🚬

Tu sonnes, tu reviens du travail, souriant, c'est enfin le week-end.
Tu enlèves ta veste et, à pas de loup, tu te dirige vers moi.
Tu me portes, ça fait longtemps qu'on attend ça ; une pause.

Avec ton travail, si important aux yeux de ta famille, tu ne prends plus de temps pour toi et moi.
Pour nous.
Pour le couple qu'on forme, depuis maintenant un an.

J'adore ce sourire, léger, si rare sur ton visage.

Tu m'embrasses, tu me fais perdre la tête.

Tu parles, je ne t'écoute pas.
Je t'entend pourtant, mais rien ne passe.
Je suis aveuglé par ton visage qui m'a tant manqué.

Tu t'approches, tu m'embrasses une nouvelle fois, tu me laisses tomber sur notre lit.

Je te fixe comme tu me fixes, passionné par ton regard.

Puis ce sont tes lèvres qui m'attirent vers toi, comme un aimant contre le fer, je ne peux me détacher.
Je ne peux m'en passer.

Tes mains froides, je les sent contre mon torse.
Je frissonne.
Elles me parcourent, me déshabille tout comme mes doigts défaisant ta chemise, bouton par bouton.

Comme pour me faire languir, de voir ton corps, peu à peu.
Ton corps blanc comme porcelaine mais aussi dur que le marbre que forment tes muscles puissants contre mon torse.

Tu touches mes cuisses, tu les caresses
Tu t'amuses à me torturer tout en me fixant.

Tu souris, tu te sens satisfait en m'entendant gémir d'une simple caresse.

Et moi, heureux de te partager ma voix, dans ce chant lyrique que tu adores.

Tu me le dis tout le temps.

Que tu m'aimes.
Que tu aimes mon corps.
Ma voix.
Mes yeux.
Que tu m'aimes tout entier.

Et moi je te le répète, que je ne peux me passer de toi, de ce que tu me fais vivre chaque jour.
Que tu m'es comme une drogue.
Que sans toi, je suis en manque.

Ta voix rauque m'emporte.
Je l'écoute, souffler au creux de mon oreille quelque mots doux.

Tu me pénètres, doucement, une douceur que je n'aurais jamais cru apprendre de ta part auparavant.

Ma voix je la laisse entière pour toi, raisonner dans tes oreilles, j'en suis sûr, sûr qu'elle te parait comme une chanson, une berceuse, qui berce tes coups en moi.
Tu le répètes, que tu m'aimes et que tu veux que tout cela dure pour toujours.

Tu m'embrasses et m'emportes dans un autre monde.

Comme une brèche qui me fait monter aux cieux avec toi dans mes bras, tes lèvres sur la peau de mon cou, mes mains perdues dans tes doux cheveux.

Plus fort, ma voix monte dans les décibels.
Et là, je la sens ; ta respiration saccadée contre mon cou, tes légers gémissements rauques que tu retiens à la vue de ta fierté.

Mes mains découvrent de leurs paumes, la douceur de la peau de ton dos.

En un coup, violent, si bien placé par ton expertise.
Mes ongles se plantent dans tes omoplates.

Ma respiration, je ne la contrôle plus.
Tes mains caresse mes hanches
Les frissons me traversent, ils s'enchainent, comme un train qui laisse peu à peu tomber ses wagons.
Un par un.

Puis je le sens, ce wagon arriver.
Avec sa lourde charge, l'orgasme tomber, mon corps planer, tout comme ma voix qui se fait entendre longuement dans la pièce, qui traverse sûrement les murs.
Et sans nul doute que plus tard, nos voisins se plaindront du vacarme que l'on fait, nous deux, entre nos baisers.

Et en vain, tu te retires, et je me sens vide sans toi près de moi.

Encore une fois.

Tu te relèves en sueur, tu le prends, ton paquet, t'en sort une silencieusement et tu fumes tout en me regardant.
Ton regard perdu dans le mien, je te fixe.

La fumée s'échappe de ta bouche, s'évapore dans l'air, je niche mon nez dans la couette, humant ton odeur et non celle du tabac qui envahit à présent la pièce.

Tu te relèves, tu ouvres la fenêtre, la fumée s'enfuit loin de notre pièce intime, tu la jettes, cette chose qui empoisonne ton corps mais dont tu ne te passes pourtant pas.

Tu te retourne vers moi.
Tu reviens sur le lit.

Ton corps chaud se glisse contre le mien sous le couette.

Tu me serres dans tes bras.

Je m'imprègne de ton parfum.
Ton doux parfum, gâché par cette odeur de tabac.

Je m'éloigne de cette odeur.
Je te tourne le dos.

Quand vas-tu arrêter ?

De laisser la cigarette intervenir après nos moment amoureux.







Merci au plus de 500 personnes qui me suivent.

L.L

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