[46]

New York, États-Unis...
Maison de Nahil...
12h48...

Je me sépare directement de lui, et lui de même.

Nahil: je dérange?

Liham: oui, tu peux nous accorder quelques instants s'il-te-plaît?

Nahil: non mais, c'est le malade qui se fout de la charité, donc Kayla à l'hôpital ça ne vous dit rien?

Bien-sûr que oui, ça ne me dit rien, qu'est-ce qu'il croit?

Liham: si tu t'inquiètes tant pour elle, pourquoi tu n'es pas à son chevet?

Nahil: tu sais quoi? On en reparlera tous les deux plus tard, pour l'instant je veux parler à Kay.

Liham: et pour quelle raison?

- De toute façon j'allais rentrer, tu vas me raccompagner jusque dans la voiture.

Je me lève, et lui aussi à son tour. Il m'embrasse la joue et je suis Nahil dehors.

On marche d'abord silencieusement jusqu'en face de la voiture.

Nahil: tu sais dans quoi est-ce que tu es en train de t'embarquer?

- Qu'est-ce que vous avez tous à me dire ça? C'était juste une embrassade de rien du tout, il est où le problème?

Nahil: je n'ai jamais vu Rico amoureux, ou s'attacher à quelqu'un. Le fait qu'il soit si proche de toi, m'inquiète. Je doute que ce qu'il ressent envers toi, soit de l'amour.

- Mais bien-sûr que ce n'est pas de l'amour, je te répète un baiser ça ne veut rien dire.

Nahil: je sais...mais Rico c'est un danger ambulant, un psychopathe, il est bizarre.

- Ok c'est bon, tu commences à me faire mal à la tête avec tes histoires vides de sens...en tout cas, c'était un plaisir de parler avec toi, à la prochaine cariño.

Je lui envoie un bisous volant, et je démarre ma voiture, bien-sûr qu'entre Liham et moi, il n'y a pas de sentiments. Tout comme pour moi, je suis sûre qu'il considère ça comme un jeu.

Alors, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. J'en suis sûre et certaine.

Un jeu dangereux, très dangereux même...

[•••]

*02 mois plus tard
*Villa des Williams
*16 janvier
*11h12

Kaïs: j'ai encore gagné, parce que je suis le plus rusé de vous tous.

Kamal: jette toi des fleurs vas-y espèce de gros tricheur.

Kayla: mauvais perdant va.

Kayden: regarde qui parle, celle qui a pleuré la dernière fois parce qu'elle a perdu une simple partie de poker.

Kinash: Kay viens pour le deuxième tour on se met ensemble et on les ridiculise.

Je vais m'asseoir à côté de lui, sans rien ajouter de plus.

Deux mois ce sont écoulés, deux mois de « pur bonheur » à vrai dire. Rien ne s'est passé, quand je dis rien.

Ce n'est vraiment rien.

Quand je dis vraiment rien, ce n'est rien.

Depuis l'appel de Ishem, il n'a plus fait signe de vie, ni lui ni Marius. On dirait qu'ils m'ont oublié et ça m'énerve.

Quand maman a dit qu'on revenait à New York, pour une vie paisible, je croyais qu'elle blaguait mais si non nos vies n'ont plus rien d'intéressant.

C'est vrai, on mène une vie de luxe, quand on a besoin d'une soirée spa, on ne se gêne pas pour nous la faire sans problèmes. On veut faire du shopping, pas de soucis, on se fait ça tranquillement.

Même les affaires de gemmologie ne nous concernent plus. Enfin quand je dis « nous » j'abuse un peu, moi, on m'a complètement exclue de ça. Ordre de monsieur mon père.

Kayla va bien, ce qui me déçoit un peu, j'aurais aimé qu'elle souffre un peu plus.

Maintenant le plus drôle, Liham et Kaynaa.

Je ne sais pas à quel jeu il joue, mais il est devenu très attentionné, tout gentil, tout doux avec moi et tout. Au point de me proposer des sorties nocturnes répétitives. Bien-sûr que j'accepte très souvent.

Au début c'était drôle, mais il est en train de m'intriguer et ça me perturbe de plus en plus. Entre ses câlins, ses bisous et tout ça, il est en train de me faire craquer.

Pour l'instant, la seule personne au courant c'est Nahil si non personne d'autre.

Bref.

Alba: ah...mademoiselle Kaynaa, monsieur veut vous voir dans son bureau maintenant.

Qu'est-ce qu'il veut encore celui-là?

Je soupire d'agacement.

- J'arrive. Surtout, ne commencez pas sans moi, si non je vous jure, que vous allez tous mourir dans vos sommeils respectifs.

Kaïs: tu manques de crédibilité ma chère petite soeur.

- On verra bien.

Je me lève et je suis Alba jusqu'au bureau de mon père. Elle m'ouvre la porte, et la referme après que je sois entrée. Je vais m'asseoir sans attendre qu'il me le demande.

Mon père: j'en ai marre de cette situation.

- C'est toi qui te comporte comme un gamin.

Mon père: pèse tes mots s'il-te-plaît.

- Euh...non désolé je ne suis pas d'humeur à le faire.

Mon père: écoute ma chérie je suis conscient que notre relation se dégrade au fur et à mesure que le temps passe, et je n'aime vraiment pas ça.

- C'est maman qui t'envoie c'est ça?

Mon père: elle a le don de mettre  tellement de pression aux gens celle-là c'est incroyable. Mais si non, un père qui passe son temps à se disputer avec sa fille, c'est très immature de ma part.

Il se penche un instant et sort un écrin de je ne sais où.

Il le pousse en ma direction, je le regarde un instant, et puis j'ouvre l'écrin. Il y avait un joli collier en diamant avec un joli « Kaynaa » gravé dessus.

C'est loin de m'impressioner, mais je trouve ce genre d'attention tellement mignon. Moi, il suffit de m'offrir un bijou qui vaut beaucoup et puis c'est bon vous avez votre place garantie dans mon coeur.

- C'est vraiment beau, mais il en faudra plus pour rattraper tout le temps perdu, ok?


Mon père: ravi que ça te plaise et ne t'inquiète pas je compte bien tout rattraper mais pour l'instant je veux un câlin.

Je le regarde désespérée avant de rouler des yeux, je ne suis pas un ours en peluche pour qu'on me câline. Mes frères passent la majorité de leur temps à le faire, Liham n'en parlons pas.

Alors, on va s'en passer cette fois.














Liham.

12h03...

Soumaya: Liham?

- Mais...pourquoi tu cries?

Soumaya: Ah te voilà, ton téléphone sonne.

J'arrête ce que je faisais, et je récupère mon téléphone d'entre ses mains.

- Qu'est-ce que tu as sur le visage?

Soumaya: ça s'appelle un masque hydratant à l'aloe vera...

- Ok tais-toi, bye.

Elle roule des yeux et puis s'en va. Je réponds sans trop regarder qui de qui il s'agit, comme à mon habitude.


- Quoi?

...: j'ai toujours adoré ta façon de me recevoir.

- Tu veux quoi?

Marvrick: à ton avis mon cher ami? J'en viens aux nouvelles. Comment va ma femme?

- Suis-je sa nounou pour te rendre compte de comment elle se porte?

Marvrick: j'adore ton sens de l'humour mon petit Liham mais évite de jouer a ça avec moi. Je t'appellais plus précisément pour te demander d'arrêter de faire ce que tu fais avec elle, cette femme est à moi et à personne d'autre. Mieux vaut prévenir que guérir à ce qu'on dit. Alors je te préviens.

- Tu es mieux placé que personne pour savoir que personne ne me menace.

Marvrick: c'est ce qu'on verra, continue de flirter avec elle et tu mourras décapité. Si non c'était un honneur de discuter avec toi.


J'ai dû faire preuve d'un sang-froid immense pour ne pas lancer mon téléphone contre le mur.

Comment il a fait pour être au courant de ma relation avec elle?

J'allais profité du fait d'être loin de lui, pour ne pas qu'elle se doute de quelque chose. Parce que jusqu'à présent elle ne sait pas que Marvrick veut la prendre comme épouse.

Et je le connais mieux que personne, je sais qu'une fois qu'elle sera en sa possession, il va lui faire du chantage, menacer de tuer sa famille.

Kaynaa c'est une fille avec un fort caractère et tout. Mais devant Marvrick elle n'est qu'un pion dans un échiquier. Il va réussir à la manipuler jusqu'à lui faire signer les papiers de mariage.

Au début, je comptais faire en sorte de fabriquer de faux papiers et faire un mariage arrangé avec elle mais maintenant qu'il est au courant, je ne veux pas qu'il soit constamment dans mes pieds.

Alors, je vais tout simplement lui donner ce qu'il veut.

Ça fait très déloyal de ma part, je sais.

Mais ma peau d'abord.

Je l'aime bien, beaucoup même, tous mes gestes envers elle étaient sincères mais je ne peux pas prendre le risque de mourir pour une femme.

Ça, je ne sais pas encore le faire. De toute façon je trouverais un moyen de la faire sortir de là plus tard, mais pour l'instant, voyons ce que l'avenir nous réserve.

Un raclement de gorge me sort de mes réflexions.

Je lève mes yeux vers la personne, et c'était vraiment la dernière personne que j'avais envie de voir.

- Si c'est pour me chauffer la tête, prière de dégager s'il-te-plaît.

Anas: il faut qu'on parle, en personnes matures s'il-te-plaît.

- J'ai assez fait la « personne mature » avec toi en t'épargnant d'un bon coup de poing, alors si tu ne veux pas qu'on en arrive là, dégage s'il-te-plaît

Il s'installe en face de moi, et croise les bras.

Anas: alors vas-y.

Je soupire d'agacement et je croise les bras à mon tour.

- Tu veux quoi?

Anas: je veux que les choses s'arrangent entre nous, nous sommes plus que des frères toi et moi mais ne laissons pas une femme tout gâcher.

- La relation entre nous s'est dégradée à partir du moment où tu as débarqué chez moi ivre et tu m'as menacé avec une arme. Tu réapparais deux mois plus tard, pour que je fasse quoi? Que je t'embrasse le front?

Anas: je sais que j'ai déconné, mais l'amour nous fait faire des choses que nous-même nous ne sommes plus en mesure de contrôler, par amour pour une femme j'ai failli gâcher une amitié de toujours. Je t'en supplie pardonne-moi.

Il est beaucoup trop sincère à mon goût, ça veut dire qu'il me cache quelque chose.

Anas je le connais et je sais qu'il a trop de fierté pour s'excuser en plus devant un homme comme lui.

- Tu sais quoi? Je te pardonne, si tu veux vraiment qu'on se sépare de Kaynaa tous les deux, rends-moi son diamant que je le lui rende.

Il me regarde nerveusement avant de se gratter l'arrière de la tête.

Anas: c'est que...tu te souviens m'avoir demandé de le transformer en collier, celui qui est chargé de le faire n'a pas encore terminé.

Je le fixe un instant, puis je me mets à rire, un rire qui n'annonce rien de bon.

- Elle est trop drôle ta blague.

Anas: ce n'est pas une blague.

- Ok si tu le dis... emmène-moi chez celui qui fait ça.


Anas: le truc c'est qu'il ne vit pas ici à New-York, je veux dire son atelier ne se trouve pas ici, il est...à Chicago.

J'ai cru que j'allais faire un infarctus là tout de suite. Comment depuis des mois j'ai confié un diamant d'une valeur inestimable à celui que je prends pour mon pote et ce n'est que maintenant qu'il me déclare qu'il ne l'a pas en sa possession?

Pourtant je lui ai dit de bien le garder sur lui.

Il y a anguille sous roche. Ce connard me cache beaucoup de choses j'en suis sûr.

Plus de choses que vous ne pouvez l'imaginer. La suite s'annonce mouvementée.

A suivre...


















































































Cartel.

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