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   N'entends-tu pas l'automne qui soupire ?
Il souffle aux feuilles un air guilleret ;
Cavalières du vent au ton de lyre,
Dépouillant les branches de leurs attraits,
Les voilà fantômes, créatures...
Offrant à la flore rousse vesture.

   N'entends-tu pas l'automne se languir ?
Après la liesse qui l'a vu sourire,
Le voilà pleurant la mort de l'été ;
Redoutant les pas de l'hiver glacé.
Par la fenêtre, sa plainte douceâtre
Annonce le bal des flammes dans l'âtre.

   N'entends-tu pas l'automne t'avertir
De la descente furtive du soir ?
Hâte-toi donc de rentrer pour rôtir
Tes marrons cueillis dans la cendre noire.

D.W ࿐