Orphée
Orphée, ce n'est ni un musicien ni un chanteur. Pourtant, la musique lui est inconditionnellement rattachée. Orphée, c'est l'appel des vibrations poétiques des vers et des notes, ce besoin absolu d'avoir un échappatoire dans l'univers qui s'ouvre.
La musique m'a toujours transportée. Enfant, mes parents écoutaient autour de moi beaucoup de musique classique, mais aussi des chansons françaises auxquelles je suis restée profondément attachée, ou des chansons sans genres, pure expression artistique. Aujourd'hui, Orphée et moi-même aimons tous types de musiques. Opéra, Metal, K-pop, Classique, musiques françaises, tant de genres différents.
Mais en particulier, le piano. Peut-être est-ce parce que cela fait bientôt 10 ans que j'en joue. Peut-être parce que la profondeur des vibrations résonne dans mes doigts, dans mon âme,et que c'est d'une bonté sans nom. Un pansement au cœur, momentané certes, c'est notre drogue.
Une fausse note, et c'est la frustration. Ne pas réussir à passer une partie, et c'est la frustration, encore. Maussade, nous abandonnons le géant de bois noir pour d'autres activités. Et pourtant, même si parfois nous ne jouons pas pendant longtemps, impossible de vivre sans écouter tous les jours quelques morceaux. Dès le matin, sur chaque trajet, le soir encore. Les pas sur le trottoir résonnent au milieu des notes.
En écrivant, la musique empli mon monde. En général, des chansons sans paroles, ou du Barbara. Du Jacques Brel, ou du Scylla, quelquefois. Souvent oui, ce sont des chants empreints de mélancolie sinueuse ou de mal de vivre. Des notes remplies de failles. Plus rarement, d'amour. De vie, de détresse, de volonté, d'espoir, de force, de courage, d'abandon, de fissures.
Quelques études scientifiques disent que la musique stimule les parts du cerveau liées à la mémoire, à l'apprentissage, à l'inspiration, des choses comme ça. Honnêtement, ce que je sais de la musique, c'est que des chansons comme "Decalcomania" de JK me font un effet monstrueux. Un retournement interne, qui me remodèle. Qui me fait pleurer, parfois. Qui me fait respirer profondément en regardant mon plafond. Ou laisser l'obscurité, éloignée par une pauvre guirlande lumineuse, envahir la pièce.
Orphée, c'est une faille mystérieuse. Qui a un pouvoir terriblement fort sur moi, mais qui jamais ne m'a blessée.
Orphée douceur, Orphée chagrin.
Orphée l'ange amoureux.
Orphée l'appel.
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