12 - Ce en quoi tu crois

Bonjour, ça fait longtemps n'est-ce pas?

Je tenais à vous remercier pour vos messages sur la précédente partie. Honnêtement, je m'attendais à me faire annihiler de remarques pas forcément positives, et vous avez été d'une gentillesse et d'une douceur incroyable !

Merci beaucoup, parce que grâce à vous, j'ai vraiment envie de continuer cette histoire. Vos mots sont plus importants que les miens !

Bonne lecture ~


~~

« Mais putain, c'est quoi ce mal, dont tu parles? Qu'est-ce qui peut te faire dire que les mots que tu poses sur des actes en révèlent la profonde pensée? Pourquoi est-ce que je ne me battrai pas pour des conviction auxquelles je crois, hein? Simplement parce que la "justice " définit, entre autre, le degré de ce que tu accomplis? C'est quoi au juste, cette foutue connerie? Ça reflète l'humanité, ça? Ça traduit la réalité? Pourquoi est-ce que les hommes se permettent de déposer des termes sur les vies de chacun, comme si un mot universel pouvait regrouper chaque singularité? Ce mot " mal ", que tu me jettes à la figure, ce n'est qu'une conception humaine sur le monde. C'est l'homme qui a décidé de juger, et de retirer la véritable âme de chacun. C'est tout !  »


2 ans et demi plus tôt ~


Une ombre sinistre se reflétait sur les murs.

En direction pour le bâtiment où la ligue des vilains s'était réfugiée, Dabi marchait à pas de loup, comme à son habitude.

Si le chef de leur groupe avait ordonné cette discrétion sans pareille, cela n'avait pas posé problème au jeune homme. Toute sa vie, il n'avait fait que se cacher, pour se glisser dans la foule et échapper aux regards, malgré son apparence.

Il avait développé cette capacité très facilement. Elle lui avait été nécessaire pour survivre.

La ligue se situait dans un endroit très reculé, dans un de ces bâtiments aussi glauque et sinistre que l'on pouvait imaginer. Elle n'était pas aisée à trouver, encore moins que leur précédent repère. Ici, des ruelles sûrement jamais empruntées étaient prises, suivies de quelques détours improbables.. Si les héros les retrouvaient, cette fois, c'est soit qu'ils avaient un sacré flair, ou soit que l'un des membres de la ligue avait fait preuve d'inattention.

Si les capacités instinctives de Dabi lui avaient offert un sens de la discrétion démesuré, il n'en était pas pour autant privé de bien d'autres. Sens de l'orientation, stratégie, observation..

Il savait également déceler lorsqu'il était suivit.

Et là, il y avait bien trois grands kilomètres que quelques signes traversaient son échine afin de l'avertir. Sa nuque frissonnait, et les alentours semblaient envahis d'une autre présence.

Il y avait quelqu'un. C'était absolument certain. Néanmoins, il l'avait laissé le suivre durant toute cette trajectoire. Pourquoi? Quelque chose lui chuchotait qu'il n'avait absolument rien à craindre. Et puis, il était persuadé que le nombre d'espion ne s'élevait pas plus qu'au petit chiffre un. Si c'était l'un de ces prétendus héros, il pourrait aisément en profiter pour lui faire goûter à ses flammes.

Il eût un rictus intérieur, mais étrangement, une petite pointe tirailla son estomac.

Décidément..

Plus il avançait, plus l'identité de cet intrus lui apparaissait comme évidente. Et il s'était douté que cela se produirait, un jour ou l'autre. Il avait insufflé trop de doutes dans ces yeux purs pour que ceux-ci en ressortent indemnes.

Il claqua sa langue contre son palet, d'agacement envers lui-même.

Il se souvint avec quelle joie la petite brune s'était précipitée sur lui, avant qu'il ne dépose sa main sur l'un des arbres qui constituaient la forêt de leur camp d'été. Et avec honte, au souvenir de son visage, il se remémora à quel point il avait été désolé de la voir ici.

Il s'en rappelait vaguement, de cet épisode. Où elle était venue guérir ses blessures. Il était dans les vapes, à moitié carbonisé. Et le seul élément qui lui était resté en mémoire concernant sa sauveuse, c'était bien ces petits iris noisettes dépourvus de toute haine et de toute arrière pensée.

Les mêmes qu'il avait retrouvé des années après.

Il s'en moquait, jusqu'à alors. Mais l'avoir croisé une nouvelle fois lui avait incorporé cette sensation de tendresse qu'il n'avait pas éprouvé depuis longtemps. Elle lui avait sauvé la vie, et il se sentait redevable. Maintenant qu'il était adulte, ce genre de situation ne se reproduirait plus.

Son cerveau lui repassait en boucle l'image qui s'était superposée avec celle d'Ochako lorsqu'il l'avait découvert au camp d'été.

Fuyumi..

Toujours heureuse et réjouie de le retrouver, lorsqu'il était encore au sein de ces murs, elle se jetait sur lui en criant son prénom. Les entraînements avec son père lui prenaient tout son temps, alors dès que ceux-là s'achevaient, sa petite sœur était ravie, et ne le quittait plus.

Mais il n'aurait jamais osé balancé à sa sœur de sang ce qu'il avait dit à Ochako cette nuit-là. Les regrets serraient sa poitrine.

- Tu peux sortir, Ochako, lâcha-t-il finalement en stoppant sa marche. Je sais que tu es là.

Le décor autour de lui ne bougea pas durant quelques secondes. Seul le vent se faisait entendre, faisant valser quelques feuilles sèches, de sa brise glacée. Et les rues étaient sombres, engouffrées par la soirée naissante.

Les instants défilèrent dans un silence complet, jusqu'à ce qu'un petit bruit de pas résonne à son oreille.

J'aurai préféré me tromper.

Il fit volte-face pour la découvrir, au loin. Sa silhouette dépassait de moitié un mur, guettant de loin pour ne craindre aucun danger.

- Je ne te ferai rien, lui assura-t-il dans un soupir. Je l'aurai déjà fait il y a longtemps, si c'était le cas, tu ne penses pas?

Il la vit hésiter encore durant quelques secondes, avant que l'ombre de la jeune fille ne se rapproche pour finalement accomplir sa route jusqu'à lui.

Dabi était agacé. Il ne voulait pas la découvrir ici. Ces lieux n'étaient pas fait pour elle. Et pourtant, il ne pouvait en vouloir qu'à lui-même. Il avait bien constaté la lente progression du venin qu'il lui avait insufflé. Un venin complètement dénué de pureté, un venin singulier qui ne pourrait que l'entraver.

Il devait admettre qu'il se trouvait remarquablement con, aujourd'hui.

Lorsque Ochako acheva enfin ses pas jusqu'à lui, il la dévisagea. Elle n'osait pas affronter ses yeux clairs, mais il pouvait facilement noter sa honte, sa gêne et les controverses qui devaient entacher son esprit.

- Qu'est-ce que tu fais ici? il la questionna, sèchement. Il ne voulait pas paraître méchant avec elle, mais il devait s'acquitter de ce rôle pour le moment.

Elle ne répondit pas instantanément. Elle fixait le sol. Ses jambes tremblaient. Et ce n'était pas dû au froid.

- Je.. elle tenta de lui adresser quelques mots, mais rien ne sortait.

Le jeune homme patientait en la toisant de bas en haut.

Qu'est-ce qu'il avait bien pu foutre de travers pour qu'une gamine comme elle se retrouve ici?

Il avait beau demander, il savait très bien ce qu'elle fichait là, d'autant plus.

- Tu es venue comprendre? compléta-t-il pour la petite brune, résigné.

Ses prunelles dorées croisèrent enfin les siennes, d'étonnement. Elle hocha la tête pour ensuite ramener ses yeux au sol.

Elle avait l'air si perdue.

Elle continua l'explication par sa propre bouche.

- Je.. Enfin.. Je ne comprend pas moi-même ce que je fais là, avoua-t-elle. Sa voix était peinée. J'ai l'impression de trahir tout le monde, sa gorge se serra, et elle infligea une pression sur la veste qu'elle ornait.

- C'est ce que tu fais, non?

Elle le dévisagea avec chagrin, choquée de ces mots pourtant véridiques.

- Je ne vais pas t'épargner, petite Ochako, si tu veux venir sur ce terrain là, lui concéda-t-il. Il ne devait pas la laisser faire un pas de plus, pourtant, il ne pouvait pas refuser le contraire non plus.

- Mais je.. Je n'arrive plus à agir normalement..

Les larmes coulèrent enfin. Comme si elle relâchait quelque chose d'enfoui. Elle tentait de les arrêter en les essuyant, mais leur course n'en était pas désireuse.

- Depuis ce que tu m'as dis, depuis cette fois-là.. elle peinait à émerger les mots de sa gorge. Depuis le tout début..

- Je n'ai fait que te dire ma vision des choses, affirma-t-il. Si ta propre vision s'est écroulée à cause de la mienne, c'est que tu ne croyais pas vraiment en ce que tu disais, ses phrases étaient sans pitié à son égard.

Elle ancra à nouveau ses yeux dans les siens, peints maintenant d'une certaine parcelle de colère qui se mélangeait au chagrin.

- Et c'est pour ça que je suis ici, idiot ! lui hurla-t-elle d'une voix trop démesurée.

Son cri fit prendre conscience à Dabi du point auquel la jeune fille était désormais.

Un point beaucoup trop décisif.

- Qu'est-ce que tu veux faire, Ochako? lui demanda-t-il plus doucement.

La jeune fille renifla. Tiraillée.

Dabi en fut accablé.

Toute la magie innocente de ses traits s'était affaiblie.

- Emmène-moi.. ses mots étaient à peine audibles.

- Où ça?

Elle affronta sa présence menaçante de sa petite taille, simplement par son regard.

- A la ligue. Je veux comprendre, s'il te plaît.

Dabi manqua de la gifler.

- T'es complètement folle, cracha-t-il. Ils vont te tuer, c'est tout ce que tu vas gagner à aller là-bas.

- Vous ne me ferez rien, affirma-t-elle.

- Qu'est-ce que t'en sais, gamine? elle n'était pas sans savoir de la cruauté de la ligue et de ses membres. Il était profondément remonté.

La savoir dans un lieu comme celui-ci, c'était comme imaginer emmener Fuyumi dans le repère de la mort. Ça lui paraissait inconcevable.

Elle releva le menton, décidée à ne pas se laisser démonter. Les larmes coulaient moins abondamment sur ses joues, mais étaient toujours présentes.

- Vous.. vous avez enlevé Katsuki parce que vous vous intéressez aux élèves de Yuei, non? elle touchait un point sensible.

- Parce qu'il avait pas trop l'air de se préoccuper de l'héroïsme, et que ça vous aurait fait couler qu'il passe de notre côté, admit-il.

Une lueur que Dabi ne parvint pas à traduire traversa son visage rond.

- Si c'est.. si c'est moi? elle bafouilla. Je n'aurai.. Je n'aurai pas le même impact que Katsuki, mais..

- T'es sérieuse? le grand brun l'observa pour déceler une quelconque tromperie, bouche bée. Tu te rend compte de ce que tu dis? Tu serai prête à-

- Présente moi comme ça ! le coupa-t-elle en serrant son manteau encore plus fort, elle fermait ses paupières comme pour fuir la réalité. Je ne dis pas que je vais vous rejoindre, mais dis leur que je suis une potentielle alliée.

Dabi l'étudia. Il se demandait si elle était sérieuse.

Sa requête était tellement stupide qu'il ne put s'empêcher d'émettre un rire cynique.

- Non mais pour qui tu te prends? Tu crois que tu vas faire une demande de stage ? la rabaissa-t-il, toujours en train de pouffer. Tu crois que je vais te montrer notre planque, pour te laisser le choix? Et tu crois que Shigaraki va te laisser repartir comme si de rien n'était si tu n'es pas convaincue?

Uraraka se tût, décontenancée. Ses iris étaient immenses. Sa bouche, gercée, s'agrandissait.

- Si je t'emmène là-bas, c'est le point de non retour, Ochako, lui imposa-t-il rudement. Il faut que tu te décides. Tu en sais déjà trop.

Il priait pour une réponse négative. Il priait pour qu'elle s'en aille, pour qu'elle réalise qu'elle était l'une de ces rares pierres inoffensives. Il priait pour qu'elle aille vivre. Il priait pour qu'elle ne tombe pas dans les effluves de cet univers sombre. Elle était trop pure pour ça. Il priait pour qu'elle ne lui en veuille pas.

Il priait pour pouvoir changer la route qu'il avait emprunté ce jour-là. Pour qu'il puisse effacer tout ça, pour qu'elle oublie tout de lui.

Si elle les rejoignait, il aurait accomplit la volonté qu'il prodiguait au sein de la ligue. Il n'avait pas le droit de le lui interdire. C'était son but, après tout : récolter les âmes, transporter des messages pour changer les mœurs.

C'est ce qu'il avait initialement cherché. Mais les sentiments personnels l'entravaient. Et il se maudissait pour ça.

Les larmes retombèrent à flot sur les joues d'Ochako. Elle ne savait plus. Elle ignorait ce en quoi elle devait croire. Ce choix était un déchirement, et même si elle s'y était préparée, elle ne voulait pas prendre être décision. Pas ici, pas maintenant. Comment est-ce qu'elle devait voir le monde? Comment est-ce qu'elle devait se comporter, dans ces rues où elle ne voyait plus que la perversité, des arrangements, des échanges, et la tristesse de valeurs auxquelles elle ne croyait même plus?

Le père de Dabi n'était-il pas lui-même un héros? N'était-ce pas lui qui avait infligé à son fils cette haine et ce ressentiment, alors qu'il était sensé représenter tout ce en quoi elle avait toujours voulu voir?

Elle eut une pensée pour sa cousine, décédée à cause de cette justice.

Elle eut une pensée pour tout ceux qu'elle réprimait et ceux qu'elle ignorait.

Elle ne parvenait plus à voir autre chose.

Elle eut une pensée pour Katsuki.

Elle l'aimait tant. Elle l'aimait d'un amour qui la consumait, et qui lui apportait une source de bonheur incomparable. Elle aurait tout offert pour lui.

Mais même dans ses bras, dorénavant, elle se sentait coupable.

- Emmène-moi.

Dabi soupira. Résigné.

Un point de non retour.


~~


La lèvre inférieure d'Ochako était noyée dans son propre sang.

Dabi, au coin de la pièce, observait la scène, se retenant avec virulence d'intervenir.

La jeune fille, au sol, était aux pieds de Tomura Shigaraki.

Le chef de la ligue des vilains.

Sous les yeux curieux des autres membres silencieux.

Seule Toga, cette fille avec laquelle Ochako s'était battue au camp d'été, un peu moins discrète, faisait quelques commentaires.

- Tomuuu, pourquoi tu la frappes? Elle a dit qu'elle voulait être notre copine ! geint la petite blonde tout en se languissant devant la belle liqueur sur le visage de l'intruse.

Celui-ci ne prêta pas attention aux dires de sa coéquipière, et porta son intérêt sur Dabi.

- Comment est-ce que tu l'as déniché, cette gamine prétentieuse? lui réclama-t-il d'un ton coléreux.

- Je la connais depuis longtemps, répondit-il, toujours en tachant de ne pas s'avancer pour la détacher de lui.

Le chef tenait la jeune fille par la chevelure. Celle-ci, enfermée dans un silence suspect, semblait accepter le sort qu'on lui attribuait.

Mais merde, comment est-ce que je me suis imaginé que ça se passerait? Il le savait mieux que personne, et pourtant, il était le premier à être révolté par l'accueil du meneur de la ligue. Même Ochako semblait consentante de ce traitement. Elle n'était pas ignare des comportements qu'on allait aborder envers elle.

Tomura, sans lâcher la chevelure de la jeune fille, s'accroupit pour s'abaisser à son niveau. Il releva légèrement son bras pour monter la tête de la lycéenne à son niveau, et ainsi ancrer ses pupilles dans les siennes.

Celle-ci les affronta sans aucune haine ou injure. Elle ne pleurait pas.

Un frisson parcouru la colonne vertébrale de Dabi, qui passa l'une de ses mains dans sa chevelure épaisse.

Bordel. Elle est vraiment décidée.

- Pourquoi est-ce que tu es ici? lui demanda Tomura d'une voix molle, sans agressivité. C'en était presque plus effrayant.

Elle était chez l'ennemi. Chez les toutes premières personnes qui lui avaient voulu du mal. Chez ceux qui lui avaient provoqué les plus grandes peurs de son quotidien. Ceux qui avaient blessé ses amis.

Elle trembla à ces pensées.

Elle ne pouvait plus faire marche arrière.

Mais elle ne le voulait pas non plus.

Elle avait décidé de douter. Et le doute l'avait conduit ici. Elle avait décidé de croire. Et croire allait changer tout ce qu'elle avait toujours connu.

Sa vision des choses était devenue trop sombre.

Tout le monde avait des raisons de se battre. Et elle avait changé les siennes.

- Pour lutter. Avec vous.

Ce sont les mots qu'elle adressa à Tomura. Celui-ci la scruta quelques instants.

Il amena ses mains, ses menaçantes mains, au visage de la jeune fille.

La terreur secoua son ventre. Elle retint un hurlement, tétanisée.

Dabi ne pût rester sans rien faire.

- Arrête, la touche pas, lui ordonna-t-il.

- Et pourquoi? répliqua le chef des vilains, toujours la main suspendue.

- Tout le monde a des raisons de se battre, le jeune homme venait de traduire les pensées de son amie. Et c'est un avantage énorme. C'est pas ce que tu voulais, Shigaraki? Détruire la réputation de Yuei?

L'adolescente eut un haut le cœur. Elle ne voulait pas ça. Mais avait-elle le choix?

Le meneur de la ligue lâcha enfin sa chevelure. Ochako s'écroula au sol, enfin libérée de la douleur, mais toujours prise à un étourdissement sourd.

Tomura se redressa pour s'installer un peu plus loin, l'air pensif. Il envisageait ce que pourrait donner cette association en se grattant le visage.

- Je déteste ces gamins de Yuei, rumina-t-il. Je les déteste tous..

- Mais Ochako est trop chou, regarde ! Ça pourrait être un trop bon avantage ! Toga gesticulait en chantant ces paroles de sa voix de crécelle.

- Ferme ta gueule, Toga, lança Dabi à la jeune fille.

- Mais ? elle afficha une mine boudeuse. Méchant ! Méchant !

- Fermez-là tous, ordonna le chef des vilains. A cause de ces putains d'élèves, mon maître n'est plus là.. Je les hais. Je les hais tant ! répéta-t-il.

Ochako attendait, sur le sol, tremblante.

Elle savait que sa vie était en train de se jouer. Elle lança un regard à Dabi, qui constata sa détresse. Malheureusement, lui-même ignorait quelle serait la décision de Tomura.

- Elle pourrait peut-être prouver sa valeur? proposa Spinner, un peu plus loin. C'était une sorte de lézard, déguisé avec les accoutrements de Stain.

Tomura releva la tête à cette idée.

- Mmh.

Il se leva de nouveau pour se diriger vers le meuble où ils gardaient le peu d'archives qu'ils avaient conservé. Celui-ci contenait de précieuses informations sur divers héros, divers contacts, divers élèves. Un en particulier.

- J'ai toujours voulu faire payer ceux qui ont causé la perte de mon maître.. Ça pourrait être une bonne occasion, conçu-t-il en se munissant d'une photo.

Ochako manqua de vomir. Non. Elle ne tuerai personne. Personne. Plutôt mourir. Certainement pas l'un de ses camarades, d'autant plus.

Shigaraki s'avança de nouveau jusqu'à elle, une photo dans les mains, un sourire sinistre naissant sur son visage cicatrisé.

Dabi sembla comprendre où les vocations de la jeune fille allaient la conduire, puisqu'il lui lança, avant que le chef n'arrive jusqu'à elle :

- N'oublie pas ce en quoi tu as choisi de croire, Ochako.

Figée, ces paroles tournèrent en boucle dans son esprit, et ne cesseront pas même leurs échos plusieurs années plus tard. Tomura acheva ses pas jusqu'à elle, et lui brandit la photo devant son visage, un air satisfait s'affichant sur le sien.

- Je veux que tu le tues. Et seulement là, je t'accepterai.

Le cœur de Ochako manqua de lâcher. Une douleur insoutenable parcouru le moindre de ses membres, et les larmes n'eurent même pas assez de force pour monter, tant l'écœurement déchirait ses cellules.

Tomura lui brandissait une photo de Katsuki Bakugou.


~~


Ohayooo

Désolée pour le manque évident de romance, j'espère que ça ne vous saoule pas trop :/

Voilà donc comment Ochako est arrivée chez la ligue des vilains. Evidemment, vu la demande de Tomu, vous vous doutez bien qu'il y a eu un petit changement de programme.. Suite au prochain chapitre !

J'ai vraiment eu du plaisir à écrire, en tout cas. Merci encore pour vos messages, et n'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce nouveau chapitre ^^

Je vous embrasse fort.

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