𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟎𝟏
— 𝐀 𝐅 𝐓 𝐄 𝐑 𝐋 𝐈 𝐅 𝐄 —
𝑪𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆́𝒅𝒊𝒆́𝒆 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒆𝒖𝒙 𝒒𝒖𝒊 𝒐𝒏𝒕 𝒑𝒆𝒓𝒅𝒖 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖'𝒖𝒏
𝒒𝒖'𝒊𝒍𝒔 𝒂𝒊𝒎𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕, 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒆𝒖𝒙 𝒒𝒖𝒊 𝒔𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒓𝒆́𝒗𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆́𝒔 𝒆𝒏 𝒑𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔
𝒆𝒕 𝒔𝒆 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒖𝒄𝒉𝒆́𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒆́𝒕𝒂𝒕, 𝒂̀ 𝒕𝒐𝒖𝒔 𝒄𝒆𝒖𝒙 𝒒𝒖𝒊 𝒐𝒏𝒕 𝒅𝒖̂
𝒂𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒏'𝒚 𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝒎𝒂𝒍 𝒂̀ 𝒂𝒍𝒍𝒆𝒓 𝒎𝒂𝒍.
𝑺𝒖𝒓𝒗𝒊𝒗𝒓𝒆, 𝒄𝒆 𝒏'𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒇𝒐𝒓𝒕, 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆𝒓
𝒂̀ 𝒓𝒆𝒔𝒑𝒊𝒓𝒆𝒓 𝒖𝒏 𝒋𝒐𝒖𝒓 𝒂𝒑𝒓𝒆̀𝒔 𝒍'𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆.
𝑬̂𝒕𝒓𝒆 𝒇𝒐𝒓𝒕, 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒂𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒂̀ 𝒗𝒊𝒗𝒓𝒆 𝒆𝒏 𝒅𝒆́𝒑𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒅𝒐𝒖𝒍𝒆𝒖𝒓.
Les premiers jours après l'annonce de la disparition du vol 8501 d'Indonesia AirAsia au-dessus de la mer de Java, entre l'Indonésie et Singapour, Charles a tenté de poursuivre le cours de sa vie. Il s'est levé chaque matin, ses yeux accrochant le bouquet de tulipes rouges attendant sagement le retour de l'être aimé, flétrissant lentement dans leur vase.
Il a poursuivi les interviews, les collaborations, refusant systématiquement de répondre aux questions à son sujet. Pour dire quoi ? Quelle tragédie, une carrière si prometteuse, une personne si gentille ?
La vérité, c'est que Charles refuse de tuer l'espoir. Cet espoir fou bâti à partir d'hypothèses, de "peut-être" et de "si". Peut-être n'était-elle pas dans l'avion, peut-être a-t-il miraculeusement réussi à se poser dans un endroit inconnu, peut-être était-elle toujours en vie, quelque part, attendant qu'il vienne la chercher.
C'est tellement plus facile de croire, on recule la chute, on éloigne le précipice. Charles est déjà tombé tellement de fois, comment pourrait-il encore se relever ?
Mais les corps ont commencé à être repêchés et toujours pas de Casilia.
Ô comme il aurait aimé se précipiter là-bas, crier, pleurer, exiger des explications et plus d'actions, mais le temps est passé et avec lui sont venues les réponses. Une série d'erreurs et de dysfonctionnements malheureux qui lui ont pris sa Casilia.
C'est tellement injuste qu'il refuse d'abord d'y croire. Cet avion n'avait pas le droit, il n'avait pas le droit de tuer Casilia.
Pas après tous ces combats qu'elle a menés, toutes ces batailles où elle a brillamment triomphé, tous les sacrifices concédés dans l'unique but d'atteindre le sommet, de réaliser l'impensable, de devenir la première femme pilote de formule 1.
Et quelle femme, pilote Red Bull à vingt-et-un an, vice-championne du monde la même année, elle avait écrasé la critique, démonté ceux qui s'étaient opposés à son ascension, jusqu'à écrire sa propre légende en lettres d'or. Casilia Lorenz était une championne, c'était une gagnante, une combattante et Charles n'avait pu que l'admirer.
Au plus profond de lui-même, sans doute s'était-il imaginé que la piste la tuerait, elle s'en irait comme elle était arrivée, par la grande porte. Un destin incroyable et une fin digne d'entrer dans l'histoire de leur sport. Au lieu de ça, il n'avait suffi que d'un engin défaillant et de la peur d'un commandant de bord pour venir à bout d'elle. C'était injuste, profondément injuste.
Un jour, un journaliste l'avait comparé à une étoile, mais, déjà à l'époque, Charles n'était pas d'accord. Les étoiles, il y en a des milliers, des millions. Casilia, elle, elle était unique, elle était le soleil.
Elle avait aussi été son plus grand secret, le plus précieux. Une idylle entre deux pilotes d'écuries concurrentes, de quoi ruiner leurs carrières, réduire à néant tous leurs efforts. Mais c'était de là qu'était venue la passion, du secret. Le risque est beau et sur les lèvres de Casilia, il avait un goût d'absolu.
Sept mois, c'est court, c'est électrisant, si l'on le lui avait demandé, Charles n'aurait même pas été certain qu'il s'agissait d'amour. Pas quand ils pouvaient passer des jours à faire l'amour puis des semaines sans même s'adresser un regard. Ils étaient des forces de la nature, faites pour se percuter, pour s'apaiser, pour s'aimer.
Mais Casilia est morte et Charles ne sait plus quoi faire des morceaux de son cœur brisé.
Il ne sait pas comment craquer, à qui en parler. Son secret n'existe plus, mais il n'a aucune raison de le révéler. Tous les médias brossent le portrait de Casilia, mais ils ne la connaissent pas, pas comme Charles la connaît. Ils ne savent pas qu'elle déteste les crevettes, mais qu'elle adore les langoustines, ils ne savent pas qu'elle parle dans son sommeil, ils ne connaissent pas la petite cicatrice en forme de cœur dans le creux de son poignet ni la manière dont elle le regarde lorsqu'ils font l'amour.
Personne ne saura jamais que ses meilleurs podiums sont ceux qu'il partage avec elle et que même ses pires défaites n'en sont plus vraiment lorsqu'elle lui revient saine et sauve.
Personne ne le saura jamais parce qu'il n'a pas eu le courage de lui dire qu'il l'aimait.
Elle est là, la vérité qui blesse, qui brûle, qui démange, Charles a aimé Casilia plus qu'il n'a jamais aimé de toute sa vie, mais il ne le lui a jamais dit. Parce que c'était plus facile de ne rien dire, de ne pas mettre de mot, de ne pas prendre de risque, il a préféré se taire en pensant que le temps, il l'aurait plus tard.
Mais du temps, ils n'en n'ont plus.
Charles craque pour la première fois quatre jours après le crash, dans la solitude de son appartement monégasque. C'est la femme de ménage qui le retrouve le lendemain, prostré sur le sol de la salle de bain, serrant dans ses bras un pyjama que Casilia avait oublié là.
Les fêtes de Noël se déroulent dans un brouillard de larmes et d'alcool. Il boit pour oublier que les recherches pour retrouver les corps manquants viennent officiellement de s'arrêter et pour occulter le paquet emballé de papier doré qui dort dans la table de chevet.
Il n'a pas eu la force de l'en extirper, de le rapporter ou même de le jeter. Il se contente de le regarder avec amertume à chaque fois qu'il ouvre le tiroir pour prendre les cachets qui l'aident à dormir sans cauchemarder.
Tout le monde voit, mais personne ne sait pourquoi il est dans cet état. Charles sent les regards de ses proches à chaque fois qu'il resserre un verre de vin et qu'il refuse de sortir de son appartement, mais personne ne parle et il est le premier à se satisfaire de cette omerta.
Depuis un mois, il a ignoré tous les messages de ses amis pilotes, réduisant ses échanges avec son écurie au minimum imposé dans son contrat. Il est le grand absent des veillée funèbres et des marches blanches organisées en l'honneur de Casilia. Il sait que ça fait jaser, que les gens s'offusquent, posent des questions, que les rumeurs vont bon train sur les raisons de sa discrétion.
Mais Charles n'en a que faire de tout ça, il est trop occupé à essayer de tuer cette part de lui qui espère encore qu'elle reviendra.
Il a besoin de changer d'air, de fuir les endroits où il croit voir apparaître sa silhouette et ceux où ils ont trop de souvenirs en commun. Il n'a pas envie de parler d'elle, d'évoquer les bons moments avec un petit sourire nostalgique, de dire à quel point c'était quelqu'un de bien et combien il va la regretter parce que la vérité, c'est qu'il n'arrive toujours pas à la conjuguer au passé.
Et il lui en veut. Il lui en veut tellement que parfois, il a l'impression que ça le bouffe de l'intérieur. Quel droit avait-elle de l'abandonner ainsi, de le laisser aussi seul et démuni ?
Alors il crie sa rage, toujours aussi seul dans cet appartement vide d'elle. Il hurle sa douleur presque autant qu'il pleure, précipitant à terre les souvenirs de ce qui aurait dû être leur avenir.
C'est trop dur sans elle, comme si elle avait emporté avec elle sa capacité à respirer. Une autre partie de son cœur déjà en lambeau coulée au fond d'un océan lointain. Et il a beau lutter, tenter de ne pas sombrer, comment pourrait-il être Charles Leclerc dans un monde où Casilia Lorenz n'est pas ?
Des coups énergiques donnés contre la porte en ce matin de janvier le forcent à entrouvrir les yeux. D'abord, il ne bouge pas, attendant que l'inopportun s'épuise de lui-même et quitte les lieux, mais les coups persistent et Charles ne peut plus les ignorer. Avec un grognement rageur, il s'extirpe du canapé, il y a bien longtemps qu'il ne peut plus dormir dans leur lit, et traîne les pieds à travers l'appartement, manquant de shooter dans un cadavre d'une bouteille délaissée.
Dans le miroir de l'entrée, il croise son reflet malmené.
Détournant le regard, il entrouvre la porte, découvrant un grand homme maigrelet à l'allure guindée, vêtu d'un costume gris sans aucun doute hors de prix. Il n'inspire à Charles aucune sympathie et l'envie lui prend de lui claquer la porte au nez. Ces dernières semaines, il a fait pire et pour moins que ça.
- Monsieur Leclerc ? Devance l'homme.
Charles hausse un sourcil devant le fort accent allemand de ce type à l'allure de corbeau.
- C'est pour quoi ?
- Bonjour monsieur, commence-t-il. Je me présente, Eugen Mayer, je suis notaire. J'ai fait le trajet depuis l'Allemagne pour vous délivrer les dernières volontés de miss Casilia Lorenz.
- Je vous demande pardon ? Il balbutie.
Le visage de Mayer prend un air avenant, presque empathique, qui ne plaît pas beaucoup au pilote.
- Puis-je entrer monsieur ? Il ne s'agit pas de choses dont on peut discuter sur le pas d'une porte.
Charles hésite avant d'acquiescer et d'ouvrir le battant pour laisser passer le grand homme. Il l'emmène jusqu'au salon, ramassant quelques bouteilles et retirant la couverture du canapé, le tout, sous le regard scrutateur du notaire qui époussette discrètement le sofa avant de s'asseoir.
- Bien, commence-t-il finalement. Connaissez-vous la procédure notariale de remise des testaments ?
Mal à l'aise, Charles tire sur le col de son t-shirt sale avant de secouer la tête pour marquer la négation. Après la mort de son père, c'est sa mère qui s'est occupée de tout, laissant ses enfants en dehors de tout cela.
- Pour commencer, pourriez-vous me montrer un document d'identité attestant que vous êtes bien Charles Leclerc, je vous prie.
Le monégasque approuve et file rapidement dans sa chambre chercher son passeport qu'il confie à l'homme qui prend le soin de l'étudier minutieusement.
- De son vivant, Miss Lorenz avait payé un service premium, ce qui est la raison de ma présence ici aujourd'hui. Suivant la procédure, je ne lirais que la partie vous concernant, je vous prierais de me laisser lire jusqu'à la fin, vous pourrez poser toutes vos questions après, avez-vous compris ?
Charles hoche la tête, mais une question lui brûle les lèvres.
- Quand... Quand a-t-elle écrit ce testament ?
Le fait que Casilia ait un testament n'a rien d'étrange, c'est même une obligation contractuelle. Au-delà d'un certain niveau, tous les pilotes doivent avoir rédigé un testament afin d'éviter tout problème en cas d'accident grave. Celui de Charles repose actuellement dans le coffre-fort de son propre notaire, quelque part à Monaco. Cependant, il est surpris qu'elle l'ait inclus dans le sien.
Mayer semble réfléchir quelques instants quant à savoir s'il peut lui délivrer ce genre d'information avant de répondre.
- Miss Lorenz mettait très régulièrement à jour ses volontés, tous les deux ou trois mois environ. C'est une pratique relativement rare compte tenu de son jeune âge, mais elle voulait parer à toute éventualité, ce qui est louable. La dernière modification date de quelques jours à peine après la fin du championnat donc peu de temps avant sa disparition, termine-t-il.
Le notaire esquisse un bref sourire et Charles demande :
- Qui a-t-il ?
Mayer hausse les épaules d'un air nostalgique.
- C'était une jeune personne tout à fait surprenante. Je me rappelle lui avoir demandé une fois la raison de ces changements si fréquents et elle m'a simplement répondu ne vouloir oublier personne.
Puis il se racle la gorge, laissant à peine le temps à Charles d'intégrer l'information avant de reprendre.
- Je vais donc entamer maintenant la lecture des dernières volontés de miss Casilia Margaret Erika Lorenz. « A Charles Marc Hervé Perceval Leclerc, je lègue sept lettres manuscrites en espérant qu'il les remette en main propre à leurs destinataires. Je lègue également le box de stockage numéro 2C que je possède au Monte-Carlo Self Storage de Monaco ainsi que la totalité de son contenu. »
- C'est tout ? Demande Charles.
- Il s'agit de directives notariales monsieur Leclerc et non pas d'une lettre d'adieu. Miss Lorenz vous a légué la propriété d'une partie de ses biens, mais rien ne l'obligeait à expliquer pour quelle raison.
Sous le regard légèrement vexé du pilote, maître Mayer extirpe de sa mallette une épaisse enveloppe en papier kraft sur laquelle est écrite son prénom et Charles reconnaît immédiatement l'écriture de Casilia.
Il lutte contre la soudaine et dévorante envie de la lui arracher des mains, ce besoin presque viscéral de toucher du bout des doigts cette enveloppe qu'elle a touchée avant lui, d'effleurer les courbes tracées au stylo de son écriture si soignée.
- Voici donc les sept lettres susmentionnées. Sachez que légalement, rien ne vous oblige à les remettre à leurs destinataires comme le demandait Miss Lorenz. Elles sont votre propriété exclusive, libre à vous d'en faire l'usage qui vous semblera le plus adéquat. Je vous remets également l'acte de propriété du box de stockage ainsi qu'un document qui vous assure la propriété de tout ce qui pourra être retrouvé dans le dit box et une attestation prouvant le fait que vous avez bien pris connaissance du testament de miss Lorenz. Si vous voulez bien vous donner la peine de signer ici et ici...
Machinalement, Charles s'exécute sans parvenir à quitter du regard la grosse enveloppe qui l'attire inlassablement comme le ferait le chant des sirènes. Visiblement satisfait, maître Mayer ramasse ses papiers qu'il range soigneusement dans sa sacoche avant de se relever, suivi rapidement par Charles.
- Ne vous donnez pas cette peine, monsieur Leclerc. Je saurai retrouver la sortie par moi-même.
Charles acquiesce, l'esprit ailleurs.
- Merci.
Puis il hésite un instant en regardant le grand homme s'éloigner.
- Dites ! Et le reste de ses biens, qu'est-ce qu'elle en a fait ?
Le notaire, la main sur la poignée de la porte, se retourne lentement avant de lui lancer un regard suspicieux qui finit cependant par s'adoucir.
- Le contenu d'un testament se doit d'être parfaitement confidentiel monsieur Leclerc. Cependant, je peux vous dire sans manquer à mon devoir, qu'une très grande partie des possessions de Miss Lorenz seront versées selon ses souhaits à des associations qu'elle soutenait déjà de son vivant.
Il le regarde de nouveau avec cette empathie dans le regard avant d'ajouter.
- C'était une jeune femme brillante, soyez sûr qu'elle nous manquera beaucoup.
Puis il esquisse un salut cordial avant de refermer la porte derrière lui, laissant Charles face à cette enveloppe sur laquelle il se jette, presque malgré lui.
Prudemment, comme s'il s'agissait de la chose la plus précieuse qu'il ait jamais touchée, Charles sort les sept enveloppes, toute de taille et de poids différents avant de les étendre sur la table devant lui pour les contempler. Sur chacune des sept enveloppes figurent, écrit de cette écriture qu'il pourrait reconnaître entre mille, le nom d'un pilote de formule 1.
Surpris, il se saisit de celle sur laquelle est écrit son prénom. Peut-être la plus simple de toute, un rectangle de couleur crème qu'il retourne délicatement pour l'ouvrir, le cœur au bord des lèvres. Cependant, il est stoppé net par une nouvelle note manuscrite collée au dos de l'enveloppe.
« Charles,
Je me fiche de l'ordre dans lequel tu donneras les lettres, mais s'il te plaît, attends de les avoir toutes données avant de lire la tienne.
J'espère que tu comprendras.
Casilia »
Et c'est ainsi que plus d'un mois après sa mort, débute la dernière aventure de Casilia Lorenz.
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Alors...?
Bienvenue dans l'univers de Charles et Casilia, dans le passé de leur amour, le drame de leur présent et les incertitudes de l'avenir.
C'est une histoire un peu différente de celles que l'on trouve habituellement parce qu'elle commence en quelque sorte par la fin. La fin tragique de Casilia, le monde qui s'écroule autour de Charles et tout ce qui survient après, après la perte d'un être cher, après la disparition d'une partie de soi.
Ce n'est pas un premier chapitre très joyeux, je sais, mais pas de panique, ils auront le droit à leurs moments de douceur, peut-être même plus que ce que vous pouvez imaginer.
Ceci n'est pas une histoire triste, évidemment elle le sera sur certains aspects, mais elle n'a pas pour vocation de vous tirer vers le bas, tout comme Charles ne sera pas toujours au fond du trou.
Cette histoire me tient particulièrement à cœur, j'y ai mis mes tripes, ma vision personnelle du deuil, une partie de celle que je suis et je pense qu'à ce jour, il s'agit de la plus belle chose que j'ai écrite. Alors j'espère que vous saurez l'aimer autant que moi, je l'aime et que vous tomberez pour Charles et Casilia aussi fort que moi, je suis tombé.
Enfin, merci à Andrew, mon meilleur conseiller, mon tout premier lecteur et la victime de mes crises de créativité. À ma sœur, Suzie, je promets que je n'avais pas prévu de te faire pleurer. Merci à -alcools et Akhe59 que j'ai peut-être un peu trop aimé torturer. Et merci à tous pour le soutien indéfectible que j'ai reçu dans l'écriture de cette histoire.
Alors j'espère que vous aimerez Afterlife et je vous dis à vendredi prochain pour un nouveau chapitre dans lequel nous découvrirons le destinataire de la toute première lettre.
À bientôt !
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