𝟑 - 𝐓𝐎
Sidjil Reed, 10 ans
Las Vegas – États-Unis
La gifle est brutale, se répercute dans tout mon corps en un frisson désagréable. Mes yeux s'emplissent de larme, je pose une main sur ma joue rouge et brûlante. Je sais déjà que j'aurais une marque de plus au compteur le lendemain.
- Putain Sidjil pourquoi tu rentre à cet heure la ? Hurle mon père, les poings serrés. Et me sors pas que t'as finis les cours à vingt et une heure ! T'es en CM1 bordel !
Je lève mes yeux larmoyants vers mon père, essayant de trouver une excuse sans mentionner Maxime. Si il apprend que j'ai traîner avec la personne qu'il m'ordonne de détester depuis ma naissance, je vais prendre cher.
Mon père n'a pas une once de pitié envers mon état. Il est froid comme la glace, comme d'habitude. C'est un vrai iceberg. Quel que soit le contexte.
Je ne crois pas l'avoir vu sourire sincèrement depuis que j'ai l'âge de parler.
- Je... J'étais dehors... Avouais-je difficilement, ma voix se coupant parfois pendant que je reprend ma respiration.
- Tu pense que c'est une bonne excuse ? Invente un meilleur alibi la prochaine fois, sale gosse.
Il clos la discussion en me donnant une nouvelle gifle, puis un coup de poing dans l'épaule. Je couine de douleur, il soupire avant de m'ordonner fermement de monter dans ma chambre. Je m'exécute, monte les marches, les larmes dévalent mes joues rougis, le coup qu'il viens de me porter me fais un mal de chien.
Mon père à toujours utilisé la violence pour résoudre les problèmes.
« Si on ne te secoue pas un peux, et qu'on te parle comme un bébé, tu ne va pas appliquer ce que l'on te dit » Disait-il.
Certains le soutiendront pendant que d'autres critiqueront sa façon de pensée.
Mais se défouler contre quelqu'un n'est pas sans conséquences.
Je pousse la porte de ma porte et m'écroule sur mon lit. C'est la que tout s'effondre, comme si cet endroit était le seul ou je m'autorise à pleurer.
Les cris de mon père se plaignant de m'entendre pleurer depuis l'étage du dessous me forcent et étouffer mes pleurs avec ma bouche pour ne pas l'énerver encore plus.
Quand est ce que je pourrais enfin partir d'ici ?
***
Maxime Ricoveri, 9 ans
Las Vegas, États-Unis
Toc, toc, toc.
Trois coups donné à la porte, avant de la voire s'ouvrir sur ma mère, qui me regarde de ses yeux encore rouges. Elle a pleurée. Cette vision d'elle ne fait que renforcer ma haine envers mon beau-père.
- Max ? Chéri ? Tu est là depuis combien de temps ? Demande-t-elle, s'efforçant de me sourire et de cacher son état déplorable.
- Je viens de rentrer. Dis-je. Qu'est ce qu'il se passe ?
Elle me fais une grimace qui illustre son avis sur mon arrivé tardive, mais je préfère lui dire que je suis rentrer à 22 heures plutôt que de lui avouer tout ce que j'ai entendue de leur dispute avec l'autre.
- Marie t'as préparer à manger ? Je suis désolé, je n'était pas disponible ce soir, une interview m'a pris tout mon temps.
C'est vrai que tu priorise ta notoriété à ton fils.
P̶a̶r̶f̶o̶i̶s̶ ̶j̶e̶ ̶m̶e̶ ̶d̶e̶m̶a̶n̶d̶e̶ ̶s̶i̶ ̶e̶l̶l̶e̶ ̶à̶ ̶d̶é̶j̶à̶ ̶v̶o̶u̶l̶u̶ ̶d̶e̶ ̶m̶o̶i̶.̶
J'acquiesce, ignorant de préciser les sermon de la gouvernante de la famille sur l'heure à laquelle je suis rentré.
Cela ne l'a pas empêcher de me cuisiner à manger et de s'occuper de moi autant qu'une mère. Plus que la mienne.
- Qu'est ce que tu faisais aussi tard dans la ville ? Demande-t-elle alors en s'asseyant sur mon matelas. Tu sais que je n'aime pas ça.
- J'étais avec un ami. Confiais-je en me plaçant à côté d'elle.
Mes pieds se balancent dans le vide, ne touchant même pas le sol. Je n'ai jamais été grand.
- Jayden ?
- N-non...
Elle hausse un sourcil. Ma mère pense que je n'ai que Jayden comme ami, je ne lui ait jamais parler de Sidjil. Je sais comment va se finir la discussion.
«Voyons, Max... Tu sais très bien que Sidjil n'est pas une bonne fréquentation.»
Mais pourtant, je repense à tout ce que m'as dit Sidjil tout à l'heure.
« Je m'en fiche de mes parents, je veux juste savoir ! »
Poussé d'une force inconnue, je plante mon regard dans celui de ma mère et lui avoue, d'une traite :
- J'étais avec Sidjil.
Elle a mouvement de recul, comme si elle était face à Satan en personne. Rien que prononcer son prénom lui fait peur, et je ne comprend pas pourquoi. La haine qu'ils ont tous envers Sidjil est totalement injustifié.
Il suffit juste d'apprendre à le connaître, juste un peux... Et vous comprendrez à quel point il est gentil et humain.
Ma mère inspire, et prend un ton plus dur afin de me sermonner :
- Maxime... Trésor. Tu sais très bien que je désapprouve cet fréquentation.
- Je sais, mais-...
Elle me coupe quand elle comprend que je vais encore argumenter, comme les fois précédentes.
- Ne parles plus de Sidjil Reed. Plus jamais. Sinon, je te fais cours à domicile illico. Ça réglera le problème.
Je sens mon cœur se craqueler légèrement à l'énonciation de cette idée. Elle oserait ?
Évidemment qu'elle oserait.
Contrairement à mon beau-père qui utilise des méthodes un peu plus... « brutales » pour me servir de leçon, ma mère elle, préfère la technique du serpent vicieux. Elle s'infiltre dans chaque millimètres de votre cerveau pour le façonner à son image, tout en gardant son air doux et ses allures de mère aimante.
Ma mère remarque mes tremblements, elle pose sa main sur mon menton et relève ma tête pour croiser mes deux yeux.
- Mais j'espère que je n'aurais pas à employer des moyens si forts. Se radoucit-t-elle en me gratifiant d'un sourire. N'est-ce pas Max ? Je peux te faire confiance ?
Une manipulatrice hors-pair.
Je ravale difficilement ma salive et acquiesce vivement, voulant juste que cette discussion se finisse au plus vite.
- Nous ne voulons que ton bien, chéri. Alors tu ne t'approcheras plus de Sidjil. Compris ?
- Oui maman. Murmurai-je d'une voix que seule nous deux pouvons entendre.
- Bien. La discussion est close, je te laisse mon chéri. Je t'aime.
Elle retire sa main de mon menton et quitte la chambre sans un mot. Une fois la porte fermer et ses pas lointains, je fond en larmes.
Quand-est ce que je pourrait enfin me libérer de ce venin qui me rend fou à chaque jour qui passe ?
***
Mes yeux cernés regardent mon ordinateur et mes mains appuient mécaniquement sur les boutons de la manette afin de contrôler mon avatar. Les jeux vidéos sont l'une de mes échappatoire les plus fréquentes quand je ne vais pas bien, après les livres.
Et ce soir, j'en ai bien besoin, d'un échappatoire.
Les jeux vidéos sont une passion que j'ai découverte il y a moins d'un an, lorsque Jayden m'as forcer à jouer à Street Fighter chez lui, un jeu qu'il avais voler à son grand frère.
Il avait trouver ça vulgaire et brutale, j'ai trouver ça fascinant et addictif.
Voilà comment j'ai acheter mon premier ordinateur en rentrant de l'école, et que j'ai télécharger toutes sortes de jeux le soir même.
Mes parents ne connaissent pas l'existence de cet ordi portable, ils désapprouveraient sans doute ces occupations jugés "Non éducatives".
Mais il y à bien longtemps que je ne peux plus revenir en arrière.
Et puis, je n'en ait aucune envie, aussi.
Une notification discorde en haut de l'écran me tire de mes pensés.
> Sid_reed372 vous a demander en ami. Appuyez pour accepter.
Les sourcils froncés, je me demande comment il a pu trouver mon pseudo.
A moins que mon beau-père ait trouvé mon ordinateur, et que ce soit encore un subterfuge farfelue de sa part pour avoir une nouvelle raison de me faire de nouveau bleus.
Mais l'idée de pouvoir lui parler est si forte que je prend le risque de l'envoyer.
Il ne tarde pas à m'envoyer un message.
| Sid_reed372 :
Yo
Ok, ce n'est pas Lloyd. Le mot « yo » n'existe même pas dans son vocabulaire.
: Moi |
Comment tu m'as trouver ?
| Sid_reed372 :
C'était pas très compliquer
| Sid_reed372 :
T'as noter ton pseudo sur ton cahier la dernière fois que t'as manger avec moi donc j'ai chercher celui-là.
C'est vrai. J'en viens presque à regretter de l'avoir inscrit.
Quel regrets ? Tu voulais absolument lui parler il y a trente secondes.
: Moi |
Pshychopathe.
| Sid_reed372 :
Pourquoi Maxime Biaggi et pas Ricoveri ?
P̶a̶r̶c̶e̶ ̶q̶u̶e̶ ̶j̶e̶ ̶r̶ê̶v̶e̶ ̶d̶'̶ê̶t̶r̶e̶ ̶q̶u̶e̶l̶q̶u̶'̶u̶n̶ ̶d̶'̶a̶u̶t̶r̶e̶s̶ ̶e̶t̶ ̶q̶u̶e̶ ̶c̶h̶a̶n̶g̶e̶r̶ ̶m̶o̶n̶ ̶n̶o̶m̶ ̶d̶e̶ ̶f̶a̶m̶i̶l̶l̶e̶ ̶e̶s̶t̶ ̶d̶é̶j̶à̶ ̶u̶n̶e̶ ̶p̶e̶t̶i̶t̶e̶ ̶é̶t̶a̶p̶e̶ ̶a̶f̶i̶n̶ ̶d̶e̶ ̶s̶'̶e̶n̶f̶e̶r̶m̶e̶r̶ ̶d̶a̶n̶s̶ ̶l̶e̶ ̶d̶é̶n̶i̶.̶
: Moi |
Ma famille est assez connu, j'allais pas mettre mon nom, les demandes pleuvraient.
| Sid_reed372 :
Genre t'es connu ?
Je lève les yeux au ciel, déprimé qu'il ne soit même pas au courant.
: Moi |
Bordel, Sidjil, mon père est le créateur de la plus grande chaîne de Casino de Las Vegas.
| Sid_reed372 :
Impossible
: Moi |
Sors de ta grotte
Il ne répond pas, je déduis qu'il est aller chercher sur Internet les réponses à ses questions, cela me fais rire qu'il ne sache pas tout ça. Il comprendrais mieux pourquoi tout le monde serait prêt à faire mes devoirs pendant vingt ans juste pour avoir le « privilège » d'être mon ami.
| Sid_reed372 :
NAN ARRÊTE C'EST VRAI !!!
: Moi |
J'y crois pas, t'étais même pas au courant.
| Sid_reed372 :
Ton père a créer « Vegas Cash » en 2016 et à eu une monter de popularité d'un coup, ta mère, Eve, à également gagné de la popularité en lançant son site de jeux de poker en ligne. Et le patrimoine...
| Sid_reed372 :
PUTAIN MAX T'EST MULTIMILLIONNAIRE J'Y CROIS PAS !!
Je lève les yeux au ciel en tapant une nouvelle réponse.
: Moi |
Oui, je connais ces infos, ce sont celles de ma famille idiot.
: Moi |
Par contre tes infos sont pas toutes fiables, Lloyd est mon beau-père.
Manquerais plus qu'on m'associe à ce détraquer.
| Sid_reed372 :
Tu remet en cause Wikipédia la?
Un sourire fais place sur mon visage et je secoue la tête en soufflant du nez.
: Moi |
Sid, je connais mieux ma propre famille qu'Internet, tu penses pas ?
| Sid_reed372 :
Ouais, c'est vrai, my bad.
: Moi |
J'en peux plus, tu vis sur une autre planète mdr
| Sid_reed372 :
Au moins tu sais que je force pas à être ton pote pour ta fame ou ton argent (argent j'ai déjà)
| Sid_reed372 :
Notre futur amitié serait saine et sur de bonnes bases.
Je fronce les sourcils. "Amis" ? On est amis ? Comment il peux vouloir encore être mon ami après que je lui ait dit que cela ne se produirait jamais ?
: Moi |
Tu veux encore être mon amis même après que je t'ai dis que je voulais pas désobéir à mes parents ?
| Sid_reed372 :
Oui, j'abandonnerai pas
: Moi |
On pourras jamais être amis, nos problèmes avec nos parents font barrière
| Sid_reed372 : Jamais dire jamais Max.
| Sid_reed372 :
T'es une personne trop importante pour que je laisse tomber
« Important ». Je fixe ce mot, si fort que cela me fais mal aux yeux.
Finalement, je claque mon écran d'ordinateur après avoir relu une dizaines de fois le message, ne trouvant pas de réponse.
Important.
Important.
Important.
Je suis important pour quelqu'un.
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