Chapitre 25

J'ouvre doucement les yeux quand mon cerveau perçoit les rayons de soleil qui traversent mes paupières. Ces rayons de soleil provenant de la fenêtre où j'avais complètement oublié de couvrir avec mes rideaux la veille.

Je grogne, toujours dans le flou de ma nuit.

Je plisse les yeux et me lève toujours aussi doucement pour venir enfiler les chaussons qui se trouvent au pied de mon lit.

Je frissonne en sentant la brise d'automne dans mon dos. Je tourne les yeux de nouveau vers ma fenêtre, ouverte.

Je ferme les yeux.

Même ça, j'ai oublié, sérieusement.

Je me frotte le front en traînant des pieds jusqu'à mes escaliers, que je descends par la suite d'un pas lent.

Je frotte mes bras pour retirer la chair de poule qui s'était installée et attrape une tasse dans mon habituel placard.

Toujours dans le flou.

Je suis fatiguée, sûrement dû au fait que j'ai beaucoup dormi aujourd'hui. J'observe l'heure qui s'affiche sur le micro-onde.

11h00.

Super, je souffle et attends que le café sorte de ma cafetière dans un bruit vraiment grisant.

J'attrape la tasse chaude, après quelques minutes, entre mes mains froides.

Je devrais penser à activer le chauffage, il commence vraiment à faire froid les matins.

Je traîne donc de nouveau mes pieds jusqu'à mon canapé. Mais je me stoppe quand j'observe la pièce. Et plus précisément, la table à manger.

Je lâche subitement la tache chaude qui s'explose sur le sol carrelé de la pièce.

Un plat à moitié fini et les miettes d'un gâteau se trouvaient là.

Ce n'était donc pas un rêve ?

Les neurones dans mon cerveau semblent se réactiver et toutes les pièces du puzzle se rassemblent.

Je ne prends pas la peine de nettoyer et m'assois sur la chaise la plus proche. Puis je m'éclate le front sur la table dans un bruit sec.

Ce n'était vraiment pas un rêve ?

- Ce n'était pas un rêve !

Je crie et me refrappe le front sur la table.

Alors ça veut dire que j'ai vraiment fait ça ?

J'ai vraiment accueillit Jimin chez moi ? J'ai vraiment mangé seule à seule avec lui ? J'ai vraiment fini par coucher avec lui ? J'ai vraiment fait ça ?!

Je couine et soupire de désespoir.

Je lui ai vraiment répondu ça...

Quoi, me direz-vous ?

Répondu que ça m'était égal et que ce n'était pas grave quand il m'a bien fait comprendre que c'était un simple coup d'un soir et que j'avais le droit de le détester.

Oui, j'ai vraiment répondu ça.

Et il m'a vraiment dit ça.

Je me redresse brusquement et abats mes mains sur le bois.

Il m'a vraiment dit ça ! Mais quel culot !

Je soupire et frappe mon poing contre cette pauvre table qui n'avait rien demandé.

Quand je pense à ce qu'il s'est passé, j'en ai les poils qui se hérissent.

Parce que le pire dans tout ça ! C'est que c'était vraiment bien !

Et qu'est-ce que j'ai honte de penser ça franchement. Mais je ne peux clairement pas renier le fait que pour une première fois. C'était vraiment quelques chose. Et que tout ce qu'il m'a fait découvrir fait surgir en moi une curiosité hors norme sur ce monde nouveau.

J'ai vraiment aimé ! Je ne vais pas mentir. Mais qu'est-ce que j'avais dans la tête pour faire ça. J'aurais pu attendre de tomber folle amoureuse d'un homme et que tout ça se passe dans l'ordre des choses.

Je soupire. 

Ma vie n'est clairement pas le cliché des films romantiques que j'ai pu voir.

Ou alors, simplement un cliché absurde.

Oui, c'est ça. Ma vie est ridicule. Je prends des tournants complément inattendus et je n'aime pas ça. Parce que j'ai toujours eu l'habitude de tout calculer. De tout prévoir. Et là. Je deviens simplement, inconsciente.

Oui, inconsciente. Je crois bien que c'est le mot qui me décrit le mieux.

Et c'est bien là qu'est le problème...

Parce qu'au fond de mon corps. Ce petit brin de moi veut que ça continue. Il veut que je saute à pieds joint dans ces sensations dont je ne connais pas les repères.

Mais est-ce vraiment bien ? Est-ce vraiment bien de vouloir que ça continue.

Je secoue ma tête de droite à gauche.

Non, ce n'est pas sain. Et puis qu'est ce que je m'imagine moi. Qu'on va se mettre ensemble ? Non, il me l'a bien fait comprendre. Enfin, je crois.

Être avec lui juste pour...Ça ?

Rhaaa, mais qu'est ce que je pense moi ! Je suis juste une pauvre fille qui vient de découvrir que le sexe s'était bien, avec zéro expérience.

Je ris jaune.

Je suis ridicule.

On va juste passé outre tout ça et ne plus y penser.

Ce n'est pas comme si sa chamboulé complément chaque parcelles de mes pensées.

Je m'étale sur le plat de ma table et soupire de nouveau.

Quelle idiote je fais...

- Idiote ! Le téléphone ce n'est pas pour les chiens alors tache de t'en servir un mini..Oh. Qu'est-ce que c'est que ça ? Pourquoi tu es encore en pyjama et c'est quoi cette merde par terre ?

Suga et son teint de voix si ironiquement agréable.

Je lève les yeux de ma table et le regarde.

- Bonjour Suga. Contente de te voir ! C'est sympa d'avoir frappé à la porte en tout cas !

C'était bien sur de nouveau ironique.

- Je m'en fous de frapper ou pas. Tu réponds pas à ton portable et tu donnes aucun signe de vie. Alors heureusement que je débarque ici parce que vu la dégaine que tu as. Tu serais encore en train de moisir ici.

Je pouffe. Je suis habituée à sa franchise maintenant.

Je lève les yeux au ciel.

- Très bien mon cher Yoongi. Que me vaux ton honorable visite et ton incroyable intérêt pour ma personne ?

Il s'approche de la table et frappe doucement dessus avec son poing.

- Ce n'est pas toi qui m'intéresses, c'est mon boulot. Alors maintenant, tu bouges tes jolies fesses et tu vas t'habiller parce que te voir comme ça, ça pique les yeux.

Je ris et me lève pour me mettre à sa hauteur. De base, lorsque qu'on me parle comme ça, je trouverais ça complément insolent et impoli. Mais c'est Suga. Alors je tourne des yeux et m'avance vers les escaliers.

- Va falloir calmer ta condescendance mon pauvre.

- Je suis méprisant si je veux.

Je lève le bras au-dessus de mon épaule, comme pour envoyer sa réponse au-dessus de moi.

Une fois changée dans des habits quelque peu, plus confortables.

Je redescends et remarque que Suga a tout nettoyer. À ma plus grande surprise.

Je frappe des mains en m'approchant vers la table où le jeune homme se trouve.

- C'est sympa de savoir que tu peux être une bonne femme de ménage aussi.

Il lève les yeux et me jette son regard le plus noir.

- C'était la première et la dernière fois princesse.

- Que d'amabilité aussi.

Il souffle et je m'assoies en face de lui.

- Ferme là et bosse.

Je penche la tête sur le côté.

Je n'ai pas vraiment envie de travailler. Je n'ai pas la tête à ça. Je suis mitigé entre vouloir m'enterrer au fond d'un trou et rigoler de bon cœur avec tout le monde. C'est bizarre d'ailleurs comme émotion.

Je soupire en remarquant que Suga est plus que sérieux quand je vois qu'il a le nez plonger dans ses feuilles.

C'est vrai que depuis qu'on bosse ensemble. La tension entre nous deux a disparu. Je ne dirais pas qu'on est ami. Parce qu'il m'enverrait sûrement me faire voir. Mais disons qu'on s'entend miraculeusement bien.

J'adore le charrier, parce qu'il n'a pas de limite sur sa franchise. Et lui, semble aussi aimer m'envoyer des piques plus violents les uns que les autres. Mais pour ma part. Je les prends bien maintenant. Et ce n'était clairement pas le cas au début.

Il claque des doigts devant mes yeux et ces derniers clignent automatiquement.

- Et oh, tu vas arrêter de me reluquer comme ça. Pas que ça me gêne, mais ça me fait chier.

- Ce n'est pas toi que je regardais crétin.

- Oui, bien sûr. C'est ton pote le fantôme à qui tu penses depuis tout à l'heure.

Je m'esclaffe.

- Fais gaffe, il est en train de te lécher l'oreille-là.

Il mime une tête de dégoût et secoue la tête.

- T'es dégueulasse.

- Je sais, souris-je, ma tête toujours dans la paume de ma main.

Il se redresse et avance son bras vers moi.

Je perds mon sourire.

C'est quand son doigt vient rencontrer mon front dans une pichenette calculé que je m'exclame.

- Non mais oh !

- Tu n'es pas concentrée, faut bien remettre les idées en place dans ta petite cervelle.

- Je ne te permets pas.

- Et bien moi si.

Il se rassoit calmement et jette devant moi des feuilles et un stylo.

- Maintenant, tu vas trier tous les styles qui te correspondent et éliminer ceux qui ne te plaisent pas. Il ne faudrait pas partir sur un nouveau merdier avec toi.

- Oui chef.

Je soupire et ne cherche pas à le contredire.

- Je préfère ça.

- N'y crois pas trop non plus.

Il ne répond pas et je m'avoue vaincue et me résous à travailler.

Ça me changera les idées. 

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