'les âmes sœurs sont des âmes morts

qui jalousent les âmes interéssées '

tu as débarqué, avec tes cheveux décolorés et qui sentaient encore l'après-shampoing, et tu t'es assis à côté de moi. tu as dévoilé un sourire aux dents presque blanches avant de me pincer entre les hanches, parce que tu savais que je détestais ça. j'ai rechigné, bruyamment, et le prof nous a engueulé. tu as ri, en replaçant une mèche de tes cheveux. j'ai baissé les yeux, je crois que mes joues étaient rouges. ilona m'a regardé, avec des yeux revolvers. tu t'étais séparé d'elle y'a pas longtemps et je crois qu'elle n'avait pas bien vécu ça. toi par contre, tu te donnais en spectacle devant toutes les filles de notre classe. en commençant ( évidemment ) par celle que je détestais le plus. quelques fois, je me dis que tu le fais exprès, d'être attiré par ces gens qui dévoilent de l'égoïsme avéré. tu as plongé tes yeux noisettes dans les miens, et j'ai souri. on avait les mêmes yeux, la même couleur de cheveux. on aurait pu être frères et sœurs à croire dans une autre vie.

( -, t'es belle aujourd'hui )

j'ai cligné des yeux. tu ne m'avais jamais fait de compliments, pas que mon style vestimentaire soit très tendance en même temps, mais, toi et moi s'était toujours un peu faussé, on se moquait l'un de l'autre. on partageait une complicité, que zeus nous jalousait. j'aurais juré que l'ambigüité ne s'était jamais installée. tu as commencé à me raconter, tes histoires et tes conquêtes. tu parlais d'elle continuellement, un véritable disque rayé. 

et je ne sais pas vraiment pourquoi, mais bizarrement j'avais soudainement envie que tu te taises, et que l'on parle d'autre chose que de lily, ton pull sur ses épaules et tes yeux piqués par son corps.