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ACHLYS | CHAPITRE 11
Royaume de Chô-Seon,
ancienne Corée réunifiée,
Jeong-Guk.
— P —
Une pluie diluvienne s'abattait sur la plaine depuis des heures. Et c'était en écho à mes battements effrénés qu'elle venait marteler le sol. Un silence nous enveloppait à quatre, et se ponctuait des gloussements incessants de la princesse Eun-Hee. Son ardeur nous contaminait et prenait ma soeur cadette aux tripes. Elle ne riait pas autant mais je la connaissais suffisamment pour admettre que partager ce thé jasminé avec cette nouvelle amie la comblait de bonheur. On disait qu'il fallait aller dans le mal pour connaître le meilleur ; et cette rencontre merveilleuse en témoignait bien davantage. Les adolescentes apparaissaient déjà inséparables bien que l'une se montrait déjà plus bavarde que l'autre.
Je détestais être redevable et néanmoins, Kim Tae-Hyung se montrait plein de générosité en manigançant cette réunion entre nos plus jeunes. A-Ra se remettait encore de ses épreuves récentes, et Eun-Hee l'y aidait plus qu'elle ne devrait. La princesse persévérait sans n'avoir la cesse devant et derrière le mutisme maladif de son aînée de cinq ans. Ma reconnaissance allait surtout à celle qui, un peu malgré sa volonté de départ, acceptait de voir Ses Altesses et de leur faire une place dans l'insalubrité de sa chambre minuscule. Auparavant, elle affleurait emplie de vie mais dernièrement, elle n'était plus qu'épave dans un corps qui ne lui appartenait plus. Sa maigreur épouvantait mais je la songeais divinement belle.
Ses longs cheveux de jais déguisaient ses orbes fiévreusement cernés et sa livide carnation. Je ressassais encore les confessions de la mère gisaeng qui me révélèrent que je ferais mieux de ne pas mettre mes croyances au service d'un miracle. De beaux mots de réconfort, somme toute.
Ga-Ram, lui, filait d'un lieu à un autre. Lorsqu'il s'arrêtait pour prendre des nouvelles de la souffrante, je lui contais ces dernières quarante-huit heures si chaotiques. Cela passait notamment par mes discutes tourmentées avec le Prince héritier, par nos plans, par le dîner avec le patriarche — ce non-empoisonnement.
Et j'achevais par la découverte d'un passé appelé Yu qui disparut, vingt années, dans la déchéance palatiale du roi, son rejeton.
Je lui appris la façon dont cet homme évoqua sa mère, la mienne, et la possibilité d'un amour entre la dernière et le premier. Je m'abstins, cependant, de lui partager mon ressenti à ces propos nombreux.
— J'adore l'humour de cette fille ! s'exclama soudainement Eun-Hee, me tirant de ma léthargie.
Sa remarque me fit tendre un sourire, aussi fragile fut-il. Le seul dont je me sentis capable pour l'heure.
Le souci d'amitié de la princesse s'éloignait au profit de ma soeur cadette. Avant qu'elle ne tombe en mal, A-Ra s'entourait de plein de filles — jamais de garçon, je l'espérais — de son âge. Maintenant, il semblerait que la plaie qui la touchait en effrayait la plupart. Depuis l'enfance, une malchance nous enveloppait, prise d'amour pour la progéniture de l'envolée Ae-Cha. À cela, j'égarai mes sombres ailleurs que de ce tableau qui soutenait ma peine afin de lourdement poser mon crâne contre la vitre sur laquelle s'écoulait la flotte à torrents. Je grimaçai, — une migraine me massa — et cela plût à saisir l'attention de l'héritier qui se reposait sur un siège, près de la porte de sortie, la tête troublée par les mêmes choses que les veilles, je devinais.
Je ramenai, peu sûr, mes genoux dans lesquels je nichai mon visage tourné vers le dehors. Je nourrissais le besoin viscéral que l'on me dise et me répète que rien n'était de ma faute. Que cette dame de la cour n'avait pas été victime de mon poison à la place du souverain mal-aimé.
Cette nouvelle m'avait été offerte par lui, si fier et content de m'annoncer ce qui suivit. On racontait, encore, à la cour les détails de ce qui se passa dans les cantines.
Le vieux Kim s'y rendit alors que l'on mettait ses plats sur plateaux. Personne ne savait ce qu'il cherchait et recherchait mais son regard trahissait son démon en lutte, un oeil fuyard et colérique. La dame Min le questionna, lui demanda pourquoi diable il se trouvait ici et là et ce qu'elle ferait pour l'aider. En écho à cela, il exprima une fureur inopinée et éleva la main sur cette pauvre femme qui laissa tomber le bouillon à la poussière. Sa déraison le poussa à la battre, animalique, et à l'étouffer avec les choux gorgés de poison. On disait qu'elle ne mit trop longtemps avant de succomber dans des maux plus terribles que les châtiments monarchiaux. Et j'en étais foutrement responsable.
Ce monstre royal se décidait à pourrir mon existence. Je me confortais dans cette idée depuis que l'on connaissait le véritable meurtrier de Min Ha-Joon, le bourreau de ma soeur. Lui, ce violeur. On ne saurait pas ce qu'il se passa ce jour-ci mais d'après le geôlier et les prisonniers, sa face tomba aux bottes du royal dans une mare sanguinaire. Certains se plaisaient à exagérer qu'on le vit bouger encore suite à la décapitation ; effroyable fin.
— Tu as l'air ailleurs... me fit remarquer le prince qui me rejoignit discrètement près de la fenêtre.
Silencieusement, je relevai le chef vers le sien. Ses traits demeuraient tirés par l'épuisement et portaient la trace d'une nuit agitée. Sans réclame, il se fit une place tout près, collant son corps à mon corps. De notre proximité, je cernai ses pensées. Or, n'écoutant nulle rétorque, il énonça distinctement mon nom, et je m'entendais jouir lorsqu'il le disait ainsi.
— Je vais bien, Votre Altesse.
Sa paume vint frapper fermement ma nuque chevelue. Je tirai une moue juvénile qui le fit rire. Il se rattrapa docilement en flattant ce coin de mon crâne de ses pouces habiles.
— Cesse de te torturer l'esprit, dit-il. Tu n'es pas responsable de ce qui est arrivé, dit-il.
Je me renfrognai et amenai mon intérêt sur tout autre chose. Tout autre chose mais jamais lui puisque lorsqu'il était là, mes cils tremblaient d'une sinistre joie. Personne ne se rendait fautif de la folie meurtrière de cet homme, Sa Majesté. Or, c'était mon poison qui tua cette innocente dont j'ignorais même l'apparence.
— Je le déteste... Je le déteste tellement, soupirai-je en rabattant mes paupières.
En dépit de mes yeux clos, je discernai l'insistance de Kim Tae-Hyung sur ma figure. Il ne livrait plus un mot. Mon châtain poursuivit, tout de même, son léger massage sans faire cas du reste. Son geste réconfortait... Je restais trop rude pour le lui dire. Les paroles du roi me revinrent, et l'absence de nos réactions.
— Tae-Hyung ? Mais où vas-tu ? résonna le guilleret de la princesse. Tae-Hyung, attends-moi, ne pars pas !
Je retrouvai l'usage de la vue et observai que Son Altesse désertait l'endroit. Mes sourcils se creusèrent. Nous échangeâmes un regard avec A-Ra puis Eun-Hee avant que je ne bondisse sur mes pieds pour gagner le couloir de l'habitation.
Rien.
Personne.
Volatilisé.
Disparu et envolé.
Incompréhension...
Je me chus contre un mur à la confusion. Il s'en était allé sans moi, son garde, dans son bleu accoutumé. Son habit de Prince héritier. Celui dans lequel il était impossible de ne pas le repérer sur des milliers de kilomètres pour l'abattre. Cela m'atterrait. La panique me joignit alors, et je saisis mon jingum sous la curiosité des deux filles.
— Jeong-Guk... Tu t'en vas, déjà ?
Je franchis le seuil et m'arrêtai un instant pour contempler celle qui m'interpellait d'une frêle voix, l'A-Ra.
— Oui mais je reviens bientôt, c'est promis.
J'adressai un œil à la princesse que je saluai d'un mouvement de tête et sans perdre davantage de temps, je m'en allai.
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Une atonie générale, le deuil allait partout où j'apposais les yeux. Les murmures allaient bon train tandis que la reine se débattait pour faire sortir son roi de son palais. C'était affligeant et d'un étrange ridicule. Son Altesse restait introuvable et Chul s'obstinait à museler ce qu'il en était. Je parcourus déjà les sentiers. Il s'éclipsa si abruptement que j'en venais à me demander si cela n'aurait guère un quelconque lien avec ce que son coriace de père lui cracha au visage plus tôt. J'avais lu l'effondrement en lui mais je n'en avais rien signalé de peur de me mêler un peu trop de ses affres. J'aurais dû, sans le doute. Lui ne s'était point embêté à m'apporter secours malgré ce mal en son sein. Il souffrait ; je n'aimais pas cela comme je craignais mes sentiments.
— Jeon Jeong-Guk ? Vous êtes bien Jeon Jeong-Guk ?
Je pivotai vers ce chuchot presque inaudible et me surpris à découvrir la figure de la Dame Park, la même ayant refusé de me confier quelque chose que ce fut au sujet de l'exécution de ma mère. J'en gardais un désagréable souvenir même si je présumais que la fois dernière, la reine nous tenait en joue.
— C'est vous, Dame en cheffe Park... Qu'y a-t-il ?
Je forçai ma courtoisie.
Mes chaussures s'ancraient à la terre et ne faisaient plus qu'un avec elle. Mon esprit, lui, filait encore à la quête du prince. Je me trouvais entre le partout et le nulle part mais certainement pas là où était ma place. Je m'inquiétais de ne pas le voir franchir les portes de la cour et mon unique paix restait de me rappeler que je n'avais pas vérifié sa présence dans ses appartements. Je ne présentais aucun moyen de m'échapper de la plus âgée qui saisit mon poignet avec la ferveur. Elle m'entraîna sur les routes, dans un silence que je pensais intolérable. Bientôt, nous arrivâmes à l'isolement entre deux constructions en bois dont l'une accueillait les couchettes militaires. Sa main se resserra d'angoisse autour de mon bras, cela m'impatienta alors je la priai de me relâcher sur le champ.
— Pardon de prendre sur votre précieux temps, monseigneur... La fois dernière, nous étions surveillés ; il m'était impossible de vous dire quoi que ce soit.
Ah. Je possédais déjà l'essentiel en mon savoir : le comment, le par qui, il me manquait le pourquoi. Apparemment, Kim Tae-Hyung était trop petit pour saisir ce qu'il se passait à l'époque avec ma mère, sa nourrice. Je comptais donc sur ma collègue pour combler nos lacunes incessantes.
— Dites-moi tout.
— Si Sa Majesté et sa reine apprennent que je vous ai révélé ces informations, il en sera fini de ma famille et moi... Vous comprenez ?
Évidemment. Elle réfléchissait, les sens aiguisés. Elle se demandait et se questionnait sur la meilleure façon d'amorcer un tel sujet. Cette femme ignorait tout de moi, de l'enfant que j'étais mais elle persistait à m'informer en dépit du danger. Park éleva finalement la tête, et accrocha ses pupilles brillantes aux miennes.
— J'ignore pourquoi vous vous montrez si curieux mais écoutez bien ce que j'ai à vous dire. Une dame de cour a bien été exécutée, il y a environ quinze ans.
— Oui, par pendaison, il paraît.
— Pendaison ? C'est ce qu'on vous a dit ? Elle a été écartelée, monseigneur.
Un grinçant rire fou me prit. Elle frissonna et je n'en revenais plus.
— Vous plaisantez ? riotai-je continuellement.
Elle secoua lentement le chef et là, je me sentis vaciller.
— Jeon Ae-Cha, âgée de trente-quatre ans à l'époque, épouse d'un métallurgiste mais sans enfants.
Elle nous avait, nous, comme enfants.
Écartèlement. Je cessai peu à peu mon hilarité pour laisser le sanglot chagrin m'étrangler. Son Altesse avait menti. Il m'avait menti, merde... Ma mère n'avait jamais été pendue. Tout faisait sens, finalement ! Pendue ? Non, ce serait si doux pour cette insignifiante femme, cette puterelle coupable de trahison. Alors, elle souffrit en martyre pour l'hypocrisie d'un monarque affamé de pouvoir.
Quel salaud.
— Monseigneur ?
— Dites-m'en plus.
Le Prince héritier n'était point mon égal. Il n'était pas mon semblable, je m'en ferais une raison.
— Je ne sais pas de quel genre de trahison elle se rendait coupable mais je me souviens que la reine détestait de plus en plus la pauvre Ae-Cha. Certains, comme moi, pensent qu'il s'agissait d'un complot et beaucoup d'autres la croyaient réellement coupable.
— Merci de continuer de croire en elle, Dame Park...
Opinement timide.
— Je me souviens d'un détail qui n'a su m'échapper peu avant son exécution... Ae-Cha était très malade, vous savez.
Malade ?
— J'ignore ce qu'elle avait. Elle persistait à dire qu'elle allait bien mais son état empirait. Son teint blafard, ses malaises et ses nausées la trahissaient.
— Cela n'a pourtant pas empêché le roi de la condamner.
Amertume. Plus qu'acerbe, j'avoisinais un dégoût vomitif à l'écoute de ces nouvelles. Je n'avais nulle connaissance de cette maladie donc il ne m'était pas venu à l'esprit qu'elle aurait simplement pu décéder de cela. A la suite de sa disparition, je n'eus la certitude de sa mort. Le monde m'en disait le contraire. Mes parents adoptifs, des connaissances, Kim Tae-Hyung, les propos de son père, puis ceux de cette femme.
— Gardez ces informations pour vous, monseigneur.
Je n'en avais plus que faire. La reine me maintenait déjà dans son viseur malgré mes difficultés à définir ses intentions. J'acquiesçai en écho. La dame de cour me salua et ponctua son départ d'un faites attention à vous.
J'avais les boyaux dégueulant l'envie de vomir. Je m'adossai contre un pan du palais à mon derrière et tentai de remettre un peu d'ordre dans ce raffut cérébral. Je m'en décollai, ensuite et quittai cet étroit chemin pour m'introduire dans la suite princière. Chul s'en montra contre. Or, qu'importait cela alors que je m'entêtais et m'apprêtais à demander des comptes. Je me fis un passage et, sans peine, y entrai sans la discrétion.
— Votre Altesse ! manifestai-je pour me faire entendre. Votre Altesse, je dois vous parler.
Rien de réplique. Seulement un corps étendu sur le plancher comme s'il y avait eu un mort. Ledit Altesse ne rétorqua pas hormis l'infernal craquèlement des os sous l'étirement. Il se redressa, un peu ensommeillé. Désireux d'ouïr ses explications quant à ce que je savais, je l'approximai sans craindre le renvoi. Et à mesure que nos distances s'amenuisaient, des relents nauséabonds et familiers agressèrent mes narines. Ses grandes ambres se baladèrent dans le vaste désordre de la pièce puis s'imbriquèrent à mes gris de nuance. Je percevais son rouge aux joues, sa peau de sue et son sourire crétin qui finit d'achever le peu de force qu'il me restait.
— Votre Altesse...
Son air si penaud me tira un souffle au seuil de la lassitude. Je me pinçai l'arrêt du nez et m'injuriai intérieurement de ne pas moquer son état lamentable. Tout près de sa jambe, je découvris les quatre bouteilles d'un luisant vert qui m'inquiéta tout de même un peu trop.
— Ne t'approche pas... souffla mon ivrogne.
Par seul esprit de contradiction, je tonnai quelques pas en sa direction sans me défaire de l'infime sourire qui s'esquissait à mes lèvres. Sa vulnérabilité me donnait jouissance. Je vins et m'accroupis à sa hauteur. Au constat du rose de ses globes, je déduisis qu'il avait pleuré. Mon cœur me lança ; ma vue grisonna et suivit le corps fragile du prince essayant de se remettre à ses pieds. Échec cuisant : il tomba lourdement. Il geignit et apposa péniblement son lobe sur la table.
— Votre Altesse... Vous avez bu.
— Non, je suis complètement sobre, ricana-t-il.
Le pathétisme de la situation était à plaindre alors des plaintes douloureuses poursuivirent son allégresse.
— Tu me détestes, Jeong-Guk ? Tu peux le dire...
— Je vous déteste quand vous me mentez, Votre Altesse.
Son menton se releva, un peu vexé certainement. Je déglutis et détournai ma considération de son franc regard. J'en profitai pour remarquer qu'il ne restait plus aucun alcool de riz à l'horizon ; l'égoïste but le tout, seul.
— Tu me détestes alors... Pardon pour tous ces mensonges...
Il mentait encore, donc.
— Savez-vous de quoi je vous accuse, au moins ?
— Non. Mais ce doit être grave pour que tu m'en veuilles... Est-ce que tu m'en veux ? Je t'en conjure, pardonne-moi.
La guimauve donnait des ordres même lorsqu'il était soûl.
— Mon père me déteste plus que toi...
— Un pleurnichard, ce prince...
— Tu es méchant... Sais-tu ce que ça me coûte de boire autant ? Je suis l'héritier de la couronne, je dois succéder au trône de Sa Majesté ! Mais il me déteste, tout le monde me déteste y compris toi et je le vis mal, en vrai. Je t'ai aussi menti sur ça, pardon... Et donc, je bois. J'ai... Mal à la tête, Jeong-Guk.
Je glissai tendrement la main dans son brun ondulé alors que son couvre-chef lui manquait. Tae-Hyung fondit en larmes contre mon habit. Dans un pareil moment, je me moquerais un peu. Néanmoins, en ces temps, je n'avais plus l'envie de rire. Je ne le trouvais pas risible ; en réalité, je ne le pensais jamais aussi vrai qu'à présent et cela réchauffa un peu mon coeur malgré tout. Alors je le laissais pleurer, épuiser ce qu'il avait en lui jusqu'à ce que se tarirent ses larmes.
— Je ne vous déteste pas, Votre Altesse. Ce n'est pas cela.
Ses pommettes imberbes restèrent inondées. Sa tête se releva et son fascinant doré me happa. Son échine se redressa maladroitement sans que ses prunelles ne délaissèrent mes iris foncés. J'entendis mon palpitant pulser. Je ne pressentais plus le désir de jouer ni une plaisanterie, cette fois-ci. Je ne pensais plus, je n'y parvenais pas, comme si ses deux fauves altéraient mes facultés. Au désormais, je n'apercevais que l'élancement de son corps gracile vers le haut et ses grandes mains nobles se poser fermement sur mes épaules. Je les ressentis qui saisirent mon visage en coupe tandis que je me perdais dans une contemplation hors de tout, tout en lui. Mes sombres redessinèrent ses billes ambres invitant les miens à la valse. Mon derme tressaillit à son souffle raccourcit s'abattant sur mes lèvres. Et à ces mêmes lèvres venant tendrement caresser les miennes avant de s'y presser.
ACHLYS | CHAPITRE 11
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