Des rayons de soleils. C'est ce qui réveilla Remus, le lendemain d'une nuit de pleine lune. Il ouvrit difficilement ses yeux et se redressa, tout aussi difficilement et mis quelques instant à se souvenir de la veille. Il se frotta les yeux ce qui lui demanda un effort exceptionnel. Il avait mal partout, aux bras, aux jambes, au ventre, de partout. La nuit de la veille avait été plutôt agité.

Il plissa les yeux et tenta de voir le décor autour de lui. Il était dans la même pièce que d'habitude, les volet, abîmés et légèrement ouvert laissaient entrer une lumière chaude dans la pièce. Des meubles quasiment détruit ou avec de grande griffures dessus étaient placés ça et là dans la pièce, cette dernière était très poussièreuse et reflétait bien sa viellesse.

Après encore quelque instant, Remus remarqua qu'il n'avait pas dormit complètement allongé mais plutôt assis, le dos contre quelque chose de doux, donc, pas un mur, il se retourna et c'est la qu'il se souvint de la présence des autres Maraudeurs dans la pièce. James Potter, sous sa formes de cerf, c'était sur lui que Remus était allongé. Sirius Black, sous sa forme de chien était allongé sur les jambes de Remus - qui étaient d'ailleur recouvertes d'une couverture -, et enfin, Peter Pettigrow, transformé en ras était allongés à côté de Remus. Tout trois étaient endormis.

Remus regarda un miroir qui était placé non loin sur le mur. Il était fissuré et même cassé, mais il pouvait toujours voir son reflet à l'intérieur.

Il n'avait évidement plus ses vêtement qui avaient du se déchirer et tomber lors de sa transformation. Son torse était recouvert de griffures sur lequelles étaient étalé une dose de pâtes qui devait lui diminuer la douleur, ses amis s'étaient bien occupés de lui.

Il baissa la tête vers Patmol allongé sur ses jambes et posa sa main entre ses deux oreilles et commença à la caresser. Ça faisait déjà plusieurs mois - voir années en fait - qu'il était tombé amoureux de lui. Il avait d'abord eut peur de lui révéler qu'il était un loup garou, de peur de se faire rejetter, puis, quand lui et les deux autres l'avait appris, le juger était bien une des dernière choses qu'ils auraient pu faire, ils avaient même décidés de devenir des animagi pour lui, mais malgré ça, il n'avait jamais dévoilé ses sentiments à Sirius, c'était un trop grand risque pour leur amitié.

Sur ses jambes, Sirius bouga légèrement et grogna. Il sembla cligner des yeux et se réveillé. Il releva le museau et ses yeux croisèrent ceux de Remus. Il aboya joyeusement, ce qui reveilla Queudvert et Cornedrue, tout deux se relevèrent et se placèrent en face de Remus. Sirius plaça une pattes sur la main libre de Remus et sourit en aboyant une nouvelle fois.

— Salut, souffla le lycantrope.

James répondit par un signe de tête et Peter sautilla sur place pour le saluer. Sirius posa sa tête sur les genoux de Remus.

— Vous devriez retourner au château, il est tard, Mme Pomfresh va arriver...

Le ras hocha de son petit museau, il monta sur le dos de Cornedrue qui se releva, en faisant quand même une tête bizarre qui semblait agacée - pour un cerf, en tout cas -.
Patmol se releva et lança un aboiement à ses amis qui partirent seuls tout les deux.

Sirius regarda Remus et son corps se tordait étrangement, signe qu'il reprenait sa forme humaine. Son museau s'applatit et sa queue disparut, ses poils laissèrent place à de la peau. Quand il fut complètement sous sa forme humaine, il se releva et s'approcha d'un recoin de la pièce, puis il revint avec des vêtement dans les mains, il donna ces dernier à Remus puis se retourna pour le laisser s'habiller. Une fois que ce fut fait, Sirius sourit à Remus.

— Ça va ? demanda-t-il avec douceur.

Remus hocha des épaules.

— Ça pourrait aller mieux je suppose. J'ai mal partout...

— Tu étais déchaîné hier...

Remus baissa le regard et soupira doucement. Il serra la couverture qu'il avait toujours dans les mains entres ses doigts.

— Je suis désolé... je ne vous ai pas attaqué au mois ?

— Non, ne t'inquiète pas, et arrête de t'excuser.

— Merci d'avoir pris soin de moi... et d'être restés.

— C'est normal. Mais dis moi... pourquoi tu étais comme ça hier ? Je sais bien que si un lycanthrope souffre intérieurement ou retient trop ses émotions, il est encore plus violent transformé.

Remus soupira, oui, tout ce qu'il arrivait de faire un minimum à faire dans sa vie, c'était bien garder ses émotions, de peur qu'on le juge, sûrement.

— Rien d'important, ne t'inquiète pas.

— Si, c'est important, et tu vas me dire tout de suite ce que c'est, sinon ça va te faire encore plus mal la prochaine fois, et je ne veux pas que ça t'arrive, t'as pas vu dans quel état t'étais hier.

Remus soupira et se frotta le bras, ce qui lui vallu une douleur atroce du à une blessure.

— S'il te pais, Remus, dis moi, je m'inquiète pour toi. Je te promet que je ne te jugerais pas si c'est ce qui t'inquiète.

— Ça c'est que tu dis... murmura Remus en baissant la tête.

Sirius posa sa main sur celle de Remus.

— C'est par rapport à moi, c'est ça ?

Remus hocha douloureusement de la tête, sentant les larmes lui monter aux yeux.

— Tu peux tout me dire tu sais... je te promet sur le fait que je suis certain que Lily va bientôt castrer James que je ne te jugerais pas.

Remus ravala sa salive et essuya ses lames avec sa manche.

– Tu me plais... murmura-t-il dans un soupir.

Sirius s'immobilisa et n'eut aucune réaction durant un long instant.

– O-oh... je comprend mieux maintenant... souffla-t-il.

Il redevint silencieux durant plusieurs longues minutes, trop longue minutes.

– Je suis désolé... sanglota Remus en se réussissant plus à retenir ses larmes.

– Désolé ? Mais pourquoi ?

– Pour tout... je suis qu'un imbécile doublé d'un monstre... je suis désolé...

Sirius se redressa sur ses genoux et attrapa doucement le visage de Remsu entre ses doigts.

– Qu'est-ce que tu me raconte encore toi ? T'as pas fini de dire des conneries, je croyait que t'étais plus intelligent que ça. Tu n'es pas un imbécile, et encore moins un monstre. Tu es même la personne la plus extraordinaire que j'ai jamais rencontré, alors arrête de dire ça sinon je t'étouffe.

Remus cligna plusieurs fois des yeux et plongea son regard dans celui de Sirius qui le regardait avec détermination.

– Mais... tu n'es pas... dégouté parce que... parce que j'ai des sentiments pour toi...?

– Ça serais un peu étrange que je soit dégouté, étant donné que... tu me plais aussi, en fait.

Remus retient son souffle et se mordit la langue, il se sentit rougir et n'en croyait pas ses oreilles.

– T-t-tu... pardon ?

– T'as bien entendu, sourit Sirius en relâchant le visage de Remus et en tournant le regard. Il était légèrement rougissant.

– Je te...

Soudain, un bruit se fit entendre plus loin, dans la cabane, Sirius se retourna d'un coup et repris sa forme de chien. Il lança un léger aboiement à Remus, sourit et frotta son museau sur le visage de Remus puis sortit par une porte, pile au moment où Mme Pomfresh entrait.

– Oh, tu es déjà réveillé, Remus, ça va, la nuit c'est bien passée ?

Remus haussa des épaules, il était sans voix, il avait la gorge bloqué, son cerveau était encore bloqué sur ce qu'avait dit Sirius.

- Viens, on va à l'infirmerie pour tes blessures, dépêche toi, les élèves vont bientôt se réveiller.

Remus se releva avec difficulté et sentit que ses jambes avait du mal à le maintenir debout, mais il réussit tout de même à marcher jusqu'à l'infirmière qui l'aida à marcher.

Après plusieurs minutes de marche qui furent très douloureuse, ils entrèrent dans le château et continuèrent le long des couloirs vers l'infirmerie. Après un long moment de silence, Remus apperçu ses amis dans les escaliers.

Son regard croisa celui de Sirius qui lui adressa un sourire, Remus se sentir immédiatement rougir, mais lui rendit tout le même son sourire.

Il irait parler à son ami après son passage à l'infirmerie, il se le promettait.