𝐓𝐑𝐄𝐍𝐓𝐄-𝐇𝐔𝐈𝐓











— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —









𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.









𝟏𝟑 𝐒𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟐

𝐈𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐓𝐞𝐧𝐞𝐫𝐢𝐟𝐞

𝐀𝐫𝐜𝐡𝐢𝐩𝐞𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐚𝐧𝐚𝐫𝐢𝐞𝐬 – 𝐄𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐞



Le silence est pesant dans le petit salon où ils sont tous installés depuis près d'une heure, chacun occupé à scruter ses réseaux sociaux où à s'entretenir avec son chargé de communication.

Évidemment, il y avait des paparazzi devant le grand portail de la demeure des Sainz, moins que ce qu'Hélène avait redouté, mais quand on sait les dégâts qu'une seule photo peut causer, c'est déjà beaucoup trop.

Luisa les attendait sur le pas de la porte, la mine préoccupée et en la regardant un instant, parfaitement mise en valeur dans son bikini sponsorisé, l'idée que peut-être l'un d'entre eux est la source des fuites dans la presse à germée dans l'esprit de la Toulonnaise.

Après tout, qui d'autre savait pour leur voyage à Tenerife ? Beaucoup de monde quand on y pense, les écuries, certains de leurs amis, la famille, les possibilités sont multiples, mais quand on y réfléchit, qui connaissait les dates, les lieux et les moments auxquels ils allaient quitter la villa ?

Plus Hélène réfléchit et plus Luisa lui apparaît comme indubitablement liée à cette histoire et honnêtement, elle ne sait pas quoi faire de cette idée qui lui parasite l'esprit.

Elle n'a pas envie de soupçonner l'une de ses amis, avec Isabel, Luisa est l'une des seules connaissances positives qu'elle est parvenue à se faire et l'idée que tout cela ne puisse être qu'une mascarade lui retourne désagréablement l'estomac. Surtout qu'elle n'a pas de preuves, simplement un pressentiment inexplicable qui ne fait qu'accentuer la sensation d'être passée à côté de quelque chose d'important.

- Fait chier, soupire Carlos au bout d'un moment. Qu'est-ce qu'on fait ?

À côté d'elle, Hélène peut parfaitement sentir Charles se tendre et relever la tête vers son coéquipier.

- Je ne suis pas sûr qu'il y ait quelque chose à faire, il grince. Maintenant que la presse est au courant, ça sera compliqué de sortir sans être suivi à la trace.

De l'autre côté du canapé Luisa pince les lèvres avant d'ouvrir la bouche.

- Est-ce que c'est si grave ? Elle demande. Je sais très bien que c'était important pour vous de rester discret, mais ce n'est plus possible alors est-ce que l'on va vraiment les laisser ruiner nos vacances ?

- On peut toujours rester à la villa, propose Carlos. Ils ne peuvent pas nous voir ici et il suffirait de privatiser les endroits où on veut aller. Ça sera difficile, mais pas impossible.

- Et puis on n'est pas toujours obligés de sortir tous ensemble, argumente Luisa. Ils auront plus de mal à nous suivre quand on sortira séparément et si certains souhaitent rester discrets, les autres pourront faire diversion, je suis sûr que cela sera amusant.

Les sourcils froncés, le regard d'Hélène fait la navette entre Luisa et Carlos.

- À vous écouter, on dirait que vous vous êtes mis d'accord, ricane Isa.

- Pas du tout, rétorque la Portugaise. Je n'ai simplement pas envie de renoncer aux vacances que j'attends depuis longtemps parce que trois pauvres types avec des appareils photo ont décidé de se cacher dans des buissons devant la maison.

Sa petite tirade à au moins le mérite d'attirer toute l'attention à elle et personne ne trouve de quoi la contredire.

Ce qu'Hélène ne dit pas, en revanche, c'est que les paparazzi sont très loin d'être leur plus gros problème. Ils n'ont toujours aucune idée de l'identité de la source qui a fait fuiter leurs informations et Luisa se comporte comme une gamine capricieuse en écartant totalement le problème principal.

La Française pince encore les lèvres sans répondre, ce n'est pas le bon moment pour chercher à la confronter. À la place, elle baisse les yeux vers Charles qui vient tout juste d'entrelacer leurs doigts avec douceur avant de plonger ses yeux dans ceux de sa petite amie.

- Ça va ? Il chuchote.

Silencieusement, elle hoche la tête et lui sourit. Hélène aimerait parler à Charles de ses doutes, mais elle ne veut pas accuser Luisa sans preuve alors elle préfère attendre d'avoir quelque chose de concret.

- Hélène, Charles, qu'est-ce que vous en pensez ? C'est vous qui souhaitez rester discret, on fera en fonction de vous.

La brune adresse un petit sourire à Lando qui n'a pas beaucoup parlé depuis leur retour à la villa, les yeux tantôt rivés sur son téléphone puis sur sa petite amie.

L'attention se porte de nouveau sur elle et Hélène sent qu'elle aura le dernier mot, que Charles suivra son avis et que de sa réponse dépendra la suite de leurs vacances.

- Je veux rester, elle approuve. Mais il faudra rester discrets, je ne veux pas que l'on devienne une attraction.

- Pour vivre heureux, vivons cachés, complète Isa.

Les deux jeunes femmes échangent un sourire complice sous le regard scrutateur de Luisa qui ne dit rien.

- Eh bien, nous avons notre réponse ! Pétille Lando.

Et sans demander son reste, il se redresse et attrape la main de Luisa qui rît lorsqu'il la traîne en dehors du salon, disparaissant tous les deux dans les escaliers. À ses côtés, Charles laisse échapper un bref ricanement amusé avant de se lever et de tendre la main vers elle.

- Tu viens ? Il invite.

Avec un sourire elle attrape sa main et il l'aide à se redresser.

- Où est-ce que l'on va ?

- C'est une surprise.

Elle hausse les sourcils, amusée, avant que son regard ne croise celui, perdu dans le vide d'Isabel. La jeune femme, toujours assise aux côtés de Carlos dans le canapé affiche une mine préoccupée et Hélène se demande un instant si c'est parce qu'elle a prévue de parler à Carlos de leur conversation de cet après-midi.

Le pilote Espagnol qui ne semble pas s'en apercevoir adresse un clin d'œil amusé à Hélène alors qu'elle s'engage dans les escaliers à la suite de Charles. La brune pince les lèvres brièvement avant de relever les yeux vers le pilote qui lui tient toujours la main.

Elle parlera à Isa tout à l'heure, pour l'instant, elle est curieuse de savoir ce que le Monégasque lui réserve.

- Est-ce que je vais enfin savoir ce que tu es allé faire de ton après-midi ? Elle demande.

Amusé, il se tourne vers elle alors qu'il ouvre la porte de leur chambre.

- Je suis allé faire du karting avec les gars.

- Sérieusement ? Elle lève les yeux au ciel. Piloter toute l'année ne te suffit pas, il faut aussi que tu le fasses pendant tes vacances ?

- C'est ce que l'on appelle la passion chérie.

Elle détourne le regard, le temps de refermer la porte derrière elle et lorsqu'elle se retourne, elle trouve Charles, débout au milieu de la chambre, un grand sac à la main et l'air particulièrement fier de lui.

- Qu'est-ce que c'est ? Elle demande.

- Je t'ai acheté des vêtements.

La Toulonnaise hésite à rire pendant une seconde avant de se reprendre. Face à elle, le Monégasque à littéralement l'air d'un Golden Retriever, son sac tendu à bout de bras, son sourire excité et nerveux et son regard pétillant d'impatience.

- Tu m'as acheté des vêtements, toi ?

- Oui !

- Tu es sortie une après-midi complète avec Lando et Carlos et vous avez fait les magasins pour moi ?

Elle n'en revient pas.

- Puisque je te dis que oui ! Allez, essaie-la !

Un sourire intrigué aux lèvres, Hélène attrape le sac et en sort une longue robe en satin vert émeraude aux belles arabesques couleur crème avec un décolleté profond et un dos nu descendant jusqu'au bas de ses reins, elle en a le souffle coupé.

- Charles, elle est magnifique, elle souffle. Mais où est-ce que tu as trouvé ça ?

- Je me suis renseigné, il déclare, pas peu fier de lui.

Intriguée, elle regarde l'étiquette et ne reconnaît pas la marque du vêtement.

- Depuis quand est-ce que tu prépares ça ?

- Depuis que je sais que nous venons ici.

Touchée, elle serre la robe contre son cœur avant de se pencher en avant pour glisser ses doigts sur la nuque du pilote et l'attirer à elle pour un baiser profond. Instinctivement, les mains de Charles attrapent ses hanches, la plaquant plus étroitement contre lui alors que ses doigts éraflent le tissu de sa robe et qu'une main remonte le long de son dos pour saisir sa nuque.

- Tu devrais aller t'habiller, il susurre contre ses lèvres. Sinon nous n'allons jamais partir.

Et même si l'idée de rester dans leur chambre toute la soirée est très tentante, Hélène a aussi envie de savoir ce qu'il a préparé alors elle s'écarte et se retourne, une moue amusée plaquée sur le visage.

- Tu peux m'aider à descendre la fermeture éclair de ma robe, elle sourit. Je n'y arrive pas toute seule.

Dans son dos, elle peut l'entendre exhaler avec force avant qu'il ne la plaque contre lui, une main sur son ventre pour les rapprocher encore plus et la bouche, avide, perdue dans son cou, traçant des lignes de baisers alors qu'elle bascule la tête en arrière pour lui donner accès à plus de peau.

- Tu es diabolique, il gronde contre son oreille.

Les yeux fermés de plaisir, Hélène esquisse un sourire amusé tout en se laissant aller contre lui.

- Je sais, c'est pour ça que tu m'aimes.

Avant même qu'elle ait le temps de se rendre compte de ce qu'elle vient de dire, les mains de Charles saisissent ses hanches et la retournent alors qu'il plonge sur ses lèvres pour un long et langoureux baiser qui la laisse sans voix.

Lorsqu'il s'écarte, son visage est sérieux malgré ses pupilles assombries de désir.

- Tu as raison, c'est exactement pour ça que je t'aime. Alors maintenant, enfile cette robe que je puisse te le redire dans un endroit un peu plus romantique.

En deux en mouvements, il défait la fermeture de sa robe et écarte les bretelles, faisant glisser le tissu jusqu'à ses chevilles, prend le temps de la détailler un instant avec envie avant de reculer définitivement.

- Prépare-toi, je t'attends en bas dans dix minutes.

Et sans demander son reste, il tourne les talons et quitte la chambre, refermant la porte derrière lui après un dernier clin-d 'œil canaille qui donne à Hélène l'envie de hurler.

Il veut jouer ? Eh bien, ils vont jouer.

Excitée, elle enfile la robe qu'elle trouve encore plus belle une fois portée et l'accessoirise, Hélène retouche son maquillage légèrement et ajoute une touche de parfum. Elle se sent belle et elle sait que c'est exactement ce que Charles voulait lorsqu'il lui a acheté cette robe, qu'elle se voit comme il la voit.

Les joues rouges de bonheur, elle attrape ses chaussures à talons d'une main, sa pochette dans l'autre et se glisse dans le couloir pour rejoindre les escaliers.

En passant devant la chambre de Lando et Luisa, elle entend des bruits de conversation. D'abord, elle n'écoute pas, mais un éclat de voix lui fait tendre l'oreille malgré elle.

- Vas-y, dis-le ! Toi aussi, tu penses que c'est de ma faute !

- Ce n'est pas ce que j'ai dit.

- Tu n'as même pas besoin de parler, je vois la manière dont tu me regardes !

La Toulonnaise fronce les sourcils et s'arrête en plein milieu du couloir.

Visiblement, elle n'est pas la seule à douter de la bonne fois de Luisa, c'est peut-être le moment d'en apprendre un peu plus.

- Je ne doute pas de toi, mais je me pose des questions et je ne vois pas qui aurait eu une raison valable de faire fuiter l'information a par pour gagner en notoriété, présente le Britannique.

- Oh, c'est facile ça ! Dès qu'il est question de notoriété, c'est forcément de ma faute ! Il me semble que ça te plaisait pourtant, une copine qui laisse tout tomber pour te suivre et qui pose en maillot de bain sur les réseaux sociaux histoire que tout le monde comprenne que monsieur Lando Norris ne se tape pas de la merde !

Hélène hausse les sourcils, elle ne s'était donc pas trompée à Monza.

- Tu déformes tout ce que j'essaie de te dire, râle Lando.

- Je déforme les choses ? Moi ? Tu m'accuses d'avoir fait fuiter les informations volontairement, qu'est-ce que tu voudrais que je fasse ? Tu voudrais que je sois heureuse de savoir que mon copain ne me fait pas confiance ?!

- Mais je te fais confiance !

- Alors arrête de m'accuser de quelque chose que je n'ai pas fait ! Ce n'était pas moi ! Je sais bien que je ne suis pas une martyre comme Hélène ou une sainte comme Isa, mais je n'ai aucune raison de faire fuiter ces informations, je n'ai rien à y gagner ! Crois-moi !

Le silence revient dans la chambre et Hélène pense un instant qu'ils se sont simplement écartés ou alors qu'ils sont sur la terrasse, mais la voix de Lando ne tarde pas à résonner de nouveau.

- Je ne demande qu'à te croire, Luisa, mais pour ça, je veux que tu me montres ton téléphone.

- Pour quoi faire ? Sa voix tremble.

- Si tu n'as rien à te reprocher, je ne vois pas pourquoi tu refuses.

- C'est malsain, tu ne devrais pas avoir à en arriver là pour me faire confiance.

- Peut-être, mais il y a déjà eu trop de choses sur lesquelles j'ai fermé les yeux. Montre-moi ton téléphone.

Dans le couloir, Hélène retient son souffle. Elle est là, la confirmation qu'elle attendait, la preuve qu'il y a bien quelque chose de louche avec le comportement de Luisa. Perdue dans ses pensées, elle ne remarque pas tout de suite la deuxième présence dans le couloir, ce n'est qu'en relevant les yeux qu'elle rencontre ceux, perdus et inquiets d'Isabel, debout à quelques mètres d'elle.

Rapidement, Hélène pose un doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence alors que la voix de Lando résonne de nouveau, presque suppliante.

- Montre-moi ton téléphone Luisa, s'il te plaît...

Les deux jeunes filles se regardent dans les yeux lorsque vient la réponse tant attendue :

- Je ne peux pas faire ça...

La gorge brûlante, la Toulonnaise ferme les yeux avant de s'appuyer contre le mur comme pour mieux absorber le choc et la déception. Il y a un monde entre soupçonner quelqu'un et admettre que l'on a été trahie par une amie.

La voix de Lando résonne comme un couperet dans le silence du couloir.

- Je te prends un billet sur le premier vol.

Hélène ne bouge pas lorsqu'elle entend les pas se rapprocher de la porte, ni lorsqu'elle voit apparaître le visage défait du pilote Britannique qui la dévisage un instant, surpris, avant de lui adresser un pauvre sourire et de disparaître dans le couloir, tête basse.

Elle ne parvient à bouger qu'après avoir vu les larmes rouler sur les joues blafardes de Luisa.

Lorsque la Portugaise lève les yeux vers elle, sa bouche tordue en une grimace malheureuse, recroquevillée sur le grand lit qu'elle et Lando ne partageront sans doute plus, Hélène tourne simplement les talons.

Sans se retourner une seule fois malgré les appels de Luisa, elle dévale les escaliers dans sa belle robe verte et retrouve Charles devant la porte, à tomber par terre dans son costume en lin beige.

- Est-ce que ça va ? Il demande en voyant sa mine partagée.

Encore un peu secouée, elle chasse dans un coin de son esprit les dernières minutes et lui adresse son plus beau sourire lorsqu'il attrape sa main et embrasse ses phalanges amoureusement.

- Oui, elle sourit. Je suis prête.    



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 Aloooooors ?

Beaucoup d'informations dans ce chapitre, pas vrai ?

Nos héros restent à Tenerife, l'ambiance refroidie entre Carlos et Isa, Charles qui organise un rendez-vous romantique, Hélène qui dit, je t'aime, Lando qui confronte Luisa et Luisa qui refuse de montrer son téléphone à son copain.

Deux salles, deux ambiances pour les couples dans la villa (cette salle fait très télé-réalité, j'adore), mais qui parviendra à surmonter les épreuves pour en ressortir plus fort que jamais ? Je vous laisse lancer les paris, mais n'oubliez pas quel auteur machiavélique je suis !

J'ai hâte d'avoir vos petites théories sur la suite des événements, vous m'obligez à changer mes plans pour vous surprendre alors j'espère que la suite sera à la hauteur de vos attentes !

À mardi prochain !

Bye les copains ♡

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