[59]

Kaynaa.

New York, États-Unis...
Villa des Handerson...
06 février...
09h48...

Ma mère: hors de question.

Tío Edan: Jamila fais un effort s'il-te-plaît.

Tía Layla: et puis si on les laisse ici qui va se charger de les surveiller? Tu te rappelles de la dernière fois qu'on les a abandonné à eux même? Ils ont foutu le désordre partout.

Ma mère: là ce n'est pas pareil, on a Kaynaa qui est recherchée par la famille Jones et la famille Dasdoski et tu penses sincèrement que je vais risquer la vie de ma fille pour un simple enterrement? Désolé Miranda mais mes enfants n'iront pas à ce deuil.

Ça fait au moins trente minutes qu'ils essayent de la convaincre pour qu'elle accepte qu'on se rende à cet enterrement et sa réponse reste toujours la même.

Je ne vois pas pourquoi ils continuent d'insister.

Mon père: et puis quelle est l'utilité de les avoir là-bas?

Tío Isaac: ce n'est pas une question d'utilité mais une question de réflexion. On ne va pas se mettre à les appeler toutes les trois minutes pour savoir si ils n'ont pas foutu le désordre dans tout le pays alors qu'on peut les avoir près de nous et les surveiller.

Ma mère: mais l'un d'entre vous peut très bien rester ici.

Tío Livio : sérieusement Jamila? Il s'agit de monsieur Décans j'ai toujours eu du respect et de la considération pour cet homme, dans le domaine du trafic d'armes il passait bien au dessus de nous alors tu imagines le nombre de chef de gangs qu'il y aura là-bas, sans compter Leonardo. Tu penses que lequel d'entre nous va accepter de rester ici?

Quand il a parlé de tío Leonardo un sourire s'est dessiné sur mon visage. Avant ça ne m'intéressait pas d'assister à cet enterrement mais maintenant si.

Tío Alessio: et en plus qui dit chef de gang dit sécurité de mise il y aura des gars armés jusqu'aux dents de partout comment tu veux qu'il arrive quelque chose à tes enfants?

Tía Miranda: tu sais très bien que même ici, si on les laisse tout seul ils ne seront pas en sécurité.

Mon père: là j'avoue qu'ils ont raison Jamila.

Elle reste silencieuse pendant un petit moment et finit par soupirer.

Ma mère: ok...mais je vous préviens s'il arrive quoi que ce soit à l'un de mes enfants je vous tue tous sans exception.

Tío Wassim: ne t'inquiète pas il ne leur arrivera rien, mais avant de partir j'aimerais qu'on laisse nos traces ici. Figurez-vous que j'ai retrouvé notre cher Tyler, l'homme qui voulait en finir doucement avec Jamila et laissez-moi vous dire qu'il est dans un sale état celui-là et si on l'achevait?

Tía Layla: les enfants vous pouvez retourner à l'intérieur?

Je me lève la première, j'en avais déjà marre de les entendre parler pour rien, je rentre à l'intérieur et je vais m'installer dans la cuisine, ma pièce préférée.

Le reste s'installe sur la terrasse au bord de la piscine, à chaque fois qu'on va dans une de nos villas respectives, on se met à nos aises.

J'avais ramasser un pot de yaourt et je m'installe sur une chaise haute pour entamer mon pot. Je buvais en manipulant mon téléphone.

Au bout d'un moment, je sens des mains se poser sur ma taille et un bisous sur ma tête. Je n'ai pas eu besoin de me tourner puisque je savais déjà de qui il s'agissait. Je ne sais pas ce que me vaut l'honneur de toute cette attention mais c'est bizarre.

- Tu veux quoi?

Liham: je n'ai même plus le droit d'être gentil?

Je lève ma tête vers lui pour voir s'il était sérieux et oui c'était le cas. Je repose mon regard sur mon téléphone.

Il me prend mon pot des mains et s'installe dans la chaise haute à côté de moi, heureusement pour lui que j'en avais déjà marre si non je le lui aurais repris des mains.

- Au fait tu étais où tout à l'heure? Tu n'as pas assisté à la réunion.

Liham: ça m'aurait servi à quoi d'y assister puisque je sais de quoi vous vouliez parler, mais dis, est-ce qu'ils ont réussi à convaincre ta mère?

- Oui.

Il ne dit plus rien, je lui jette un simple regard et je le vois esquissé un sourire. Il est de plus en plus bizarre, il cache quelque chose ça j'en suis sûre.

- Qu'est-ce qui t'arrive tu es de plus en plus souriant.

Il sourit de plus belle.

Liham: figure-toi que j'ai une femme dans ma vie.

Mon visage s'est crispé directement et ma mâchoire s'est automatiquement contractée. Je crois avoir mal interprété ce qu'il vient de dire.

- Et de qui est-ce qu'il s'agit?

Liham: peut-être tu la connais, peut-être pas, elle est vraiment ravissante, c'est vrai qu'elle a un caractère vraiment exécrable mais on fait avec.

Je le brûle du regard et lui il buvait le yaourt sans problèmes comme s'il trouvait normal ce qu'il est en train de me raconter.

Je quitte ma chaise haute, je compte bien aller rejoindre les autres dehors c'est mieux parce que si je reste plus longtemps avec lui je vais lui écraser la tête.

Ce n'est pas de la jalousie.

Mais pourquoi il vient me raconter tout ça à moi. Que je sache on est pas des potes.

Liham: ah princesse tu t'en vas déjà? Je ne t'ai pas encore décris comment on s'est rencontré, je ne t'ai même pas encore dit comment elle s'appelle.

Je sors de la cuisine sans lui adresser un regard ni une parole de plus. Je n'ai pas à l'écouter parler d'une autre à côté de moi comme ça, je ne ressemble pas à un journal intime.

Et si ça se trouve c'est Kayla, peut-être ils ont finalement su qu'ils étaient fait l'un pour l'autre et puis voilà...

...: eh Kay!

- Quoi?

Nizar: Wow du calme, je voulais juste t'informer qu'on fait une partie de croquet tu viens?

J'étais sur le point de parler mais elle m'interrompt en m'attrapant par le bras et me forçant à me diriger vers le jardin.

En fait elle ne me demandait pas mon avis mais me forçait à venir jouer. Peut-être ça va m'aider à faire redescendre la grosse pression qui était déjà en train de monter progressivement.

Ils étaient tous là dans le jardin munis de leurs maillets, les gars étaient en train d'installer les arceaux. Moi je me dirige vers le sac qui contenait les maillets et je me saisis d'un d'entre eux.

Je le manipule quelques instants et une idée me traverse l'esprit. Et si je frappais Kayla avec ça, Liham n'allait plus la trouver plus belle que moi.

Je me tourne dans sa direction et elle était en train de discuter avec Soumaya en rigolant. Je m'approche d'elle à pas lents.

Je veux juste la défigurer rien de bien méchant...

...: je peux me joindre à vous?

Il ne manquait plus que lui.

Yasser: depuis quand nos activités t'intéressent?

Liham: depuis maintenant et que je sache si vous jouez en groupe de deux il y a forcément une personne qui n'aura pas de partenaire puisque vous êtes onze.

Jiress: il n'a pas tort.

Liham: je me mets avec Kaynaa alors.

Je pose mon regard sur lui et il était très sérieux.

Kaïs: on a pas raté quelque chose par hasard?

Kayden: aux dernières nouvelles vous ne supportiez même pas rester dans la même pièce. Qu'est-ce qui a changé?

Liham: beaucoup de choses.

Il pose son regard sur moi à son tour, il va chercher un maillet et vient se placer près de moi ce qui me fait reculer d'un pas.

Il m'attrape par le bras et me ramène à lui.

Liham: ne me dis pas que tu es jalouse princesse.

- Jalouse de quoi en fait? Si ça se trouve, elle ne m'atteind même pas tu veux juste te la péter pour rien.

Liham: pourquoi tu n'as pas le courage de m'écouter la décrire alors?

- Depuis quand on a atteind le stade où on se raconte nos histoires personnelles?

Liham: depuis le jour où je suis entré dans ta vie tout simplement. Tu veux que je te dise qui est cette fille dont je te parle?

- Je t'ai dit que je me foutais pas mal de ça.

Liham: je prends ça pour un oui. Cette fille c'est toi Kaynaa tu es à moi et à personne d'autre.

Il s'était rapproché de mon oreille pour dire ça, ce qui m'a valu un petit frisson. Du coup j'ai perdu tous mes moyens.

Moi Diamante Kaynaa Williams quelqu'un a le courage de m'aimer?

Je n'y aurais jamais cru.

[•••]

*Le lendemain
*Dans le jet
*07 février
*13h09

Tout le monde dort, en même temps on a quitté New York depuis un moment déjà. Moi je suis installée dans mon siège recouverte avec mon plaid.

Je n'ai pas pu fermer l'oeil de la nuit, ce qu'il m'a dit me cale toujours au travers de la gorge. Je n'ai plus parlé du reste de la soirée jusqu'à présent.

Il y a des milliers et des millions de questions qui trottent dans ma tête.

Et si il mentait?

Et si par malheur ce qu'il disait était vrai?

Qu'est-ce que je ferais?

Je n'en ai aucune idée. Moi dans une relation qu'est-ce que ça donnera? Et si il se trouve que je ne suis pas quelqu'un capable d'aimer?

Je soupire en fixant à travers mon hublot. Tío Leonardo m'a toujours appris que l'amour était fait pour nous destabiliser, nous distraire et en plus de ça c'est un perd-temps.

Mais est-ce que les sentiments ça se contrôlent en effet? Je ne vais pas me mentir à moi-même, mais je ressens comme une sorte d'attirance envers lui.

Mais c'est destabilisant tout ce que je ressens quand je suis proche de lui. Je soupire d'agacement, à force d'être fleurs roses comme ça je commence à avoir mal à la tête.

...: ça va?

Je me tourne et je vois Kinash je repose mon regard sur la vitre en hochant la tête positivement.

Il s'installe à côté de moi et soupire.

Kinash: on a jamais été très proche toi et moi.

Je ne réponds rien, après tout il a raison on a jamais été très proche lui et moi.

Kinash: pourtant on a les mêmes délires...écoute j'ai un truc à te confier.

Je pose mon regard sur lui, il commence à devenir intéressant.

Kinash: Joanna..

Je fronce automatiquement les sourcils à l'entente de ce prénom.

- Quoi Joanna?

Kinash: je sais que tu vas m'en vouloir pour ce que je vais te dire mais sache qu'en aucun cas je n'ai voulu te faire de mal.

- Kinash qu'est-ce que tu as fait?


Kinash: j'avais rencontré Joanna deux mois auparavant, quelques temps après qu'on soit revenu à New York. C'était dans une boite de nuit pendant une soirée avec les autres, on a discuté autour de quelques verres, j'ai fini par boire au point de ne plus contrôler la moitié de ce que je disais. Du coup je lui ai donné des informations assez confidentielles sur notre famille, notamment sur toi.

- Donc si je comprends bien tu as aidé cette idiote de Joanna?

Kinash: je ne savais pas qu'elle était de mèche avec les Liankov et je viens de te dire que j'étais ivre je ne contrôlais plus la moitié de ce que je disais.

- Et si tu étais ivre comment tu as fait pour t'en rappeler.

Kinash: je ne suis pas du genre à oublier ce que je fais quand je suis saoul certes je ne me contrôle plus mais je n'oublie pas.

- Et tranquille, tu viens me cracher ça au visage comme ça!

Kinash: je suis désolé. Quand je l'ai revu au supermarché je n'ai pas pu m'empêcher de me poser des questions mais j'étais loin d'imaginer qu'elle était revenu pour te pourrir la vie, d'une part c'est de ma faute Kaynaa je t'en supplie pardonne-moi.

- Kinash il y a quelque chose que tu ne me dis pas.

J'avais bien vu son air stressé là, Kinash planant sur son visage ce n'est pas n'importe lequel de mes frères c'est mon jumeau. Et quand il y a un truc qui ne va pas, je le sais.

Kinash: c'est-à-dire que...la soirée s'est finie dans une chambre d'hôtel on va dire.

Pardon?

Alors là je m'attendais à tout sauf à ça. Je comprends pourquoi il était si protecteur avec elle et tout.

Je réitère, je m'attendais à tout sauf à ça.

Vraiment.

A suivre...

























































Cartel.

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