𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟑𝟏
— 𝐄 𝐋 𝐃 𝐎 𝐑 𝐀 𝐃 𝐎 —
𝐁𝐞𝐥𝐠𝐢𝐮𝐦 - 𝐏𝐚𝐫𝐭 𝐈𝐈𝐈
𝐅𝐀𝐂𝐓
𝐋𝐨𝐫𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐞́𝐭𝐞𝐳, 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐞𝐳 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞 𝟎,𝟑𝟕𝟏 𝐠𝐫𝐚𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐨𝐢𝐝𝐬.
𝟑𝟎 𝐉𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟑
𝐒𝐩𝐚-𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐨𝐫𝐜𝐡𝐚𝐦𝐩𝐬
𝐖𝐚𝐥𝐥𝐨𝐧𝐢𝐞 – 𝐁𝐞𝐥𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞
Il y a des jours, qui commencent bien.
Vous savez, lorsqu'il fait beau dehors, que l'on se réveille pleinement reposé savoir avoir eu besoin de six réveils différents ne serait-ce que pour ouvrir un œil ?
Eh bien, aujourd'hui est une bonne journée.
À la seule différence qu'il pleut des cordes à l'extérieur lorsque Charlie ouvre les yeux et qu'elle peut compter sur les doigts d'une seule main le nombre d'heures de sommeil qu'elle a eu, il y a un tout petit, un minuscule détail qui vient contrebalancer tous les autres et faire de cette journée, une très bonne journée.
Un bras enroulé autour de sa taille, l'autre glissé sous sa nuque, le torse brûlant totalement coulé contre le dos de la jeune femme qu'il enlace, Lando Norris dort à poings fermés.
À peine réveillée, la Normande ne peut retenir l'énorme sourire qui fleurit sur ses lèvres et refrène de toutes ses forces son envie de hurler et de sauter sur le lit.
Elle l'a fait.
Charlie l'a fait.
She's a fucking legend.
Vous avez l'autorisation de poser vos téléphones et ordinateurs pour l'applaudir.
Une main plaquée sur sa bouche pour étouffer le bruit de son rire joyeux, elle se remémore la nuit dernière, ses doigts de pieds se recourbant de plaisir et ses pieds battants discrètement dans le vide.
Qui aurait pensé que Lando puisse être aussi souple et créatif ?
Franchement, pas elle, il va falloir qu'elle se remette au cardio pour tenir la distance.
Cette nuit, Charlie a couru son premier Grand Prix du cul et sa position préférée ? Pole position évidemment !
Il faut absolument qu'elle appelle Georgia pour lui raconter et qu'elle modifie le statut de sa situation amoureuse sur Facebook dans la foulée.
Extatique, la Normande se mord la lèvre pour ne pas ricaner comme une idiote et tend doucement le bras en direction de son téléphone, posé sur la table de chevet. Il est encore relativement tôt, ce qui veut dire qu'elle a encore un peu de temps avant que Lando ne doive repartir pour le circuit.
Le reflet de son visage dans l'écran du téléphone en revanche, est un problème qu'elle doit absolument régler avant qu'il ne soit réveillé. Elle vient enfin de lui mettre le grappin dessus, pas question de lui faire peur en lui montrant sa tête du matin.
Avec la furtivité d'un ninja formé durant des années au Kung Fu dans une montagne reculé par un maître Shaolin sévère, mais réputé pour être le meilleur, elle se glisse hors de l'étreinte du pilote et rampe comme un serpent hors des draps, s'arrêtant à chaque variation dans la respiration du garçon endormi.
Après un dernier roulé-boulé, elle atterrit plus ou moins gracieusement sur le sol en moquette de la chambre avant de marcher à quatre pattes jusqu'à sa valise dans laquelle elle saisit une culotte qu'elle enfile rapidement.
On ne sait jamais, mieux vaut être prudente, les conneries arrivent vite dans cette histoire et les Carlos sauvage ont la fâcheuse habitude de tomber du ciel au moment où on les attend le moins.
Alors qu'elle s'empare d'un t-shirt vintage de Sebastian Vettel chez Red Bull, elle est interrompue par une voix dans son dos.
- Qu'est-ce que tu crois être en train de faire Charlie ?
La voix rauque à peine réveillée de Lando lui donne des frissons de bonheur et elle est obligée de maintenir un poker face parfaite pour éviter de laisser passer un gloussement honteux.
Elle se redresse, à genoux sur la moquette et tourne un regard innocent en direction du lit et de l'œuvre d'art qui s'y trouve, un sourcil curieux haussé dans sa direction.
Allongé sur le dos, appuyé sur ses coudes, dévoilant le tranchant de ses clavicules, les draps diaboliquement bas sur ses hanches dénuées, Lando la regarde avant de passer une main dans ses cheveux sans la quitter des yeux.
- Heu, elle cherche ses mots pendant que son cerveau effectue un redémarrage complet. Je m'habille ?
Amusé, il hausse les sourcils.
- Et qui t'a dit que tu pouvais ?
- Moi ? Elle demande d'une petite voix.
S'assurant qu'elle ne loupe pas une seconde du spectacle qu'il lui offre, le Britannique se redresse en position assise, contractant ses abdos pour ramener ses jambes en tailleur et ajuster les draps autour de sa taille étroite.
Le Puits du Fou peut aller se rhabiller.
- Donc, si je comprends bien, il fait semblant de réfléchir. Ça fait des semaines que j'attends de pouvoir te déshabiller et toi, tu comptes m'empêcher de profiter de mon prix ?
Tout en parlant, il jette un regard appuyé au t-shirt qu'elle a inconsciemment plaqué contre sa poitrine jusqu'à ce que Charlie baisse à son tour les yeux sur l'objet du délit.
- Tu sais, elle sourit. Je ne vais pas pouvoir rester nue pour toujours, il faudra bien que je m'habille à un moment.
- Pas tant que je peux l'en empêcher.
Il ponctue sa réplique d'un clin d'œil aguicheur qui tire un rire à la jeune femme avant d'ouvrir les bras pour l'inviter à le rejoindre, chose que Charlie fait sans hésiter, abandonnant le t-shirt derrière elle pour sauter dans les bras du pilote qui la fait rouler dans les draps.
- Tu m'écrases ! Elle s'exclame en riant.
- Si je me souviens bien, ça ne te dérangeait pas tant que ça hier soir.
- Lando !
Les joues rouges, Charlie se mord la lèvre tandis qu'il s'installe un peu mieux sur elle, collant son bassin entre les jambes de la blonde et sa tête dans le creux de sa nuque, pesant sur elle de tout son poids.
Profitant du silence apaisé qui s'installe dans la chambre, Charlie passe une main à l'arrière du crâne du garçon qui soupir de contentement sous ses caresses.
- Je veux que tous les jours soient comme ça, il souffle dans son oreille.
- Comment ? Elle sourit de toutes ses dents.
- Toi et moi, ensemble, il pose les lèvres sur sa mâchoire. Toi qui ris à mes blagues...
- Oh ? Parce que je suis obligé de rire à tes blagues maintenant ? Je peux savoir en quel honneur ?
- Eh bien, il fait mine de réfléchir. J'imagine que ça fait partie du contrat des petites amies.
- Le contrat des petites amies ? Elle s'amuse. Jamais entendue parler.
- Hm ? Je pensais que Poppy t'avait briefé. Pour commencer, tu dois être ma fan numéro un, ce qui veut dire plus de merch Ferrari ou Red Bull à tout-va.
La blonde prend une expression outrée qui fait rire son pilote.
- Ensuite, tu dois toujours me suivre à la trace, mais toujours trois pas derrière moi, histoire de ne pas me faire de l'ombre, il ricane.
- Et t'appeler majesté aussi ? À moins que tu préfères mon seigneur.
- Si tu y tiens vraiment...
Elle lui met un coup de coude qui a le mérite d'arracher une plainte au Britannique, mais il n'en a pas encore fini.
- Enfin, tu es contractuellement obligée de rire à absolument toutes mes blagues. À partir de maintenant, je suis l'homme le plus drôle de ta vie.
- Arf, toutes les blagues ? Vraiment ? Désolé, mais je ne suis pas sûre de vouloir signer pour ça.
Amusé, le regard de Lando croise le sien tandis qu'il se redresse pour venir ravir ses lèvres en un lent baiser plus qu'évocateur.
- Ne signe surtout pas, il souffle sur sa bouche. Je te préfère largement tarée que wag.
- Mes options sont vraiment limitées, elle lève les yeux au ciel.
Pour se faire pardonner, la bouche du pilote glisse dans son cou puis sur ses clavicules, dérivant délicieusement sur son sternum et sa poitrine, arrachant un soupir de plaisir à Charlie qui accroche ses mains aux boucles brunes qu'elle emmêle avec passion.
Cependant, les baisers s'arrêtent aussi vite qu'ils ont commencé lorsque Lando découvre un détail qu'il n'a pas eu l'occasion de voir dans la pénombre de la nuit dernière.
- Qu'est-ce que c'est ? Il demande en pointant du doigt le détail incriminé.
- Je te pensais plus malin que ça Lando, elle ricane. Les gens avec plus de deux neurones appellent ça un tatouage.
Il lève les yeux au ciel, désespéré.
- Merci Einstein, il grince. Ce que je veux savoir, c'est pourquoi ce tatouage-là.
Charlie se redresse à son tour sur ses coudes, jetant un coup d'œil au fameux tatouage, un rictus machiavélique sur les lèvres.
Ça fait des mois qu'elle attend patiemment de pouvoir faire cette blague sans savoir quand viendra son heure.
Ça fait un an que l'auteur à l'idée dans ses notes sans savoir quoi en faire.
Arborant son meilleur masque d'actrice Hollywoodienne, Charlie prend une expression d'une naïveté infinie pour répondre à Lando qui, malgré lui, est déjà en train de paniquer.
- Bah, Lando, elle parle d'une petite voix. Je t'ai pourtant dit que j'étais une fan hardcore de toi ?
Sous ses yeux, les prunelles de l'Anglais s'écarquillent d'horreur alors qu'il recule imperceptiblement, rendant d'autant plus dure la tâche de ne pas éclater de rire.
- Heu, si ? Il tente, déstabilisé.
- Quoi ? Tu n'aimes pas, c'est ça ? Elle s'inquiète.
- Si ! Si c'est charmant, il ne sait pas quoi ajouter d'autres.
Ne tenant plus, Charlie éclate de rire, s'attirant un regard surpris et perdu du pilote McLaren.
- Respire Lando, elle rigole. Je me moque de toi, le tatouage n'a rien à voir avec toi.
- Je ne trouve pas ça très drôle.
Tout en parlant, la pulpe de ses doigts effleure le tatouage, situé sur le bas de son sternum, juste entre ses deux seins.
Un petit chiffre quatre, gravé avec finesse, presque discrètement s'il n'était pas disposé à un endroit aussi visible.
Charlie à littéralement le numéro du pilote gravé sur le corps.
Encore une preuve que depuis le départ, elle l'a dans la peau.
- J'ai du mal à voir comment il pourrait ne pas y avoir de rapport, il souffle, le regard fixé sur le chiffre.
Son toucher délicat malgré l'hésitation tire un frisson à la blonde qui secoue la tête doucement.
- Le chiffre quatre ne t'appartient pas, elle ricane.
- Alors pourquoi ?
La curiosité qui perce de sa voix réchauffe le cœur de Charlie qui repense au moment exact où elle a eu l'idée de ce tatouage.
- C'est une histoire stupide, elle explique. Quand j'étais enfant, c'était souvent la guerre à la maison. Entre Adam qui se conduisait en petit con prétentieux, les jumeaux qui passaient leur temps à faire des farces et moi qui devais m'assumer en tant que seule fille, mes parents passaient leur temps à hurler sur au moins l'un d'entre nous. Un jour, mon père en a eu marre de crier nos prénoms à tout bout de champ, alors il nous a donné des chiffres en fonction de notre ordre de naissance. Ma mère lui a fait la tête pendant des jours à cause de ça, mais nous, on a adoré et c'est resté une blague entre mon père et nous pour faire enrager ma mère.
- Ça ressemble bien à l'image que je me fais de ta famille, ricane Lando.
Le sourire de la Normande s'agrandit avec nostalgie en repensant à cette époque de sa vie.
- Quand j'ai eu dix-huit ans, j'ai convaincu mes frères de se faire tatouer pour faire une surprise à notre père pour ses cinquante ans. Maman m'en veut encore pour ça, mais je ne crois pas avoir vu papa autant rire de toute sa vie.
Lando hoche la tête avec douceur avant de s'abaisser, déposant un petit baiser admiratif sur l'encre sombre et relève les yeux sur elle.
- Le quatrième enfant, il conclut.
Elle lui sourit.
- Adam à le numéro un, Basile est le deuxième, Benjamin le numéro trois à dix-sept minutes près et moi, le numéro quatre.
Tout en parlant, elle vient saisir le visage du brun en coupe, l'attirant jusqu'à elle pour un nouveau baiser lent et profond.
- OK, il murmure contre ses lèvres. J'accepte de partager mon numéro, mais seulement parce que c'est toi.
- Quel honneur.
- Mesure ta chance, femme.
Ils rigolent comme deux idiots avant qu'elle ne l'attire de nouveau dans un baiser passionné.
Quelque temps plus tard, ils quittent la chambre, parés à affronter les intempéries et le regard du monde sur leur relation naissante.
Bras dessus, bras dessous, ils débarquent dans le hall de l'immeuble, la fleur au fusil, pour tomber sur Poppy qui les attend, les bras croisés sur sa poitrine et l'air blasés d'un soldat ayant trop vu la guerre, plaqué sur le visage.
- Bonjour Poppy ! Charlie ne peut s'empêcher de sourire.
L'Anglaise lève les yeux au ciel.
- Lando, Dostoïevski, elle salut. Est-ce que je dois en conclure que c'est enfin officiel cette fois ?
La Normande retient à peine le rougissement de ses joues tandis que Lando resserre l'étreinte autour de ses épaules.
Avant même qu'ils aient pu ouvrir la bouche pour répondre, la chargée de communication lève la main pour les arrêter.
- Ne dites rien, vos têtes de Chipmunks sous cocaïne parlent pour vous.
Les deux incriminés échangent un regard surpris, est-ce aussi évident ? Semblant comprendre leur interrogation, Poppy hausse les épaules et fait semblant d'examiner ses ongles parfaitement manucurés.
- Le client dans la suite à côté de celle de Charlie a demandé à être changé de chambre en plein milieu de la nuit.
Oups.
Lando a au moins le mérite de paraître gêné quand il passe une main dans ses cheveux.
- Désolé Poppy, il s'excuse.
- Oh, ce n'est pas à moi qu'il faut présenter des excuses, elle ricane. J'avais rarement Toto Wolff aussi perturbé, je crois que la dernière fois doit remonter à Abou Dabi 2021.
Charlie pose une main devant sa bouche pour masquer son choc tandis que Lando éclate de rire.
Est-ce qu'ils ont... À côté de Toto Wolff ?
Oh seigneur, elle ne pourra plus jamais croiser son regard.
Surtout que, contrairement à Lando, le malheureux est francophone, ce qu'il veut dire qu'il a pu comprendre absolument tout ce que Charlie a pu dire la nuit dernière.
La honte.
Rouge comme une tomate, la Normande cache son visage dans ses mains, pendant que Lando lui caresse doucement le dos, un rictus moqueur sur les lèvres.
- Nous avions beaucoup de choses à nous dire, il ricane.
- J'imagine que tu n'avais pas prévu de postuler chez Mercedes de toute façon ? Soupire Poppy.
- Nope.
Au comble de la gêne, Charlie profite sans vergogne de l'arrivée impromptue d'Oscar pour détourner le sujet sur autre chose que sa nuit sportive avec Lando.
- Oscar ! Elle s'exclame un peu trop fort. Bien dormi ?
- Bonjour tout le monde, souffle l'Australien, surpris. Oui ? Et toi ?
Avant que Lando n'ait le temps d'ouvrir la bouche pour sortir une nouvelle allusion perverse, Charlie lui écrase le pied et ne le regarde pas une seconde lorsqu'il se plie en deux de douleur, pleinement concentrée sur le second pilote McLaren de plus en plus perdu.
- Comme un bébé, elle lui offre un sourire crispé. Prêt pour aujourd'hui ?
- J'imagine que oui, tout va bien avec Lando ?
- Oui pourquoi ? Il est juste en train de refaire ses lacets, pas vrai Lando ?
- Absolument, grimace l'Anglais.
Poppy regarde son téléphone.
- La voiture est arrivée.
Obéissants, ils prennent tous les trois places à l'arrière du van conduit par l'un des membres de l'équipe communication tandis que Poppy occupe la place passager, concentrée sur son téléphone.
Avec Lando à sa gauche et Oscar à sa droite, Charlie expérimente ce que certains appellent le fameux sandwich McLaren. Inconsciemment, la main de Lando saisit la sienne, nouant leurs doigts tendrement sous le regard suspicieux d'Oscar qui tapote sur son téléphone un message que Charlie n'arrive pas à lire.
Au bout d'un moment, l'Anglaise relève la tête vers eux et pose son téléphone sur ses genoux.
- Alors, elle commence, sérieuse. Qu'est-ce que vous voulez faire ?
- C'est-à-dire ? Interroge Charlie.
Poppy plisse les yeux.
- Toi, elle pointe Charlie. Et toi, elle dirige son doigt vers Lando. Je suis contente que vous ayez pu discuter, encore plus que vous soyez enfin en couple, Dieu sait que tout le Paddock attendait ça. Plus personne ne supportait la tension sexuelle que vous trimbalez partout comme des animaux, mais si vous arrivez tous les deux sur le Paddock main dans la main, vous devenez officiel aux yeux du monde entier. Est-ce que vous êtes sûr que c'est ce que vous voulez ?
Ils échangent tous les deux un regard, Charlie cherchant dans le regard de Lando la réponse à cette question.
- Ça ne va rien changer, il souffle avec un sourire.
- Ça va absolument tout changer, met en garde Poppy. Jusqu'à maintenant Charlie est la petite nana sympa qui réalise le rêve de tous les fans de F1 en allant aux Grand Prix et en étant amie avec les pilotes. Si jamais elle devient officiellement ta petite amie, il y forcément une partie des fans qui vont penser que tu n'es qu'une profiteuse venue mettre la main sur leur pilote préféré et ne parlons même pas des rumeurs d'espionnage de ceux qui vont voir d'un mauvais œil tes allées et venues entre les garages.
Charlie pince les lèvres, évidemment, elle a déjà pensé à tous les changements que cela pourrait engendrer de devenir la petite amie officielle de Lando. Elle n'est pas aveugle, elle voit bien la différence entre elle et Alex et elle n'est certaine d'avoir envie de devenir un morceau de viande pour les critiques.
Captant son stress, Lando lui offre un sourire compréhensif et serre sa main un peu plus fort.
- Ça ne change rien pour moi, il la rassure. C'est toi le chef, c'est toi qui décides.
Rassurée, elle esquisse un petit sourire.
- Je ne veux pas me cacher, elle souffle avec assurance. Mais je ne veux pas me donner en spectacle non plus, je ne suis pas une influenceuse ou une célébrité, je veux juste être moi.
- C'est plus que suffisant, il lui sourit avec de presser leurs lèvres ensembles.
- Vous êtes trop mignon, soupire Oscar. Ça me donne envie de vomir.
- Oscar ! Charlie éclate de rire.
- Bas alors, Osc, jaloux ? S'amuse Lando.
- De vous ? Certainement pas.
- Awwn. Tu as peur qu'on t'abandonne, c'est ça ? Ne t'inquiète pas bichon, je ne vais nulle part sans toi.
- Recule Charlie, tu me dégoûtes, il grince.
Le reste du trajet se déroule dans les rires du trio infernal de McLaren jusqu'à arriver sur le parking. Là-bas, Charlie est la dernière à descendre du véhicule, attendant discrètement que Poppy referme sa portière pour la rejoindre.
- Est-ce que tout va bien ? Tu n'as presque pas parlé, s'inquiète la Normande. J'ai fait quelque chose de mal ?
Un air de surprise vaguement amusé traverse le visage de la chargée de communication qui pose doucement la main sur l'épaule de sa petite protégée.
- Rien de mal Balzac, elle sourit. Je suis juste inquiète de voir comment les choses vont tourner.
- Oh, tu penses que les fans ne vont pas aimer, c'est ça ?
- Honnêtement, je ne sais pas, elle hausse les épaules. Tu n'es pas une fille comme les autres après tout, rares sont ceux qui peuvent se vanter d'avoir une armée de pilote près à prendre sa défense au moindre problème.
Elles font quelques pas toutes les deux.
- Je préfère dire harem, elle ricane. Ou Pokédex à la limite.
Poppy ricane en ajustant ses éternelles lunettes de soleil.
- Le contraire m'aurait étonné.
- Allez Poppy, relax, je suis sûre que tout va bien se passer.
- De toute façon, les autres Community manager et moi, on va faire de toi la wag la plus populaire de tous les temps, assure la plus âgée.
Charlie éclate de rire en imaginant une coalition des équipes marketing de toutes les écuries pour faire d'elle le grand gourou de la F1.
Voyant que le moral de la plus âgée s'est améliorée, elle la laisse pour rattraper les deux pilotes qui marchent vers l'entrée du paddock, attirent déjà l'attention de plusieurs journalistes.
En arrivant à leur hauteur, elle passe une tête au-dessus de l'épaule d'Oscar et jette un œil sur le téléphone qu'il n'arrête pas de regarder depuis qu'il est monté en voiture avec eux.
S'il y a un potin à découvrir, vous pouvez compter sur Charlie pour fourrer son nez partout.
- Qu'est-ce que ça veut dire : « La chenille est devenue papillon » ?
Surpris, l'Australien sursaute et manque de jeter son téléphone en l'air pour l'empêcher de regarder l'ultra confidentiel conversation « Charlando 4Ever <3 ».
- Rien du tout ! Il hurle, faisant se retourner plusieurs têtes dans leur direction.
- Vraiment ? Elle hausse les sourcils.
Une goutte de sueur glisse le long de la tempe de l'Australien qui se cherche une excuse.
- Tu vas rire, hm, c'est...il cherche ses mots. C'est un code avec ma mère !
- Quel genre de code ? Elle l'interroge, suspicieuse.
- Heu...
- Oscar ? Elle insiste, flairant le traquenard.
- C'est pour ma veilleuse !
Un silence s'abat sur le petit groupe, les deux autres le regardant avec incrédulité avant qu'il ne se sente obligé de se justifier, s'enfonçant toujours plus loin dans la bêtise.
- La vérité, c'est que j'ai peur de dormir tout seul dans le noir, j'ai toujours peur que quelqu'un m'attrape le pied ou ne sorte du placard, mais je pensais que c'était passé depuis que je suis en Formule 1. Mais hier soir, j'ai eu peur alors j'ai appelé ma maman pour qu'elle me rassure et qu'elle m'envoie la veilleuse que je lui ai laissée en Australie, une veilleuse papillon.
Il s'arrête pour reprendre son souffle, les joues rouges de honte et la furieuse envie de disparaître dans le sol pour ne plus jamais réapparaître.
- Osc...Commence Lando, un rictus sur les lèvres, près à dire une énorme connerie.
- Awwwn Oscar ! Le coupe Charlie. Il fallait nous le dire ! Est-ce que quelqu'un d'autre est au courant ? Nous allons garder ton secret ne t'inquiète pas, il est en sécurité avec nous, pas vrai Lando ?
- Bien sûr, ricane l'Anglais, pas aussi dupe que sa copine.
- Hm, c'est gentil, merci, il grimace, mal à l'aise.
- Tout va bien se passer Oscar, tu peux compter sur nous !
Tout en parlant, elle glisse sa main dans celle de l'Australien, incitant Lando à faire de même de l'autre côté, le couple sandwichant le malheureux menteur en eux.
- À partir de maintenant, elle déclare avec confiance. Lando et moi allons te protéger des vilains cauchemars.
- Tu peux compter sur nous, camarade, ricane l'Anglais.
N'écoutant que son cœur, Charlie entraîne l'improbable petite chaîne humaine dans son sillage, pénétrant sous les flashs des journalistes intrigués, main dans la main avec Oscar, lui-même main dans la main avec Lando.
Excitée par cette nouvelle aventure, elle se retourne en direction des deux pilotes, fixant ses yeux dans ceux, écarquillés d'horreur du plus jeune avant d'ouvrir la bouche :
- Mama, elle se pointe du doigt. Y papa, elle pointe Lando.
La légende veut que depuis l'Australie, Nicole Piastri ait pu entendre le hurlement d'agonie de son fils.
Deux heures plus tard, Sky Sports, publie la une de son édition du week-end présentant un cliché de l'étrange trio doublé d'un cliché en gros plan de Charlie et titrant :
"This is Charlie's boyfriend, Lando and this is Lando's boyfriend, Oscar."
♡♡♡♡♡♡♡♡♡♡
Oscar protégera le secret du Charlando 4Ever jusqu'à la mort !
Un chapitre un peu plus doux, qui pose les bases de la suite de l'histoire puisque le prochain chapitre signera la fin de la première partie !
Charlie et Lando sont en couple, la pose estivale arrive à grands pas et le monde s'apprête à découvrir l'existence de la mascotte ultime, le porte-bonheur de paddock, la chef des Power Rangers !
Autant vous dire que beaucoup de choses arrivent prochainement, des choses belles, des choses drôles et des choses tristes aussi, mais pas trop triste quand même, juste ce qu'il faut pour faire de cette super histoire la meilleure des histoires !
Poppy balise un petit peu et elle a raison, il y a un fossé entre être amie avec des pilotes et être la petite amie de l'un d'entre eux, comment pensez-vous que le public recevra la nouvelle ?
Oscar a prévenu la dream team alors tout le paddock ne devrait pas tarder à apprendre la bonne nouvelle, qui sera le premier à pointer le bout de son nez ?
Dans le prochain chapitre, Grand Prix, la pilote Army de Charlie et une nuit de folie à Tomorrowland !
Bye les copains ♡
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