chapitre 20
20 : vous avez un nouveau message
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18 Mars
Maman 10h36
- Allô Maman ? dit Madeline
- C'est moi, ta mère est en train de faire sortir Cookie dans le jardin, lui répond la voix de son père Peter. Tout va bien ?
- Je vais bien, pas la peine de s'inquiéter à chaque seconde et de me poser cette question quinze fois par heure. Et ça vaut aussi par messages, raille la blonde sur le ton de la réprimande
- Pardon de te décevoir Del' mais arrêter de nous inquiéter pour vous n'est pas prévu au programme avant au moins vos quarante ans. Voire cinquante pour ton frère, s'amuse-t-il
La plaisanterie de son père parvient à arracher des rires à l'immaculée, qui se laisse tomber en arrière sur son lit.
- Tu peux dire à maman de venir ? Je crois que ce que je vais lui annoncer va la faire sauter de joie
- Ce suspens va me tuer
Peter appelle Jodie par son surnom guimauve préféré, s'en suit quelques secondes de silence pendant lesquelles Madeline joue avec ses mèches blondes de plus en plus longues en attendant sa mère.
- Qu'y a-t-il ? entend-elle finalement à l'autre bout du fil
- C'est Madeline, elle a quelque chose à nous dire, lui précise la voix de Peter. Je te mets sur haut-parleur Del'
- Madeline ? Que se passe-t-il ? Tu vas bien ma chérie ? s'enquit aussitôt Jodie
La fille se retient difficilement de lever les yeux au ciel, c'est néanmoins avec un petit sourire en coin loin d'être surpris qu'elle répond :
- Je vais très bien, je suis en parfaite santé, Phoebe vient de me faire le meilleur porridge du monde pour le petit-déjeuner et je ne suis pas en danger de mort
- Continue de te moquer de l'inquiétude d'une mère et tu en connaîtras les conséquences, mon lapin, rétorque sa génitrice en tentant d'user de son ton autoritaire mais qui ne parvient pas vraiment à convaincre tant le soulagement imprègne sa voix
- C'est dommage, ça veut dire que tu m'interdis de venir vous voir pour punir ma petite attitude ?
Cette annonce a sans surprise beaucoup d'effet sur ses parents, Jodie pousse un petit cri étranglé tandis que Peter émet un juron plein d'incompréhension.
- Tu rentres à la maison ? demande la mère, pleine d'espoir. Oh s'il te plaît Madeline, ne me fais pas marcher et dis-moi que tu rentres bien à la maison ?
- Tu n'as pas vraiment le droit de dire le contraire si tu tiens à rester en vie, lui conseille son père
- Alors pour ma survie, je vous le confirme : je rentre à la maison
Connaissant sa mère par cœur, Madeline n'est pas surprise de l'entendre exulter de joie. Elle s'empresse immédiatement de reprendre la parole pour ne pas qu'elle explose d'une combustion spontanée, chose qui serait un peu exagérée.
- Mais ce n'est que temporaire ! précise-t-elle de suite. La directrice nous accorde des sortes de vacances le temps que la situation se calme ici
- Oh je vois, dit Jodie en camouflant mal sa déception
- Tu n'es pas contente ?
- Bien sûr que si, ma chérie. C'est simplement que ton retour est dû à une attaque qui s'est produit dans ton école et qui a visé plusieurs de tes camarades. Je n'ai toujours pas digéré cette histoire, explique-t-elle en accentuant d'un ton agacé les mots importants
- Je confirme, j'ai dû empêcher ta mère de prendre le volant jusqu'à Dinkleling pour venir s'expliquer avec ta directrice
Un semblant de rire ironique franchit les lèvres de Madeline, pas du tout étonnée par cette révélation. En fait, elle imagine très bien sa mère se crêper le chignon avec celle de Julian et s'attendait presque à la voir débarquer à tout moment. S'il y a bien une chose que Jodie s'est évertuée à protéger toute sa vie, et ce depuis qu'ils sont tous petits, c'est bien ses enfants.
- Ce n'était vraiment pas la peine, tu t'es faite devancé. Plusieurs parents d'élèves ont eu la même idée que toi et sont venus régler leurs comptes avec madame Lington, avoue la pianiste
- Et je les comprends, c'est un vrai scandale que-
- Maman, l'interrompt la blonde. Tout ce qui compte, c'est que Jeff et moi, on va pouvoir revenir quelques jours à la maison, n'est-ce pas ?
Elle se représente très bien son père en train de calmer l'énervement de sa mère d'un simple regard, ses prunelles lui signifiant de passer à autre chose.
- Tu as raison. Je suis heureuse, si tu savais ! dit Jodie, un large sourire dans la voix. Mes deux petits bébés, de retour à la maison, pour la première fois depuis plus de deux mois !
- On a hâte de vous voir tous les deux, ajoute Peter avec joie
- Nous aussi, on a hâte de vous revoir. Je vous préviens dès qu'on part
- Super, je vais aller préparer vos chambres de ce pas ! s'enthousiasme la mère. Je t'embrasse, mon lapin
- Bisous ...
Mais soudain, Madeline se sent forcée de préciser une petite chose.
- Oh, et maman ?
- Oui ?
- N'envoie aucun mail ou aucun courrier bien remonté à l'Académie. Ils n'ont pas besoin de ça en ce moment
Un silence règne à l'autre bout du fil, signifiant clairement que sa mère envisageait cette option.
- Ne t'en fais pas, je vais faire de mon mieux pour la tenir, lui assure son père. À bientôt ma grande, faites attention sur la route
- Ça marche, à bientôt vous deux !
18 Mars
Phoebe 15h11
- Allô ?
- Ça roule, ma poule ? demande la voix de Phoebe
Bien malgré elle, Madeline éclate de rire en entendant cette expression sortie d'un autre temps que son amie apprécie un peu trop. Elle continue de préparer ses affaires en faisant des aller-retours entre son placard et sa valise posée sur son lit, son portable à la main.
- Tu sais que tu pourrais me poser cette question débile en direct ? Tu es sérieusement en train de m'appeler alors que tu partages la chambre à côté de la mienne ? Phoe', espèce de feignasse, rit la blonde
- Hé, je te prie de respecter les feignasses, blondinette, rétorque la métisse sur un ton rieur. Et de toute façon, je ne suis pas dans ma chambre donc j'espère que ça ferme ta boîte à camembert
À nouveau, Madeline rit à gorge déployée en secouant la tête. Phoebe est en grande forme visiblement.
- Je vois que l'annonce des vacances improvisées qu'on a tous gagné te met en joie, tu pètes le feu, s'amuse-t-elle en continuant de déposer des vêtements dans sa valise. Où est-ce que tu es, si tu n'es pas dans ta chambre d'ailleurs ?
- Près de la rivière, avec Arnie. Monsieur l'artiste s'est réveillé avec le besoin viscéral de sortir son appareil photo aujourd'hui, et j'avais envie de faire un tour, lui répond-elle. Si on arrive à ignorer l'escorte de membres de la Brigade qui nous surveillent avec une discrétion impressionnante, ça fait du bien de prendre l'air
- Tu m'étonnes, soupire l'immaculée
Depuis l'autre bout du fil, elle parvient à entendre la voix d'Arnie parler des reflets splendides de l'eau ainsi que du son caractéristique d'un appareil en train de capturer une image saisissante.
- En parlant des vacances ... j'aurais voulu te parler d'un truc, commence la lunaire
- Dis-moi tout
- Ça te dirait d'ajouter une brune géniale et super douée en pâtisserie dans ta valise ?
Madeline s'arrête de plier un pull rose poudré et redresse légèrement la tête en plissant les yeux, bien que son interlocutrice ne puisse pas voir sa réaction.
- Oh toi, tu n'as pas parlé de ce qu'il s'est passé à tes parents, comprend-elle
Phoebe lâche un grognement de frustration coupable, apportant à la blonde une confirmation muette.
- Je ne veux pas les inquiéter avec ça, après ils ne vont pas arrêter de me bassiner et c'est tout ce que je veux éviter, admet la brune aux cheveux bouclés. Mais je me disais aussi que ça serait sympa de faire ce voyage ensemble ! Comme ça, je pourrais voir en vrai d'où tu viens et on pourrait traîner comme deux copines normales loin de leur école cachée dans les bois. D'une pierre, deux coups ... qu'est-ce que tu en dis ?
Madeline n'a même pas besoin de réfléchir à cette question, le sourire qui se faufile au coin de ses lèvres à cette idée lui apporte la réponse d'elle-même. Elle ne laisse pas son amie languir plus longtemps et lui répond :
- J'en dis qu'on va bien se marrer, accepte-t-elle, sincèrement contente
- C'est vrai ? Tu ne me trouves pas trop envahissante ? s'enquit la pâtissière dans un rire nerveux
- Bien sûr que non, ça va être sympa ! Je vois d'ici les soirées pyjamas avec du pop corn maison devant un certain acteur de charme, expose la pianiste
- Pas besoin de sortir l'artillerie lourde niveau argument, j'abandonne Arnie sur le champ pour préparer mes affaires, s'amuse Phoebe
- Hey, qu'est-ce que tu fais Phoebe ?! s'offusque en fond la voix d'Arnie
- Je te lâche, Ryan Gosling nous attend, Made et moi
La blonde imagine très bien l'expression indignée d'Arnie en voyant Phoebe le laisser en plan sans plus d'explications, ce qui suffit à la faire rire. Et ça lui fait beaucoup de bien de rire, surtout après le tourbillon qui les a tous secoué.
- Plus sérieusement, merci Made. Ça me fait tellement plaisir, tu n'imagines pas, dit Phoebe, un sourire évident dans la voix
- De rien, Phoe'. On va s'éclater, tu verras !
18 Mars
Julian 16h09
- Allô Julian ?
- Salut Deli, je ne te réveille pas ? s'assure la voix de Julian d'un ton rieur
- Presque, je viens d'ouvrir les yeux juste pour toi, pouffe la blonde
Cette dernière vient de terminer les préparatifs de sa valise ainsi que de ses affaires de toilettes. Ces vacances de circonstances ne durent que deux semaines, alors naturellement elle emporte de quoi tenir au moins deux mois.
Des rires proviennent depuis son interlocuteur, la faisant sourire à son tour. Elle s'assoit dans le fauteuil placé à côté de son lit, autant pour se poser un peu que pour mieux consacrer son attention à Julian.
- Tu vas bien ? lui demande-t-il, camouflant avec peine le besoin d'être rassuré en posant cette question
- Julian, on s'est vus hier, tu te souviens ? Quand ta mère nous a gentiment congédié sur un coup de tête, le taquine l'immaculée
- Oh oui, j'avais oublié ce moment, ironise le lunaire. Si ma mémoire est bonne, c'était juste après que je t'ai surprise en pleine mission espionnage avec mon frère, je me trompe ?
- Alors là, ça ne me revient pas du tout
La blonde croise les jambes en faisant courir son regard sur le plafond, tandis que les rires de Julian lui proviennent depuis l'autre bout du fil.
- Je voulais juste savoir comment tu allais, on n'a pas tellement eu le temps de discuter depuis ... tout ce merdier
- Ça va, le repos et un bon verre de lait-fraise m'ont bien requinqué, le rassure-t-elle
- Il faut que j'essaye cette recette miracle alors
Ce n'est pas la première fois que le jeune homme lui confie vouloir goûter la boisson spéciale qu'elle aime tant et un jour, elle s'assurera personnellement qu'il aille au bout de cette idée.
- J'imagine que tu comptes rentrer à Cherryton, suppose le lunaire
- Je pars demain avec mon frère, et Phoebe se tape l'incruste dans le coffre, lui répond-elle. Et toi, tu as des plans ?
- Je rentre aussi au bercail, même si c'est plus pour jouer au baby-sitter qu'autre chose, soupire-t-il. Zadig a tout de suite voulu sauter sur l'occasion pour retourner à Paris mais ma mère lui a interdit. La seule chose qu'elle lui a accordé, c'est de rentrer à Cherryton à condition que je sois avec lui. Et j'imagine que ça arrange bien les affaires de ma mère, je ne serai plus dans ses pattes comme ça ...
Madeline décèle le changement de ton qui prive la voix de Julian de toute sa chaleur. Leur dispute de la veille lui revient en mémoire, ainsi que la colère du fils Lington. Celle-ci ne semble pas s'être éteinte, elle vibre encore et ondule inlassablement sous la surface.
- Vous avez rediscuté tous les deux ? Après votre dispute, dont je n'ai pas entendu un seul mot ? lui demande-t-elle, autant poussée par la curiosité que par l'envie de montrer à Julian qu'il peut se livrer si besoin
- Même si j'en avais envie, je n'aurais pas pu : ma mère m'évite sans chercher à être subtile. Je ne devrais pas être étonné, c'est toujours ce qu'elle fait quand elle préfère esquiver certains sujets. Et puis, j'ai réussi l'exploit de réunir tout ce qu'elle déteste en quelques minutes : qu'on la remette en questions, qu'on doute de ses choix et qu'on lui tienne tête
- Tu n'as fait que lui exposer des vérités et ce n'est pas parce que ça ne lui plaît pas que tu as eu tort de le faire
L'immaculée pense sincèrement ces paroles, elle approuve la démarche de Julian et comprend pourquoi il est aussi affecté. Sous ses airs de gentil fils modèle, il renferme un caractère bien trempé qu'il ne faut pas venir provoquer trop longtemps.
- Le truc, c'est que je ne sais même plus si je peux lui faire confiance. Quand je vois tout ce qu'elle refuse de nous dire, j'en doute vraiment. Et ça me tue de voir qu'elle préfère cacher des choses plutôt que de m'en parler. Je suis son fils quand même ! Est-ce que ça fait de moi quelqu'un de mauvais de lui en vouloir pour ça ?
- Oh que non, bien au contraire. Je ne peux pas t'en vouloir d'avoir envie de percer les mystères de ta mère, je sais très bien ce que tu ressens
Après tout, c'est ce qu'elle tente elle-même de faire à propos de son père : en finir avec les secrets. Et le fait de se heurter à un mur la met tout autant en rogne que lui.
- Je savais que tu me comprendrais, tu es un peu dans la même situation à propos de ton père. Des mystères et des secrets empilés en une montagne de bordel ...
Au même moment, les deux amis poussent des soupirs las.
- J'espère que tu ne m'en veux pas, de lui en avoir parlé d'ailleurs. C'était plus fort que moi, je trouve ça tellement injuste envers toi que ça m'a fait disjoncté
- Je ne t'en veux pas Julian. Ça m'a même touché
La blonde ressent encore le trouble émotif qui a assailli son cœur lorsqu'elle l'a étendu plaider sa cause auprès de sa mère. Savoir qu'il tient suffisamment à elle pour prendre sa défense lui apporte beaucoup de chaleur au creux de sa poitrine.
- Je ne sais même plus si je t'ai remercié, au fait, reprend-elle après s'être raclé la gorge
- Remercié ? Pour quoi ? l'interroge-t-il
- Pour m'avoir emmener voir les cerisiers en fleurs. C'était magnifique, d'une beauté qui me fait encore rêver et j'ai adoré chaque seconde passée avec toi ...
- Je suis ravi que ça t'ait plu autant qu'à moi, lui dit-il et elle imagine très bien le sourire ornant ses lèvres rien qu'en entendant le son de sa voix
- Enfin, c'était cool jusqu'à ce qu'on finisse presque en poulet rôti, plaisante-t-elle
Une nouvelle fois, elle parvient à arracher des rires à son ami et se félicite mentalement de lui avoir fait retrouver le sourire.
- Presque Deli, n'oublie pas ce mot !
- Et merci à propos de ça aussi, tu m'as sauvé la vie, lui confie-t-elle
Des images de ce soir là flottent dans son esprit, la faisant frissonner pour bien des raisons.
- C'est normal. C'est plutôt moi qui devrais te remercier. Je n'avais jamais réussi à faire quelque chose d'aussi grand avec mes pouvoirs que cette fois là ... je n'y serai pas arrivé sans toi
- Je suis une pro en matière d'encouragements, raille la blonde
- Je crois que c'est plus que ça ... je n'avais jamais senti mes dons déferler en moi avec autant de puissance. Tu m'as rendu fort
Madeline s'accoude à ses genoux, incapable de contrôler son sourire.
- Et bien, peut-être que c'est ça mon super-pouvoir : aider ceux qui ont été gâté par la nature lunaire à se transcender, rit-elle
- Peut-être bien, qui sait ?
Portée par une envie soudaine, la pianiste s'empresse de faire une proposition à son ami :
- Puisqu'on sera en vacances au même endroit, on pourra peut-être se voir à Cherryton, comme quand on était gosses ? Avec ton frère, le mien, et Phoebe aussi
- Je ne suis pas sûr que ma mère approuverait qu'on profite du temps libre qu'elle nous offre, parce que la sécurité de l'Académie laisse à désirer, pour aller faire la bringue dehors. Surtout avec les membres de la Brigade qui seront derrière nos fesses à chaque seconde ...
- Oui, ça ne serait pas très sage de notre part ..., observe Madeline non sans ironie
- Qu'est-ce qu'on se prévoit ? enchaîne aussitôt le lunaire
Le côté mauvais garçon de Julian ressort, provoqué par la colère qu'il ressent toujours contre sa mère.
- Ça c'est le Julian qui me plait ! Celui qui aime s'amuser et qui n'a pas peur de désobéir, approuve Madeli.e
- Je ne te l'ai jamais dire ? Désobéir est mon péché mignon secret ... attends une minute
Madeline sent aussitôt que quelque chose se trame du côté de Julian, la légèreté de leur conversation s'évanouit telle un nuage balayé par le vent. Elle croit reconnaître la voix de Blair, la sœur de Julian, mais n'est pas en mesure de discerner ses mots. Le seul qu'elle comprend est un « quoi ? » prononcé avec stupeur par Julian.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? D'autres cinglés nous attaquent ? Ils auraient pu attendre une demi-heure, histoire que j'ai le temps de boucler ma valise
- Tia a disparu
La déclaration de Julian prend Madeline de court. La blonde fronce les sourcils, perturbée par ce qu'elle apprend. Un mauvais pressentiment grandit en elle, il se mêle au choc de cette annonce comme un serpent venimeux.
- Que ... merde, est-ce qu'on sait quelque chose ? demande-t-elle au bout de plusieurs secondes de silence
- Dashton s'est rendu compte de la disparition de sa sœur le soir de l'incendie apparemment, lui explique Julian. Il a appelé tout de suite son père pour le prévenir et Walcott l'a fait rapatrier chez eux dès qu'il a pu
- Bordel. Je ne vais pas mentir, Tia n'est pas ma meilleure copine ... mais quand même
Les rouages de son cerveau se mettent marche, tournant entre hypothèses hasardeuses et perplexité. De nombreux points d'interrogation font leur retour, ces fichus mystères de plus en plus nombreux dans la vie de l'immaculée.
- Qu'est-ce que ça veut dire, selon toi ? demande-t-elle à son ami
- Au moins une chose : l'attaque de l'autre soir n'était peut-être pas qu'un coup de poker qu'on a cru avoir maîtrisé. Ce n'était pas un échec mais rien que le début des emmerdes
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