'maman m'a toujours dit que l'amour 

était une amitié détournée '

ton corps se collait au mien, dans le froid intense qui prenait mon cœur. mes dents claquaient, grelotaient, cherchaient la chaleur dans cet espace enivré d'une brise essoufflée de nous abîmer. tu passais tes mains frénétiquement dans mon dos dans l'espoir de provoquer une quelconque chaleur. la sonnerie a raisonné, ma tête a vrillé, elle me démangeait. tu m'as lâché, créant un vide autour de moi. tu venais de l'apercevoir, ses cheveux noires bien raides, sa peau café au lait et ses yeux marronés. tu m'as lancé un au revoir rapide avant de te précipiter vers elle. tu l'as serré dans tes bras aussi intensément que possible. tes yeux se sont illuminés, tu étais heureux. j'ai rejoint les autres, devant la salle de classe. je suis tombée sur alexandre, qui parlait justement de toi.

( -, ça fait longtemps qu'il n'a pas fait de crises. depuis qu'il connait lily en faite. )

j'écoutais d'une oreille. c'était vrai, tu n'avais pas fait de crise depuis que tu la connaissais. était ce vraiment une bonne chose ? ça signifiait sinon, que tes crises provenaient d'un état psychotique. tu n'étais peut être pas toi même quand tu les avais. peut être même, que tu étais en crise mais que l'on ne se rendait pas compte. les questions ont tourné dans ma tête, je crois j'ai pris peur. j'ai eu peur de toi (?) parce qu'après ce cours d'espagnol je n'ai pas voulu m'approcher de toi de la journée. un peu comme si, on replongeait dans ce vendredi 13 dernier, ou tu as voulu t'éloigner de moi, entre les pleurs et la peur. 

tu sais ce jour là, même rentrée chez moi, j'avais terriblement froid et ma tête tournait en boucle sur notre vendredi midi, qui nous avait presque détruit.

teo, je crois que je t'en veux encore un peu, d'avoir tenter de nous briser...