𝐋𝐚 𝐕𝐚𝐥𝐬𝐞
Ô, haine ardente,
Lance à la pointe incandescente,
Tu transperces mon âme,
Comme une flèche de feu sacré,
Tu assombris mon regard,
D'une noire calomnie,
Le désespoir me possède,
Une violente fièvre
Mes lèvres tremblent, mon souffle est haché,
Mon cœur palpite, il s'oublie quelques instants,
Se transforme en ange déchu aux ailes atrophiées,
Puis me fait tomber en Enfer
Dans une valse avec la haine je m'entraîne,
Elle me fait tourner, claquer des talons,
Elle me violente, me roue de coups,
Avant de m'embrasser, délicatement sur la joue
Elle me laisse, éberluée et essoufflée,
Un bouquet de roses fanées entre les mains,
Je me relève à peine,
Que Frustration rentre en scène
Elle me prend la main, souriante,
Dégoulinant d'une hypocrisie sucrée,
Je me relève, de l'espoir naissant,
Tout cela pour être trahie, par des doigts tordant mon poignet
Ses cruels désirs m'envoyent dans le mur,
Elle joue avec ma confiance, me rattrape au dernier moment,
Puis me laisse tomber brutalement,
Son talon, comme une aiguille, perce mon estomac
Ô, cruauté ! Je me meurs dans le liquide de la vie,
Je patine dans le rouge carmin, scène d'horreur dans le palais d'ivoire,
Oh, et Frustration qui me tourne le dos,
Elle part en roulant des hanches, triomphante
Alors que Colère rentre d'un pas tranquille,
Et qu'il me prend délicatement le menton,
Une lueur vicieuse dans son regard pourpre,
Je me fige, me glace, tandis qu'il s'en va sans un mot
Oh, le cycle de la haine, ne tombez point dedans,
Car une fois commencé il vous envoie dans un noir tourbillon,
Une tempête démente et lunatique,
Une folie sans fin.
Manon, 04/10/2024
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