𝐗𝐗𝐈𝐈𝐈 - 𝐆𝐖𝐄𝐍𝐇𝐀𝐄𝐋
«Gamberro»
Vingt-troisième chapitre:
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Gwenhael:
— On se voit plus tard. Lui lancé-je.
— Oui, bonne nuit. Me répond Alyda.
— Bonne nuit.
Je descends de sa voiture, et je lui fais un signe de la main avant d'entrer dans mon immeuble.
Je prends l'ascenseur jusqu'à mon étage, et je marche jusqu'à la porte de mon appartement, je pose mes sacs de course par terre, je soulève le pot de fleurs qui était juste là et je ramasse les clés.
J'ouvre la porte, je ramasse mes sacs et j'allume la lumière avant de refermer la porte à clés derrière moi. Je vais déposer mes courses dans la cuisine.
Je les range directement parce que je ne suis pas sûre de redescendre dans la cuisine.
Je vais dans le hall j'enlève mon manteau et je me déchausse.
Ce soir je vais bien dormir seule. Ma mère est en train de jouir de sa deuxième jeunesse.
Je prends directement les escaliers et je balance mon sac sur le lit en soufflant. Je suis fatiguée.
Je vais me doucher vite fait, je me mets en pyjama et je me couche directement sans même allumer mon téléphone ou quoi que ce soit.
Il est 23h là et je travaille demain, j'ai passé une merveilleuse soirée avec Alyda elle est vraiment sympathique comme personne.
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Le lendemain
11h25
Je me réveille en baillant et en m'étirant. J'ouvre les yeux en souriant, j'ai super bien dormie. Du coup je suis de bonne humeur.
Je tourne ma tête pour regarder en la direction de ma table de chevet, je vois mon téléphone et je le ramasse histoire de vadrouiller un peu partout sur les réseaux.
Avant d'aller me doucher et de foncer au bureau.
Je l'allume et quand j'ai vu l'heure qu'il était, mon coeur a failli sortir de ma poitrine.
Comment j'ai fait pour dormir aussi longtemps?
Là, c'est mort il n'y a plus moyen pour que j'aille au travail, le mieux c'est de simuler un truc.
Comme je n'ai pas le numéro de Tayssir, je vais appeler Rhéane.
— Où est-ce que tu es? Putain, tu es en retard de...attends je calcule...un, deux...voilà. Tu as trois heures de retard. Et c'est au moins la dixième fois que Tayssir me demande là où tu es.
— Ah...euh tu n'as qu'à lui dire que j'ai une migraine et aussi je ne me sens pas capable de travailler aujourd'hui.
— Et dis-moi c'est vrai tout ce que tu me racontes là?
— Ne t'inquiète pas, je t'expliquerai tout plus tard. Mais pour l'instant, tu peux faire ça pour moi?
— Ok sans problèmes, à plus.
— D'accord, merci.
Je jette mon téléphone dans un coin du lit et je passe mes mains sur mon visage en soupirant.
C'est toujours à moi que ce genre de choses arrive. Sans ma mère je ne suis rien vraiment. Et moi qui comptait quitter l'appartement bientôt pour m'en acheter un.
A cette allure je vais louper le boulot tous les jours.
Je me lève de mon lit, et je vais me doucher, ensuite j'enfile des vêtements basiques, comme j'ai une journée de libre, je compte passer du temps avec Calista et parler avec Andrian de Alyda.
Je fais un chignon haut avec mes braids et je me parfume un peu. Je prends mon sac, et j'y mets mon portable, mon chargeur, mes écouteurs, un paquet de mouchoirs et du gloss.
La base pour moi en réalité. Je ramasse ma veste en jean et je sors de la chambre après avoir bien fermé la porte derrière moi.
Je descends dans la cuisine histoire de me remplir un peu le ventre avec un bon bol de céréales à midi. Disons que ça me servira de déjeuner et de petit déjeuner.
Une fois cela fait, je lave mon bol et j'enfile ma veste, je prends mon sac et je sors de la maison. Je ferme la porte à clés et je les laisse sous le pot de fleurs.
Je prends l'ascenseur jusqu'en bas, et une fois devant l'immeuble, je soupire. Je vais encore devoir emprunter un taxi. C'est vrai que les taxis de Upper East Side sont cute mais bon.
Je commence le chemin à pieds en saluant certains de mes voisins que je connaissais, j'emprunte un taxi après dix minutes de marche.
Il me laisse directement devant la maison de Andrian, je paie et je vais sonner à sa porte.
Elle s'ouvre quelques minutes plus tard sur Léora. Je ne l'apprécie pas mais je ne la déteste pas aussi, bref je ne sais pas trop.
— Ah c'est toi...vas-y entre.
J'entre sans ajouter quoi que ce soit et je vais directement dans le salon. Au moment où je m'asseois, Calista descend les escaliers à pas lents.
— Pourquoi tu ne m'as pas prévenu que tu venais? Demande-t-elle en articulant lentement ses mots.
— Je dois te prévenir avant de venir te raconter les potins du moment?
Son pas s'est accéléré en une fraction de secondes et elle s'est assise pile en face de moi.
— Vas-y déballe tout.
— En fait, c'était pour que tu marches plus vite.
Elle me dévisage et s'arrange dans son siège.
— Connasse. Bref tu veux quelque chose à boire?
— Oui un jus d'ananas s'il-te-plaît.
— Pourquoi un jus d'ananas? Demande-t-elle en fronçant ses sourcils. Tu crois que je suis cultivatrice moi?
— Je sais que tu en as alors parle moins et agis plus.
Elle roule des yeux et je croyais qu'elle allait se lever mais non au contraire.
— Léora! Crit-elle.
— Quoi? Répond la concernée en criant à son tour.
— Ramène-toi quand je t'appelle pauvre conne.
Je lui fais les gros yeux, je crois que j'ai loupé des épisodes là.
Elle vient se tenir à l'encadrement de la porte de la cuisine en lançant un regard noir à Calista.
— Dernière fois que tu me traites comme tu viens de le faire déjà je ne suis pas ta copine, okay? Dit Léora sous un ton plein de reproches.
— A quel moment j'ai voulu faire de toi ma copine d'abord? Tu n'auras jamais ce privilège là, alors bouge-toi et va chercher à boire pour Gwenhael.
— Suis-je votre servante?
— Continue de faire la maligne, je crois que tu aimes dormir sur le pas de la porte comme hier.
Elle dévisage Calista avant de soupirer de rage et de retourner dans la cuisine.
— Un jus d'ananas bien frais s'il-te-plaît! Ajoute Calista en criant.
Moi je la fixais avec stupéfaction, j'ai toujours su qu'elle était sadique. Mais à ce point là, je ne m'en doutais vraiment pas.
— Elle a vraiment dormi sur le pas de la porte?
— Bien-sûr que oui. Répond-elle en haussant les épaules. Elle m'a traité de « folle » alors je l'ai foutu dehors.
— Et Andrian, il a fait quoi? Il n'a rien dit?
— Il n'était même pas là, et je l'ai menacé avec un couteau si jamais elle parle je lui tranche la langue. Je lui ai même ouvert la main avec.
— Tu ne trouves pas que tu abuses un peu trop là?
— Elle n'avait qu'à ne pas me chercher et rester à sa place.
Elle revient cinq minutes plus tard avec mon verre de jus. Elle le dépose négligemment sur la table basse, ce qui fait qu'il déborde un peu et se verse.
— Change de verre et ramène-lui un plus propre et tu nettoies la table au passage. Ce n'est pas ta grand-mère cette handicapée qui fait le ménage ici.
Léora ne la calcule même pas une seconde et emprunte les escaliers en balançant sa chevelure frisée vers l'arrière.
En tout cas, c'est entre elles moi je n'ai rien à y voir.
— Mais eh...où tu vas comme ça?
Elle continue son chemin jusqu'à disparaître à l'autre étage.
— Elle ne perd rien pour attendre de toute façon.
Moi je sirotais mon verre de jus en les observant. Cette scène est digne d'un film.
— Au fait, je pose mon verre sur la table. Il est où Andrian? C'est lui que je suis venue voir en fait.
— Il a voyagé pour Chicago hier, pourquoi?
— Ah...tu sais qu'il veut vendre le bar de tonton Auguste?
— Oui et je m'y suis opposée mais tu le connais. Une vraie tête de mule ce gars.
— Comme on ne peut pas le faire changer d'avis, j'ai trouvé une personne qui pourrait bien s'occuper de ça.
— Et c'est qui?
— Une copine à moi. Elle n'a pas de boulot et je lui ai proposé de reprendre le bar et elle était d'accord. Je voulais parler à Andrian pour voir s'il était d'accord. Mais à ce que je vois il n'est pas là. J'espère qu'il n'a pas trouvé quelqu'un entre-temps.
— En tout cas si c'est quelqu'un de confiance, moi ça m'arrange.
Son téléphone sonne au même moment, elle décroche après avoir regardé de qui il s'agissait.
— Maman?
— ...
— C'est tout le temps pareil avec toi, tu as toujours des imprévus de dernières minutes.
— ...
— Tu n'es pas ma copine je sais.
— ...
— T'inquiète j'irais le chercher, et il y a qui à la maison?
— ...
— A quel âge il invite ses copains à la maison dis-moi? Bref j'irais avec Gwenhael et on restera avec eux à la maison jusqu'à ce que vous rentriez.
— ...
— Oui.
Elle raccroche et me regarde l'air ennuyé.
— Maman veut qu'on aille prendre Pharel à son école. Selon elle, elle n'a pas le temps. Il y a une cliente compliquée à la boutique et elle ne peut pas se permettre de s'absenter.
Sa mère tient une boutique de robes de mariées.
— Okay sans soucis. Mais on y va en taxi ou?
— Figure-toi que Andrian m'a confié la charge de sa voiture le temps de son voyage du coup on est véhiculé ma cousine.
— Tu sais conduire au moins?
— Oui...mais je n'ai pas de permis alors on devra éviter la police au maximum. Et puis l'école n'est pas si loin d'ici.
— Hum...je te fais confiance. Mais si on se fait prendre je te tue.
— Même pas crédible. Marmonne-t-elle en roulant des yeux.
Elle se lève et prend les escaliers, pour aller se changer je crois. Moi je profite pour terminer mon verre de jus. Et aller le ranger dans la cuisine.
Je reviens dans le salon et ramasse mon sac, elle descend au même moment vêtue d'une simple robe d'été et une paire de basket.
On sort de la maison et elle dévérouille la voiture. Elle s'installe côté conducteur et moi côté passager.
— S'il-te-plaît, je tiens beaucoup à ma vie alors roule comme quelqu'un de normal.
— Même si on meurt, tu auras eu le mérite de voir ma tête avant de mourir.
Je secoue la tête négativement en souriant, avant d'attacher ma ceinture de sécurité.
Elle démarre et commence à rouler, et ça va elle ne s'en sortait pas si mal que ça. J'écoutais de la musique pendant le trajet en faisant quelque fois de petites vidéos, histoire de remplir un peu ma story.
On arrive à l'école après quinze minutes de route et elle se gare juste en face, pour éviter de discuter la place de parking avec une mère enragée.
Désolé du terme mais on dirait souvent que ces femmes s'échauffent pour venir se casser la tête à insulter les autres.
On entre, et on se dirige vers les bancs publics là où les autres enfants dont les parents n'étaient pas encore là restaient les attendre.
— Le voilà.
Je me tourne vers là où elle m'indiquait et je l'ai vu assis avec une petite fille. Plus on se rapprochait, plus je reconnaissais la petite, c'était Malya.
— Pharel mon coeur!
Ils se sont tournés tous les deux, et quand Malya m'a vu elle a directement courue dans mes bras en criant mon prénom. Tandis que Pharel a sauté dans ceux de Calista.
Je l'ai porté pour qu'elle soit à mon niveau.
— Tu sais que tu m'as manqué? Me demande-t-elle en me fixant.
— Ah bon? Toi aussi figure-toi.
— C'est pour ça que je t'aime, tu es trop jolie et puis tu es gentille avec moi.
Elle me fait un câlin et m'embrasse la joue. Trop d'amour pour moi seule, c'est trop mignon.
Elle se sépare subitement de moi en criant « Papa ». Au début je n'ai pas compris, mais quand je me suis tournée, j'ai failli tomber.
Bon okay, c'est sûr que je suis dans la merde.
A suivre...
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