Kie s’avançait dans les couloirs sombres du repère, ses pas résonnant faiblement sur le sol de pierre. Ses pensées étaient plongées dans le silence de la nuit, jusqu’à ce qu’un bruit étrange vienne perturber la tranquillité. Des sons étouffés, des gémissements, des bruits de lutte, semblaient provenir d’une pièce en retrait.

Un frisson de colère traversa Kie, mais son visage resta impassible. Elle s’approcha de la porte, entrebâillée, d’où une faible lumière s’échappait. Elle observa la scène à l’intérieur, une rage froide naissant en elle.

Le chef du gang, Hideaki Murata, se tenait accroupi devant Nuri, la petite fille aux yeux violets. Il la plaquait contre le mur, son visage déformé par un rictus cruel. Nuri, terrifiée, tremblait, les larmes coulant en silence. Murata murmurait des mots menaçants, tout en lui infligeant des coups.

Sans un bruit, Kie entra dans la pièce, sa silhouette se découpant dans l’ombre. Murata se retourna, surpris de sa présence, et un sourire moqueur se dessina sur son visage.

— Que fais-tu ici ? cracha-t-il, le regard noir.

Kie ne répondit pas. Elle fixa Nuri, qui la regardait avec désespoir. Puis, d’un geste vif, elle agrippa le poignet de Murata, le tordant avec une force surprenante. L’homme hurla de douleur, tombant à genoux.

— Tu crois m’intimider, gamine ? lança-t-il entre ses dents serrées, essayant de masquer sa souffrance.

Kie resta silencieuse, mais son regard, impassible, en disait long. Elle frappa violemment Murata au visage, le faisant s’effondrer au sol. Nuri, toujours recroquevillée, la fixait, ses yeux écarquillés de surprise.

Kie lui tendit la main. Nuri hésita, puis la saisit, tremblante. Kie la serra doucement, la guidant hors de la pièce. Elles marchèrent dans le couloir, jusqu’à la chambre de Kie. Là, Kie s’accroupit, posant une main rassurante sur la tête de la fillette.

Kie retourna ensuite vers la pièce, laissant Nuri en sécurité derrière elle. Ce qu’avait tenté Murata ne resterait pas impuni, et elle savait exactement comment gérer la situation.

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Kie alla immédiatement voir Sasuke après l’incident, le visage toujours aussi impassible mais l’urgence se lisait dans ses gestes. Elle lui montra son carnet où elle avait écrit la description de ce qu’elle avait vu avec Murata et Nuri. Sasuke fronça les sourcils en lisant les mots, puis se redressa pour se diriger vers la chambre d’Orochimaru. La situation exigeait une réponse rapide, et il savait qu’Orochimaru ne laisserait pas passer un tel comportement.

Orochimaru, en apprenant la nouvelle, resta impassible mais un éclat dangereux traversa son regard. "Très bien. Nous savons maintenant quoi faire de ce déchet," murmura-t-il, son ton glacial. Sasuke acquiesça, lançant un regard vers Kie avant de quitter la pièce.

Pendant ce temps, la tension continuait de monter entre Karin et Kie. Karin, en voyant l’attention que Sasuke portait à Kie, ne pouvait s’empêcher de ressentir une jalousie croissante. Elle fusillait Kie du regard à chaque occasion, ses remarques acides devenant de plus en plus fréquentes, mais Kie restait de marbre, ignorant délibérément ses piques.

Quelques jours plus tard, une nouvelle mission leur fut confiée par Kabuto. La team Taka devait récupérer un échantillon rare et bien protégé, essentiel pour les nouvelles expériences de Kabuto. Sans perdre de temps, ils se mirent en route, traversant les forêts et les montagnes pour atteindre leur destination.

L’après-midi venu, ils décidèrent de faire une halte aux sources thermales situées non loin de leur chemin. Ils se séparèrent, chacun trouvant un coin pour se détendre. Sasuke, torse nu, plongea dans l’eau chaude, ses muscles se détendant au contact de la chaleur. Karin ne put s’empêcher de le suivre, sa serviette serrée autour de son corps, un sourire aguicheur aux lèvres.

"Sasuke, tu devrais me laisser te masser après tout ce travail. Je suis sûre que tu adorerais ça," minauda-t-elle en s’approchant de lui, ses yeux ne le quittant pas.

Sasuke, sans même lui accorder un regard, répliqua sèchement : "Éloigne-toi, Karin." Ses yeux étaient fixés sur Kie, qui, elle aussi en serviette, s’immergeait doucement dans une partie plus reculée de la source, loin du tumulte.

Karin serra les dents, sentant son cœur se contracter de frustration en voyant que, malgré tous ses efforts, Sasuke ne détournait pas son regard de Kie. Elle lança un regard furieux à la jeune fille, avant de s’éloigner à contrecœur pour rejoindre Suigetsu, qui ne se priva pas de se moquer de la situation.