C'est enfin l'heure de manger. En plus je vais pouvoir manger avec Maxime. En parlant de Maxime je vais encore devoir le chercher pour qu'on aille manger chez lui. Je le cherche à son banc habituel mais il n'y est pas. Je devrais peut être sortir du lycée. Ouais, je vais faire ça.

Je m'enfonce dans la foule de personnes qui doivent sortir du lycée. Je cherche un peu. Il doit pas être loin. Je trouve enfin sa p'tite tête et m'approche de lui.

« hey. lançé-je.

― salut.

― ta journée s'est bien passée ?

― ouais et toi ?

― oui merci.

― on y va ?

― j'te suis. »

On prit le chemin pour chez lui tout en continuant de discuter. Il est vraiment agréable. Aussi bien pour mes oreilles que pour ma vue. Aha. C'est bon je rigole.

On arrive chez lui quelques minutes plus tard. Il avait raison c'est vraiment à côté. Il insert la clef dans la serrure (je sais à quoi vous avez pensé bande de pervers) et on rentre.

Sa maison est moyenne. Ni p'tite ni grande. Pas très luxueuse. Ça me changera de tous les gosses de riches qui traînent au lycée.

Il se dirige vers une pièce. Gêné, je le suis. Devinez quoi. IL SE TROUVE QUE CETTE PIÈCE C'ÉTAIT SA CUISINE. Il fouille dans un truc qui doit être un frigo et sort des pizzas surgelées et les fait réchauffer.

« ah j'ai oublié de te demander.. commence-t-il. »

« veux-tu sortir avec moi ? ». Bein quoi ? Ça m'avancerai s'il disait ça.

« ça te va des pizzas ? »

Oh.

« oui oui t'inquiète. »

C'est bien aussi la pizza. Il me fait un grand sourire puis il se met à regarder sa main où est inscrit mon numéro.

« j'vais noter ton numéro avant d'oublier.. »

Comment pourrait-il oublier ? Je lance un bref « ok ». Tandis qu'il le note. Moi, de mon côté, je fixe mes pieds. Ils sont merveilleux. Notez l'ironie une fois encore. Je me demande si je devrait lui dire.. J'veux dire me lancer, me jeter à l'eau. Ou peut être que je devrait attendre un peu. Ou l'embrasser. MAIS KESKI FAIT TOMBER UN GARS AMOUREUX DE NOUS ? Pas de panique.. QU'EST CE QUE JE SUIS CENSÉ FAIRE PUTAIN ? Respirer. C'est déjà pas mal.

« hmm.. ça va ? dit-il en fourant les pizzas dans le four.

― hum ? Ouais ?

― fais gaffe tu.. »

Bave. Il désigne les coins de sa bouche avec ses doigts. Je m'essuie directement les coin des lèvres avec un mouchoir. Putain j'ai honte. Comment j'ai fait pour me mettre à baver en le regardant ? J'peux pas être amoureux de lui. C'est pas possible. J'suis pas une tapette. Je sens mes joues prendre une teinte cramoisi.

Il laisse échapper un petit rire en voyant ma tête. Je suis si moche que ça ? Il fixe le mouchoir et lance :

« bah alors tu t'es branlé ?

― Mais t'es trop drôle toi. dit-je en essayant de lui cacher que ça me fait marrer.

― aha t'as vu ça. »

Je l'imaginais pas pervers. Un bip se fait entendre. Déjà prêtes ces foutues pizzas ? Il ouvre la porte du four et les sort pour les poser sur la table. Je jette le mouchoir contenant ma bave (et pas autre chose bande de pervers) à la poubelle.

On se fixe. De longues secondes. Peut être quelques minutes. D'un coup, on éclate de rire. L'est quand même vachement mignon. Oh c'est bon vous imaginez pas quoi que ce soit.

Sans rien dire, on se comprend et s'assoit autour de la table. Le temps passe, on parle on mange et on en arrive à parler du cinéma qu'on est censés voir avec son "Antho".

« p'tain j'te remercierai jamais assez d'être arrivé à ce moment là ce matin.

― pourquoi ? Tu le trouve si repoussant que ça ?

― hum.. Oui. J'aurais inventé une bonne excuse pour pas y aller si tu avais refusé.

― à ce point ?

― oh oui !

― et du coup.. ça te dirait qu'on y aille que tous les deux ?

― oh ouais je préfère. »

Et on se lança dans un débat de « quel film on pourrait aller voir ? » très intéressant. Puis vint le l'heure de retourner au lycée. On pris le chemin tout en continuant de discuter. On avait décidé d'aller voir une bonne comédie un de ces jours. Bon OK j'avoue un truc à l'eau de rose aurais facilité la tâche mais y a pas plus cliché.