Histoire 1
Hey ! Pour le confort de lecture je vous conseille de mettre en mode paysage si vous êtes sur mobile.
⚠️âme sensible s'abstenir, c'est une histoire d'horreur
Ne faites pas attention aux fautes d'orthographe pour le moment 🙏
Bonne lecture !
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Aaron suivait ses amis parmi les arbres grands et imposants qui composaient cette forêt dont ils s'enfonçaient. Ils partirent tôt le matin, le soleil n'était même pas encore levé et voilà qu'il était élevé haut dans le ciel. Le froid de fin d'octobre commençait à se faire fort ressentir. Aaron regretta de ne porter qu'une simple petite veste en cuir au dessus d'un tee-shirt blanc simple. Cependant il fallait dire que ses deux amis ne lui avaient pas laissé le temps de mettre des vêtements appropriés au temps. Ils avaient déboulé le matin même en lui disant de les suivre. Ce qu'avait fait Aaron bien sûr. Quand ils se retrouvèrent en face de la forêt, Aaron avait failli faire demi tour, mais ses amis l'ont empêché tout en argumentant que c'était la veille d'Halloween, ils voulaient faire quelque chose de "Fun" et traverser la forêt. Cette forêt qui est victime d'étranges légendes de disparitions inquiétantes. De plus, les amis d'Aaron savait que sans lui, ce ne serait moins amusant, puisque Aaron était celui du groupe qui croyait le plus à ce genre d'histoire, histoire dont il avait peur.
Voici comment Aaron en était là, à marcher dans une forêt. Il ne se sentait pas bien du tout. Il sentait la paranoïa s'emparer de lui, à chaque craquement des feuilles mortes sous leurs pieds, au sifflement du vent puissant. Il avait l'impression qu'il allait perdre la tête d'une minute à l'autre. Et se rendre compte que cela faisait trois fois qu'ils passaient au même endroit ne l'aida en rien à se calmer. Ils étaient perdus. Il le savait, malgré que ses amis avaient essayé de le lui cacher afin de ne pas le faire paniquer. Il ne dit rien et continua de suivre ses amis à travers la forêt.
La nuit commençait à tomber. Aaron vit le soleil se coucher et là s'en était de trop. Il avait l'impression que le sol s'ouvrait sous ses pieds pour l'avaler. Il se sentait très mal. Il se sentait en danger. Sa respiration s'accéléra, tellement qu'il eut l'impression de suffoquer. Ses membres tremblaient au contact du vent froid qui s'intensifiait mais également à cause de la peur, du désespoir que la situation lui inspirait . Noah, le meilleur ami de Aaron, enveloppa ses joues de ses deux mains et colla son front contre le sienne lui chuchotant des instructions avec douceurs:
-respire à fond.....calme toi ça va aller, moi et June on est là avec toi.....il ne t'arrivera rien d'accord ?
La présence de son ami calma un peu Aaron qui se concentra sur lui, sa respiration qui lui permet de moduler la sienne , et son odeur qui l'apaisa lui rappelant qu'il n'est pas tout seul. Noah avait toujours été un soutien pour lui. Sa grande taille et sa grande carrure du au nombre d'heures passées à la salle, lui donnaient un aspect réconfortant, surtout pendant les câlins. Et puis tout le monde lançait des rumeurs sur sa beauté qui amusait beaucoup le concerner. On disait de lui être un Apollon des temps moderne avec ses cheveux blond qui brillait aux soleil et des yeux bleus dont même le ciel avait de quoi être jaloux.
June, qui avait continué à avancer, appela ses deux amis.
-Les garçons ! Venez voir ! J'ai une bonne nouvelle !
Noah lâcha les joues de Aaron et passa son bras autour de ses épaules comme réconforts et ils avancèrent pour rejoindre leur amie. June était la meilleure amie d'Aaron. Celle-ci avait tout de la jeune femme forte et indépendante. Malgré que c'était elle la plus petite en taille de ce groupe, c'était souvent elle qui commandait beaucoup de choses. Son corps bien formé faisait baver pas mal d'homme et ses cheveux châtains, tellement lisse que beaucoup de fille la jalousaient. Ses grands yeux marrons ajoutaient un côté mignon chez elle.
Une fois que Aaron et Noah arrivèrent au niveau de la jeune fille, ils découvrirent un immense manoir, fait de brique d'un noir encore plus sombre que le charbon. La seule chose qui permettait de le voir malgré la nuit était les chandeliers situé de chaque coté de la porte qui était elle aussi d'un noir profond, mais aussi les lumières que chaque fenêtre laissaient entrevoir.
Aaron eut un mouvement de recul face à ce manoir. Il avait l'impression que quelque chose d'étrange et de malsain s'en dégageait. Pourtant ses amis avançaient joyeusement, se réjouissant sûrement du fait qu'ils auraient un toit pour la nuit. Aaron essaya de les en dissuader:
-Hé.....on pourrait pas trouver un autre endroit pour dormir ?
June et Noah le regardaient avec incompréhension et demandèrent en choeur:
-Pourquoi ?
-Je ne le sens pas du tout cet endroit......un manoir sombre au milieu de la forêt et puis rappelez-vous de toutes ses rumeurs !
Ses arguments ne semblait pas convaincants car ils étaient basés sur ses propres angoisses et ses amis éclatèrent de rire à l'unisson.
-Aaron, mon chou, ses rumeurs ne sont pas fondées, et puis nous sommes avec toi, il ne nous arrivera rien tant que nous serons ensemble. Lui expliqua June qui toquait déjà à la porte d'entrée.
Aaron restait un peu en retrait derrière ses deux amis tandis qu'un homme ouvrait la porte. Il était un peu plus vieux qu'eux mais seulement de deux ou trois ans maximum, dont il devait avoir entre vingt deux et vingt trois ans. Il était plus grand que les trois et plus imposant en carrure que Noah, on le voyait grâce au tee-shirt noir qui épousait parfaitement la forme de ses muscles. Il avait les cheveux noir comme le plumage d'un corbeau est ses yeux rouges ressemblaient à deux énormes flaques de sang. Aaron ressentit un frisson désagréable traversait sa colonne vertébrale en plongeant son regard dans le sien. Quand l'homme leur sourit, Aaron eut l'impression de voir des dents acérées comme celle d'un crocodile. Il secoua la tête en essayant de se persuader que c'était seulement le fruit de son imagination. Il laissa Noah et June expliquer la situation, ils étaient les mieux placés pour le faire. L'homme les laissa entrer sans problème. June et Noah ne se firent pas prier et entrèrent rapidement dans le manoir. Aaron, lui, ne rentra pas aussi facilement. Il était au seuil de la porte et il hésitait, il pesait le pour et le contre. Les points positifs contre ses angoisses. L'homme observait attentivement Aaron et un sourire se peignit sur ses lèvres, un sourire qui ne fit qu'augmenter les angoisses de celui-ci. Il avait envie de fuir à toute jambe, s'éloignait de ce manoir. Mais ses amis étaient déjà entrés et il ne pouvait pas les abandonner, alors il entra finalement dans le manoir.
L'homme se présenta tout d'abord au trio:
-Je m'appelle Orion, j'ai vingt-deux ans et je vis ici seul pour le moment.
June fut la première à se présenter et vu le ton aguicheur qu'elle avait pris, ses deux comprirent qu'Orion lui fait taper dans l'oeil, ce qui ne les surprenait pas puisque Orion était bel homme, mais ses deux amis supposèrent aussi qu'elle ne voulait pas dormir seule ce soir du au froid de canard qui régnait dans le manoir. Ce fut au tour de Noah de se présenter. Aaron profita de ce moment afin d'observer la pièce dans laquelle ils étaient.C'était un salon assez ordinaire avec une télé, un fauteuil en cuir noir, une table basse également noir, les murs étaient noir également. Aaron se sentait étouffé par tout ce noir qui semblait l'engloutir. Aaron dû se présenter à son tour, il ne donna que son prénom et son âge.
Orion leur proposa de les accompagner jusqu'à leur chambre. Le trio hocha la tête. Et ils grimpèrent les escaliers, en tête il y avait June, suivi de Noah puis Aaron et Orion. Aaron était très nerveux. Ils arrivèrent à l'étage, dans un grand couloir sombre, avec un tapis rouge sans dérouler tout le long. Mais ce qui faisait froid dans le dos, en tous cas à Aaron, c'était ces sculptures, écartaient les une des autres par une vingtaine de centimètre. Noah et June s'approchèrent d'une d'entre elle, un homme et une femme qui s'enlaçait, ils semblaient émerveiller et impressionner par le réalisme des statuts, oui, elles voient l'air d'avoir de la peau. Les deux jeunes gens préfèrent ne pas toucher pour ne pas abimer. Aaron n'osait même pas traverser. Cela dû se voir car son hôte lui tendit la main:
-Tu sembles effrayé par mes statuts, nous pouvons traverser le couloirs ensemble si tu le souhaites. Mais je te rassure, elles ne te mangeront pas. Rie-t-il doucement.
Aaron ne se voyait pas refuser l'offre, ayant peur que cela soit malpoli, il accepta et prit la main d'Orion. Le groupe commença à avancer dans ce long couloir. Aaron observait, ils regardaient défiler les statuts, les portes en bois peinte en noir, puis il s'arrêta lorsqu'un tableau attira son attention ce qui força Orion à s'arrêter mais il ne dit rien. Le tableau horrifia Aaron. Il représentait Cronos, le titan, qui mangeait ses enfants, un sourire cruel était sur ses lèvres et une lueur de plaisir se lisait dans son regard, tandis qu'il arrachait les membres de l'enfant qu'il tenait dans l'une des ses grandes mains dont les ongles s'enfonçaient dans la chair faisant perler du sang. Cependant, on remarquait des larmes sur les joues de Chronos, légère mais présente.
-Ce tableau te plaît ? Demanda Orion.
Aaron n'osa pas donner de réponse alors il fit comme s'il n'avait pas entendu. En réalité, ce tableau crée un profond dégoût chez lui. Il avait envie de vomir juste en le regardant.
-Moi je l'aime beaucoup. Veux-tu savoir pourquoi ? L'interrogea Orion.
Aaron se contenta de hocher timidement la tête.
-Tout d'abord, connais-tu le mythe Cronos ? Ce qu'il a fait ?
Aaron allait devoir parler et il soupçonnait que ce soit le but de son hôte.
-Oui, il a mangé ses enfants parce qu'il avait peur de perdre son pouvoir.
-bien, c'est cela et ce tableau représente cette scène. Ce que j'aime beaucoup dans ce tableau c'est qu'il est dégoûté par ce qu'il fait, on le voit avec les larmes mais en même temps, une fois qu'il a commencé cet acte, il y prend du plaisir et ne peut plus s'arrêter.
Aaron avait envie de fuir, partir en courant loin de cet homme, mais il retient cet instinct.
-Aimes-tu l'art ? Voulu connaître Orion.
-Oui, beaucoup, je fais des études d'art.....
-Oh ! Moi aussi j'aime beaucoup cela comme tu as pu le constater. J'aimerai beaucoup te montrer les autres œuvres que je possède afin qu'on puisse échanger, acceptes-tu ?
Aaron voulait crier un non catégorique mais il avait trop peur de le faire, ce qui était l'un de ses plus grands défaut, alors il accepte tout en angoissant de savoir quelle genre d'horreur allait-il voir. Orion lui proposa qu'ils se voient après le dîner. Puis ils reprirent leur route pour que chacun puisse s'installer dans sa chambre jusqu'au dîner.
Le diner était un ragoût de bœuf, mais dans le palais d'Aaron, il avait un étrange goût. Lui qui n'aimait pas la viande, il avait failli vomir celle-ci. Il se penche vers Noah pour lui demander en chuchotant:
-Tu ne trouves pas que la viande à un étrange goût ?
-non, bien au contraire, je la trouve meilleure que d'habitude. Le contredit son ami.
Le malaise d'Aaron s'intensifia étrangement et il arrêta de manger car il savait que son assiette risquait de finir au fond des toilettes. Orion lui demanda pourquoi il ne mangeait pas. Aaron répondit simplement qu'il n'était pas un fanatique de viande et qu'il avait généralement un appétit d'oiseau. Ceci n'était pas vraiment un mensonge.
Après le repas, ses amis montèrent dans leur chambre, le laissant seul avec Orion. Celui-ci prit la main d'Aaron comme tout à l'heure pour l'emmener dans un endroit. Aaron ne broncha pas et il fut surpris quand il passa devant une pièce à la porte fermée mais avec une lumière plus forte que les autres pièces, la cuisine sûrement, se dit-il.
La pièce où Orion stockait ses œuvres d'art ressemblait à une magnifique galerie d'art, c'était la seule pièce qui n'était pas sombre, les murs étaient en verre, menant sur une vue sur le jardin, qui n'était pas bien entretenu constata Aaron. Toute les peintures étaient accrochées au mur. Ils se baladèrent parmi les tableaux. Aaron était surpris, certains tableaux étaient étranges, mais la plupart étaient normaux et très beaux. Pendant cette visite, Orion partagea que c'était lui qui avait réalisé les tableaux qui se trouvait dans cette pièce. Aaron était très impressionné, et ses angoisses de plus tôt retombèrent. Il souriait et discutait avec Orion d'art tout en continuant de marcher. Il perdit toute sa timidité et discutait sans retenue. Puis deux tableaux côte à côte attira son attention. Ces deux tableaux étaient liés, c'était le même tableau mais on voyait les personnages différemment. Dans les deux , s'étaient deux hommes qui s'enlaçaient amoureusement, sur le premier tableau, c'était Le brun aux yeux vert que l'on voyait de face tandis que l'homme aux cheveux noir était de dos. Le brun regardait amoureusement l'autre homme qui avait la tête dans son cou. Sur le deuxième tableau, c'était Le brun de dos et celui aux cheveux noir de face, qui mordait avec violence son partenaire avec un regard amoureux mais il y avait quelque chose d'autre dans son regard, une lueur qu'Aaron n'arrivait pas à déchiffrer. Mais quelque chose d'autre frappa Aaron. Les personnages leur ressemblaient, à lui et à Orion.
-celui-ci, je l'ai peint après un rêve, dans lequel je croisais mon âme-soeur. Lui indiqua Orion.
Orion prit la main d'Aaron dans la sienne et la serra.
-Tu ne voudrais pas rester ici avec moi ? ajouta-t-il.
-J-Je ne sais pas. Nous venons à peine de nous rencontrer, si ça se trouve tu te trompes et ce n'est pas moi.....Bredouilla Aaron.
Orion secoua la tête.
-je sais que c'est toi, je le sens.
Aaron observa son hôte et se décela de la douceur dans son regard qui abattit les dernières angoisses qui pouvaient rester à Aaron. Orio approcha doucement son visage de celui de Aaron qui ne bougea pas. Leur bouche finirent ensemble, l'une contre l'autre, leur langue s'entremêlaient tout comme leur souffle. Aaron trouvait que les choses allaient peut-être un peu trop vite mais malgré lui, il ne trouvait pas ça désagréable, bien au contraire, il finit même par se poser la même question, du à son aisance à lui parler simplement, sans timidité, sans barrière. Peut-être était-il vraiment des âmes-sœur ?
Aaron se réveilla au milieu de la nuit avec une soif intense. Il sortit du lit doucement en jetant un regard à Orion qui dormait profondément. Il soupira de soulagement de ne pas l'avoir réveiller. Il descend lentement pour se diriger vers la cuisine, se rappelant de cette pièce dont la porte était fermée mais avec une lumière plus blanche et forte qu'elle laissé entrevoir. Il s'y rendit et poussa la porte qui grinçait légèrement faisant grimacer Aaron. Il se figea sur le seuil de la porte. Le sol était en carrelage blanc, la seule touche de couleur sur ce sol était les immense flaque rouge et les traces rouge sécher. À sa gauche, il y avait un plan de travail en chêne qui comportait les mêmes traces rouges vif que sur le sol. Mais ce qui fit vraiment réaliser à Aaron la situation, c'était des yeux, vides, sans vie, qui croisa son regard et semblait l'observer. Une tête était posée sur le plan de travail, l'expression de la peur était encore sur son visage. C'était un visage de jeune homme, du même âge que Aaron, peut-être moins. Tous ses cheveux avaient été retirés. Juste à côté se trouvait de la peau, qui avait été arrachée de son propriétaire. Aaron pensa immédiatement aux statuettes malsaines dans ce couloir. Il tremblait. Il voulut avoir le cœur net de toutes ces horreurs. Il s'approcha lentement du frigo, l'estomac très lourd, comme si on y avait lancé des pierres. Il l'ouvrit rapidement. Il était sur le point de faire un malaise. Des organes, plein d'organes humains, même pas emballés. Il y avait aussi des bras, des jambes, des langues. Le frigo était dégoulinant de sang. Le dégoût, le stresse monta dans sa gorge. Il eut envie de vomir quand l'information atteignît enfin son cerveau. Hier soir, dans son assiette ce n'était pas du bœuf mais des morceaux de corps de ses semblables. La vérité s'imposa brutalement à lui. Orion est un cannibale, pensa-t-il avec effroi. Aaron venait de partager un moment intense avec un monstre. Le souvenir des tableaux s'imposa dans son esprit . Les dents acérées plantées dans son cou et il arriva enfin à déterminer l'autre lueur dans son regard. C'était de la faim et du désir. Le désir de le dévorer et pas seulement dans le sens sexuel du terme. Aaron n'avait qu'une seule chose qu'il le retenait de hurler toute l'horreur qu'il venait de découvrir. Cette chose était d'aller réveiller ses deux amis pour fuir avant que chacun d'eux subissent le même sort. Il sortit son téléphone pour prendre une photo afin que ses amis ne le prennent par pour un fou, puis il alla à l'étage.
Il essayait de faire le moins de bruit possible et de garder son sang froid. Il savait bien que la panique ne l'aiderait pas à sortir d'ici. S'il ne s'échappait pas d'ici, il subirait le même sort que le jeune homme dont la tête était posée sur le plan de travail. Il entra d'abord dans la chambre de Noah qui était la plus proche. Aaron n'avait jamais été aussi paniqué de toute sa vie. Il n'arrivait plus à parler. Alors il secoua Noah qui se réveilla d'un coup et regarda Aaron. Au début, il semblait en colère et il était sur le point de râler mais il dut remarquer l'affolement d'Aaron car son regard s'adoucît et il lui demanda ce qu'il se passait. Aaron ne pouvait toujours par parler alors il se contenta de lui montrer son téléphone, les photos horrifiantes. Noah se leva rapidement. Comprenant plus vite qu'Aaron. Il se pencha et vomit ses tripes. Aaron n'avait pratiquement pas mangé le plat d'hier soir. Mais Noah et June l'avaient fait. Et ils avaient trouvé ça délicieux. Cela dégoutait Noah au plus au point. Aaron posa son téléphone sur le lit, puis tapota doucement le dos de son ami, voulant être un soutien pour son ami comme lui l'avait toujours été. Aaron retrouva enfin l'usage de sa langue. Il chuchota qu'il devait se reprendre car ils devaient encore aller chercher June puis s'enfuir. Noah hocha la tête. Ils sortirent de la chambre pour aller dans celle de June, qui était déjà réveillée, Aaron lui expliqua la situation. La jeune femme se montra plus forte et plus dur que les deux garçon. Certes, elle était dégoutée et horrifiée, cela se lisait sur son visage. Mais elle prit les commandes des opérations pour la fuite. Elle prit ses affaires et sortit de la chambre suivit des deux garçons. Ils allèrent vers la porte d'entrée qui se trouvait être verrouillée. Aaron fouilla dans sa mémoire et se souvint de la porte au fond de la galerie d'art. Il partagea l'information à ses amis . Ils se dirigèrent tous les trois vers la galerie d'art.
Une fois là-bas, il commencèrent à traverser la galerie. June en tête, suivi de Aaron et Noah. June et Aaron se retournèrent quand ils entendirent leur ami lâcher un juron:
-oh mon Dieu mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Il fixait les tableaux. Ce qui fit frissonner Aaron. Quand June regarda le tableau, ce fut à son tour de lâcher un juron.
-Oh seigneur.....Il te ressemble comme deux gouttes d'eau.
-ce mec est malade ! Lacha Noah en prenant Aaron par le poignet pour l'entraîner hors du manoir .
Ils arrivèrent dans le jardin. Comme l'avait constaté Aaron la veille, le jardin était très mal entretenu. Les herbes étaient très hautes, comme si elles n'avaient pas été coupées depuis des siècles. Ressemblant plus à un champ d'herbe qu'un jardin. La porte se situait tout au fond, juste en face d'eux. Une porte en bois, remplie de trou et une poignée rouillée. Un muret de pierre grise comme ceux des anciens châteaux séparait la forêt du jardin. Noah se met à avancer parmi les hautes herbes très rapidement en traînant toujours derrière lui Aaron dont il serre le poignet.
-N-Noah on peut pas ralentir un peu ? Demanda Aaron.
-non ! Je crois que tu n'as pas compris que de nous trois c'est toi celui le plus en danger ! Répondit sèchement Noah.
Il continue de marcher toujours aussi rapidement, ne voulant rien savoir. Cependant, d'un coup, il tomba vers l'avant dans les hautes herbes, sachant le poignet de Aaron et hurlant de douleur. June et Aaron s'immobilisèrent stupéfait. Ils échangèrent un regard paniqué ne comprenant pas la situation. Mais il savait une chose. Si Orion dormait paisiblement jusque là, il était à coup sûr réveillé à présent. Ils virent leur ami essayer de se débattre, essayer de retirer quelque chose à son pied. Aaron était pétrifié et essaya de demander à son ami ce qu'il avait. Nathan lui répondit que quelque chose de pointu était fermé tout autour de sa jambe . Aaron écarta les hautes herbes afin de voir. Il lâcha un cri empli de terreur. Un piège à ours. Les hautes herbes étaient là exprès. Elles ont pour but de cacher les pièges à ours, compris Aaron avec horreur. Ses dents acérées et métalliques percé la peau de la jambe de Noah où le sang commençait déjà à couler. Aaron voulait chercher une solution mais il n'arrivait plus à réfléchir. La peur le paralysé de la tête aux pieds. Noah aussi était affolé, il essayait de se débarrasser de ce mécanisme mais la douleur ne faisait que s'intensifier à chaque fois qu'il essayait d'écarter les mâchoires métalliques, elles se refermaient violemment sur sa jambe. Se fut cette fois autour de June de hurlait tout en tapant sur l'épaule d'Aaron. Il ne voulait pas se retourner et voir encore une autre horreur. Mais il ne pouvait pas abandonner ses amis et se montrait lâche, alors il se retourna lentement. Orion était sur le seuil de la porte. Il souriait grandement, un sourire froid comme la glace dont les dents pointus comme celles d'un crocodile dépassaient. Des dents capables de déchiqueter un homme.La chasse avait commencé. Aaron et June jetèrent un regard paniqué à leur ami. June tenta de le tirer par le bras hors du piège à ours . Aaron se boucha les oreilles face aux hurlements de douleurs de Noah, la seule source de bruit dans cet endroit calme. Orion se rapprochait de plus en plus, lentement, comme un prédateur.
-Partait sans moi ! Hurla Noah, dont les larmes coulaient à flots sur ses joues, dû à la douleur, au désespoir et à la peur.
June et Aaron commencèrent à pleurer tout les larmes de leur corps également.
-Je refuse de t'abandonner ! Protesta Aaron.
Noah lui sourit tendrement, un sourire triste et lourd de regret.
-Je suis amoureux de toi Aaron et je ne veux pas que tu subisses un sort comme cela. On peut rien pour moi alors tu dois partir. Ce psychopathe pense que tu es l'amour de sa vie. Je ne veux pas te voir vivre une vie avec un fou furieux qui te mangerait petit à petit ! et toi June, tu es ma meilleure amie, tu as encore de belles choses à accomplir.
June pleurait encore plus, énormément touché par la scène. Puis elle hocha la tête et déposa un baiser sur le front de Noah puis tira Aaron pour partir. Aaron essayait de résister, ne voulant pas partir sans Noah. Ce n'était seulement maintenant qu'il réalisait à quelle point il aimait Noah autant que lui l'aimait. Il avait honte de lui-même de ne pas s'être rendu compte de ses sentiments et de ceux de Noah. Maintenant il était trop tard. Le dernier souvenir qu'il aurait de Noah, c'était un visage plein d'incertitude et de peur. Le visage d'un jeune homme de vingt ans qui ne voulait pas mourir. June éloigna Aaron de Noah en courant, tout en écartant les hautes herbes avec une main afin d'éviter les nombreux pièges à ours plaçait un peu partout. Ils arrivèrent enfin à la porte. Ils n'osèrent pas se retourner pour regarder la position d'Orion. est -ce qu'il les suivait ? Où était-il en train de faire subir quelque chose d'horrible à Noah ? Ils ne voulaient pas savoir. June ouvra grandement la porte et s'était avancé mais elle n'avait pas été assez prudente. Un énorme rocher s'écrasa sur elle. Un autre piège installer par Orion. Aaron vit une chaîne en fer qui était accrochée à la pierre et était reliée à un mécanisme à la porte. Aaron cria le nom de son amie en tombant à genoux . Il pleurait à chaudes larmes et la suppliait de lui répondre et de lui dire qu'elle était encore en vie. Il savait pourtant bien, au fond de lui, qu'elle était morte. Il ne reste plus que moi.....réalisa-t-il. Il hésitait. Noah était pris dans un piège à ours et bientôt mort. June était morte. Partir et rester en vie, ne serait-ce pas une trahison ? S'il partait maintenant, il pouvait sauver la vie de prochaine personne. Aller voir la police et tout leur raconter, il arrêterait ce massacre. Cette pensée lui suffit. Il se releva et partit en courant.
Il s'enfonçait dans la forêt. Les bruits pas derrière lui le firent accélérer. Il ne se retournait pas. Il devait regarder devant lui et continuait de courir. Il courait de façon aveugle, dans le noir, ne sachant quelle direction prendre. Il se sentait pris au piège. Mais il refusait d'abandonner. Même quand ses jambes devinrent douloureuses, réclamant une pause, il se forçait à continuer de courir. Il commençait à faiblir et à ralentir. Il essayait de sortir son téléphone afin de mettre sa lampe pour fuir l'obscurité qui durait bien trop longtemps pour lui. Il ne le trouvait pas. Il l'avait laissé dans la chambre de Noah. Cela faisait combien de temps qu'il courait ainsi ? Quelques heures ? Quelques minutes ? Il n'en savait rien. Il ne voyait rien. Il n'entendait rien, rien sauf les battements de son cœur qui mourrait d'angoisse. Et qui était sur le point de s'arrêter lorsque Aaron trébucha sur une racine d'arbre. Il tomba sur le sol misérablement. Toute suite il comprit. C'était fini pour lui. Déjà il sentait des mains s'enrouler autour de ses chevilles avec force. Aaron tourna la tête. Grosse erreur. Il faisait face à une image tout à fait macabre qui fit trembler tout ses membres. Orion ressemblait au diable en personne. Ses yeux rouges sang luisait dans le noir. Un sourire sadique étirait les coins de sa bouche.
-C'est franchement dommage Aaron, je t'avais pourtant demandé gentiment de m'appartenir. Si tu ne m'appartiens pas de tout plein gré alors se sera de force. Dit-il froidement.
Puis il commença à tirer Aaron par les chevilles pour le trainer jusqu'au manoir. Aaron criait, hurlait, suppliait, pleurer, il tentait de s'accrocher à des arbres, des feuilles, des fleurs, tout ce qu'il trouvait, s'écorchant les mains, les bras au passage. Cette scène semblait amuser Orion qui riait. Un rire qui glaçait le sang d'Aaron. Lorsque les premier rayons de soleil apparurent dans le champ de visions d'Aaron, il les contempla, il tendit la main comme pour attraper le soleil, qu'il ne reverrait sans doute plus. Orion ria encore plus fort et avant d'entrer dans le manoir, toujours traînant Aaron par les pieds il dit en riant toujours de sa froideur glaçante:
-Joyeux Halloween mon amour !
Aaron se remit à hurler et à s'accrocher à tout et à rien sans succès. Orion le traînait dans le sombre manoir.
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