- 𝑠𝑎𝑙𝑣𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟










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Infernal

1995

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« C'est normal que tu partes, je le sais. Je l'ai vécu une fois sur une route brisée... La douleur est ma seule maison »

구세주

« Je crois que je me noie. Et si c'était le cas, resterais-tu ? J'ai l'impression d'être toujours à la recherche de mon âme... »

구세주*

Sauveur*

Sauveur

Sauveur

Mais la douleur est ma seule maison








« La porte se ferme ;
et la pluie tombe averse »





구세주

1995, quelque part dans le monde

Je ne le savais pas encore. Mais moi, Yoongi, j'allais me transformer en Tisiphone, divinité persécutrice. J'allais persécuter cet homme qui ne vivait que pour la vengeance. Avant cela, laissez-moi vous raconter mon histoire.

Je m'appelle Yoongi, j'ai trente-quatre ans et je vis dans une petite ville en plein développement qui se nomme Valtane. Je suis professeur de mathématiques dans un collège. Ma vie est paisible, toujours la même routine. Bus, boulot, dodo. Je n'ai encore trouvé personne qui vaille vraiment la peine de rester dans ma vie mais je ne perds pas espoir.

Je suis actuellement assis dans un parc : je profite des derniers rayons de soleil en ce dimanche après-midi. Il y a pas mal de monde aujourd'hui, surtout des familles. Le parc commence à se vider pour mon plus grand bonheur. Pas que je n'aime pas les gens, je suis sociable, mais j'aime la tranquillité aussi. Je me lève pour me dégourdir les jambes en commençant à longer le ruisseau lorsqu'un reniflement attire mon attention. Je me dirige vers le bruit, et je tombe sur un jeune homme recroquevillé sur lui-même. Il a des spasmes dû à ses pleurs qu'il veut discrets.

- Excusez-moi, vous allez bien ? Vous avez besoin d'aide ? je demande.

Je crois qu'il ne m'a pas entendu arriver vu sa réaction. Il sursaute avant de se redresser et passe ses manches sur ses yeux pour les essuyer. Je remarque un bleu sur sa pommette mais je ne dis rien.

- N-non je n'en ai pas besoin, il me répond en baissant les yeux. Je vais bien.

- D'accord, bonne soirée, je dis en m'inclinant.

- Merci, vous aussi... rajoute-t-il.

Je décide de continuer ma marche, mais le visage de cet inconnu reste dans ma tête. Je me pose des questions. Pourquoi pleurait-il ? D'où provient ce bleu ? Je secoue ma tête pour chasser ces questions : cela ne me regarde pas. Une fois chez moi, je me prépare un léger dîner avant d'aller à la douche et de me coucher...

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« La douleur est ma seule maison »

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Deux semaines plus tard

Je suis actuellement dans ma salle de cours, c'est ma dernière heure. Je surveille ma classe, ils sont en pleine évaluation surprise, j'aime vraiment les surprendre une fois par trimestre. Ça me permet de voir leurs niveaux, de voir s'ils ont compris.

- Il vous reste cinq minutes, je dis.

Certains se dépêchent, d'autres on déjà finis. Une fois les cinq minutes écoulées, je passe à travers les rangs pour ramasser les copies. La sonnerie retentit, mes élèves quittent la salle dans un brouhaha. Je range ma saccoche en cuir noir et quitte l'établissement. Ce week-end, je corrigerai les copies et j'irai au parc comme d'habitude.

Ma semaine s'est déroulée sans accro, si je ne compte pas l'appel de ma mère. Avec elle, on se parle mais sans plus, je ne l'aime pas mais je ne la déteste pas. Pareil pour mon père. Elle me laisse juste indifférente. Elle m'a foutu à la porte quand elle a appris mon homosexualité ; je n'avais que vingt-et-un ans. Il est vrai qu'à notre époque, les esprits restent très fermés concernant cette sexualité. Les familles bourgeoises comme la mienne demeurent strictes, aucun débordement n'est permis. Pendant des années, et jusqu'à présent ma mère me croit malade. Elle a voulu me faire exorciser par un prête puisque, je cite, « mon fils est atteint d'un terrible mal, mon père, vous devez sauver mon unique fils. »

En sortant de mes pensées, je me rends compte que mes pas m'ont mené à mon lieu habituel dans le parc : à l'ombre d'un grand chêne, assez isolé des sentiers parcourus par les gens qui viennent ici. Aujourd'hui, j'ai ramené mon walkman avec mon casque. J'appuie sur play et la première musique du CD commence, Rock and Roll Is Dead de Lenny Kravitz... Je penche ma tête en arrière contre le tronc de l'arbre et ferme les yeux. Les chansons défilent les unes après les autres. La sensation d'une goutte qui glisse le long de mon nez me force à ouvrir les yeux. Une fois ces derniers ouverts, je scrute le ciel et y découvre un amas nuageux qui doit contenir des litres de larmes. Je ne suis pas le seul à être en train de rebrousser chemin. J'accélère le pas, lorsque j'entends encore ce reniflement. Je stoppe ma course et hésite à continuer ma route ou à aider cette personne. Je finis par choisir la deuxième option. Je me dirige vers ce même jeune homme que la dernière fois.

J'ignore quoi lui dire. Il semble vraiment mal en point, je sors un mouchoir de ma poche avant de lui tendre.

- Tenez, je fais.

Il lève ses yeux rougis et gonflés vers moi avant de se redresser.

- Merci, il répond.

- Vous avez un endroit où aller ? Il ne va pas tarder à pleuvoir, je questionne.

- Non... Enfin, oui... s'exprime-t-il en triturant ses doigts.

Je souffle discrètement par le nez avant de lui proposer de me suivre. Il hésite entre le pour et le contre avant de hocher la tête et me poursuivre. Je ne sais pas pourquoi je lui ai proposé cela d'ailleurs, c'est sorti de ma bouche sans réfléchir. Nous marchons à peine dix minutes que nous arrivons déjà devant chez moi. Je déverrouille la porte et j'invite cet inconnu à rentrer dans ma maison. À peine la porte fermée, la pluie tombe averse.

- Enlève tes chaussures et installe-toi sur le canapé, j'ordonne doucement en pointant celui-ci du doigt.

- D'accord, merci.

Je me débarrasse de mes chaussures à mon tour et me dirige vers ma cuisine. Je prépare une tasse de chocolat chaud pour mon invité et une tasse de café pour moi. Je pénètre dans le salon puis propose la tasse à mon invité qui l'accepte sans hésiter en me remerciant.

- Je peux te poser des questions ? Tu réponds seulement si tu le veux.

- Oui...

- Comment tu t'appelles ?

- Jimin.

- Enchanté Jimin, moi c'est Yoongi. Je te croise toujours au parc, surtout le dimanche, en pleurs et avec des traces de... Des marques.

Je sais, je suis direct. Je ne passe pas par quatre chemins, je fonce dans le tas. Je vois qu'il se dandine sur place, il doit être gêné ou stressé. J'ai l'impression qu'il réfléchit à quoi répondre. Je ne veux surtout pas le brusquer.

- Écoute, si tu ne...

- Je suis nouveau ici mais mon ex continue de me harceler. Je ne sais plus quoi faire, partout il me suit, lâche-t-il en me coupant.

Je reste sans voix face à son aveu. J'ai l'impression que ça fait longtemps qu'il souhaite se confier à quelqu'un.

- Tu as déjà pensé à porter plainte contre cet ex ?

- Je ne peux pas... Être homosexuel est mal vu et il vient d'une famille influente.

- D'accord !

Effectivement être homosexuel est mal vu : je le comprends tout à fait. Ceux qui le sont se cachent en général. Et faire partie d'une famille influente, c'est un bonus à ne pas négliger.

- Pourquoi il te persécute comme ça ? je demande.

- J'ai découvert que c'était un homme fiancé et qu'il allait bientôt se marier, donc je l'ai quitté. Il n'a pas accepté.

Mais pourquoi suivre quelqu'un et le battre si vous êtes déjà engagé avec quelqu'un d'autre ? Je ne comprends pas. Cet homme se venge parce qu'il s'est fait jeté, ça n'a aucun sens. À moins que cet homme ne soit un narcissique qui refuse qu'on le rejette. Nous finissons chacun nos tasses dans un silence un peu gênant avant que mon hôte ne prenne congé.

- Merci pour le chocolat, Yoongi, et merci de m'avoir écouté.

- De rien, j'espère que ta situation s'arrangera...

Après le départ de Jimin, je reste assis sur mon canapé avec des pensées plein la tête.

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« La douleur est ma seule maison »

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Dix mois plus tard

Avec le temps, Jimin et moi sommes devenus amis. Nous nous entendons très bien et nous avons appris à nous connaître. J'ai appris qu'il travaillait pour une entreprise de télécommunications. Il vit dans un petit appartement pas loin de mon lieu de travail. Et il a vingt-cinq ans.
Je suis en ce moment même en train de soigner le visage tuméfié de Jimin. Cette fois-ci, son ex ne l'a pas raté. Malgré tout ce temps, il continue de le tourmenter pour se venger. Il est rancunier et chiant ce con...

- Aïe hyung, gémit-il.

- Désolé Jiminie, j'ai presque fini, je lui dis.

Il grimace de douleur et moi, je bous de colère. Je vais devoir m'occuper de ce type une bonne fois pour toutes. Évidemment, je ne dis rien à Jimin de mes intentions parce que je sais qu'il ne voudra jamais. Je dois le faire parce que je crains que la prochaine fois qu'il recroise son ex soit la dernière pour lui.

Moi aussi, ma famille est influente, mais je n'aime pas en parler. Les Min sont très bien placés dans la société : mon père est sénateur.

J'ai commencé à me renseigner sur l'ex de Jimin, un certain Kim Dowon. Ses parents sont propriétaires d'une grosse entreprise automobile.

- Voilà, j'ai fini.

- Merci hyung, réplique Jimin en souriant avant de grimacer de douleur.

- Allez, viens je te fais un chocolat chaud en attendant que le repas soit prêt.

Il me suit jusqu'à ma cuisine où je lui prépare sa boisson. Pendant qu'il la sirote, je mets de l'eau à bouillir pour faire des pâtes et je prépare deux steaks. Une fois le repas prêt, on s'installe sur le canapé pour manger.

- Écoute, je te propose de rester chez moi quelque temps et c'est non négociable, je balance en le voyant prêt à répliquer.

- D'accord Yoongi hyung.

- Tu prendras ma chambre et je dormirai sur le canapé.

- Non hyung, le canapé me convient. C'est ta chambre après tout.

- Tu sais quoi, on dormira ensemble. J'ai un grand lit, comme ça tu seras à l'aise, ça te va ?

- Ça marche !

Je l'invite à me suivre après avoir déposé nos plats vides dans l'évier et lui propose le côté gauche du lit. On prend chacun notre douche pour enfin glisser sous la couette.

- Bonne nuit, hyung...

- Bonne nuit, Jiminie.

Une fois sûr qu'il se soit endormi, je me lève et me dirige vers mon bureau. Internet n'est pas encore accessible pour tout le monde mais moi, je détiens les moyens. Je continue donc mes recherches sur tout ce qui concerne Kim Dowon, l'ex de Jimin.

Le lendemain, après que Jimin soit parti au travail, je décide de mettre mon plan à exécution. Je vais persécuter ce type qui vit uniquement pour la vengeance. Une vengeance qui n'a pas lieu d'être et qui détruit Jimin.

Je compose le numéro en question et après trois tonalités, quelqu'un décroche.

- Dowon, j'écoute.

J'ai eu le bon numéro. Parfait.

- Comme ça... Tu massacres ton ex parce qu'il t'a jeté ?

- Qu'est-ce que... Vous êtes qui ?

Une pointe de panique dans sa voix.

- Ton persécuteur...

- Vous vous êtes trompé de personne, il réplique en se donnant contenance.

- Kim Dowon. Fils de Kim Jongho et de Kim Aeri.

- Bordel... Vous me voulez quoi ? il s'énerve.

- Tu le sauras bientôt, je conclus avant de raccrocher.

Un sourire en coin orne mes lèvres. Je te persécuterai jusqu'à ce que tu deviennes fou.

- Ce n'est que le début Kim Dowon...

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« La douleur est ma seule maison »

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Pas un jour ne passe sans que je n'opprime cet homme. Entre les appels et les messages anonymes : je ne lui octroie aucun répit. Les dernières blessures de Jimin ont bien cicatrisées et commencent à s'estomper.

- Hyung ? Tu m'écoutes ? me demande Jimin avec une petite moue.

- Non, désolé. Répète.

- Je te disais donc... Ça fait plusieurs jours que je n'ai pas vu et entendu mon ex. Je ne sais pas si je dois être content ou avoir peur, déclare-t-il.

- Peur ? Pourquoi ?

- S'il me laisse tranquille depuis tout ce temps, peut-être qu'il reviendra et que ce sera encore pire, soupire-t-il.

- Ne t'inquiètes pas Jiminie, je suis là maintenant. Tu es en sécurité chez moi.

- Merci pour tout hyung. Vraiment.

Pour toute réponse, je lui ébouriffe les cheveux. Depuis que Jimin vit chez moi, je l'apprécie encore plus, il est adorable. Je me lève en m'étirant et je me dirige vers mon bureau.

- Je vais programmer ma semaine de cours. Je te laisse Jiminie.

- D'accord hyung.

Je rentre dans mon bureau et ferme la porte derrière moi. Je sors mon planning et gère mes futurs cours pendant au moins une heure avant que ce nom que je déteste au plus au point ne s'insinue dans mon esprit. Kim Dowon... Kim Dowon. Je l'appelle après avoir décidé qu'il était temps de passer à l'étape supérieure. Je ferai en sorte que ses parents sachent qu'il fréquentait un homme alors qu'il était fiancé. Enfin, j'irai le rencontrer en personne pour mettre un point final à toute cette histoire.

- Allô ?

Je ne me prononce pas.

- C'est encore vous ? Qu'est-ce que vous voulez à la fin ?

- Je veux que tu paies. Tu vis pour la vengeance d'un acte totalement normal et moi je vis maintenant pour te supplicier jusqu'à ce que tout cesse...

- Putain... Je ne connais pas ce Jimin et je ne suis pas de ce bord. Foutez-moi la paix !

- À très bientôt Kim Dowon, je ricane avant de raccrocher.

Désormais, je dois trouver un moyen pour avoir une photo de lui et Jimin. Mais je n'ai pas envie de mettre Jimin en danger. Quelques minutes plus tard, deux coups sur la porte me pousse à lever la tête de ma paperasse. J'autorise la personne à rentrer.

- Hyung ? J'ai peur, me dit Jimin les yeux embués.

Je me lève et m'avance rapidement vers lui, terriblement inquiet.

- Qu'est-ce qui se passe Jimin ?

- Mon ex vient de me contacter. Il veut qu'on se voit, m'explique-t-il en me montrant son téléphone portable.

Voilà ma chance. Mais je dois réfléchir rapidement à un plan.

- N'aies pas peur, j'irai avec toi si tu veux. Je resterai un peu à l'écart et au moindre problème j'interviens, ça te vas ?

- D'accord hyung. Il m'attend dans une trentaine de minutes dans le café près du parc.

- Ok, je range mes affaires et j'arrive.

Je range mes papiers dans mon classeur avant de fermer celui-ci. J'ouvre mon tiroir et j'en sors un appareil photo ainsi qu'un petit enregistreur. Je quitte mon bureau pour me rendre au salon, mais aucune trace de Jimin. Tant mieux. J'en profite pour mettre l'enregistreur dans une poche de son blouson. Un avantage étant donné le nombre de poches présentes sur ce vêtement. Je range mon appareil dans ma petite saccoche en entendant les pas de Jimin approcher.

- On peut y aller hyung, même si j'ai peur... il soupire.

- Tout ira bien, je suis là.

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« La douleur est ma seule maison »

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À l'approche du café, je laisse Jimin avancer seul en lui soufflant un petit « courage ». Une fois qu'il pénètre sur les lieux, je m'avance et me positionne de façon à être de face à ce Kim, sans pour autant être visible par lui. Installé derrière un arbuste en pot posé sur un petit muret, je sors mon appareil photo et prends seulement une photo d'eux pour l'instant. Je n'entends pas ce qu'il dit, mais vu son expression faciale, il n'est pas content. Il se penche par-dessus la table et pose son front sur celui Jimin. Je ressors mon appareil et prends une photo. Celle-là porte vraiment à confusion, exactement ce qu'il me faut.

Dix minutes s'écoulent avant que je ne perçoive du mouvement. L'homme quitte le restaurant avec une démarche agressive tandis que Jimin reste assis la tête baissée. Je me lève pour aller près de lui.

- Hey Jiminie, ça va ?

- Hyung, il a menacé de me tuer. Il m'a dit qu'à partir de maintenant quand je sors seul, d'être sur mes gardes, sanglote-t-il.

- Il ne te fera rien Jimin, tu peux me croire, j'affirme avec hochement de tête.

- Comment tu peux en être sûr hyung ? Tu vas faire quoi ?

- Ne t'inquiètes pas, je vais arranger ça, je lui souris.

Nous quittons le café pour se diriger à la maison. Tout le trajet se fait dans un silence. Dans ma tête, mes pensées se bousculent dans tous les sens.

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« Mais la douleur est ma seule maison »

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Quatre jours sont passés depuis le rendez-vous au café. J'ai écouté l'enregistrement, et heureusement ou pas, on n'entend pas souvent Jimin. Mais on comprend clairement que Dowon en veut à Jimin de l'avoir quitté et que Jimin lui demande de le laisser tranquille. J'ai envoyé les photos à ses parents avec une lettre. J'ai appelé les parents et ils m'ont même proposé de l'argent pour que ça ne s'ébruite pas.

J'ai appelé Dowon ce matin, mais il n'a pas répondu. Au moment de laisser le message sur son répondeur, j'ai mis l'enregistrement en route, ensuite j'ai brouillé ma voix pour lui laisser une menace. Soit il laisse Jimin tranquille une bonne fois pour toute soit je fais en sorte que l'enregistrement et les photos deviennent publiques. Jimin fait des cauchemars toutes les nuits depuis ce jour. Je lui ai juré sur ma vie que toute cette histoire deviendra de l'histoire ancienne.

Lorsque j'appelle à nouveau le Kim Dowon, il décroche à la quatrième tonalité.

- Mais putain ! Laissez-moi tranquille, merde. Arrêtez de me harceler, je vous en supplie !

- Justement Kim, c'est mon dernier appel et avertissement. Je veux que tu me jures que tu vas laisser Jimin tranquille. Plus de menaces, plus de coups, plus rien. Sinon dans deux jours, je rends publiques les photos et l'enregistrement que j'ai en ma possession.

J'entends un bruissement de l'autre côté du téléphone : il se déplace, certainement. Je l'imagine bien se tirer les cheveux, cela me fait ricaner.

- Alors, Dowon ?

- C'est d'accord. J'arrête.

- C'est tout ? Je m'attendais à mieux.

- Je laisserai Jimin tranquille, je vous le jure. Je ne vais pas risquer mon statut de riche pour un petit fils de pute. Voilà, vous êtes satisfait ?

- Oui pour l'instant. Je te garde à l'oeil.

Je raccroche et soupire en posant ma paume sur mes yeux. Je n'ai pas confiance en ses mots, mon intuition me dit qu'il arrêtera pour un moment mais qu'il recommencera. Je préfère mettre un point final à cette histoire. Savoir Jimin en sécurité sera ma seule consolation. Je me suis attaché à lui et je refuse de le perdre.

Je compose un numéro que je connais sur le bout des doigts.

- Allô ?

- Tiens donc... Le fils Min. Je t'écoute.

- Il est temps de me rendre le service que tu me devais, j'ai un contrat pour toi. Évidemment, je compte sur ton silence, pas un mot à mon père.

- Très bien.

Un appel. Une consigne. Une vie finie pour une vie sauvée.

























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par @koyaa_94

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