𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐕𝐈𝐈












—    S  A  N  S    M  A  N  I  E  R  E  S    —












負けるが勝ち

















             JE DEVINE DÉJÀ les cernes creusés par la fatigue sous mes yeux. Et, des bâillements traversant ma bouche sans interruption, je fais de mon mieux pour ne pas m’allonger contre la première surface venue et m’y reposer.

             Aujourd’hui, mon emploi en tant qu’assistante du professeur Jäger débute. Il est 7h58. Dans deux minutes, la journée commencera et je devrais prendre place aux côtés du blond. Des heures vont s’écouler que je vais devoir passer debout à côté de lui.

             Et j’avoue que je ne suis pas vraiment certaine de vouloir endurer une telle épreuve.

             Hier, un échange plutôt houleux m’a opposée à mon nouveau supérieur hiérarchique. Et, bien qu’au terme de celui-ci, je sois parvenu à obtenir le dernier mot, je dois bien admettre que le chemin jusqu’à chez moi, seule dans le froid et l’autre pour venir à l’université, tout aussi seule dans une température tout aussi glaciale m’a donné matière à réfléchir.

             De plus, entre mon départ de sa voiture et celui de mon appartement aussi, j’ai repassé la scène en boucle dans ma tête un nombre incalculable de fois. Le moment où, alors que nous deux nous apprêtions à diner ensemble, tout a dérapé.

             J’ai eu beau analyser notre échange sous toutes les coutures, la vérité demeure la même.

             Je me sens merdeuse.

             Tout a commencé quand il m’a corrigé, un sourire en coin aux lèvres, sur une de mes erreurs. Et, mon égo parlant à ma place, mon incapacité à accepter l’idée que je puisse être dans l’ignorance — surtout devant un homme tel que lui — a été telle que je me suis sentie comme obligée de le toucher dans son égo.

             D’ordinaire, jamais je ne me serais préoccupée d’avoir pu blesser une personne avec mes propos. A vrai dire, maintenant que je resonge à quelques coups bas que j’ai pu fière, j’ai même eu tendance à être fière de mettre mes interlocuteurs en boîte.

             Mais, cette nuit, alors que je me retournais dans mes draps aux odeurs de moisie — mon lieu de vie est particulièrement humide —, que je frottais ma chair dans l’espoir d’obtenir un peu de chaleur, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil. Car la même image n’a cessé de me revenir, comme un rappel.

             Des lèvres bleutées entrouvertes laissant voir une fine écume blanchâtre coulant sur un menton pâle. Des yeux exorbités fixant sans le voir un point au loin et une silhouette s’étendant telle une marionnette désarticulée au bout de câbles.

             Esther Andrews.

             Hier, la petite-amie du professeur Jäger a trouvé la mort. Et, alors que celui-ci cherchait clairement un semblant de réconfort, me proposant à moi — qu’il ne supporte pas le moins du monde — un diner en tête-à-tête car je devine qu’il ne souhaitait pas se retrouver seul avec ses pensées, je l’ai trainé dans la boue en lui rappelant son possible rôle dans le décès de la femme.

             C’est étrange pour moi car non familier. Mais je crois que je ressens un sentiment fort désagréable et désarçonnant.

             La culpabilité.

             Alors, maintenant, debout sur ce long tapis rouge pourpre posé sur le parquet brun, entre ces murs de bois chargés de tableaux et statuettes de marbre, en dessous de ces lustres parsemés de cristal et devant cette porte imposante menant au bureau où je vais travailler à partir de cet instant, j’hésite.

             Je ne crois pas avoir envie de le revoir après notre conversation d’hier. Mais, au bout de ma main, je sais que pend un sac de papier au cœur duquel deux cafés refroidissent. Et si je ne veux pas avoir sacrifié un billet de dix euros pour rien ce matin, je vais devoir me résoudre à lui donner l’un des breuvages.

             Prenant une profonde inspiration, je tente de m’apaiser. Ce n’est tout de même pas la première fois que je me dois d’affronter quelqu’un à qui j’ai balancé des horreurs. Un rictus étire mes lèvres — non, effectivement, c’est même très moins d’être la première fois.

             Mais quelque chose me dérange tout de même. Sans doute cette idée persistante que notre conversation aurait dû se passer autrement. Que, pour une fois, j’aurais dû accepter qu’on me fasse remarquer que je peux avoir tort.

             Levant le poing, je frappe deux coups secs à la porte.

— Entrez, réponds une voix calme de l’autre côté.

             Un frisson me parcourt. Mes entrailles se tordent.

             J’ignore ces phénomènes.

             Ouvrant la porte, je découvre le même bureau vaste et fait de ton bruns et rouges que la dernière fois. Du parquet soigneusement verni aux murs en passant par les armoires, tableaux anciens, globes terrestres ou même chandeliers, rien n’a changé.

             A une exception. Ou plutôt, je pense que je n’y ai tout simplement pas foncièrement fait attention lors de ma première visite.

             Tout de suite sur la droite en entrant, une cheminée fait face à un canapé et deux fauteuils reposent sur un tapis. Non loin d’eux, une porte semble mener à une pièce inconnue, sans doute un lieu de repos.

             Je me détourne bien vite de ce coin chaleureux pour me concentrer sur la silhouette assise derrière le bureau chargé de papier et d’un ordinateur dernier cri contrastant avec l’atmosphère ambiante. Il semble plongé dans ses papiers et ne m’accordent d’ailleurs pas la moindre attention.

             Quelques boucles blondes chutent sur son front, au-dessus de ses lunettes dorés rondes. Sa main caresse lascivement sa barbe fournie et taillée tandis que ses yeux parcourent une feuille à grand carreaux maculées d’écriture.

             Comprenant qu’il sait pertinemment qu’il s’agit de moi — autrement il m’aurait déjà adressé la parole — je marche jusqu’à lui dans un élan de courage. Etant donné l’absence de salutations ou même de regards, je me doute qu’il reste vexé de la teneur de la conversation que nous avons eu hier.

             Et, bien que je me fiche d’être ou non dans son estime, maintenant, je marche jusqu’à lui. Les anses de mon sac de papier enfermées dans mes cinq doigts.

             Arrivée devant lui, je peux mieux le voir. Il est là, à peut-être un bras de moi, assis tandis que je suis debout, ses yeux fixés sur ce qui ressemble à une copie d’élève. Et, remarquant le stylo rouge dans sa main, je réalise qu’il est en train de corriger le papier.

             Cela m’étonne. Généralement, les professeurs de cours magistraux ponctuent leurs semestres de partiels composés de QCM à faire en ligne — de sorte à ce que la validation des réponses soit automatique et qu’ils n’aient rien à corriger. Alors jamais je ne l’aurais cru être du genre à demander des dissertations.

             Surtout que ce genre de devoirs fait en générale huit pages et qu’il ne doit pas avoir loin de quatre cents élèves.

             Quoi qu’il en soit, je préfère ignorer ce détail. Une longue journée s’annonce et, si je commence d’ores et déjà à tenter de prêter attention aux travaux du professeur, je ne vais jamais m’en sentir.

             Alors, silencieusement, je sors l’un des cafés que je pose juste devant lui, derrière la feuille qu’il tient. Sa réaction est immédiate.

             Aussitôt, sa main tenant le stylo — avec lequel il s’apprêtait à annoter la copie — se fige dans les airs. Puis, ses yeux s’écartant de la feuille, il lâche celle-ci sur le bureau avant de poser le regard sur le gobelet blanc.

             Replaçant son crayon sur le bois, il joint ses mains à hauteur de son menton. Avec un sérieux pour le moins désarçonnant, ses iris contemplent la boisson quelques instants, visiblement très concentrée sur le logo du café avant de remonter jusqu’à moi.

             Mon cœur, malgré moi, bat légèrement plus vite. Ses pupilles, noires, tranchant nettement avec l’obscurité plus claire de l’anneau les entourant me saisissent. Mon sang semble circuler avec plus d’entrain dans mes veines tandis que l’air gonflant mes poumons se fait plus frais.

             Je le sais. Je le sens. Il va dire quelque chose. Ses lèvres vont s’incurver dans un de ses habituels et détestables rictus et il va me chambrer sur le fait que je ne suis pas capable de l’insulter sans revenir sur mes propos, même au travers d’une façon détournée.

             Il est si prévisible.

             Cet abruti.

— J’en avais un en trop, je le devance. Je vais pas le gâcher donc je vous le donne.

— Un en trop ? répète-t-il, son regard toujours sérieux derrière ses mains jointes.

— Exactement.

— Donc vous me le donnez ? insiste-t-il en fronçant légèrement les sourcils, comme s’il tentait de suivre le raisonnement décousu d’une ivrogne.

             Je déglutis péniblement. C’est sûr que, dit de cette façon, mon affaire ne semble pas vraiment engageante et surtout très peu crédible.

— Je veux pas l’avoir payé pour rien, je rétorque.

— Vous avez accidentellement payé deux cafés ?

— Marco, le serveur, me trouve canon. Il me les a offerts pour me draguer, je réponds, sûre de moi.

             Les sourcils du blond se hausse.

— Vous voulez dire qu’il vous les a offerts mais que vous avez quand même payés ces cafés ? reprend-t-il.

             Merde.

             Mon histoire ne tient absolument pas la route.

             Qu’est-ce qu’il m’arrive ? A l’ordinaire, je mens bien mieux que cela, tout de même. J’aurais dû peaufiner les détails avant d’arriver ici.

             J’ai envie de me gifler. Ce que je fais, c’est du boulot d’amateur.

— Je voulais pas lui laisser croire qu’il avait ses chances donc j’ai payé.

             Il acquiesce pensivement, les sourcils tout de même légèrement froncés, comme s’il réfléchissait activement à mes paroles.

— Donc pour résumer, déclare-t-il en s’éclaircissant la gorge, un serveur vous drague en vous offrant une deuxième boisson en plus de celle que vous avez commandé. Vous acceptez mais vous payez pour ne pas risquer de lui laisser de faux espoirs. Parce qu’il serait dommage qu’il se fourvoie sur vos intentions et en ait le cœur brisé. Sachant que ce garçon est homosexuel.

             Ma tête, que j’agitais lentement dans le but d’approuver ses dires, se fige brutalement tandis qu’il se redresse légèrement.

— Ah oui, c’est sûr, dit comme ça c’est tout de suite plus clair, répond-t-il d’un ton si sérieux que, l’espace d’un instant, l’idée que ce ne soit pas du sarcasme me traverse.

— Quoi, parce que Marco met des pantalons retroussés et est sensible, vous dites qu’il est gay ? je m’indigne en croisant les bras sur ma poitrine. Tranquille, la stigmatisation ?

             Ses sourcils se haussent à nouveau. Il incline légèrement la tête sur le côté avant de plisser les yeux, comme s’il réfléchissait activement à mes paroles.

— Non, je suis quasiment sûr que je dis qu’il est homosexuel car il est marié depuis deux ans à Jean Kirstein, un de mes élèves.

             Sa réponse me coupe le souffle. Je ne sais pas quoi répondre.

             Et, honnêtement, à ce stade, je sais pertinemment que le mieux est encore que je me taise et prie de toutes mes forces que jamais le moindre mot de cette conversation ne parviendra à franchir les mots de cette pièce. Mais le silence qui menace de prendre place achèverait de me rendre ridicule s’il venait à s’éterniser.

             Je ne veux pas que Sieg Jäger puisse se targuer d’être parvenu à me couper le sifflet.

— Bon, vous le buvez ce café ou je dois vous le fourrez dans le cul ?

             Une dense chaleur me monte quand je vois le léger rictus étirant ses lèvres, celui-là même que j’ai cherché à freiner depuis le début de notre conversation. Ce maudit geste grâce auquel il déclare, sans même le formuler, qu’il a gagné.

             Car il m’a poussée dans une position embarrassante.

— Drôle de façon de s’excuser, vous ne croyez pas ? me demande-t-il simplement.

— S’excuser ? je répète, abasourdie.

— S’excuser, affirme-t-il.

             Mes poings se serrent ainsi que mes dents. Je fais de mon mieux pour garder la face. Car, à le voir là, juste en-dessous de moi, la tête penchée en arrière pour me regarder, ses yeux délicatement plissés surplombant son maigre sourire, il ne me donne qu’une seule envie.

             Lui en coller une.

— Moi, m’excuser ? Mais je ne suis absolument pas en tort ! je crache, acerbe. Et puis de quoi je devrais m’excuser, hein ?

             Il ne répond pas, se contentant de me regarder, le même rictus aux lèvres. Et, devant son silence réjoui, l’envie de lui faire perdre son air arrogant me prend.

             Il est insupportable.

— Arrêtez ça, vous êtes encore plus hideux, abruti ! Et puis voilà j’essaye de faire un geste, de me débarrasser d’une boisson en trop et ça m’invente des sentiments ! je lâche en exécutant des mimiques ridicules. Je lui file un café, il vient me parler de culpabilité, et puis ceci, et puis cela.

             Je le fusille du regard.

— Vous voulez pas non plus décrypter mes rêves, tant que vous y êtes ? je lâche d’un ton cassant, exaspérée.

             Là, accroissant mon agacement déjà conséquent, un léger pouffement file entre ses lèvres étirées en un sourire.

— Je parie que j’y suis, lance-t-il simplement.

— Ouais. Et je vous défonce, je rétorque en rentrant dans son jeu, mon visage bien plus énervé que le sien.

— Tout cela m’a l’air très…intéressant, répond-t-il.

             Je lèvre les yeux au ciel. Je me suis amusée à jouer sur le fait qu’il avait couché avec une de ses anciennes élèves. Mais, s’il souhaite me mettre dans l’embarras, lui aussi peut le faire.

             Et je suis même prête à parier qu’il n’hésitera pas une seule seconde.

             Je soupire. J’ai démarré la journée du mauvais pied, éreintée par la fatigue et avec une conversation où, pour la première fois depuis longtemps, je me suis retrouvée en position désavantageuse.

             Je préfère en finir là pour aujourd’hui, le temps de reprendre des forces et lui faire payer son arrogance.

— Bon, je fais quoi, moi, en tant qu’assistante ? je lance simplement.

             Il semble réaliser soudainement où nous sommes — dans une université, son lieu de travail — et le fait que notre conversation ou dispute triviale, selon l’appellation qu’il préfère, n’a pas sa place ici. Qui plus est, il a sans doute du travail à faire.

             Saisissant le gobelet, il le porte enfin à ses lèvres et en avale une gorgée.

— Vous avez beaucoup de tâches mais, étant donné que votre premier cours est dans une heure, vous allez vous contenter de me lire mon emploi du temps.

             J’acquiesce avant de me tourner vers le restant de la salle, cherchant l’ancien bureau de Pieck. Mais, à l’exception du coin cheminée, de l’endroit où je suis et des armoires, il n’y a rien pouvant s’apparenter à un coin reculé ni même à un agenda.

             Tant et si bien que je ne sais absolument pas comment m’y prendre.

             Mais, aujourd’hui, Jäger m’a déjà mise en boîte bien trop de fois. Et, même si je ne le connais pas depuis si longtemps que cela, je commence à assez comprendre les rouages mal lustrés de ce grotesque personnage pour savoir que, si je m’avise de lui demander un coup de main sur mes tâches à faire, il me répondra mais en profitera pour afficher son habituel rictus arrogant que je ne supporte pas.

             Et, comme pour me prouver mes pensées, il me presse soudain :

— Alors, (T/P), qu’ai-je à faire aujourd’hui ?

             Je pousse ma joue de ma langue, continuant de balayer la pièce du regard. Vite, il faut que je lui réponde. Quelque chose, n’importe quoi. Histoire qu’il ne réussisse pas à me clouer le bec une deuxième fois ou pire, à me pousser à lui demander un renseignement.

             Il jubile déjà à l’idée de me le donner, je peux le ressentir dans son ton légèrement moqueur.

             Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Après tout, il semble avoir oublié aussi qui je suis, moi, et de quoi je suis capable. Lui rafraichir la mémoire ne lui fera aucun mal.

— Sans doute coucher avec une élève, je réponds simplement au bout de quelques instants.

             A ma grande surprise, je ne vois pas son regard s’assombrir même si son rictus se fane immédiatement. Et je réalise, un étrange sentiment en moi, que je connais l’expression faciale qu’il affiche soudainement.

             Il est agacé. Non pas par ma remarque. Mais parce que je lui ai cloué le bec.

             Plus le temps passe et plus je me dis que notre façon d’échanger devient étrange. Mais prétendre qu’elle n’est pas aussi distrayante serait mentir.

             Alors, devant son air contrarié, je feins de ne pas comprendre mon erreur.

— Coucher avec deux élèves ? je fais semblant de me corriger.

             Il se contente de lever les yeux au ciel.

Pieck préférait travailler allongée sur les fauteuils mais nous pouvons vous faire installer une table si cela vous convient mieux, fait remarquer le professeur. Et mon agenda se trouve normalement dans votre boite mail.

             J’esquisse, à mon tour enfin, un rictus face à son air contrit.

— Merci, professeur.

             Là-dessus, je me retourne, prête à rejoindre les fauteuils et sortir mon ordinateur. Mais sa voix grave et chaude m’interrompt dans mon geste.

— Oh et, (T/P)…

             Je me retourne, surprise de voir qu’en une fraction de secondes, son air agacé a soudainement laissé place à une mine affligée. Ses yeux sont fixés sur le parquet et une lueur attristée les anime.

             A vrai dire, bien que discrète, elle est si prenante que je ne songe pas à une seule pique que je pourrais lui lancer.

— Oui, professeur ? je demande simplement.

             Il se tait durant quelques secondes, visiblement hésitant. Lentement, il frotte ses mains entre elles sans décrocher son regard du sol.

             Il ne veut très clairement pas établir de contact visuel avec moi.

— Je…, commence-t-il avant de reprendre. Tu es pardonnée.

             Ses paroles me font l’effet d’une claque.

             Non pas car jamais je ne me serais attendu à telle phrase de sa part — même si jamais je ne me serais attendue à telle phrase de sa part. Mais plutôt parce que mes paroles d’hier étaient si injustes, ma volonté d’avoir le dernier mot a été si blessante et je vois présentement tant de tristesse dans ses yeux que je me sens encore plus coupable de mes propos.

             Je l’ai sermonné, l’accusant de ne s’être jamais rendu compte qu’elle était atteinte d’érotomanie car trop concentré sur lui-même pour réaliser l’existence d’autrui. Mais, en le voyant ainsi, cette fine buée sur ses yeux, je réalise qu’en réalité, la seule raison pour laquelle il ne s’était pas rendu compte de l’état d’Esther, c’est qu’il ne voulait pas le voir.

             Elle était son amie, une compagne de chambre, peut-être même sa confidente.

             Hier, il s’est résolu à la rejeter. Et, alors qu’il croyait prendre une douloureuse décision pour le bien de tous, sa carrière en a été détruite et elle est décédée.

             Je repense à mes propos blessants tandis que mon regard ne quitte pas la peine profonde traversant celui du blond.

             Je le sais, il ne me ment pas. Même si j’ai clairement merdé, il m’a pardonné. Il ne m’en veut pas pour mes paroles.




             Mais moi, si.

 















負けるが勝ち





















3135 mots

on a un peu de regrets de la
part de (t/p)

d'ailleurs pour les fans
de sieg, quand je vais
terminer la publication de
la voix des martyrs, une
autre ff va prendre sa
place

j'espère que ça vous plaira !

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