Chapitre 8

Avant de passer au dîner, Ben et Jeanna ont décidé de nous montrer nos chambres.

Tout en traversant le hall du rez-de-chaussée la jeune femme nous apprend les plans du grand bâtiment.

Le plus haut des étages, le quatrième, accueille une bibliothèque et d'autres pièces destinés aux travaux scolaires, le troisième et le deuxième sont réservés aux chambres, le premier est consacré aux salles informatiques et technologiques.
Jeanna nous entraîne à sa suite dans les escaliers.

Tout en gravissant les marches j'observe les murs couverts de planches de bois et les lumières blanches qui éclairent doucement notre trajet.

Tout ce bâtiment dégage quelque chose de spécial, indéfinissable. L'édifice paraît ancien mais rehaussé de touches de nouveautés et de modernités, tout cela nourrit l'ambiance magique du lieu.

Nous montons les étages pour arriver au troisième. Des couloirs partent dans beaucoup de directions différentes, l'étage garde l'esprit boisé et magique du reste du bâtiment et je regarde la lumière du soir filtrer par quelques fenêtres, un léger sourit sur les lèvres.
Je tourne la tête vers Florian et Valentine pour voir leurs réactions.
Valentine, comme à son habitude, a un sourire d'émerveillement, elle regarde autour d'elle les yeux brillants.

Florian, quant à lui, reste les mains dans les poches, regardant nonchalamment l'étage. Je retrouve bien là son flegme coutumier. Sa colère semble être réservée à Jeanna.
- Vos chambres ne sont pas collés mais elles restent près les unes des autres, nous annonce Jeanna, tenez, je vous donne vos clés.
Elle nous tend une clé argentée chacun que nous nous empressons d'accepter.
Le métal est froid contre ma paume, je referme mes doigts sur l'objet pour mieux apprécier sa fraîcheur.

- Arya, tu as la chambre 347, Valentine la 322 et toi Florian la 349. Retenez bien vos numéros ! nous recommande Jeanna, l'emplois du temps des repas est écrit sur les feuilles dans vos chambres ainsi que d'autres infos.
Je hoche la tête, imité par les deux frère et sœur.

Jeanna nous salut avant de redescendre les escaliers, suivi de Ben.

- On se retrouve au dîner, je lance en tournant les talons.
- Attend ! proteste Valentine.

Curieuse, je me retourne.

Son air ébahi de tout à l'heure à laisser place à des traits tirés par l'inquiétude.

- Je suis vraiment contente d'être là, d'apprendre plein de chose et tout, lâche-t-elle, mais d'un autre côté, je ne peux pas faire comme si je me moquais de ce qu'il se passe chez nous. Nos parents doivent être morts d'angoisse de ne pas nous avoir retrouvé ce soir et que diront au lycée, à mes amis ?

Je pince les lèvres. Elle a raison. Et c'est moi qui les ai mis dans cette situation délicate... Et maintenant, je n'ai pas la solution pour les en sortir.

Florian se masse les tempes, déstabilisé et autant perdu que sa sœur.

Je me rends compte alors que je n'ai pas envie qu'ils partent. L'aventure a commencé avec eux et je ne me sentirai pas de continuer sans leur soutien. Seulement, qui suis-je pour les obliger à rester avec moi ? Ils ont une vie. Et il faut qu'ils la retrouvent...

- Je suis désolée, je commence hésitante, je ne voulais pas vous impliquer. Je pense que vous pouvez toujours demandé à Jeanna de vous raccompagner en hélico : je suis sûre qu'elle serait ravie...

- Et donner raison à cette blondasse ? s'indigne Florian, et puis, je te l'ai déjà dit, je ne t'abandonne pas.

Il fait une pause avant d'étouffer un petit rire.

- Je sais qu'on ne se connais que depuis quelques jours, continue-t-il, mais te laisser ici toute seule est au-dessus de mes forces, pour tout t'avouer. Je ne sais pas si tu rends compte, mais on vient de découvrir une autre facette du monde, et on ne le doit qu'à toi, Arya.

- Mon frère a raison, enchéri Valentine en hochant la tête, c'est beaucoup trop génial et important tout ça, pour qu'on retourne chez nous en tentant d'oublier ! Seulement, je m'inquiète des conséquences de notre absence à Florian et moi...

- Et puis, rajoute Florian, ce qui se passe en ce moment, ces catastrophes qui pourraient vraiment arrivée, elles sont valables pour tout le monde. Ici, on a l'impression de faire partie de quelque chose d'important, d'utile.

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