𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐢𝐬
❠𝒑𝒍𝒆𝒂𝒔𝒆 𝒅𝒐𝒏'𝒕 𝒃𝒆 𝒔𝒐 𝒖𝒑𝒔𝒆𝒕❠
ㅡ Chase Atlantic- No Friends
Le ciel était gris ce matin là. Des gros nuages empêchaient les rayons du soleil de se frayer un chemin vers la Terre.
Ces mêmes nuages menaçaient de laisser tomber les larmes des anges, triste de voir ce monde tomber au plus bas.
Comme à son habitude, JiSung prenait une longue douche dans sa salle de bain.
L'eau brûlante piquait sa peau de miel, la faisant rougir légèrement, tandis qu'il se perdait dans le flot de ses pensées.
Il n'avait pas fait ses devoirs la veille. Il n'avait pas trouver la force de le faire.
"À quoi bon ?" Avait-il dit avant de fermer son cahier brusquement, et augmenter le volume de sa musique.
En réalité, il ne pouvait pas se concentrer convenablement. Les mots de son père résonnaient dans son crâne, lui donnant une douleur affreuse.
"Qu'ai-je bien pu faire pour qu'il ne me considère pas comme son propre enfant ?"
Cette question revenait souvent. En écho avec "suis-je vraiment qu'un incapable à ses yeux ?"
Il réprima un sanglot et se savonna délicatement.
Une fois propre, il sorti de la douche, un serviette nouée autour de sa fine taille.
En enlevant la buée sur le miroir, il fixa son reflet.
Il se trouva bien moche.
Ses cernes creuses et noires. Ses lèvres gercées. Son visage qui perdait sa couleur mielleuse, devenant plus pâle.
Il était définitivement pas au top de sa forme.
Il soupira à sa vision catastrophique et rentra dans sa chambre pour s'habiller.
Son sweatshirt enfilé, il mit son sac, ses chaussures, sans oublier son téléphone portable et ses écouteurs qu'il vissa dans ses oreilles.
Dans le bus, le trajet fût comme à son habitude. Personne ne le regardait, ne lui adressait la parole ou se souciait de lui.
Les paroles de sa chanson le berçait doucement. Calmant momentanément ses pensées qui pesaient sur ses épaules.
Ses pensées si lourdes qui le traînaient au fond de cet océan glacial. Le rapprochant dangereusement des abysses.
Il voyait la lumière s'éloigner lentement. L'oxygène dans ses poumons avaient quitté son corps depuis bien longtemps.
Mais avec la musique, le poids s'allégeait. Il remontait alors de quelques millimètres vers la lumière qui disparaissait par moment.
Il descendit du bus lorsqu'il fût arriver à destination.
Il n'avait pas d'amis qui l'attendait. En vérité, il ne trouvait pas utile de se lier d'amitié avec d'autres personnes.
Les amours étaient éphémères. On finissait toujours blesser ou par partir. Ça lui paraissait évident.
Si il ne tenait à personne -hormis ses parents qu'il détestait petit a petit, il ne souffrirait pas et ne serait jamais blessé.
Mais, être totalement seul blessé tout de même.
Il n'a, heureusement, jamais été ainsi auparavant. Ce sont les disputes fréquentes de ses parents qui l'on dégoûté des relations humaines, ainsi que de la fidélité de l'amour.
Il croyait dur comme fer qu'être amoureux dirait pour toujours étant enfant. Il fallait croire que ce n'était pas le cas de tout le monde. Chose que petit il n'avait pas cerné, et pensait que toute relation aboutissait à un échec.
Il en avait été terriblement déçu.
En y réfléchissant, il se trouvait un peu stupide de penser ainsi, mais que pouvait-il y faire ? Ses parents lui donnait une raison concrète de croire à ce qu'il pensait.
Il s'assit sur un banc présent dans la cours et regarda les étudiants passer un à un devant lui.
Le ciel était gris, le soleil ne pouvait pas laisser ses rayons éclairer librement la Terre.
Et JiSung pensa qu'il ressemblait à ce temps. Parfois il voyait le soleil, le sentait, mais ne pouvait pas l'atteindre, parfois, il le voyait à peine, et ses pensées formaient de gros nuages gris et lourd, souvent chargé d'électricité et grondaient si fort qu'il devait se boucher les oreilles pour ne pas les entendre.
Souvent il se mettait à pleuvoir, et dans son esprit, quand il pleuvait, son corps devenait si lourd, ce qui le faisait que plonger un peu plus dans cet océan.
Il tendait la main en l'air, comme si quelqu'un allait l'attraper.
Mais qui pourrait bien lui attraper sa main ? Il n'avait personne.
Personne.
Tout simplement parce qu'il ne pouvait faire confiance à personne.
❠Can't trust nobody, no, no❠
Peut-être avait-il tord. Peut-être aurait-il dû demander de l'aide à quelqu'un.
Mais personne ne remarquait sa détresse. Personne ne voyait son mal-être.
Méritait-il tout cela ?
Certainement pas. Il voulait juste être un garçon heureux.
Et ce qui le faisait respirer un tant soit peu, c'est la musique.
No Friends jouait fortement dans ses oreilles. Son groupe favoris semblait se briser les cordes vocales juste pour lui.
Il écoutait attentivement chaque parole qu'il comprenait. Comme si la chanson lui parlait.
Comme si elle chantait ses peines. Sa douleur.
Si il devait s'associer à deux chansons, il répondrait certainement:
"- No Friends et Swim."
Parce que comme dans No Friends, il n'avait aucun amis. Il ne faisait confiance à personne. Parce que comme dans Swim il nageait dans les profondeurs de l'océan. Mais il ne dansait pas avec le démon, non.
Du moins, pas encore.
Qu'est-ce qu'il se sentait mal et seul tout de même.
Mais tant qu'on ne lui retirait pas la musique, tout irait bien. Il avait encore sa bouteille d'oxygène.
Et si jamais on venait à lui retirer cette bouteille, il mourrait de suite.
Il ne semblait déjà pas être pleinement en vie.
Doucement, il senti une goutte d'eau tomber sur sa joue.
Personne ne saurait dire si c'était une larme, ou bien la pluie qui tombait doucement.
Sûrement les deux.
Il ne l'admettrait sûrement jamais, mais il avait terriblement besoin d'aide.
Son inconscient lui hurlait de demander de l'aide. D'extérioriser sa peine. Mais, sa conscience, veillait à ce qu'il ne l'entende jamais.
Il ne voulait plus replonger dans ce monde sanglant. Avec ses lames et ses larmes.
La musique l'avait sauvé, et il savait que sans elle, il replongerait dedans.
Pourvu qu'il ne la perde jamais.
À suivre...
Voici pour ce chapitre, en espérant qu'il vous aura plu.
N'oubliez pas que vous êtes inestimable 💕
Annyeon~
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