« Elle avait dans les yeux la force de son cœur»

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Le son de ses pas s'amusait à faire courir son bruit dans les couloirs sales de sa, désormais, maison. La jeune femme distrayait sa pensée avec chaque hurlement, chaque goutte de sang, chaque flamme qui animaient ce qu'elle avait tantôt observé. Elle fredonnait une mélodie qui accompagnait le rythme de sa marche.

Ce dont elle avait été spectatrice s'était avérée être une étrange cacophonie d'âmes visiblement perturbées.
Un camp avait également trop compté sur ses éléments, étant donné leurs positions, leur manière de lancer l'offensive, leur manière de combattre, rien n'était présent pour aboutir à un quelconque soupçon de victoire.

Presque trop belle était cette victoire. Mais les multiples tentatives des héros lors de ces dernières années retrouvaient souvent ces détails malencontreux. Précipitées, mal réalisées, et cela sûrement dû à la panique, l'empressement, la perte du symbole de la paix. La haine grandissante et la méfiance qu'on adressait maintenant à la plupart des héros jouaient également. Et elle ne parvenait pas à se figurer que tout cela provenait en partie d'elle.

Les journées où elle croisait des visages de son ancienne vie étaient fréquentes. Là encore aujourd'hui, elle avait entraperçu plusieurs regard familiers, de sa fenêtre.

Et elle avait particulièrement surprit ce regard véhément et orageux, celui qui appartenait au garçon qui ne cessait de faire retentir son nom dernièrement. Ochako avait pourtant eu bon espoir de s'en être à tout jamais débarrassé en quittant le lycée de Yuei.

Mais c'était Katsuki Bakugou, après tout.

La petite brune ralentit quelque peu sa marche au souvenir de celui qui lui semblait insensé.

Elle sourit.

Il n'aurait pas dû revenir.

Il avait eu l'air en bien piteux état face aux flammes animées de Dabi. Il lui faudrait bien un miracle pour s'en sortir indemne et sans cicatrices.

Elle se dirigeait vers la salle principale où Shigaraki Tomura s'amusait solitairement avec elle ne savait encore quel jeu de cartes. Il affirmait que cela lui permettait une réflexion et acheminaient la finalité de certaines de ses idées ou plans. Le jeune chef n'avait pourtant rien entreprit de conséquent en terme d'actions ces dernières semaines et même mois.

L'adolescente flaira soudainement une présence malsaine provenant de sa droite, et se décala instinctivement du couteau de Toga Himiko. La vilaine en tenue d'écolière s'apprêtait à la transpercer au flanc dans un rire mauvais, avec une certaine pointe de déception après l'avoir raté.

- Ochakooo, tu pourrais me laisser jouer un peu ! rumina-t-elle, dans une sorte de moue qui s'accordait parfaitement à son rôle de lycéenne déjantée.

Sa cible soupira tout en levant les yeux au ciel, lassée de ces jeux du chat et de la souris qu'elle s'amusait à exécuter dès que l'ennui prenait la petite blonde.

- Je t'ai déjà dit d'arrêter, un jour tu vas vraiment me toucher.. lui lança-t-elle comme si il s'agissait d'un acte quelconque, avec une esquisse de sourire.

- Pas possible ! Ochako est trooop forte ! rajouta-t-elle en exagérant sur chaque syllabe.

- La ferme, vous deux, les avertit Tomura un peu plus loin, toujours concentré sur ses cartes.

- Hé hé, Tomura, s'empressa de continuer Toga avec son excitation naturelle, il se passe quoi dehors?

- Rien qui ne nécessite ta présence, l'arrêta-t-il.

- C'est terminé? le questionna Ochako qui s'approcha pour s'asseoir à ses côtés, doucement, sur ce canapé vieux et abîmé. Elle ne pouvait pas cacher sa curiosité quant aux événements de dehors.

- Si ça ne l'est pas encore, bientôt, en tout cas.

À peine ces mots prononcés, la porte d'entrée du bâtiment claqua si fort contre son mur d'appui qu'elle résonna à chaque oreille dans un violent bruit sourd.

- Raaaah, je vais les tuer ! ragea le meneur de la Ligue des Vilains. Ses mains s'étalèrent sur le jeu de cartes qui finit en majorité au sol.

Toga et Ochako échangèrent un regard inquiet. Leur chef, au premier abord, était loin d'être très effrayant à leurs égard. Il s'agissait uniquement de celui qui les représentait, qui possédait des liens avec des personnes haut placées, et qui avait été le premier à désirer former la Ligue.

Cependant, son Alter était des plus destructeurs, et les centaines de sous-fifres présents étaient pâles à l'idée d'une trop grande proximité avec ses mains.

Les membres principaux avaient pu noter qu'il affichait souvent un comportement plus enfantin et capricieux que de leader. Mais les années passées, sa force et et son mental décuplés, tous se gardaient bien désormais d'émettre des objections à ses ordres. Le jeune homme avait les pleins pouvoirs, rien n'était moins certain.

- Ça doit être Dabi, espéra Ochako avec impatience tandis qu'on entendait les membres acclamer la mort d'All Might, celle qui leur avait offert le contrôle sur ces faiblards de héros.

En effet, le second de la Ligue émergea de la porte pour pénétrer dans la pièce sombre et délavée qu'était la principale de leur logement. Quelques coulures de sang roulaient sous ses cicatrices et ses mains semblaient bien endommagées par la bataille qui venait d'avoir lieu.

La petite brune s'était vivement redressée du canapé avec l'intention de se diriger vers lui. Néanmoins, une ombre dans le dos du sous-chef la stoppa dans sa démarche tellement violemment que ses jambes en tremblèrent de stupéfaction.

Un garçon était menotté, brûlé - probablement sur l'envergure de son corps même si elle ne distinguait pour le moment que son visage aux petites surfaces carbonisées - , soutenu avec peine par deux membres dont elle ne se préoccupait même pas de connaître le nom.

Les images de cette fameuse nuit vinrent lui apparaître comme de vieilles amies mégères, et avec un ton emplit d'un sentiment qui se retrouvait entremêlé entre colère et trouble, elle demanda agressivement :

- Pourquoi vous l'avez amené ici? elle s'adressait aux deux porteurs, mais fixait le vilain qui se faisait surnommer Crématorium.

- Ne me regarde pas comme ça, ma petite Ochako, tenta-t-il de la calmer de sa voix aux arômes reposantes.

Tomura déplaça son intérêt vers ce qui s'avérait être un élément de discorde pour l'une de ses recrues.

- Ohh ! Que de souvenirs ! s'emporta dans une joie qui n'était pas la bienvenue la fausse lycéenne aux couettes blondes, qui sautillait partout autour du blessé.

Lorsque le leader découvrit l'identité de leur otage dont il ignorait présomptueusement l'état de vie ou de mort, une satisfaction sans nom s'empara de sa personne.

- Bien joué, lança-t-il à Dabi en s'approchant un peu plus de l'adolescent. Bakugou Katsuki.

Tomura lui saisit sans précautions le visage, et tâta son cou pour détecter le moindre signe de sa malheureuse vie de héros naïf.

Ochako observait la scène avec horreur. Elle haïssait cette vision. Elle ne voulait pas le voir ici.

Surtout pas lui.

- J'ai hâte de voir la honte dans ses yeux lorsqu'il découvrira qu'il s'est fait kidnappé une seconde fois. Pauvre héros misérable.. pérora Tomura, qui constata un minuscule pouls qui résistait encore.

- On ne le tue pas? Questionna Dabi avec prudence.

- Imbécile ! s'écria Tomura en faisant volte-face dans sa direction. Je veux voir celui qui a causé l'enfermement de mon maître agoniser, décida-t-il en élevant ses deux mains vers le ciel, sans doute au sein d'une vision de torture qui lui était fort agréable.

- Les héros vont venir le chercher, ajouta Ochako en prévenance pour offrir son approbation à Crématorium, tandis qu'elle s'approchait vers son chef, ayant de ce fait l'occasion d'observer entièrement celui qu'elle n'avait pas croisé depuis 2 ans.

Après un instant de silence suite à cet avertissement, Shigaraki lui attribua une impulsive et irascible gifle qui projeta la jeune fille en arrière suite à la frénésie de son coup. Elle émit un cri de douleur à peine audible et cru s'écrouler au sol face à cette impact, mais Dabi la rattrapa avec ténacité avant que cela ne se produise.

- Pauvre idiote. Pauvre idiote ! cracha-t-il avec dégoût. Tu oses me donner un avertissement ? N'oublie pas ta place, n'oublie pas qui je suis, sale gamine, la prévint-il.

Le grand jeune homme à la chevelure de jais adressa un regard à cette fameuse gamine pour vérifier si elle n'avait rien de grave, mais il ne constata aucune plainte dans ses yeux face à cette remontrance injustifiée. Ochako se dégagea doucement du bras de Dabi qui la soutenait pour se remettre debout et totalement droite, le regard baissé.

- Désolée, s'excusa-t-elle sans une once de sincérité.

- T'es violent, Tomu, remarqua Toga qui souriait toujours, amusée de la situation.

Celui-ci ne daigna point relever cette évidence. Il n'allait pas être gentil avec ses débiles de subordonnés, après tout. Ils n'étaient là que pour lui servir, voilà l'envergure de leur association.

- Emmenez-le au dernier étage. Il y a une pièce non occupée, ordonna-t-il.

Le dernier étage était celui qu'occupaient les principaux membres de la Ligue des Vilains.

Ils étaient 7, et Ochako avait vite gravit les échelons pour atterrir parmi eux.

Tandis que ses deux serviteurs exécutaient cet ordre, Shigaraki les suivit, pour vérifier que celui-ci ne s'éveille pas durant le trajet. Mais c'était surtout afin de déguster la vue de ce petit merdeux d'étudiant de Yuei qui lui avait échappé une fois auparavant. Toga s'empressa de l'accompagner sous sa directive, et la petite brune se retrouva rapidement seule en compagnie de Dabi.

(Nda: jamais je ferai un Ochako x Dabi, don't panic je suis pas creepy à ce point x) )

- Pas trop mal? lui demanda-t-il en étudiant sa joue bien trop rouge.

- Et toi? répliqua-t-elle en désignant de sa main le sang qui se déversait de ses coutures abîmées.

- Je survivrai, annonça-t-il.

- Y'a intérêt, elle lui sourit affectueusement.

- T'aurais jamais dû lui parler comme ça hein, t'as vraiment la joue défoncée, la réprimanda-t-il.

- Mais j'ai raison, non? Elle étudia son regard clair dénué de toute vitalité.

Il leva les yeux au ciel et soupira.

- Entêtée, il déposa sa main imposante sur la tête de la jeune fille pour lui frotter les cheveux, comme à une enfant qui aurait fait une bêtise.

Elle rit doucement. Dabi était l'unique personne avec qui elle était à l'aise dans cet endroit, l'unique qui savait pourquoi elle était ici, et pourquoi elle avait commit cet acte qui lui avait valu cette place.

Ces raisons importaient peu à Tomura, mais elle ne s'était pas rendue compte à quel point elle avait besoin de confier son âme à quelqu'un dans ces anciens jours sombres, et cette évidence ne lui était apparue que lorsque celui qu'elle considérait aujourd'hui comme un grand-frère l'avait interrogé avec insistance pour qu'elle se confie et se libère.

- T'as pas l'air heureuse de voir un ancien camarade ici, il lui fit la réflexion, sans doute à cause de la réaction de l'adolescente à sa découverte.

Elle cessa de rire.

- Non, ça ne me fait pas plaisir, avoua-t-elle en baissant ses yeux noisettes.

- Oublie que tu l'as connu. Surtout lui, c'est le pire, en matière de héros, avec son caractère, lui conseilla-t-il avec de réelles bonnes intentions.

Elle voulut répliquer par un certain argument, mais elle se ravisa. Pour elle, Katsuki Bakugou était loin d'être le pire de tous, et elle était mieux placée que quiconque pour être au courant de ce fait. Mais évoquer cette histoire ne ferait que remonter cette nuit qu'elle s'acharnait à chasser de sa mémoire.

- Je l'ai déjà oublié, affirma-t-elle.

Et son ami sourit devant ce mensonge.

24 heures plus tard.

La douleur était si virulente que l'impression d'étouffer était constante. Sa peau. Il aurait voulu s'en débarrasser, tant les brûlures consumaient le peu d'énergie que son éveil lui avait autorisé. Bordel, il aurait tout donné pour ne pas être ici. Pourtant, à la seconde où il s'était sentit partir dans l'inconscient lors de la bataille contre la Ligue, il avait deviné le décor que ses yeux embrasés lui offriraient lorsqu'il se réveillerai de nouveau.

Katsuki était fermement attaché à une chaise métallique impossible à déplacer par des menottes sur presque la totalité de ses membres. Malgré les explosions qu'il tentait de faire jaillir de ses paumes, il était impossible pour lui, dans l'état où il se trouvait plus particulièrement, de se dégager.

Des pas vinrent combler le silence qui régnait dans cette pièce à peine éclairée. Il n'y résidait qu'une lampe déposée non loin de lui qui ne suffisait même pas pour détailler la pièce. L'explosif cessa de s'agiter lorsque ces pas s'approchèrent.

De toute évidence, il était prit au piège. Une seconde fois.

Les pas s'avancèrent de plus en plus, jusqu'à sans doute pénétrer dans la pièce. Mais sa vue endommagée et la faible lueur qui lui était accordée ne lui permettait guère d'apercevoir l'identité de celui qui venait.

De plus en plus près. Les bruits de marche le lui indiquèrent.

Enfin, cette personne immergea dans le périmètre où le jeune homme était capable d'identifier celui qui se dresserait devant lui.

Et quand des yeux noisettes aux fibres d'or s'encrèrent dans ses iris de feu, il fut saisit d'un tel choc que sa respiration se bloqua instinctivement et abruptement.

C'était elle.

Mais ce ne fut pas ce qui le dégoûta le plus.

Elle était elle. Elle était monstrueusement, abominablement et malheureusement elle.

Rayonnante, belle, le sourire aux lèvres, et elle le regardait droit dans les yeux.

- Bonjour, Kacchan.

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HELLOOO everybody <3

J'ai mis du temps à le sortir, mais voici le fameux 4ème chapitre de cette fiction que je vais tout de même tâcher de publier de temps en temps ^^

N'hésitez pas à me donner votre avis, ça me fait toujours énormément plaisir de le recevoir et ça m'aide beaucoup pour la suite !

J'ai hâte de faire un peu de romance, c'est plus sombre qu'autre chose comme histoire pour le moment, même si j'avoue que j'aime bien la situation dans laquelle j'ai placé mes précieux Ochako et Katsuki ( Sadique ? Noon.. )

J'espère que vous aurez aimé en tout cas !

Je vous embrasse ! 💕