infirmière avait été allongée contre l'un des murs dans un coin de la salle mais il semblait logique d'après Hanabi que la laisser là; c’était juste une plaie psychologique supplémentaire pour les blessés.

"Les élèves alignent les cadavres dans la caféteria, je les aient aidés à dégager la zone. Si on regroupe tout les morts ce sera plus facile de faire le compte..."

"D'accord je me charge de l'y amener. Un coup de main Orlando? On ira retrouver Eva au passage." dit la rouquine en passant le premier bras de Mlle Lala par dessus son épaule. Son meilleur ami obtempéra et ils descendirent jusqu'au rez-de-chaussée, croisant des gens de la classe de Kael qui montaient les escaliers, l'air maussade, des bléssés plus ou moins conscient dans les bras. Hanabi fronça les sourcils "Amaradia sois louée Kael n'a pas du subir ceci avec nous..."

La troupe de la classe 7-C se frayèrent un chemin jusqu'à l'aile d'hôpital. Mikaela avait tenté de porter une Pastel inconsciente elle-même, mais l'adrénaline étant redescendue, la douleur aiguë dans ses jambes la frappa d'un coup et au final c'était Bao qui la portait elle jusqu'à l'étage. Jacinthe portait Scarlett qui aurait besoin de points de suture sur les jambes et surtout que celles-ci soient désinfectés, et c'était Diana qui s'était chargé de Pastel qui n'avait pas encore repris connaissance, mais elle respirait encore. Lixo avait chargé le corps blessé de Kigan sur son dos, et avait suivit la troupe mission soins tandis que le reste de leurs camarades s'étaient regroupés en bas. Naleth, Rinna, Ama, Xaphan, Octave, Malvina et même Damon avaient étés plus ou moins heureux de se retrouver non seulement en vie mais relativement épargnés par leurs ennemis. "Il faut qu'on s'organise pour retrouver ceux de notre classe qui manquent." déclara Rinna. "On a peut-être encore une chance de trouver Noa, et à ma connaissance, excluant Mai et Kael, c'est le seul qui n'est pas revenu sain et sauf pour l'instant. On fait retrouver Noa notre priorité et bien sûr on aide les autres qu'on retrouve n'est ce pas! Ça vous convient?"

"Je peux pas vous aidez." contesta Damon.

Il reçu des regards peut approuvant de la part de ses six camarades, même Xaphan et Malvina.

"Y'en a ras le cul que tu n'en fasses qu'a ta stupide tête Damon! T'es pas foutu de nous aider même aujourd'hui?" Rinna perdait son calme. Elle qui avait toujours voulu diriger et guider les gens, mais qui perdait le sang froid dès le premier hoquet, elle était surprise d'être restée si sereine aussi longtemps aujourd'hui. Peut être parce que cette fois ci sa vie en dépendait vraiment.

"Laisse moi être plus clair." le démon soupira, sa tête pendue, ses cheveux obstruant son visage et ses bras croisés contre sa poitrine. "Ce n'est pas que je ne veux pas. C'est que je ne peux pas."

"Dam..." Xaphan allait parler mais il fut interrompu par Rinna.

"Nan mais sérieux?? Quoi ça te dégoute trop de toucher des cadavres? MOI AUSSI DUCON, MOI AUSSI Haaah..." Elle posa une main sur son front. "Tu crois que t'es le seul à avoir vu de la merde aujourd'hui dis moi? Tu m'as vu? TU M'AS VU? J'ai les cheveux recouverts de sang poisseux, j'ai des cloques sur les mains à force d'avoir utilisé mes flammes. L'un de mes meilleurs amis est quelque part dans ce champ de ruines et tu refuses de m'aider à le trouver???? T'aurais fait quoi à ma place si c'était Xaphan qui avait besoin de notre aide? Tu serais venu à genoux me supplier de t'aider ou t'es même trop égoïste pour aider ton soi-disant meilleur ami?? Réponds-moi salaud! Si tu t'obstines à ne pas nous aider file nous au moins une bonne raison non de merde!"

Damon ne put qu'être silencieux et n'osa pas lever la tête. Seul signe de son mal être semblait être le tremblement qui parcourait son corps, ce que Xaphan remarqua immédiatement. Inconsciemment, il savait que ce silence était Damon qui usait de toutes ses forces pour ne pas fondre en larmes ici là devant tout le monde. "Concrètement Rinna?" Damon leva enfin les yeux; Son visage était tiré dans une grimace colérique mais les larmes perlaient aux coins de ces yeux. "Si vais dehors de que je vois une autre fois le symbole de ceux qui ont absolument ruiné ma vie, ceux qui m'on fait ça..." d'un geste rapide, Damon poussa ses cheveux sur le coté et révéla la marque des deux croissants de lune situé derrière son oreille, le même que Malvina avait dévoilé sur son torse il y a peu. "... je sais pas ce qui m'empêchera de m'enflammer moi même sur le champ."

La gravité des paroles de Damon frappèrent ses camarades debout devant lui. Soudain, l'adolescent de seize ans devant eux ne semblait plus si menaçant. Le fait que Damon baignait comme un enfant qui porte les habits de ses parents dans son pyjamas abimé leur sautait tout à coup aux yeux. Il était maigre et chétif, il avait surtout besoin d'aide. "Allez aider à l'infirmerie." dit Rinna en lui tournant simplement le dos, l'accord au pluriel incluant Malvina par principe puisqu'elle avait considéré le traumatisme de la démone blanche, mais Malvina suivit tout de même sa déléguée et ce fut Xaphan qui prit ce pluriel pour une invitation à rester aider Damon. Le groupe se divisa entre le duo de démons et les autres qui sortirent de la cantine pour aller assister les survivants.

Hanabi finie de déposer le corps de Mme Lala, dans les rangées de lignes avec les autres. Elle reconnut le visage de certains de ses camarades, ou elle ne reconnut pas le visage, mais des attributs comme des bagues aux doigts, la peau, la taille, l'espèce, et il y eut même des amalgames de chairs inidentifiables qui lui donnaient la nausée, et Orlando lui était carrément parti gerber ses tripes dehors. L'hybride le rejoint. "Ça va un peu mieux?" demanda-t-elle. Le croisement hocha la tête en s'essuyant le menton. "Tu n'as pas retrouvé Eva?" demanda-t-il à son tour. Hanabi fronça les sourcils d'inquiétude. "Non... toi non plus? J'imagine qu'elle cherche les cadavres?" Orlando acquiesça. "Je vais activer mon affinité pour vérifier où elle est, ce sera plus simple comme ça." Hanabi attendit alors que les pupilles d'Orlando allèrent se rouler à l'arrière de ses yeux, ne laissant que des orbes blanches dans ses cavités oculaires. La première fois qu'elle avait vu ça elle n'avait pas trouvé cela très plaisant à voir, mais après avoir connu Orlando depuis plus de cinq ans elle avait l'habitude de cela. La rouquine dévisagea ses ongles en attendant. Elles grimaça en regardant leur piteux état, la plupart d'entre eux étaient cassés à force de combat et d'avoir couru dans tous les sens toute la journée. La fatigue commençait à s'accumuler et Hanabi sentit enfin toutes ses courbatures dans chacun de ses muscles. Elle avait besoin de s'asseoir. Alors qu'elle s'installa sur l'herbe les pupilles d'Orlando roulèrent en place et il fronça les sourcils.

"Je n'arrive pas à la joindre. C'est bizarre... Attends je réessaye." Nouveau roulement arrière des pupilles et cette fois Hanabi fixa le blanc des yeux de son meilleur ami avec anxiété. Cette fois Orlando revint à lui encore plus vite, le visage livide. "Je n'arrive pas du tout à la joindre. Et j'ai pas l'impression que c'est elle qui refuse, y'a pas de résistance... C'est juste un appel dans le vide..." Le cœur d'Hanabi tomba jusqu'à son estomac et elle avait envie de gerber. Eva? Morte? Son regard s'attarda sur le champ de bataille. "Je vais la chercher." déclara Orlando. "Même..." Les prochains mots furent si dure à prononcer pour lui. "... Même si elle est morte... Il faut que l'on retrouve son corps et que l'on lui fasse une tombe. On lui doit au moins au moins ça." Il marqua une pause avant de renchérir par "Mais avec un peu de chance elle est juste inconsciente et on va la retrouver et tout ira bien. C'est probablement ça..." Orlando faisait de son mieux pour se rassurer lui-même ainsi que Hanabi, mais vu comment il se frottait les mains et tirait sur des morceaux de peaux autour de ses doigts, Hanabi savait à force de le côtoyer que Orlando était plus tendu et anxieux que jamais. Hanabi acquiesça les propos de son ami sans dire un mot tellement elle était retournée émotionnellement. Elle se releva et suivit Orlando alors qu'ils s'enfoncèrent dans ces plaines emplies de cadavres de tous âges, toutes espèces et de tous genres.

Orillo fixa les deux cadavres étendus devant ellui, l'air interdit.e. Iel ne fut que tiré.e ses pensées lorsqu'une main familière vint se poser sur son épaule, ce que lea fit sursauter malgré tout.

"Tu comptes fixer ces dépouilles encore longtemps ou tu vas enfin leur fermer les yeux?" Orillo se retourna et archa le coup en arrière pour voir Rex. "Je peux m'en occuper si tu veux." Proposa l'homme.

Orillo secoua la tête. "Non c'est bon je vais le faire. Désolé... Je pensais juste..."

Rex soupira. Face à autant de mort tout le monde était déboussolé, même les adultes, il comprenait. "Ils étaient si courageux de continuer à s'aimer malgré tout." Ce fut la seule chose qu'Orillo arriva à exprimer. "J'ai de la peine pour eux... Si seulement ils avaient pu vivre dans un monde qui les aurait laissé consumer leur amour en paix..." Orillo secoua la tête, retenant ses larmes.

"Au moins ils pouvaient s'aimer ici à Sixirka non?"

"Mais est-ce réellement suffisant? Quand tu sais que le monde entier voit ton amour comme vile, illégal et pire, comme la source de toutes les mutations dangereuses de ce monde... C'est pour ça que j'aimais autant Sixirka... C'est comme un petit paradis sur terre, à l'abris..." Orillo marque une pause avant de se diriger vers un cadavre situé un peu plus loin, celui de Lady Delfino. Orillo avaient les yeux rouges et la voie secouée d'émotions à présent. "Et dans mon petit paradis... C'était elle l'anomalie... C'est peut-être pour ça que je l'aimais, alors qu'elle n'en était pas capable par devoir..."

Rex pris lea l'hybride renard dans ses bras en lui frottant le dos pour lea reconforter, alors qu'Orillo se cachait le visage dans le torse de l'hybride loup, essayant tant bien que mal de garder un peu de dignité devant les élèves présents dans la cafétéria.

"Tu as déjà aimé quelqu'un que tu n'avais pas le droit d'aimer toi?"

Rex baissa le regarde vers lea rouquine. Un nouveau soupir. "Oui, deux personnes même."

“Iels sont toujours en vie?"

“Une d'entre les deux oui."

“Rends moi service alors et cet amour, fonce et attrape le et vis le pleinement avant qu'il ne soit trop tard." Le regard d'Orillo brillait de mille larmes et de détermination en même temps. Ces mots étaient si encourageants, pourtant Rex savait qu'il n'était pas la bonne personne pour les entendre.

"Haaaa… malheureusement ou plutôt heureusement il n'y a plus du tout d'amour entre nous, surtout vu comment elle m'a blessé mais c'est pas grave. C'est pas grave... J'ai encore toute ma vie devant moi..."

Orillo se détacha de Rex qui semblait ruminer sur les paroles échangées. Orillo se baissa et ferma délicatement les paupières de Mlle Celeste puis de M. Aquat. Iel se releva et regarda les deux morts.

"Rex..."

"Hmm?" Le plus grand des deux hybrides fut tiré de ses pensées.

"Tu penses que ce serait irrespectueux de mêler un aspect de notre culture à leur mort?"

Les yeux de Rex s'écarquillèrent, comprenant immédiatement ce qu'Orillo voulais faire. Son visage vint se dessiner en un sourire, le genre de sourire si sincère que le bords des yeux plissent tellement les muscles sont sollicités. "Au contraire, je pense qu'ils voudraient celà. C'est le meilleur moyen d'honorer un couple multiculturel non?"

Orillo hocha la tête et s'accroupit à nouveau et vint ouvrir la paume d'une main de chacun de ses anciens collègues, les plaça ensemble et referma les doigts sur ceux de l'autre. Iel se releva, et regarda le couple, beaucoup plus satisfait. "Tu sais..." Murmura Orillo. "Elle a tendu le bras vers lui avant de mourir mais elle n'a pas pu l'atteindre..."

“Sois heureux.se d'avoir exaucé son dernier souhait alors. Allez viens, malheureusement pour nous, il doit encore rester des centaines de personnes à retrouver.” Il s'étira et sortit de la cafétéria, suivit de son collègue, et les deux hybrides s'en allèrent à la recherche de cadavres alors qu'un soleil orange feu se couchait sur le drame de Sixirka.

"Rinna... Je crois que j'ai trouvé quelque chose?" Rinna et Ama furent aux côtés de Jacinthe immédiatement rattrapés par Naleth et Malvina. En effet, devant leurs yeux se trouvait une main bleue, similaire à celle de Noa. Ama dut se retenir de vomir. L'avant bras retrouvé en question était le seul membre qui dépassait de sous un grand morceau de débris, qui semblait avoir écrasé l'entièreté du corps en dessous. La roche avait complètement coupé l'avant bras du reste du corps. "On est sûrs que c'est bien Noa?" Demanda Naleth, sa langue était toute pâteuse et sèche dans sa bouche, il se sentait réellement mal après avoir vu autant de cadavres et il se demandait si celui ci ne serait pas celui qui le ferait craquer si jamais ils décidaient de soulever le débris écrasant Noa.

"Y'a qu'un moyen de savoir." Déclara Malvina en remontant ses manches  avant de se baisser pour passer ses mains sous la dalle afin de la soulever. "Attend Malvina..." La démone leva la tête vers les quatres autres qui la regardaient avec des visages qui semblaient implorer de ne pas dévoiler le massacre en dessous. Ils n'avaient aucune envie de voir Noa version omelette ce jour-là.

"Y'a pas besoin de regarder les dégâts." Ama afficha un sourire si triste que même le coeur de Malvina en fut pincé. "Le bracelet..." Ses camarades regardèrent le poignet autour du quel était attaché un bracelet. Ama leva son poignet, suivit de Rinna pour montrer les leurs. "C'était nos bracelets d'amitié avec lui, Lixo et Octave." Rinna soupira, et se tut après, car elle savait que vu comment les larmes devalaient ses joues, elle ne pourrais même pas formuler une phrase cohérente.

"Vous voulez faire quoi du coup?" Demanda Jacinthe, ses yeux aussi étaient brillant de larmes qui menaçaient de couler à tout moment.

"On va prendre le bras... C'est tout ce qu'on peut faire après tout..." Ama essuya les larmes et s'empara du bras de Noa, et elle le serra contre elle durant tout le chemin du retour.

Florence Kaydy avait fini la tache ingrate qui avait été reléguée aux militaires de l'armée hybride une fois que les attaqueurs avaient pris fuite. Il avait été décidé que ce serait à eux de s'occuper des cadavres ennemis, et ils se seraient aussi chargés de retrouver ceux des élèves si ceux-ci n'avaient pas insisté pour aider à chercher dans les ruines leurs camarades disparus, par espoir ou désespoir. Et puis ils avaient présenté les arguments de poids qu'en tant que camarades des élèves ils seraient les plus aptes à identifier leurs camarades, tout comme le fait que plus de gens il y avait pour chercher les blessés, le plus rapide la démarche serait et le plus de monde pourrait être sauvé. Kaydy avait fini de débarrasser la plage, puis à l'intérieur du bâtiment. Il restait des attaqueurs sans vie dehors, mais l'essentiel était de faire de l'académie un lieu sûr et réconfortant d'ici la nuit pour que les élèves puissent y dormir sans crainte, même si Florence se demandait comment tout le monde dormirait après avoir vu de telles horreurs aujourd'hui. En sa longue carrière militaire de vingt-quatre ans Florence ne croyais avoir jamais vu un désastre aussi pire, excepté quand elle avait travaillé dans les enquêtes contre les chasseurs d'hybrides dans sa jeunesse, mais cela c'était avant la naissance d'Hanabi, et elle avait quitté cette filière pour un poste moins risqué lorsqu'elle s'apprêtait à devenir une maman, puisqu'elle ne voulait pas faire de son enfant une orpheline. Ayant fini sa part du travail pour la journée, Florence cherchait justement sa fille. Elle n'était pas réellement inquiète puisqu'elle avait aperçu la chevelure rousse et les oreilles noires de sa fille, traits relativement reconnaissable, et d'ailleurs Florence les partageaient aussi. Mais non, ce qui inquiétait réellement l'hybride était le bien être mental de sa fille, alors ayant accompli son devoir de soldat elle sortit du bâtiment pour remplir son devoir de maman.

Le soleil était presque complètement couché alors Florence se fia principalement à son odorat pour retrouver sa fille, même si celui-ci était tout de même gêné par l'abondante odeur de sang qui trônait autour de l'académie. Florence plaignait les hybrides aux odorats encore plus développés que le sien qui avaient surement la nausée à force de cette odeur. Elle ne tarda pas a repérer Hanabi, et reconnu au passage l'odeur d'Orlando Ikili, l'ami de sa fille qu'elle avait rencontré quelques fois. Elle accourut rapidement au côtés de sa fille lorsqu'elle remarquacelle-ci assisse contre le mur de l'académie, les bras enroulés avec son ami.

"Hanabi!" L'adolescente leva la tête vers la mère et celle ci out enfin voir les larmes abondantes que sa fille chérie pleurait, tout comme le garçon a côté d'elle qui avait aussi levé la tête au son de la voix qui interpellait Hanabi. "Hanabi ma chérie! Ça va? Orlando... C'est ça ?" Il hocha la tête. "Vous n'avez rien? Vous n'êtes pas blessés j'espère?" Florence s'était accroupie et avait pris les deux enfants dans ses bras.

Hanabi secoua la tête en reniflant. "C'est ma soeur." fini par dire Orlando d'une toute petite voix.

"Maman!!" Hanabi éclata en sanglots. "On n'arrive pas a retouver Eva... J... J'ai pisté son... Son odeur mais elle est introuvable. Je crois... vraiment qu'elle... Qu'elle est... qu'elle est morte..." Et les sanglots des deux reprirent de plus belles, fort et enragé ceux d'Hanabi et tout petit et malheureux ceux d'Orlando. Florence ne pouvait que serrer les deux enfants dans ses bras, à défaut de pouvoir ramener les morts à la vie. Alors elle les enveloppa de ses bras pour les garder près du coeur et essayer de soulager leur douleur en leur donnant un pilier sur lequel s'appuyer pour vider ses larmes puis se relever. C'était malheureusement tout ce qu'elle pouvait offrir.

Coucouuuu
J'espère que ça va et que vous n'êtes pas trop bouleversé après tout ce deuil.

Merci beaucoup d'avoir lu aujourd'hui et à la semaine prochaine.

RIP a tout les morts à l'attaque de Sixira 🕊️

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top