[63]
Jamila.
Chicago, Etats-Unis...
Villa de Alinaa...
10 février...
11h43...
Leonardo: je n'arrive pas à y croire Jamila, je te confie la petite seulement pendant trois mois et toi tu as trouvé le moyen de la perdre de vue même pas une fois mais plusieurs fois. Je commence à croire qu'elle était mieux avec moi.
Je le foudroie du regard.
A quel moment il se lève pour venir parler de comment je m'occupe de ma fille? D'ailleurs je ne comprends pas comment elle a fait pour disparaitre, il y avait tellement d'hommes qui encerclaient le cimétière, sans compter ceux qui étaient perchés sur des immeubles.
On a beau leur avoir posé des questions mais personne n'est au courant de rien. Ils servent finalement à quoi au juste?
- Alessio tu as essayé de localiser son téléphone?
Alessio: oui et d'ailleurs on l'a retrouvé dans son sac à main qui était dans le parking de l'immeuble en face du cimetière. Ainsi que ses lunettes de soleil.
Layla: il n'y avait pas d'autres indices comme des tâches de sang par hasard?
J'ai eu comme des sortes de frissons quand elle a parlé de tâches de sang. Je ne crois pas que je serais capable de supporter la mort d'un de mes enfants.
Isaac: non il n'y avait rien à part ça.
Je passe nerveusement mes mains sur mon visage. Pourquoi c'est toujours elle qui se retrouve dans des situations pareilles? Ce n'est pas que je le souhaite à un autre de mes enfants mais quand-même.
Leonardo: tu vas finir par t'enlever la peau du visage à cette allure.
- Tu ferais bien mieux de commencer à l'ouvrir quand c'est nécessaire l'italien parce que je te jure que je ne vais plus me contenir longtemps.
Il rigole comme à son habitude, il se fout de moi.
Leonardo: si tu savais à quel point tu es ridicule.
J'ai essayé de me lever mais Evrad m'en a empêché. C'est bon j'ai compris que je n'ai pas assez mis l'oeil sur Kaynaa mais il ne faut pas abuser aussi.
Leonardo: de toute façon elle comptait faire quoi? Me frapper?
Il se met à rire de plus belle, Mirha lui pince le bras pour qu'il se taise, ce qu'il fait.
Mirha: arrête de la provoquer Leo c'est plutôt toi qui est ridicule ici, parce que selon toi c'est de sa faute peut-être si Kaynaa s'est encore volatilisée?
Il y a des fois où je l'aime bien cette femme, mais il y a des jours où son air hautain m'exaspère. A son vieil âge elle songe encore à faire la belle.
Soraya: tía si il y a quoi que ce soit qu'on puisse faire pour aider on est prêt.
Kayden: oui on peut commencer à mener nos propres enquêtes comme ça on voit là où ça nous mènera.
Tía Alinaa: je peux toujours aider aussi si c'est nécessaire.
Edan: tu ne devrais pas être chez les Décans à l'heure qu'il est?
Tía Alinaa: si, mais les deuils ça n'a jamais été mon truc. Et puis Livio pourra très bien se débrouiller sans moi.
Finalement on a même pas assisté à la réception qui devait avoir lieu là-bas. On a remarqué la disparition de Kaynaa avant même que l'enterrement ne se fasse du coup on a assisté à rien du tout.
Je soupire de fatigue une énième fois avant de me lever.
- J'ai besoin de prendre un peu d'air.
Leonardo: tu auras beau prendre toutes les bouffées d'air que tu voudras ça ne ramènera pas ta fille.
C'est quoi son problème en fait? Depuis tout à l'heure il me lance des piques inutiles. J'ai l'impression qu'il n'aime pas quand on s'entend bien. Il trouve toujours le moyen de tout gâcher.
Je roule des yeux sans répondre à sa provocation et je sors de la salle de séjour. Je vais m'installer dans un transat sur la terrasse et j'essaye du mieux que je peux de souffler un peu.
J'en ai marre.
Ce style de vie que j'ai décidé de mener vraiment, commence à me fatiguer. La vie de mes enfants est constamment en danger surtout celle de ma fille. Et qu'est-ce qui m'a pris d'accepter de venir ici d'abord?
Et cet imbécile d'italien qui ne sert à rien. Il est là à me faire ses leçons de morale à un peso l'heure mais il ne fait rien pour la retrouver.
Je me demande comment on fait pour partager le même sang parce que vraiment ce genre de parenté ne devrait pas exister.
Je mets ma tête entre mes mains pour essayer de trouver qui a bien pu l'enlever. Parce qu'il ne s'agit pas aussi d'agir bêtement c'est-à-dire débarquer chez les Dasdoski pour au final ne même pas la trouver là-bas. Ça serait une mission suicide pour rien.
Mon téléphone sonne dans ma poche, dans un premier temps, je n'y prête pas attention mais il continue alors je le sors de ma poche en grognant.
Je regarde de qui il s'agit et c'est un numéro inconnu, comme si c'est de ça dont j'avais besoin maintenant.
Je retourne mon téléphone pour le raccrocher et je remets ma tête entre mes mains.
Au bout de cinq minutes il se remet à sonner, ce qui me fait râler. Qui que ce soit au bout du fil cette personne va m'entendre.
Je me saisis violemment du téléphone et je décroche.
- Quoi?
...: Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un accueil pareil?
Je fronce les sourcils dès que je reconnais la voix à l'autre bout du fil.
- Kaynaa?
Kaynaa.
Villa de Marvrick...
10h53...
Styliste: et celle-ci comment la trouvez-vous?
Je pose mon regard désintéressé sur la robe qu'elle me montrait et je hausse les épaules.
- Je veux une robe bien brillante, celle-ci atteint à peine ce que je souhaite.
Elle regarde la robe et s'empresse de sortir de la chambre. A peine la porte refermée qu'elle s'ouvre encore mais cette fois-ci sur le fleuriste.
Depuis que je me suis réveillée, ils ne font que faire des tours dans ma chambre avec différents objets ou vêtements.
Selon Marvrick le mariage se tiendra demain, à mon plus grand malheur. Mais voyons le côté positif des choses. J'ai l'occasion de faire la difficile avec tout ce beau monde qui se casse la tête à répondre à mes attentes.
Fleuriste: je vous ai ramené des roses rouges fraîchement cueillies.
- Ah oui? Ce qui explique pourquoi je crois voir un insecte juste au milieu du bouquet? En plus je ne veux pas du rouge, et je ne veux pas des roses non plus. Ramenez-moi des orchidées c'est mieux.
Il regarde au milieu de son bouquet, cherchant sûrement l'insecte imaginaire et puis ramène son regard sur moi.
Fleuriste: mais moi je ne vois aucune insecte ici.
- A ce que je sache c'est moi qui décide donc ramenez-moi des orchidées maintenant.
Il observe encore son bouquet avant de râler et de sortir de la chambre.
La porte s'ouvre de nouveau sur un autre homme avec des boites entre les mains.
- Vous, c'est quoi votre travail?
Lui: je suis chargé de vos chaussures mademoiselle alors...
Il sort une paire d'escarpin.
Lui: qu'en dîtes-vous?
- Elle n'est pas assez haute on dirait la chaussure d'une enfant en primaire.
En réalité la chaussure est belle, mais c'est juste pour le faire craquer.
Lui: mais...
- J'espère que dans les autres boites ce sont des chaussures hautes parce que si non vous pouvez oublier. Ramènez-moi des talons hauts tout de suite.
Il ramasse tous ses cartons d'un geste bref et assez maladroit et puis me lance un regard hautain avant de sortir de la chambre d'un pas déterminé.
Je me demande si il a des enfants, parce que si oui quelle honte d'avoir un père pareil.
La porte s'ouvre une fois de plus, heureusement qu'elle ne fait pas de bruits. Gouvernante fait son apparition.
Gouvernante: mademoiselle, monsieur souhaite vous voir à son bureau tout de suite.
Je soupire d'agacement. Depuis la scène d'hier je n'ai même plus voulu le croiser sur mon chemin. Mais je vais profiter de cet instant pour commencer à mettre mon plan en exécution.
Je descends de mon lit et j'enfile mes pantoufles, je la suis et elle me mène jusqu'au bureau de Marvrick. Elle m'ouvre la porte et me cède le passage. Je ne prends pas la peine de la remercier et je vais m'installer en face de lui.
Marvrick: bonjour ma jolie j'espère que ta crise t'est passée.
Je croise ma jambe et je lui souris.
- En parlant de crise je suis désolée pour mon comportement d'hier. Tu es quand-même mon futur mari et je te dois le respect.
Marvrick: eh bien, je vois que tu as fini par te résigner.
Il pose ses coudes sur la table et s'incline vers l'avant.
Marvrick: j'aime les femmes obéissantes, mais bref nous reviendrons là-dessus plus tard.
Dit-il en me faisant un clin d'oeil.
Vous savez pas à quel point son clin d'oeil m'a dégoûté. Mais je me suis forcée à sourire.
- Et pourquoi je suis là alors?
Marvrick: je voulais que tu me dises ce que tu penses de ta bague après tout tu es la fille de deux grands gemmologues la moindre erreur pourrait te frapper à l'oeil.
Il se lève et se dirige vers un tableau, il le décale légèrement et l'ouvre, derrière il y avait un coffre fort.
Hum, intéressant.
J'imagine que c'est là qu'il conserve les papiers où il me délivre tous ses biens.
Je me redresse légèrement pour apercevoir son mot de passe et malgré le fait qu'il allait vite j'ai pu apercevoir le code.
4-1-8-6-2-0
Je ramasse le stylo en face de moi et le note dans la paume de ma main pour éviter de l'oublier. J'ai quand-même été à la bonne école.
Il ouvre le coffre et ramasse une boite à l'intérieur, il se tourne ensuite vers moi et me tend la boite, je la saisis et ne perd pas de temps pour l'ouvrir.
À l'intérieur il y avait une jolie bague en or parsemée de petits bouts d'émeraude.
Marvrick: j'ai pris l'émeraude en reférence à la couleur de tes yeux, j'ai pensé que ça pouvait te faire plaisir .
C'est vrai que l'or et l'émeraude pourrait me rapporter beaucoup, je lève mes yeux vers lui en souriant.
- En tout cas ton joaillier a fait du bon travail, j'adore. Mais dommage que ma mère ne soit pas là pour assister au plus beau jour de la vie de sa fille.
Dis-je en reposant mon regard sur le bijou. Je l'entends se déplacer et venir s'asseoir juste à côté de moi. Ce n'est pas pour autant que je lève les yeux.
Marvrick: je peux la faire venir si tu veux.
Je lève ma tête vers lui.
- Vraiment? Tu...tu ferais ça pour moi? Tu n'as pas peur qu'elle essaye de me faire sortir d'ici?
Il pose sa main sur la mienne. Contact qui m'a fait déglutir.
Marvrick: j'ai confiance en toi, si tu tiens vraiment à ce mariage c'est à toi de la convaincre de venir uniquement en tant qu'invité et non en tant que mon ennemi. Tu pourras faire venir toute ta famille aussi si tu le souhaites.
Je lui esquisse un petit sourire. Et c'est avec un effort surhumain que je le prends dans mes bras. Je me sépare aussitôt de lui, il ne faut pas abuser par contre.
Marvrick: tiens prend mon téléphone et appelle la je te laisse seule si tu veux mais je te fais confiance si par malheur ta famille fait quelque chose de déplacé je vous fait tous exploser.
Je retire lentement sa main de ma main parce qu'il disait ça en faisant pression dessus du coup il me faisait mal.
Je hoche simplement la tête positivement, me saisis du téléphone et sors de son bureau en lui laissant la bague.
Je vais me réfugier dans ma chambre en prenant soin de bien fermer la porte à clés.
Le numéro de ma mère c'est le seul que j'ai retenu, de toute façon c'est la seule personne qui pourrait remuer ciel et terre pour sauver ma vie en dehors de mon père.
Je l'appelle une fois mais je reçois un rejet d'appel. Là elle doit être hors d'elle la pauvre.
Une deuxième fois et c'est le même scénario, néanmoins je n'abandonne pas. Il faut à tout prix que je lui parle.
J'essaye encore une fois et elle finit par répondre.
Ma mère: Quoi?
- Qu'est-ce que j'ai encore fait pour mériter un accueil pareil?
Ma mère: Kaynaa?
- Ah c'est mignon tu as reconnu ma voix.
Ma mère: où est-ce que tu es? Est-ce qu'on te traite bien? Qui est-ce qui a osé te kidnapper? Comme ça je l'envoie rejoindre ses ancêtres. Tu es blessé? Je te jure que...
- Doucement maman, oui je vais bien et si tu veux avoir des réponses à tes questions tu dois m'écouter.
Ma mère: d'accord je ferais tout ce que tu voudras.
- Je vais me marier demain et je veux que vous soyez là, pour l'instant je veux te voir aujourd'hui.
Ma mère: attends comment ça tu te maries demain, avec qui? Mais qu'est-ce qui se passe au juste?
- Je t'expliquerai tout en face et ce que je compte faire pour l'instant je t'envoie l'adresse et tu viens toute seule, sans armes.
Ma mère: tu es en train de me perdre là Kaynaa sois plus claire.
- Maman fais-moi confiance et fais ce que je te dis, je t'expliquerai tout sur place.
Ma mère: d'accord...je sais que tu sais ce que tu fais.
- Et Soraya est avec toi maintenant?
Ma mère: oui elle vient tout juste de me rejoindre.
- Vas-y passe la moi.
...
Soraya: Kaynaa?
- Tu te rappelles de la fois où tu m'as demandé de t'appeler en cas de besoin n'est-ce pas?
Soraya: oui?
- Je crois que le moment est venu, j'ai besoin de ton aide Soraya...
A suivre...
𝐀𝐥𝐨𝐫𝐬, 𝐯𝐨𝐮𝐬 ê𝐭𝐞𝐬 𝐩𝐫ê𝐭𝐬(𝐞𝐬) 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐥?
Cartel.
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