GREY AND DARK AS ALWAYS
Joyeux anniversaire à l'homme de ma vie, Han Jisung ❤️🩹🐿
Comme d'habitude, il faisait sombre dans l'Astranube. Le nuage de poussière permanent empêchait les rayons du soleil de passer et le bleu du ciel de ravir les yeux de ses habitants. Comme d'habitude, c'est à l'aube que la population de l'Astranube se mettait au travail. Dans le noir, dans la pollution, dans la chaleur étouffante et parfois même sous une pluie brûlante. Comme d'habitude, tout le monde allait travailler à en tomber malade pour pouvoir récolter assez d'argent afin de se nourrir et de nourrir sa famille.
Vous pouvez dès à présent effacer toutes images du monde d'aujourd'hui. Plus de démocratie, plus d'égalité, plus d'éducation obligatoire, et même plus d'éducation du tout, presque plus de médecine accessible et surtout plus de joie. En y rajoutant des rangées d'habitations pitoyables presque collées les unes aux autres, laissant un simple chemin boueux ou extrêmement sec pour se déplacer, dans lesquelles des animaux morts de faim ou de soif se décomposaient à chaque coin de rue, provoquant une odeur nauséabonde flottant avec le nuage de pollution, c'était à ça que ressemblait l'Astranube
Mais ne vous méprenez pas. Il ne s'agissait d'ici, que d'une seule partie du monde. Des chanceux ou plutôt, des chanceux riches, avaient pu y échapper. Grâce à leurs fortunes ou leurs croyances, certains avaient pu se réfugier dans les endroits les plus élevés, au-dessus du nuage de pollution, rendant la vie bien plus agréable, plus douce et bien plus vivable. Eux pouvaient admirer le bleu du ciel. Eux, pouvaient recevoir quelques rares bourrasques de vent frais et agréables. Dans cette partie du monde, tout le monde se plaisait à vivre. Le climat était agréable, les allées passantes larges et lumineuses ayant gardé les architectures Haussmanniennes des villes d'antan, peu de travail et beaucoup d'amusement. Cette partie se nommait l'Albamontis.
Qu'était-il arrivé au monde ? Comment les être humains avait-il pu passer d'une société si développée à un retour vers le passé aussi flagrant ? Une question peu difficile au final. Un abus des moyens aisé mis à disposition, aucun changement de comportement de vie malgré les alertes lancées par les spécialistes. Une mentalité trop centrée sur soi-même, trop égoïste pour ne penser qu'à sa vie présente et non à la préservation correcte de la nature pour les générations suivantes.
Les glaciers fondus, des centaines d'espèces d'animaux disparu, la plupart des champs et des forêts cramés et inexploitables, la coupure de toutes les sources d'énergie telle que l'électricité, cette dernière n'étant réservée qu'à l'Astranube. Ce n'est qu'une faible partie des catastrophes naturelles provoquées par l'être humain et uniquement l'être humain. Ses plaisirs égoïstes, ses envies discutables et son ignorance volontaire avaient causé bien des dégâts à la planète bleue ne laissant aucune possibilité de retour en arrière.
À présent, les survivants des inondations, des séismes et toute manifestation de la nature, se trouvait habiter dans les pays qui étaient, autrefois, au centre des continents. De nouveaux, des monarchies c'étaient développées, monarchie qui s'appliquait à séparer la civilisation en deux parties, à répartir les richesses et à juger.
C'est donc dans la partie basse, l'Astranube, que deux garçons se rejoignirent en ce matin sombre. Un jeune homme aux cheveux dorés et aux pointes orange vives courait entre les allers de poussière, une viennoiserie en mains. Il avait un sourire plaqué aux lèvres et salué toutes les personnes qu'il croisait, leur donnant, à leurs tours, le sourire. Essoufflé, il arriva près d'une place. Il la balaya rapidement du regard avant de s'arrêter sur un jeune homme aux cheveux bleu nuit.
- Han Jisung ! J'ai volé un croissant pendant ma tournée ce matin ! Le sourire aux lèvres, il courra vers le susnommé qui leva la tête.
Ce dernier était assis dans la poussière d'un parc abandonné. Le livre sur ses genoux laissait deviner qu'il avait été interrompu dans sa lecture. Le blond s'assit à côté de lui en déchirant la viennoiserie en deux. Le dit Jisung attrapa le morceau qu'il lui tendait et croqua dedans.
- Tu lis encore le même livre ! S'exclama Felix en jetant un coup d'œil à la couverture.
- Ouais. Je l'adore.
- Pourtant il est super niais et ça parle de la vie d'avant. Moi ça m'fout le cafard ce genre de truc.
- Ah oui ? Non moi j'adore. Je trouve ça fascinant de voir comment était la société d'avant. On dirait un peu de la science-fiction alors que c'est le passé. Il ricana. Et puis j'aime bien me comparer à l'héroïne. Elle me ressemble pas mal. J'aimerais bien trouver mon âme-sœur comme elle. Répondit Jisung en levant la tête vers le ciel. Gris et sombre, comme toujours. Il soupira avant de tourner la tête une nouvelle fois vers Felix.
Il sourit en le voyant regarder son dernier bout de croissant avec envie et regret. C'était fou à quel point le blond rendait ses journées meilleures. Jisung avait l'habitude de dire que Felix était son soleil à lui. Qu'importait si l'astre de feu ne pouvait pas être vu d'en bas, Jisung n'en avait pas besoin. Il avait le sien à ses côtés.
Felix, il rayonnait, il réchauffait, il éblouissait. Sa présence suffisait à motiver, à encourager et à surmonter. Ses sourires transmettaient sa fougue et sa joie, ses rires repoussaient à grands coups de balai la tristesse, la déprime et enfin ses services faisaient naître des espoirs d'entraide et d'amitié, choses perdues depuis bien longtemps. Oui, malgré sa misérable vie, Felix animé les journées de Jisung, l'encourageant à se lever le matin, à sortir dehors et à sourire. Oui, malgré ses problèmes familiaux trop difficiles à régler, Felix gardait espoir et transmettait cet espoir au bleuté. Oui, malgré ses angoisses et ses problèmes de colère, Felix se battait pour se soigner et donnait envie de se battre à ses côtés. Sans Felix, Jisung aurait déjà sombré dans le quotidien lugubre que lui offrait la société. Il aurait abandonné ses passions et sa soif de savoir pour se conformer aux règles ennuyeuses de ce monde pourris.
Felix quant à lui disant souvent que Jisung était sa lune. Il le guidait dans le noir, dans les mauvais jours, quand tout était plus difficile à supporter, quand il avait envie de juste s'allonger et de dormir jusqu'au lendemain ou même de ne plus jamais se réveiller. Jisung le faisait rêver, lui permettait de s'échapper de la réalité, de la pauvreté qui lui rendait la vie difficile. Jisung réparait son cœur brisé par les nombreuses disputes de ses parents en prenant soin de le recoudre solidement. Il créait sa joie, il encourageait son envie de vivre. Jisung brillait aussi, il guidait, il aiguillait. Sa curiosité les fourrés toujours dans des situations cocasses, cassant le quotidien monotone et triste, son savoir aidait les jeunes enfants curieux, encore désireux d'apprendre et ne sachant pas que l'ennui finirait par les gagner et son imagination le poussé à trouver de nouvelle manière de vivre emportant avec lui ceux qui le voulaient bien. Mais l'un sans l'autre n'existait pas. Sans Jisung, Felix aurait abandonné, il aurait arrêté de sourire, il aurait arrêté de rire, il aurait arrêté de vivre. Ils étaient mutuellement leurs bouffées d'air frais. Ils se faisaient vivre. Ils trouvaient en l'autre la motivation nécessaire pour ne pas tomber au fond, pour ne pas se noyer. Ils formaient une si belle harmonie tous les deux.
Certains les jalousaient. Ils les enviaient d'être si brillants dans cette noirceur permanente. Ces mêmes personnes essayaient elle aussi de trouver la personne qui les pousserait vers le haut, de trouver un confort dans une amitié pure et innocente. Mais le problème, c'était qu'ils ne comprenaient pas eux même comment ses deux garçons pouvaient aussi bien s'entendre. Ils étaient si différents ! Si Felix était le feu, Jisung était l'eau. C'était impossible pour eux de comprendre et pourtant, leur lien était bien là. Ils se complétaient et c'était ça la différence. Felix était le orange et Jisung le bleu, deux couleurs complémentaires, deux couleurs totalement opposées, mais s'assemblant à merveille.
Jisung lui était quelqu'un de rêveur. Il avait souvent la tête dans les nuages, l'esprit ailleurs, à rêver d'un monde plus juste, plus agréable et plus clair. Il rêvait aussi de tranquillité. D'un monde où il n'aurait pas peur de vivre, ou il n'aurait pas peur de détruire un peu plus la planète déjà en miettes. Du haut de ses dix-neuf ans Jisung passait ses journées à lire, à apprendre, à se questionner sur le passé, le présent et le futur. Il avait tout de même une préférence pour le passé. Le reste l'effrayait beaucoup trop. Surtout le futur. Le futur le terrifiait, y penser l'angoissé. En même temps. Comment penser au futur dans un monde pareil ?
Alors il s'inventait des histoires. Il s'allongeait, fermé les yeux et s'inventait une vie. La joie, l'amour et l'amitié régnaient en maître dans ses histoires. Tout ça l'aidait à s'échapper de la misère présente et encore, il avait de la chance. Son père étant écrivain et sa mère couturière de presque haute couture, Jisung avait eu le droit à une éducation semblable à celle des enfants née dans l'Albamontis. Et puis ses parents gagnaient plutôt bien leur vie. De nombreux nobles venaient leur passer des commandes, les payants parfois gracieusement.
Felix n'avait pas eu cette chance. Il vivait dans une famille patriarcale où sa mère restait à la maison et son père travaillait. Il était boulanger alors il ne gagnait pas bien sa vie. Mais encore, si le problème n'avait été que ça. En réalité, Felix avait été une erreur, un oubli de contraception. Sa mère avait voulu le garder tandis que son père avait voulu qu'elle avorte, mais qu'avait il à redire ? C'était la femme qui portait non l'homme et la mère de Felix avait tout de suite compris qu'elle devait le garder. Pourquoi ? Elle-même ne savait pas. Mais elle l'avait senti, sentie que si elle obéissait à son compagnon, elle aurait fait une terrible erreur. Elle avait même été prête à tout quitter pour son fils. En voyant ça, son père l'avait retenue. Ils s'aimaient et malgré leurs idéaux divergents, ils ne voulaient pas se séparer.
Alors Felix était né. Il avait grandi, subissant les violentes disputes de ses parents. Les mots culpabilisateurs de son père envers lui et sa mère, les coups portés, les cris et les pleurs. Lui n'avait jamais demandé à naître. Il ne l'avait pas choisi. Il avait souffert, mais il s'était construit. Il s'était forgé un caractère solide, réussissant à tenir tête à son paternel et à lui faire ravaler ses paroles. Il s'était entraîné pour défendre sa mère lorsque son père commençait à la frapper. Il l'avait d'ailleurs plusieurs fois défiguré sans scrupule à cause d'excès de colère quand il osait la toucher ou qu'il s'attaquait également à son meilleur ami.
Felix n'avait pas le temps de s'occuper de lui. Il devait travailler pour subvenir à ses propres besoins. Il ne pouvait pas rêver par lui-même, car il s'inquiétait en permanence pour sa mère. Lorsqu'il n'était pas avec Jisung, il ne pensait qu'à devenir plus fort et plus déterminé pour réussir à arracher sa mère des griffes de son père. Il voulait gagner assez pour récolter de l'argent et partir vivre avec elle loin de l'homme qui lui servait de père. Enfin, c'est ce qu'il avait voulu. Maintenant, c'était trop tard. Sa mère était décédée. Pas des mains de son père non. Elle avait succombé à un variant de la grippe. Ne pouvant pas se payer de médicament, elle avait souffert jusqu'à la fin.
- Jisung... La lumière dans les yeux de Felix avait disparu. Pars avec moi.
- Felix on en a déjà parlé. Jisung soupira en fermant son livre.
- S'il te plaît... Je peux pas partir sans toi mais mon cœur et ma tête me crient de quitter cette ville. Il déglutit. Il étouffait tellement entre ses lignes de maison et ses rues. Il avait besoin de sortir, de découvrir l'extérieur, le "après" les clôtures de délimitations.
- Mais pour aller où !
- Je sais pas, quelque part, on verra bien.
Jisung regarda une nouvelle fois le ciel. Lui aussi en avait envie. Lui aussi son cœur et sa tête lui criaient de quitter cette ville, de quitter ses parents. Une force inexplicable lui animait l'esprit, faisait vibrer son cœur et le l'obligeait à bouger. Les livres ne lui suffisaient plus, il voulait voir de ses propres yeux ce qu'il se passait en-dehors de ce village, mais il avait tellement peur. Il soupira. C'était la seule chose qui le retenait, sa peur. Elle était tellement grande qu'elle empêchait Jisung d'assouvir ses désirs, ses envies. Comment ferait-il une fois loin de chez lui ? Loin de ses parents ? Sans nourriture, sans eau potable, sans lumière ou sans foyer pour se reposer ?
Pourtant, il lui avait promis à Felix. Il lui avait promis qu'ils partiraient. Qu'un jour, ils feraient leurs bagages et qu'ils rejoindraient le chemin sec en dehors de la ville. Mais il repoussait toujours. À chaque fois que Felix lançait le sujet, il refusait.
Il baissa le regard face à lui. D'ici, il pouvait voir l'arche d'entrée du village. Son cœur se mit à palpiter, ses jambes à bouger, mais encore une fois, la peur le rattrapa. Ses jambes se calmèrent, mais son cœur continua à battre. Pas de peur, pas d'envie, mais de colère et de frustration. Ça faisait déjà un an, un an qu'ils en parlaient. Jisung s'en voulait tellement de faire attendre son ami. Tout ça parce qu'il avait peur, qu'il ne se sentait pas près. Mais Jisung serait-il prêt un jour ? Non, certainement jamais. Il soupira une énième fois avant de reposer les yeux sur son livre. Il avait besoin d'un signe du destin, d'un mot, d'une parole, d'une action qui lui servirait de déclic, mais il n'en avait pas.
- Laisse-moi jusqu'à demain Lix.
———
Et voilà ! C'était le chapitre 1 de The prophecy of the new age !
Comment j'avais hâte de poster !
D'ailleurs, j'ai vu que vous étiez plusieurs à l'avoir mise dans vos listes de lectures quand elle est sortie et vous pouvez pas savoir à quel point ça me fait plaisir... Ou peut être que si mdr 🤧
En tout cas, en voyant ça j'ai crié de reconnaissance dans mon lit tellement j'étais heureuse, vraiment ! D'ailleurs, si vous avez des retours et tout n'hésitez pas vous ferez d'une personne la plus heureuse du monde mdr
C'est un projet qui me tient beaucoup à cœur parce que c'est vraiment un domaine qui fait brûler mon âme. Je pense même que ça se voit. Quand il s'agit de fic romantique ou de slice of life, j'ai tellement de mal à sortir les mots c'est ouf vraiment. Ça me prend des plombes alors que là ça glisse tout seule. J'ai tellement de trucs à dire ça déborde dans ma tête.
Bref, je posterais le chapitre 2 quand j'aurais finis le chapitre 3. Pour garder un rythme correct et pas vous faire attendre des plombes pour la suite, je vais me laisser deux semaines pour écrire un chapitre donc en fonction de mes avancements, vous aurez une updates dans un délais de deux semaines. Si je ne poste pas c'est que je suis dépassée par mes cours alors je m'excuse d'avance.
Bon, je vais m'arrêter là ! J'espère que vous me suivrez dans cette prochaine aventure !
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