ℭ𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟓
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— NOUS SOMMES profondément désolés, Votre Majesté.
Devant moi, quatre soldats ont posé genoux à terre. Pour cause, ils viennent de m’apprendre qu’ils ne sont pas parvenus à trouver le roi avant que celui-ci ne retourne dans sa chambre. N’ayant pas autorisation de pénétrer ses appartements — seuls sont premier ministre et son épouse le peuvent — ils n’ont pu le tenir au courant de la situation.
Penchant la tête sur le côté, je hausse un sourcil. Puis-je réellement considérer cela comme une mauvaise nouvelle ? Je comptais sur eux pour qu’ils me fassent gagner du temps mais finalement, je dois bien avouer qu’ils me permettent à présent une idée des plus intéressantes.
— Relevez-vous. Ce n’est pas grave. J’irais lui porter moi-même la nouvelle…
…Ou pas.
Ils obtempèrent tandis que je saisis ma jupe de deux mains fermes. Puis, m’en allant d’un pas décidé, je m’éloigne d’eux avant de m’enfoncer dans les couloirs. Un rire grisé franchit mes lèvres.
J’ai la sensation que même en priant de toutes mes forces, je n’aurais jamais pu demander à quiconque une situation aussi satisfaisante.
Pour être aussi plaisante, elle devait être le fruit du hasard.
Je cesse de marcher. Devant moi se tient la porte de la chambre d’Eren. Je sais qu’il n’a pas voulu reprendre place dans celle qu’occupait Erwin. Il est de ceux qui fonctionnent normalement et trouvent répugnants les actes qui ont été commis dans cette pièce.
Un frisson me parcourt. Aussi puissante je considère la femme dans le miroir, je n’oublierais jamais la terreur qui m’a assiégée lorsque j’ai moi-même mis les pieds dans cette salle.
Ma main saisit la poignée. Celle-ci s’enclenche et la porte s’ouvre.
Je prends place sur le seuil de cette salle.
Ma gorge s’assèche.
Eren se tient là, s’habillant d’une étoffe de soie d’un blanc immaculée qu’il recouvrira sans nul doute d’un pourpoint. Ses cheveux, bouclant en leur pointes à cause de l’humidité, ont été amassés en un chignon. Quelques mèches s’en échappent, collant à son front.
Ses yeux se posent sur moi. Deux émeraudes profondes percées de pupilles semblables à des obsidiennes. Deux océans de verre.
Coruscants. Mirifiques lueurs brillant dans les ténèbres les plus obscures.
— Eren.
Ma voix est ferme. Son regard ne dure pas bien longtemps. Il retourne au nœud de sa manche qu’il entreprenait de faire lorsque je suis apparue.
— Mikasa.
Sa réponse est ferme, presque désintéressée. Je dois m’avouer satisfaite de constater que les rapports entre eux ne sont pas passionnés et torrides.
Je crois que j’en aurais été particulièrement agacée.
— Ferme la porte derrière toi.
J’obtempère. Le Forgeron lui aurait dit de se débrouiller tout seul s’il ne souhaitait pas une rencontre impromptue entre son occipital et ladite porte. Mais je suis censée être la serviable et docile Mikasa, prête à tout pour que nul ne remarque le sombre plan qu’elle fomente.
Je me tourne, enclenchant la poignée. La porte se ferme.
Je n’ai pas le temps de me retourner. Un torse se presse soudain à moi et une bouche embrasse ma nuque. Le geste est si soudain que je pousse un gémissement incontrôlé. Contre mes fesses, je sens la bosse de son érection.
— J’ai attendu cela toute la journée, ma douce.
Mes doigts arrachent le lien de ses cheveux avant de se glisser dedans. Basculant la tête en arrière, je croise son regard. Nous nous observons brièvement avant que ses lèvres ne fondent sur les miennes, les happant avec ferveur.
Sa bouche est douce, brûlante, ardente. Fiévreuse, j’entrouvre la mienne et laisse sa langue la pénétrer. Nos muscles jouent ensemble tandis que je me frotte contre son entrejambe. Sa main attrape mon sein.
Je gémis bruyamment.
Nous nous séparons, à bout de souffle. Mais son torse demeure collé à mon dos. Je tente de me retourner mais il me maintient en place. Mes sourcils se froncent.
Soudain, il glisse son visage dans le creux de mon épaule. Un gémissement franchit mes lèvres et mes yeux se révulsent quand il lèche l’espace sous mon oreille avant de mordiller celle-ci.
— Tu me fais perdre la tête, Mikasa…, chuchote-t-il.
Mon sang ne fait qu’un tour. Mais je n’en montre rien.
Je veux l’affaiblir au maximum.
Ses mains saisissent mes seins, les malaxant à travers mes vêtements. Je ne peux m’empêcher de pousser un léger cri en basculant la tête en arrière. Il rit doucement, frottant son érection à mes fesses.
— Je ferais tout pour toi, Mikasa…
Ce nom sonne comme un gifle à mes oreilles. Mais je ne l’arrête pas.
Peut-être est-ce l’appel de son corps envers le mien qui se fait de moins en moins résistible.
Ou peut-être est-ce l’idée de le laisser s’exciter passionnément, de le pousser, haletant, à retirer ses vêtements pour, alors qu’il est au comble de son excitation, lui révéler la vérité et regarder le dégoût s’emparer de lui.
Soudain, il s’écarte de moi dans un rire sonore. Toute chaleur quitte mon corps. Je me retourne.
Les cheveux en bataille sur sa tête, il rit de bon cœur, reculant. Puis, les yeux plissés, il se sert un verre de l’alcool posé sur sa table de chevet.
— Comment jouer avec celle qui fixe les règles du jeu ? chantonne-t-il.
— Je peux savoir ce qu’il te prend ?
Eren boit une gorgée avant de pencher la tête sur le côté, me jaugeant avec une douceur presque bouleversante.
— Je t’ai dit que je te reconnaitrais, quoi que tu fasses. Mais je dois avouer que ton petit piège pour me faire croire que tu étais Mikasa était tout à fait amusant. J’ai voulu te pousser à dire la vérité en te mettant en rogne mais… T’appeler par son nom n’a servi à rien…
Mes muscles se figent. Non. Je voulais abuser de lui. De sa naïveté. Le faire pleurer et se rouler en boule en lui apprenant que j’étais de retour pour de bon. Lire sa terreur dans son regard en comprenant que j’étais parvenue à reprendre mon trône.
Il repose son verre. Il s’approche de moi. Ma mâchoire se contracte.
— Tu mens. Je suis Mikasa et tu le sais très bien.
Se plantant devant moi, il me sourit. Un rictus d’une douceur infinie et tendre. Un regard profondément aimant et sincère.
J’en frissonne presque.
— Ma douce… Tu sais que c’est inutile de…
Il tente de poser une main sur ma joue. Je frappe dedans, frustrée.
— Je suis Mikasa, je répète.
Il pousse un long soupir.
— Tu crois réellement que si tu étais Mikasa, je ferais ça…
Devant moi, il se laisse tomber à genoux. Mon dos se plaque contre la porte par réflexe. Mais je dois tout de même pincer mes lèvres pour m’empêcher de crier lorsqu’il soulève ma longue jupe pour se glisser dessous.
A genoux sous ma robe, je sens son souffle sur mes jambes.
Et, soudain, ses lèvres embrassent l’intérieur de ma cuisse.
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alors alors
hot
mais bon
chapitre
un peu
court
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