Better Dayz :
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❝-Nous devons accepter la déception passagère, mais conserver l'espoir pour l'éternité.
-Martin Luther King, Jr.❞
Nayuta faisait tranquillement la vaisselle, frottant les assiettes d'un geste mécanique, perdu dans ses pensées. Il se remémorait l'agréable journée d'hier passée aux côtés de son meilleur ami, Shiki. Leur chanson avançait si bien qu'ils pourraient bientôt enregistrer les paroles. Il avait tellement hâte !
Mais ses gestes, tout comme le fil de ses pensées, s'interrompirent brusquement lorsqu'il entendit un étrange grognement provenant du salon, à moins que ce ne soit un bâillement ?
— Hé, ne fais pas des bruits aussi bizarres, Kanata.
— Oh, désolé Nayuta. C'est juste que je me sens un peu démotivé aujourd'hui.
Il jeta un coup d'œil derrière lui et aperçut son aîné affalé par terre, l'air ennuyé, fixant le plafond.
— Tu n'as rien à faire aujourd'hui ?
— Ouais, absolument rien, soupir a-t-il.
— Mmh, rien de prévu ?
— Rien du tout.
Il s'arrêta un moment puis se tourna vers son frère, poursuivant :
— Enfin, ce n'est pas que je n'ai rien à faire, c'est que je ne veux rien faire. J'ai vraiment envie d'y aller doucement aujourd'hui.
Nayuta sourit et posa la dernière assiette sur l'égouttoir avant de s'étirer.
— Je vois. Je devrais peut-être aussi faire une sieste après avoir fait la lessive.
— Mmh, ça semble bien.
En entendant ces mots, Nayuta ne put s'empêcher de rire.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Non, rien. C'est juste que ça fait longtemps qu'on n'a pas eu de journées aussi paisibles.
— Ah, t'as raison.
Oui, ces derniers mois n'avaient pas été faciles pour les jumeaux. Leur vie quotidienne déjà misérable s'était aussi accompagnée d'événements qui les dépassaient de loin, risquant même leurs vies. Mais grâce à cela, ils pouvaient désormais vivre paisiblement, côte à côte. Et ça, ça n'avait pas de prix.
— C'est le meilleur ! soupir a-t-il, satisfait.
Il se dirigea vers le panier de linge sale, pressé de terminer sa tâche pour profiter d'une agréable sieste aux côtés de son frère. Quand soudain, décidément déterminé à le faire sursauter, Kanata s'exclama brusquement en se relevant de sa position allongée.
— Qu'est-ce qui ne va pas, Kanata ? s'inquiéta-t-il néanmoins sans se retourner, continuant à trier les vêtements par couleurs.
— Non, rien... C'est juste qu'à l'instant... quelque chose m'a vraiment tapé sur les nerfs.
Ah là là, Kanata et son légendaire sixième sens. Il se demandait ce que cela pouvait bien être cette fois. Et comme si l'univers avait décidé de ne pas le faire attendre trop longtemps, on frappa bruyamment à la porte d'entrée. Les deux frères se redressèrent immédiatement, alarmés. Ils vivaient seuls et n'avaient aucun proche. L'expérience de ces années passées dans les bidonvilles leur avait appris que personne qui toquait à cette porte ne leur voulait du bien.
— Bon sang, qui ça peut être ? Des collecteurs de dettes ?
— C'est une blague, j'espère. Merde !
Kanata attrapa immédiatement la première chose à portée de sa main, autrement dit un vieux balai à la brosse ébouriffée, et s'avança prudemment vers la porte d'entrée.
— Hé, Kanata, tu vas ouvrir ?
— Reste en retrait, Nayuta.
Il avait fait face à ce genre de situation plusieurs fois auparavant. Pour s'en sortir, c'était simple : attaquer avant de se faire attaquer. L'essentiel étant de protéger Nayuta. Quand il s'apprêta à tourner la poignée de la porte, une voix se fit entendre de l'autre côté.
— Hé ! Kanata ! T'es là ? hurla-t-elle.
— Geh, cette voix..., remarqua Nayuta.
Les muscles de l'ainé se contractèrent, non pas de peur comme quelques instants plus tôt, mais de colère.
— Je le savais... !
Il aurait dû s'en douter. Il n'y avait qu'une seule personne capable de provoquer en lui une telle répulsion.
— C'est bien toi Suzaku !
Le jeune homme, âgé de quelques années de plus que lui, à qui il venait d'ouvrir la porte, lui souriait niaisement.
— Kanata ! Oh... suis-je arrivé trop tôt ? Désolé.
— Hein ?! De quoi tu parles ? cracha-t-il.
— Hein ? On avait convenu d'écrire la chanson ensemble aujourd'hui, pas vrai ?
Nayuta soupira de soulagement. Ce n'était que Suzaku. En même temps, qui cela pouvait-il être d'autre ? Maintenant qu'il y pensait plus calmement, cela faisait longtemps qu'ils avaient payé toutes leurs dettes et ils avaient désormais assez d'argent pour vivre à l'abri du froid et de la faim, sans se mêler des affaires du bidonville.
Par contre, que le jour ou Kanata ramènerai des amis chez eux soi venu, il ne s'y étais pas attendu. Que se qu'il était ému ! C'en était presque suffisant pour lui faire oublier qu'il était le petit frère.
Il enfila rapidement ses baskets et se dirigea vers l'entrée, téléphone à la main.
— Sur ce, lança-t-il.
— Oh, tu pars, Nayuta ? Prends soin de toi ! lui lança joyeusement Suzaku en lui faisant des signes de la main.
— Hé, attends ! Nayuta ! Je v...
Mais avant qu'il ne puisse terminer sa phrase, une main l'agrippa fermement, l'empêchant de suivre son frère.
— Hé, hé ! Où vas-tu comme ça, Kanata ?
Le concerné se mit à se débattre, espérant pouvoir échapper à son assaillant, en vain.
— Nous avons fait une promesse !
En entendant cela, il se figea. Yatonokami Kanata était quelqu'un de parole. Il ne pouvait pas simplement fuir cette situation sans convaincre cet imbécile de partir. Tout ce qu'il pouvait faire en cet instant, c'était regarder son frère s'en aller au loin, l'abandonnant ici. Quel traître.
Y aller doucement aujourd'hui, mon cul ouais.
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— P-par contre, t'es sûr que ça ira bien, Nayuta ?
— Hein, pourquoi ? Tu n'aimes pas ce couplet ? C'est vrai qu'il sort un peu du rythme de la chanson, mais j'ai pensé qu-
— J-je parle pas de ça ! Je parle de Tanaka-kun.
— Tanaka ? Il a quoi, Tanaka ?
Son meilleur ami le regarda, confus.
— C'est pas toi qui m'as dit que tu l'avais laissé seul avec Suzaku-kun ?
Ah.
Il devait avouer avoir complètement oublié son frère.
Cela faisait déjà une heure qu'il avait quitté la maison et en avait profité de l'occasion pour avancer sur son projet.
Le vent soufflait fort sur le toit de ce vieux bâtiment abandonné, faisant frissonner Nayuta et emportant au passage une de leurs nombreuses feuilles de partition, sauvée in extremis par Shiki. Ayant laissé l'ordinateur portable à son frère et emmené Shiki sans prévenir, ils n'avaient pas le matériel nécessaire et étaient forcés de tout noter au crayon. De plus, l'emplacement de leur base secrète n'était pas des plus stratégiques, exposé aux éléments, ce qui rendait la tâche vraiment pénible. Mais le simple fait de pouvoir parler hip-hop avec son meilleur ami, dans cet endroit qui signifiait tant pour eux, lui suffisait largement.
— Hé Nayuta, tu m'écoutes ?
— Oh, désolé Shiki, je n'ai rien entendu.
Le brun soupira. Nayuta avait beau être le plus âgé et le plus mature des deux, qu'est-ce qu'il pouvait être tête en l'air parfois... Souvent... Non, en fait, il était toujours tête en l'air.
— J-je disais que laisser Tanaka-kun et Suzaku-kun seuls ne me semblait pas une très bonne idée. J-je les ai vus pendant la fête et Tanaka-kun ne semblait vraiment pas l'apprécier.
—Mais si, tu connais Tanaka, c'est comme ça qu'il exprime ses sentiments. Je suis sûr qu'au fond, il l'aime bien.
Shiki le regarda avec un visage peu convaincu, ce qui fit douter Nayuta.
— Très profondément...
Shiki soupira, désespéré.
— Oh et puis, on s'en fiche ! Tanaka se débrouillera bien. Concentrons-nous sur notre chanson. Il va bientôt pleuvoir et tu sais à quel point je déteste ça. En plus, tu vas bientôt devoir aller travailler. Dépêchons-nous de terminer.
Il attrapa une nouvelle feuille et se mit à griffonner frénétiquement ses idées, sans attendre la réponse du brun.
Shiki ne put s'empêcher de sourire en voyant l'énergie et l'enthousiasme de son meilleur ami. Dire qu'il y a quelques mois seulement , il le croyait mort et pleurait chaque nuit en repensant à lui. Maintenant, ils se retrouvaient dans leur base secrète, comme avant, comme si rien n'avait changé. Non, il se trompait, les choses avaient largement changé. Nayuta était désormais beaucoup plus détendu qu'avant, n'ayant plus à s'inquiéter du surmenage de son frère et de ses problèmes de santé. Il prenait beaucoup plus de temps pour lui-même. Les choses s'étaient améliorées et allaient continuer de le faire, guérissant ainsi les blessures de leur passé mouvementé.
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— Je suis rentré.
— Oh, t'es là, sale traître !
Tanaka enleva à la hâte son casque et se précipita vers l'entrée. Il y trouva son frère en train d'enlever ses baskets trempées, laissant sécher sur le côté un étrange parapluie flamant rose.
— D'où vient ce parapluie ?
— Oh, ça, Ryu me l'a gentiment prêté.
L'aîné rit à la vision de son frère obligé par un Ryuu surexcité à prendre un parapluie pour enfant, malgré les protestations vaines de Shiki.
— Oh, prends ça, dit Nayuta en tendant plusieurs sachets à son frère. Ça, ce sont tes ramen préférés de chez Raimenten et ça, ce sont des boissons que TCW nous ont offertes.
— Ah, merci.
Tanaka attrapa la nourriture et la posa sur la table basse tandis que son frère s'éloignait vers le lavabo pour se laver le visage. C'est seulement lorsqu'il revit les notes sur son PC qu'il se rappela la raison de sa colère.
— Hé ! N'essaie pas de m'acheter avec de la nourriture !
— Tch, échec de la stratégie.
— Pourquoi t'es parti sans moi tout à l'heure ? Tu sais ce que j'ai enduré aujourd'hui ? Ce fou a même voulu dormir ici !
— Oh, arrête un peu Tanaka. Je suis sûr que tu étais plus qu'heureux de pouvoir parler hip-hop avec quelqu'un.
— Je t'ai déjà toi, Nayuta !
— Tu sais que ce n'est pas pareil. Je n'ai ni ton talent ni ta passion. Je me charge de l'esthétique de Cozmez et toi, tu te charges du côté musical. Ça a toujours été comme ça. Pouvoir parler avec quelqu'un de ton niveau, doté d'une autre vision que la tienne, a forcément été rafraîchissant.
Ne sachant pas quoi répondre, Tanaka grommela dans sa barbe des choses comme "Rien à voir" et "Même pas vrai". Nayuta soupira. Qu'est-ce que son frère pouvait être de mauvaise foi parfois... mais comment le lui reprocher ? Ils avaient passé leur vie à se faire persécuter par les autres, n'ayant que l'un et l'autre pour se soutenir, surtout Tanaka, qui avait tout donné pour le protéger, lui qui avait la santé fragile. Il lui faudrait sans doute encore beaucoup de temps pour accepter que ces jours-là étaient révolus.
— Allez, arrête un peu et allons plutôt manger ces ramen avant qu'ils ne refroidissent.
Tanaka s'exécuta, toujours pas convaincu par la justification de son cadet. Ils s'installèrent autour de la table basse et se mirent à savourer les ramen, profitant du calme apaisant qui régnait dans la maison après une longue journée loin d'avoir été de tout repos.
Nayuta se surprit à apprécier le bruit de la pluie frappant sur les fins murs de leur résidence, et même à trouver une certaine forme de réconfort dans les gouttelettes qui dévalaient les fenêtres closes. Lui, qui n'avait que des mauvais souvenirs liés aux jours pluvieux, trouva ce moment presque thérapeutique.
Les jours pluvieux ne disparaîtront jamais, mais c'est ma manière d'y faire face qui peut changer.
Qu'est-ce qu'il était poétique... Tanaka devrait vraiment le laisser écrire les paroles de la prochaine chanson
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1873 mots.
RAAAAH ! Moi qui voulait poster deux OS aujourd'hui pour rattraper mon retard c'est raté... (┬┬﹏┬┬)
Voici un OS sur mon obsession du moment : PARADOX LIVE
Si vous êtes curieux je me ferai une joie de vous en parlez (* ̄3 ̄)╭
Mais pas respect envers les gens qui ne n'ont rien à faire je vais pas me mettre à disserter ici.
PARADOX LIVE n'ayant pas ni de traduction française ni de traduction anglaise officielle je me suis basé sur les traductions anglaise des fans, sur mon niveau basic de japonais et sur ChatGPT pour traduire les dialogues de toute la 1ère partie (La 1ière partie étant toute canon) désolée si le rendu est mauvais.
Quand ChatGPT m'a corrigé les dialogues il a mis les "—" et je me suis dit "Mmmmmh, ils sont vraiment jolis" donc je les ai utilisés et changé quelque peu la forme de mon texte, vous préférez comme ça ou comme avant ?
Je crois avoir tout dit (J'ai déjà assez bien parler héhé o(* ̄▽ ̄*)o) je vous dis donc à demain pour le prochain OS qui va sans doute être en retard vu tout ce que j'ai prévu d'écrire ne vous étonnez donc pas si je prends encore plus de retard que j'en est déjà.
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