[52]

New York, États-Unis...
Immeuble abandonné...
14h28...

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis assise comme ça, dans la même position à fixer mes cheveux à même le sol.

Depuis qu'elle me les a coupé, je les fixe sans bouger, tout ce que je peux faire c'est respirer et cligner des yeux mais si non j'ai gardé la même position depuis.

Mes cheveux qui m'arrivaient au milieu du dos, m'arrivent maintenant au milieu de la nuque.

J'ai tellement de haine si vous saviez.

Je bous de l'intérieur, et pour extérioriser cette haine je n'ai pas besoin de crier. Ça, c'est me créer des maux de tête pour rien.

On va agir intelligement et comme des personnes civilisées.

La porte s'ouvre sur je ne sais qui, puisque je n'ai pas daigné lever la tête. La personne se rapproche de moi et soupire.

...: alors ma petite captive, on est rêveuse?

Je ne réponds rien et je ne bouge toujours pas.

Joanna: tu as perdu ta langue?

Toujours rien.

Mes oreilles captaient tout, mais ma bouche était incapable de cracher toute la haine que j'avais en moi à ce moment même.

Quand-même, elle a coupé mes cheveux et personne ne sait à quel point j'y tenais.

Joanna: tu sais quoi? J'aime la position dans laquelle on se retrouve présentement, j'ai largement le dessus sur toi et je t'ai limite traumatisée. J'adore ça. A ce que je vois tu adorais tes cheveux.

Je ne dis rien et continue de les fixer à même le sol.

L'insulter ne me mènera à rien. Il faut que je lui fasse quelque chose qui la marquera à vie. Du moins, le temps que je ne la tue pour de bon, le temps qu'il lui reste à vivre.

Marius: elle a perdu sa langue notre petite captive?

Joanna: on verra ça après ce que je m'apprête à lui faire.

Sa menace n'a rien changé à ma position. Je restais de marbre à tout ce qu'ils racontaient.

Je l'entends juste s'éloigner, elle revient quelques minutes plus tard et Marius rigole.

Marius: on verra si elle retrouvera la parole après ça.

Pendant une fraction de secondes ils rigolent, puis tout d'un coup une volée d'eau froide me frappe en plein visage, enfin c'est peu dire elle m'a carrément mouillé de la tête aux pieds.

Ce qui m'a fait légèrement frissonner.

Mon premier réflexe a été de rigoler nerveusement pendant au moins cinq minutes avant de m'arrêter subitement et ne plus prononcer aucune parole.

D'autres prendraient ça pour de la lâcheté, mais est-ce que vous me croyez si je vous dis que je sais ce que je fais?

Si ce n'est pas le cas, patience, vous verrez.

Marius: visiblement elle va vraiment mal, ce n'est que le début ma chère Kaynaa.

Son téléphone sonne, et il sort pour y répondre. Joanna vient se baisser à ma hauteur, elle me fixe un instant, touche ce qui reste de mes cheveux mouillés, sourit et puis se redresse pour sortir.

- Joanna?

Je lève enfin ma tête vers elle, elle se retourne et me sourit.

Joanna: tu as enfin retrouvé l'usage de ta langue?

- Tu n'es qu'une lâche tu sais? Tu te dis forte, mais les vraies femmes fortes règlent leurs différends à coups de poing. Par contre pour toi ce n'est pas le cas, tu profites du fait que je sois attachée pour profiter de ma faiblesse et c'est vraiment minable de ta part.

Joanna: peu importe, pour l'instant c'est moi qui ais l'avantage, même si je te détache tu ne seras pas en mesure de me battre.

- Ah tu crois? Vas-y détache-moi et prouve moi ta théorie, détache-moi et montre moi que tu es une femme forte, détache-moi et battons-nous à mains nues sans armes ni rien...juste avec nos poings et nos coups. Aller ma petite Joanna détache-moi, j'ai hâte de voir de quoi tu es capable.

Joanna: tu es sûre que tu es capable de me battre?

- La question n'est pas de savoir si j'en suis capable non, la question est de savoir si tu auras le cran de m'affronter, parce qu'à te regarder...

Je la reluque de haut en bas puis de bas en haut.

- Tu m'as l'air d'une fragile.

Elle serre ses petits poings et sa respiration s'accélère, je suis en train d'atteindre mon objectif.

- Alors qu'est-ce que tu en dis?

Joanna: si je gagne, je vais te torturer jusqu'à ce que tu meurs mais si tu gagnes...

Elle marque une courte pause.

Joanna: tu auras l'occasion de me tuer.

- Hum...j'aime les femmes qui entreprennent des choses. Oui ça me va...aller détache-moi.

Elle se rapproche de moi, passe derrière ma chaise, défait la corde qui liait mes bras et revient ensuite à mes jambes.

Je masse mes mains et j'effectue un mouvement de rotation avec mes épaules, j'avais raison ces fichues cordes m'ont laissé des traces violettes.

Elle s'éloigne de moi directement après avoir détaché mes pieds.

Je me lève de ma chaise et j'essaye de détendre mes jambes ainsi que mon dos. Ça paie de dormir dans une chaise quand-même. Je fais craquer mon cou et mes doigts.

Joanna: apprête-toi à perdre ma pauvre chérie.

Je pousse ma chaise de l'autre côté de la pièce.

- C'est ce qu'on verra.

Elle retire sa veste, je retire la mienne aussi et en une fraction de secondes elle s'est jetée sur moi tel un loup affamé.

Je n'ai pas eu de peine à contrer son attaque et puis je lui ai fait une clé de bras. Puis c'est parti pour une séance d'amusement.

Entre les coups de poing, les coups de genou, les baffes, les griffures sans oublier les coups de tête.

Je donnais tout ce que je pouvais, je frappais partout quand je dis partout c'est vraiment partout. A chaque fois que l'une de ses mains voulait m'approcher, je mordais.

Oui tout y passe, comme j'entendais de plus en plus des pas se rapprocher, j'ai profité pour faire la première chose qui m'est passée par la tête et c'était lui enfoncer mon pouce droit dans son oeil gauche.

Le cri qu'elle a poussé était digne d'un film d'horreur, j'ai adoré la sensation que ça me procurait. Au même moment j'ai senti une vive douleur dans mon ventre.

Ce qui m'a fait la lâcher et reculer en même temps, jusqu'à cogner le mur.

Marius était devant le corps de Joanna, malheureusement elle n'est pas morte mais elle continuait de crier.

Ishem était devant moi en train de me fixer en écarquillant les yeux.

Moi, je respirais fortement, je baisse la tête vers mon ventre et je vois un couteau enfoncé dans mon ventre.

Elle a réussi à me poignarder cette idiote, bravo à elle. Je retire le couteau de mon ventre d'un coup, ce qui m'a valu un petit jet de sang.

Ishem: Santayana ça va?

- Je m'appelle Kaynaa et mon ventre est ouvert puis tu me demandes si je vais bien.

Ishem: ah...désolé

Marius: mais pourquoi tu as fait ça?

Ishem s'est directement redressé pour se placer devant moi, comme pour me protéger.

Marius: quitte de là toi si non je te promets que tu vas y passer toi aussi!

Ishem: désolé mais non. Et puis ne me dis pas que tu tiens à cette fille, elle a certainement dû lui faire quelque chose pour que ça parte en cacahuète alors tu laisses Santayana tranquille.

Marius: parce que tu penses qu'elle est là pour décorer? Joanna nous a été d'une grande aide tandis que ta Kaynaa cette idiote ne nous a créé que des ennuis. Tu sais quoi? Tu as intérêt à rester avec elle nuit et jour parce que je te promets que je me ferais un plaisir de la tuer.

Il me lance un regard noir puis va porter Joanna qui continuait toujours de crier, et puis ils s'en vont.

Ishem se tourne vers moi et finit par se baisser à ma hauteur.

Ishem: ne t'inquiète pas je suis là pour te protéger quoiqu'il arrive.

- Je n'ai pas besoin de ton aide.

Ishem: ce n'est pas ce que me dit ta plaie...écoute pour l'instant il faut que les tensions s'apaisent alors je vais te laisser, essaie de stopper le saignement, je reviendrais ce soir pour m'occuper de ça.

Il passe sa main sur ma joue et puis sort en fermant la porte à clés.

Je suis fière de ce que j'ai fait à Joanna mais moi-même je me retrouve en mauvaise posture.

Très mauvaise posture. Espérons juste que je ne perde pas trop de sang jusqu'à ce qu'il revienne.














Liham.

Villa des Handerson...
16h01...

Ça fait vingt quatre heures déjà et je ne la vois nul part. Je savais que sa menace n'était pas valable, elle m'aime trop pour me retirer ma vie.

Et puis pour son diamant, elle va le récupérer quand je l'aurais remise à Marvrick. Je sais que c'est lui qui l'a, et c'est un moyen pour lui de la faire rester auprès de lui.

Je ne sais pas encore comment je vais faire pour la faire venir avec moi à Chicago mais ça va se faire.

Quant à Anas il s'est complètement volatilisé. Il est introuvable. Il faut dire qu'il m'a vraiment dupé. J'ai été trop con et trop bon avec lui. Et voilà.

La porte de ma chambre s'ouvre brusquement sur Soumaya.

- Tu ne connais pas toquer?

Soumaya: dit celui qui ne toque jamais, bref maman demande que tu descendes dans le jardin.

- Pour faire quoi encore?

Soumaya: fais le c'est tout.

Elle n'attend pas ma réponse et sort en fermant derrière elle. On s'occupera d'elle après.

Je soupire d'agacement, j'espère que ce n'est pas pour me crier dessus qu'elle m'appelle.

Je sors de la chambre après m'être admiré dans le miroir pendant quelques secondes.

Je descends directement dans le jardin et je ne m'attendais pas à voir toute la république ici.

Qu'est-ce qu'il y a encore?

Je m'installe à côté de Nahil et je croise ma jambe doucement.

Jamila: tout le monde est là?

Jiress: oui tout le monde sauf Kaynaa.

Evrad: justement c'est d'elle dont on veut parler.

Dans quoi est-ce qu'elle s'est encore fourrée cette petite?

Layla: qu'est-ce qu'il y a?

Kaïs: elle n'est pas rentrée de la nuit, on a fait des recherches et certains liens et on s'est rendu compte qu'elle a été kidnappé.

Edan: et par qui?

Kayden: tía Layla tu te rappelles de la petite que tu avais laissé dans un orphelinat?

Layla: euh...oui...la petite euh comment elle s'appelait déjà? Euh Joanna je crois la fille de Malone oui qu'est-ce qu'elle a fait?

Kinash: c'est elle qui l'a.

J'ai froncé les sourcils, je ne sais pas qui est cette Joanna mais elle serait incapable de prendre en otage une coriace comme Kaynaa c'est impossible à moins qu'elle soit accompagnée de gorilles.

Mon père: il y a un problème Liham?

- Euh...non pourquoi?

Nahil: si tu sais quelque chose tu devrais parler, ça pourrait nous aider.

Je le regarde avec désintérêt, je vois là où il veut en venir celui-là mais il ne m'aura pas. Je détourne mon regard et je ne réponds rien.

Wassim: alors? Vous avez une piste ou quoi que ce soit?

Jamila: on a rien mais vraiment rien de rien.

Evrad: et plus le temps passe plus elle court le risque d'être tuée, mais pour l'instant on ne peut rien faire.

Alessio: où est-ce qu'elle a disparu?

Kamal: dans le bungalow de papa, on a juste retrouvé son collier mais si non à part ça ils n'ont laissé aucune trace.

Isaac: là, on est sur une affaire vraiment compliquée.

Nizar: quand vous dîtes compliquée qu'est-ce que ça veut dire? Il y a des chances qu'elle meurt c'est ça?

Je ne sais pas pourquoi, mais l'idée qu'elle meurt m'a fait froid dans le dos.

Pourquoi c'est seulement le jour où elle était censée me tuer qu'elle disparaît? Moi je commençais à trouver ce jeu amusant.

Et puis si elle meurt maintenant, ça fera le bonheur de certains à qui elle a fait du mal, et ça fera du mal aux autres notamment sa famille, les gens qui appréciaient sa forte personnalité.

A suivre...













































Cartel.

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