- picasso -
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CHAPITRE SEPT
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playlist d'écriture
(je sais, première fois que je le fais)
the 1 - blackbear
chiraq - chief keef
don't you see... - v a s s h
C'est désemparé que Taehyung arriva, haletant de sa course, dans le repère de Jeon.
Alors qu'il s'était promis de ne pas y retourner de sitôt.
Sauf en cas de situations d'extrême urgence, à la rigueur.
Et là, il était presque sûr que les circonstances rentraient dans le contexte.
Parce que quand, il y a environ une heure de cela, Yoongi était arrivé en bas de son immeuble, il avait pu tristement admirer les traces des coups sur son visage aux cernes douloureuses. Il avait pu observer son corps décharné, encore plus inquiétant maintenant qu'il portait un pansement rougit au-dessus de son arcade sourcilière et un bleu florissant sur sa pommette. Oui, le noiraud avait bien entendu remarqué les autres traces sur sa peau, comme des restes de peinture sur une palette de couleurs: les bandages autour de ses phalanges, la cicatrice de mégot sur son avant-bras, une ou deux griffures dans son cou, ses yeux veinés, ourlés de violet, et presque défoncés. Dire que Taehyung était un être à part ne serait qu'un doux euphémisme -- mais c'était peut-être ceci qui le rendait encore plus hypnotisant.
Là, sur le seuil de son immeuble, c'est un faussaire un peu fatigué qui avait dû répondre aux questions presque harassantes de l'arnaqueur, qui s'inquiétait de voir son précieux investissement être dans un si piteux état. Taehyung avait chassé le désagréable sentiment de savoir qu'il n'était qu'une sorte de placement pour Yoongi -- ou du moins, c'était ce qu'il pensait. Un peu habitué, aussi. Pourquoi un homme qu'il avait rencontré il y a seulement quelques jours prendrait la peine de savoir comment il allait?
Le peintre lui avait raconté, bien qu'un peu hésitant, ce qu'il s'était passé. Et il avait vu, avec un frisson, la lucidité quitter les prunelles asphaltes comme la mer qui reflue lors du solstice d'automne; laissant place aux draps noirs de Lucifer, tant ses prunelles s'étaient teintées d'un sombre intense et ténébreux. Et ses mots, dangereux et possessifs, l'avait rendu presque pantois, alors que le voleur promettait de se venger de Jungkook et de ce qu'il avait osé lui faire.
Un long frémissement avait parcouru sa colonne vertébrale quand il avait vu Yoongi se diriger vers sa moto, une ombre létale dans son aura. A ce moment-là, Taehyung avait craint le pire. Comme au ralenti, il s'était précipité pour le retenir par le bras, lui disant que ce n'était pas la peine, que ça ne valait pas de se battre pour ça, qu'il ne fallait pas se rabaisser à son niveau. Le regard que Yoongi lui avait rendu aurait pu l'enterrer six pieds sous terre.
"Tu n'as pas compris, c'est ça? Quand j'ai dit qu'on était partenaires, je le pensais. Et il s'est attaqué à ce qui est mien.
Et maintenant?
Maintenant Taehyung courrait dans les rues désertes de la capitale, alors que le ciel grondant au-dessus de lui menaçait de s'ouvrir pour déverser ses larmes sur la ville. Il y avait un petit air dramatique dans sa cavalcade, et il était sûr que les réalisateurs d'Hollywood auraient adoré voir son expression de désarroi par le biais de leur caméra. Yoongi avait été sourd à ses protestations, se défaisant de sa prise autour de sa veste en cuir d'un geste brusque, ne lui accordant aucun regard alors qu'il enfilait son casque à la hâte. Et sous les yeux désemparés du peintre, la moto avait vrombit dans cette fin d'après-midi, et en un clin d'œil, il avait disparut.
Alors que Taehyung tentait tant bien que mal de garder son rythme, il grogna; Jimin, le seul qu'il connaissait détenteur d'une voiture, ne répondait pas au téléphone, et le brun ne pouvait pas se permettre d'attendre qu'il décroche. C'est avec une insulte ou deux qu'il réalisa qu'il était dans le quartier de Jeon, redoublant d'intensité alors que ses pas claquaient sur le trottoir cimenté.
Qu'est-ce qu'ils étaient cons, tous les trois.
Jeon, pour avoir l'audace d'essayer de le réclamer alors qu'il l'avait traité comme de la merde toutes ces années; et maintenant que Taehyung avait mis en marche ses menaces d'aller voir ailleurs, le seul moyen qu'il avait trouvé était d'aller le faire tabasser. C'est sûr que c'était une manière comme une autre.
Min, pour aller confronter l'ancien patron de son nouveau protégé, alors qu'ils avaient même pas encore commencé de travailler ensemble, et qu'il n'avait aucun droit de s'intéresser à sa vie passée. A cause de son stupide sens du devoir, de la vengeance, de la protection ou que sais-je encore, il allait réussir à se déclencher une guerre dans les rues de la métropole, si cela continuait.
Et lui, Kim, pour courir en direction de la confrontation, se détestant pour être inquiet au point qu'il se devait de les séparer s'ils en étaient déjà venus aux mains. Dans une toute autre situation, il ne se serait pas gêné pour croiser les bras et les regarder s'affronter -- seulement voilà, il se devait d'y aller, sans vraiment savoir si c'était pour sauver le mafioso ou son nouveau partenaire. Ou pour sauver sa peau, d'une certaine manière.
Il avait l'impression d'être dans une série B pathétique, où la fille venait s'interposer entre deux hommes qui essayaient de réclamer son cœur; même si dans le cas présent, les deux hommes feraient plutôt office du petit-ami et de l'ex jaloux. Parce que c'était exactement comme cela qu'ils se comportaient, comme des putains d'enfants, comme des jaloux transis par le fait de voir l'être aimé dans les bras d'un autre. Certes, envoyer des hommes pour le tabasser n'avait rien de romantique, et il était presque sûr qu'on demandait pas à quelqu'un de sortir avec lui de la même façon que Yoongi lui avait forcé la main pour travailler ensemble.
"Qu'est-ce que tu racontes, Tae, se grogna-t-il intérieurement. Tout ça, ce n'était que des salades. Ils ne tenaient pas à lui. Ils avaient simplement besoin de lui, et comme l'avait si justement dit Namjoon, il y avait là une grande différence. Yoongi ou Jungkook, au fond c'était la même chose: c'était parce qu'il était faussaire et qu'ils étaient mafieux qu'ils s'intéressaient à lui, et non pour sa personne. Cette pensée lui faisait tout de même un peu mal au coeur, et alors qu'il s'engagea dans la rue du mafioso, il se demanda pourquoi, encore une fois, est-ce qu'il s'était donné la peine d'aller les voir. Un autre, dans sa situation, n'aurait strictement rien fait. Jimin n'aurait rien fait; mais il n'était pas Jimin, il n'était que Taehyung, et même s'il se maudissait intérieurement pour accourir, il n'allait certainement pas faire demi-tour maintenant qu'il était là.
C'est donc haletant de sa course que Taehyung arriva enfin devant le repère du trafiquant d'art, devant cet énorme immeuble délabré qui lui appartenait entièrement, espérant qu'il n'arrivait pas trop tard, et qu'il pouvait sauver le peu de choses qui n'étaient pas encore brisées. Alors qu'il allait s'élancer dans le hall, il fut interrompu par un torse ferme; et quand le brun leva les yeux, il put reconnaître un ses sous-fifres du propriétaire des lieux, qu'il avait déjà vu à de nombreuses reprises -- comment oublier l'énorme cicatrice qui descendait le long de son oreille jusqu'à son cou?
"Je suis désolé, Kim, mais le patron est occupé pour le moment.
Pris d'un élan de rage soudain, sans vraiment comprendre d'où cela venait -- à moins que cela soit le fait qu'il en avait marre qu'on lui dise toujours quoi faire, et que, merde, c'était en partie à cause de lui que tout ce bordel avait lieu; à moins que ce soit le fait qu'il soit énervé contre lui-même et ses réactions? -- il repoussa sèchement Xiumin du plat des deux mains, d'une force qu'il ne se connaissait pas:
"Laisse-moi passer putain! rugit-il, les flammes de colère dansant dans ses prunelles pourtant si délicates.
Sans plus attendre que le garde se lance à sa poursuite, Taehyung se précipita à l'intérieur, pour grimper quatre à quatre les marches de l'escalier en colimaçon, son cœur tambourinant si fort dans sa poitrine qu'il avait peur qu'il explose. Certains hommes essayèrent de l'arrêter lors de sa course, mais il était sourd à leurs protestations.
Quand il vit enfin le bureau de Jungkook au bout du couloir, il ne ralentit pas pour autant, et ouvrit la porte en grand.
Le spectacle qu'il vit sous les yeux lui fit mal au cœur.
Yoongi, la lèvre éclatée et rougie par le sang.
Jungkook, l'arcade sourcilière laissant passer un fin filet d'hémoglobine.
Yoongi s'accrochant au col de son adversaire, un regard noir dans ses prunelles, avant de recevoir un coup de poing dans sa mâchoire.
Jungkook, s'approchant pour continuer son travail sur les pommettes du noiraud, avant de se prendre un coup de boule dans le nez.
Yoongi, se relevant avec difficulté et crachant du sang par terre, avant de s'essuyer la bouche du revers de la main et de se diriger vers le mafioso.
Jungkook, se remettant debout lui-aussi, avant de relever les poings près de son corps, comme prêt à boxer.
"Stop... souffla Taehyung, la bagarre devant lui le laissant un peu muet, si bien que sa voix n'était pas audible des deux hommes.
Il ne sut vraiment dire qui était qui; les coups partaient, fusaient, les grognements se faisaient plus audibles, au milieu de quelques insultes crachées. Il ne sut vraiment dire non plus qui avait le dessus: ils étaient tous les deux dans de mauvaises postures, les poings s'écrasant contre la chair dans un craquement sinistre, les yeux noirs de haine, la bouche déformée dans un rictus peu élégant.
"Stop... tenta-t-il de répéter, plus fort cette fois, mais toujours comme un murmure dans le tumulte du combat.
Les coups étaient féroces, comme des griffes de tigre transperçant la peau d'un nouveau-né, intenses et sans-pitié. Le faussaire dû retenir le frisson de malaise qui parcourait son échine dorsale, alors qu'il voyait ce qu'ils étaient faits à preuve pour leur ego, et se partager la garde du faussaire, en quelque sorte.
Il ne pouvait pas les arrêter, pas rien qu'avec la force de sa voix; et même s'il aurait adoré observer ce combat de coq un peu plus longtemps, il devait y mettre fin. Il sortit l'arme qu'il avait glissé à l'arrière de son jean, camouflé par son haut; et, pendant que les deux malfrats continuaient de se battre, il soupesa un moment le revolver, la crosse froide et lourde dans sa paume de main. Il l'avait sur lui quand Yoongi était venu en bas de chez lui, sans savoir vraiment pourquoi il l'avait pris avec lui. En l'espace de quelques heures, lui qui pourtant détestait les armes, s'était retrouvé avec son flingue sur lui comme un doudou.
Et, prenant son courage à deux mains, le brun leva son bras armé en direction du ciel, et se disant tant pis pour le plafond, tira un, deux, trois coups.
Un silence de cathédrale suivit le bruit des douilles tombant sur le sol, et Taehyung était même sûr que les hommes qui le poursuivaient dans les couloirs s'étaient arrêtés, eux aussi. Yoongi et Jungkook étaient là, figés, le T-shirt de l'autre agrippé dans leurs mains, impossiblement près, leurs yeux laissant plutôt place à de la surprise que de la colère létale.
"J'ai dit stop, dit lentement le faussaire, d'une voix grave, laissant son bras retomber doucement le long de son corps.
Nul des deux combattants n'osaient parler face à cette facette du peintre qu'ils n'avaient jamais vu. Face à eux, le pistolet encore fumant dans ses doigts crispés, Taehyung se tenait debout, une aura de dangerosité autour de lui. Peut-être était-ce la colère, la frustration ou toute cette situation qui le rendait comme cela, mais une chose est sûre, c'était que ni le voleur ni le trafiquant d'art ne l'avaient vu ainsi. Le faussaire un peu lunaire et lunatique, qui se faisait marcher dessus par tout le monde, était parti pour laisser place à un alter ego plus confiant, plus autoritaire, plus sévère, qui savait ce qui était bon pour lui et qui savait prendre des décisions pour lui-même. Le genre d'homme que Jungkook n'aurait pas tabassé. Le genre d'homme qui ne se serait pas fait forcé la main par Yoongi.
Il y avait quelque chose en lui qui avait pressé la détente, et peut-être était-ce irrémédiable, mais quand le noiraud le regardait ainsi, il le préférait à l'homme qu'il avait vu craquer devant Seokjin, et il ne pouvait s'empêcher de le trouver presque même... désirable?
"Maintenant, dit toujours aussi lentement Taehyung en gardant son revolver à la main, vous allez arrêter tout de suite vos conneries, et vous allez m'écouter.
Sa voix était tellement sûre d'elle et un brin dominatrice que cela surprit Jeon, qui lâcha son adversaire avant de se diriger vers son bureau. Il était habitué aux piques aigres et désagréables du copiste, et ce depuis le premier jour où il l'avait embauché; mais jamais il ne lui avait ordonné de l'écouter avec autant d'aplomb. Et surtout pas avec un 9mm dans les mains.
Les deux hommes, le visage amochés comme ceux des peintures de Picasso, se calmèrent alors pour s'installer dans les fauteuils du bureau, Taehyung toujours debout devant eux, un air étrangement menaçant comme ceux des soldats dans la peinture du maître, Massacre en Corée. Un petit ricanement s'échappa de ses lèvres devant le comique de la situation, se demandant si un massacre aurait vraiment eu lieu s'il n'avait pas tiré. Mais il ne préféra pas trop y penser, se concentrant devant ses patrons.
Lentement, il commença un long va-et-viens sur la moquette vieillotte, son pistolet toujours serré dans sa paume, se passant une main dans les cheveux et ses yeux respirant presque la folie.
"Qu'est-ce qui ne tourne pas rond, chez vous, sérieusement?
Yoongi retint de justesse un grognement, la désagréable impression d'être un enfant qui se faisait gronder, avant de jeter un regard assassin dans la direction du mafioso. Et alors qu'il allait ouvrir la bouche pour protester, Taehyung l'interrompit, agitant son arme avec colère.
"Je suis obligé de me servir de ça pour que vous m'écoutiez? Sérieusement? Vous ne comprendrez donc jamais que je ne suis pas votre jouet? Je- argh.
Le peintre souffla bruyamment, s'arrachant presque les cheveux, agitant toujours son pistolet -- même s'il n'avait pas la volonté de l'utiliser, cela était toujours effrayant.
"Jungkook, tu n'as pas à m'en vouloir pour aller voir ailleurs, pour accepter des propositions plus intéressantes, alors que tu m'a traité comme de la merde toutes ces années. Tu. N'as. Pas. Le. Droit. Putain.
Jeon restait impassible, à l'écoute, même s'il sentait que la lucidité du faussaire était en train de lui glisser des doigts comme de l'eau claire d'une rivière. Peut-être qu'il aurait dû s'inquiéter, mais il l'avait vu l'engueuler de trop nombreuses fois pour ciller; à propos de son argent, de son rythme éprouvant, de son manque d'empathie envers lui. De beaucoup trop de choses pour les énumérer.
"Et puis me tabasser? Sérieusement? Tu n'as trouvé rien d'autre? Cela ne t'as pas suffit, après m'avoir insulté et blessé pendant tout ce temps? Il fallait que tu en rajoutes une couche? Je ne suis pas à toi, Jungkook, dit-il, les dents serrées; tu ne peux pas agir comme ça juste parce que j'étais une putain de source de revenus pour toi!
Yoongi bougea légèrement sur sa chaise, comme s'il se mordait la langue pour balancer à son tour les quatre vérités à son "adversaire".
"Et toi, Yoongi, continua-t-il, le regard toujours aussi dur. Je ne suis pas à toi non plus. Ce n'est pas parce que tu penses m'avoir "sauvé" des griffes de Jeon qu'il faut agir comme lui. Je ne suis à aucun d'entre vous; et je suis le seul à pouvoir gérer mon propre bordel.
"Taehyung, je-
"Non! cria le faussaire en l'interrompant, des flammes de fureur dansant dangereusement dans ses yeux assombris. Mais enfin, vous vous êtes vus? En train de vous battre pour moi -- non, pardon, pour votre putain d'ego! Vous vous en foutez de moi, mais dès que l'un d'entre vous rentre en scène, vous faites comme si vous m'avez toujours protégé, toujours voulu!
Sa respiration se faisait plus laborieuse, alors que son emportement comprimait ses poumons, réduisait son champ de vision, et lui faisait cracher des paroles acides. Mais il n'en avait rien à foutre. Tout ce qu'il voulait, c'est qu'ils comprennent ce qu'il se passait, ce qu'il ressentait, que ce n'était tout simplement pas acceptable d'agir comme ça. S'il n'était pas arrivé à temps, qu'est-ce qu'il se serait passé? Qui serait venu aller le "reconquérir", maintenant que son adversaire était au sol? Pourquoi est-ce que c'était si galère pour se faire entendre, ici? Pourquoi on ne prenait pas en compte son point de vue?
Il allait péter les plombs. Il le sentait. Pourquoi? Ça, il ne le savait pas.
Il y avait sûrement beaucoup de facteurs: le fait qu'il se sentait humilié d'avoir été battu comme un chien errant, la fureur d'avoir revu son frère et son passé qui resurgissait, la drogue qui commençait à lui manquer, le fait qu'il ne pouvait pas exprimer son art comme il le voulait, la déception envers lui-même de ne pas avoir un métier à peu près légal, le fait de se sentir ballotté entre les deux criminels...
C'était comme s'il était en train d'étouffer. Littéralement. Sa tête bourdonnait, et à force de se tirer les cheveux pour pouvoir exprimer ce qu'il ressentait vraiment, il avait malencontreusement rouvert son entaille au-dessus de son sourcil, souvenir d'une semelle qui était venu embrasser son visage. L'arme qu'il tenait à la main ne l'aidait pas vraiment: il répétait qu'ils étaient stupides, égoïstes et bornés, se tapant parfois le canon contre son front pour montrer qu'ils étaient incensés.
Il allait péter les plombs.
Pour Jeon, c'était complètement nouveau. Certes, il l'avait déjà vu délirer quand il avait vu de la drogue; il l'avait déjà vu blablater, les yeux brillants, à propos de la peinture; il connaissait la façon dont ses cernes violacées pouvait effrayer. Mais il ne l'avait vu ainsi, déraillé, au bord de la crise de nerfs, jouant avec un flingue comme un vulgaire jouet.
Pour Yoongi, en revanche, c'était autre chose. Ce n'était pas parce qu'il l'avait surveillé de loin pendant toutes ces années qu'il pouvait prédire ce qu'il allait se passer pour autant. Il ne se doutait pas de toute cette facette de lui; et après avoir jeté un coup d'œil à Jeon, il se disait que lui non plus n'avait jamais vu ça de sa part.
Il allait péter les plombs.
Les deux criminels pouvaient voir à vue d'œil sa lucidité se briser dans ses prunelles, son self-control se fissurer doucement mais sûrement comme une faille sur une digue assaillie par les vagues.
Il allait péter les plombs.
Cette idée tournait comme un leitmotiv dans les têtes de Jeon et Min, qui, à présent, étaient comme invisibles aux yeux du faussaire; il ne les voyaient plus, trop subjugué par la situation... et par sa crise de nerfs -- ou de panique.
Il entendit l'un des deux hommes se lever, pour se placer lentement devant lui, l'appelant doucement par son nom.
"Ne bouge pas! hurla-t-il en brandissant son arme et en le mettant en joug.
Il avait pété les plombs.
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ok donc j'ai vraiment aucune idée vers quoi je me dirige mdrrrr
mais n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé!!
et ptit sondage: qui est, à votre avis, celui que Tae a dans sa ligne de mire? *smirk*
PEINTURE DU CHAPITRE: me lol
MAIS!!! bcp d'entre vous m'ont proposé van gogh: don't worry, il arrive bientôt ;)
update!!!!!
est ce que mettre une playlist en début de chapitre ça vous branche?
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