PDV Alexandra

- Je suis quoi ? 

- Tu possèdes un Miraculous, ce qui fait de toi une super-héroïne. En sauvant la meute de loups, tu as montré que tu étais digne de posséder un Miraculous.

- Mais c'est trop cool !

- Où est ton kwami ? 

Le mien sortit et se présenta. Au même moment, une lumière blanche-grise jaillit du collier de Luana et dévoila un kwami de la même couleur, aux yeux dorés.

- Enfin ! Fit ce dernier. 

- Alexandra, Luana, voici Froll, le kwami du Loup gris, fit Wolf.

- Pourquoi il n'apparait que maintenant ? Fis-je.

- J'étais endormi et je n'ai pas senti que j'avais une nouvelle porteuse. Quand Wolf est apparu, je l'ai senti et je me suis réveillé, s'excusa le kwami. Je meurs de faim. Est-ce-que vous auriez du chocolat ?

- Dans le mini-frigo, indiqua Wolf.

Le kwami alla se servir avant de revenir. Il expliqua alors le fonctionnement du Miraculous du Loup gris.

- Luana, tu es la coéquipière attitrée d'Alexandra. Vos Miraculous ont été conçu pour fonctionner ensemble. Ton arme est le sceptre de la lune. Il fonctionne comme le bâton de Chat Noir, fit Froll.

- Le bâton de Chat Noir peut s'allonger et se diviser en deux, fis-je. Il possède un système de communication, comme une sorte de smartphone. Je te montrerai, étant donné que j'ai le même bâton mais en doré en cas de besoin.

- Cela a l'air cool !

- Cela l'ait, souris-je.

- Ton super-pouvoir secret, c'est la Meute Protectrice. Il te permet d'entourer d'une aura protectrice une ou plusieurs personnes de ton choix. Selon les cas, l'aura peut protéger les personnes que tu choisis comme un bouclier ou soigner les blessures graves et/ou handicapantes de tes coéquipiers. Tu peux également t'en servir sur toi. Ton pouvoir, une fois activé, dure jusqu'à ce que Ladybug répare les dégâts avec son pouvoir. Quand tu seras transformée, tous tes sens, ta vitesse, tes réflexes, tes instincts de loup et ta force seront décuplés. Ce qui est bien, c'est que tous cela sera également décuplé lorsque tu seras en civile. Tu peux également voir dans le noir, continua Froll.

- Attends une minute. Wolf, tu m'as jamais dit que je pouvais voir dans le noir ! Fis-je.

- Parce que, si tu ne te transformes pas en louve, tu en es incapable, expliqua mon kwami. Ce n'est pas comme si tu ne savais pas te débrouiller dans le noir.

- Tu as raison. Je sais que cela fait beaucoup à encaisser Luana, mais je serais là pour t'aider, et nos coéquipiers aussi. Wolf, penses-tu qu'on peut révéler à Luana l'identité de nos coéquipiers.

- Hum... je ne sais pas trop. Je vais voir.

Il sortit de la chambre pour aller dans celle d'Adrien.

- J'ai hâte de commencer, fit Luana.

- Alors commençons. Je vais te montrer comment fonctionne le bâton de Chat Noir. Chat me dit souvent que tout semble calculer pour que cela marche quand il est transformé, que c'est instinctif. Donc ne t'en fais pas. Et puis, je serais là pour t'aider jusqu'à ce que tu t'habitues. 

- Merci.

- De rien. Une dernière chose : ton identité doit rester secrète, d'accord. Il faut donc te trouver un pseudo. Et à chaque fois qu'il y aura une attaque, tu devras trouver une excuse pour aller te transformer en toute discrétion. Je t'enverrais un message dès que je sais qu'il y a une attaque.

- Je ferais de même alors. Comme pseudo, je choisis... euh... Ladywolf.

- Trop bien ! J'adore. Moi, c'est 'Īlio hae.

Quelques minutes après, mon kwami revint. Adrien avait appelé Marinette pour en parler avec elle. Elle avait accepté et avait décidé de venir au manoir pour qu'on lui montre en même temps.

- Bien. Nos coéquipiers ont décidé de venir ici pour te révéler leur identité. Ils connaissent la mienne, il n'y a pas de raisons qu'ils ne connaissent pas la tienne.

- Tu as raison.

Mon frère adoptif entra.

- Luana, voici Chat Noir, dis-je. Enfin, Adrien. Mon frère adoptif. 

- Enchanté Luana, fit Adrien. 

- De même Adrien.

Quelqu'un toqua à la fenêtre. Je l'ouvris et Ladybug entra.

- Euh... Alex ?

- T'en fais pas, tout va bien maintenant.

- D'accord. Luana, je suis Ladybug.

Elle se détransforma.

- Mais sinon, je m'appelle Marinette ! Sourit la bleutée.

- C'est trop cool !! J'ai trop envie d'essayer ! Je peux ? Fit Luana.

La terre trembla.

- De toute manière, tu n'as pas le choix, fit Marinette après être allée voir. Il y a un akumatisé.

- D'accord. C'est parti ! Froll, transforme-moi !

- Wow ! Fit Ladywolf.

- À nous ! Tikki/Plagg/Wolf, transforme-moi !

***

- C'était trop génial !! Fit Luana.

Nous étions de retour dans ma chambre.

- Et encore, c'était un super-vilain facile à arrêter, fit Marinette. On a même pas eu besoin de vos pouvoirs.

- Restons sur nos gardes, dis-je. Je sais par expérience que ce n'est sûrement qu'un prémice... et par expérience, je parle de l'expérience d'INNOVATE et de 'Īlio hae.

- Tu as raison, fit Adrien. Bon, je vous laisse !

Il alla dans sa chambre avec Marinette.

- Bon. Tu veux commencer ta formation maintenant ? Fis-je.

- J'en ai réellement besoin ? Je veux dire, je suis une prodige des arts martiaux et je sais résoudre les énigmes. Maintenant, tous mes sens et mes réflexes sont décuplés. 

- Il le faut Luana. Il y a certaines choses que tu dois apprendre malgré tout. Mais comme tu es une super-héroïne maintenant, on va faire certaines choses en accéléré.

***

Cela faisait déjà deux semaines que je connaissais Luana. Nous étions samedi matin. Je venais d'avoir ma première semaine de cours depuis les vacances.

Luana et moi étions vraiment proches, autant que je le suis avec ma jumelle, voire plus. Mais selon Maître Fû, c'est normal. Depuis que je la connais, je me suis beaucoup rapprochée de Luka, Rose et Juleka. Mari et Adrien m'avaient assuré que cela ne les dérangeaient pas. Résultat : Juleka, Rose, Shawn, Ashlynn et moi passions nos récréations ensemble. Des fois, Nino, Alya, Mari et Adrien se joignaient à nous.

Je profitai du fait que nous n'avions pas encore de shootings photos pour inviter Marinette au manoir. On fit nos devoirs ensemble puis on s'occupa de ma tenue d'agent. Il y avait des retouches à faire. Je m'habillai avec, afin que Mari puisse voir les retouches à faire. Pendant qu'elle travaillait, j'améliorai le système de propulsion de mes bottes. J'avais décidé de le mettre dans une autre paire de bottes, plates cette fois-ci, car courir sur des talons quand je ne suis pas transformée était difficile et dangereux.

- Alex, j'ai terminé ! Finit par dire la styliste.

- Super. Je viens de terminer de modifier mes bottes à propulsion. 

- Va essayer alors, qu'on voit ce que cela donne.

Je me rendis dans le dressing pour m'habiller. Je me fis mon habituelle queue de cheval et mis les bottes avant de sortir.

- Alors ?

- Parfait, fit mon amie.

- On était obligées d'ajouter des flingues ?

- McKeyla me les a fait passé. C'est INNOVATE qui les a conçu. Ils tirent des sphère paralysantes. Elles explosent quand elles touchent quelque chose et le paralysent jusqu'à ce que tu utilises les sphères contraires. Et ta nouvelle veste produit justement ces deux types de sphères. À chaque fois que tu en prends une, le mécanisme en produit une.

- Cool. 

- Je te le fais pas dire. Grâce au téléporteur que tu as mis au point, les sphères se téléportent de la veste au pistolet. Tu auras juste à appuyer sur un bouton si tu veux changer de type de sphère.

Je pris un des pistolets et vis le bouton dont elle parlait.

- C'est génial. Cela me sera utile dans mes prochaines missions.

Je pris mon sac d'espionnage, que McKeyla m'avait envoyé, et y mis Clarisse. Dans le sac, il y avait une sorte de corde que je pouvais utiliser comme le yoyo de Ladybug. Il y avait aussi le mode d'emploi de ma nouvelle veste et de mes nouveaux pistolets. Et dans une poche, il y avait un couteau suisse avec un loup dessus.

Je le pris et regardai les outils qu'il avait. C'était le plus complet et polyvalent des couteaux suisses que l'on pouvait trouver.

- C'est parfait, fis-je. Plus aucun méchant ne pourra m'arrêter maintenant !

- C'est clair !

Je remis tous dans le sac avant de le fermer et de le mettre sur mon dos. Je me regardai dans le miroir.

- J'adore ce sac, il va avec absolument tout ce que je mets.

- C'était le but, fit Marinette.

Mon téléphone bippa. Je le pris. 

- C'est un message de Luana. Il y a un super-vilain près du Louvre, fis-je.

- Vas-y. Je préviens Adrien et on vous rejoint.

Je hochai la tête et me transformai pour aller porter secours à Ladywolf. Mais quand je me retrouvai au Louvre, il n'y avait personne.

<< Bizarre... >>

Je pris ma bague et elle se transforma en bâton. Je consultai les caméras de la ville. Il n'y avait actuellement aucun vilain, sinon Alya ou d'autres journalistes seraient déjà sur place. Mais personne. Zéro akumatisé dans toute la ville. J'envoyai un message à Ladybug. 

De : Ladybug
À : 'Īlio hae

Ok. On reste au manoir alors.

De : 'Īlio hae
À : Ladybug 

Ok. Je vous rejoins.

Je descendis du toit et me cachai pour me détransfomer. J'avais envie de rentrer à pied. J'allais sortir de la ruelle quand je sentis une piqûre sur mon avant-bras. Suite à cela, je m'effondrai au sol.

***

Je me réveillai. J'étais contre un arbre, dans un parc. Je sortis du parc et je vis une ville s'étendre devant moi.

- Mais où je suis ?? Murmurai-je.

Je regardai mes mains avant de me regarder dans la vitrine d'un magasin. J'avais de longs cheveux châtains en queue de cheval, une peau claire et des yeux d'un bleu océanique. J'étais habillée dans une drôle de tenue. J'avais aussi un sac sur le dos. J'avais l'air d'avoir quinze-seize ans.

Je me regardai sous toutes les coutures. Je me touchai les joues. Je ne me souvenais pas que je ressemblais à ça.

En fait, je ne me souvenais de rien du tout. Pas même de mon prénom, pas même de qui je suis, ni d'où je viens. 

- Oh c'est pas vrai... 

Je pris le sac à dos et l'ouvrai. Il y avait un bloc-notes, des petits livrets, une sorte de corde et un couteau suisse plutôt polyvalent avec un loup dessus. Il y avait aussi deux téléphones portables. Je pris celui qui avait pour coque un loup. Je l'allumai.

- Merde... y'a un code...

Je pris l'autre et fis la même chose. Y'avait aussi un code. 

Je les rangeai et fouillai mes poches. J'en sortis un simple collier avec un croc de loup. Je le remis dans ma poche.

Je n'avais rien d'autre. Pas de carte d'identité, rien.

- Qu'est-ce-que je vais faire...

J'avais des pistolets sur ma tenue. Cela voulait dire quoi ? Que j'étais une tueuse en série ? Je n'espérais pas. J'avais beau me souvenir de rien, je savais au fond de moi que j'étais pas capable de faire du mal à quelqu'un.

- On peut vous aider ? Fit une voix féminine.

Je me retournai, sur mes gardes. Deux femmes et trois hommes se tenaient devant moi.

- Qu'est-ce-que vous me voulez ?? Fis-je, agressive.

- Calmez-vous, fit calmement le blond. On voulait juste vous aider.

Je regardai autour de moi, cherchant une issue. Il n'y en avait aucune. Tant que je ne retrouvais pas la mémoire, je ne pouvais faire confiance à personne, pas même à moi. Je devais faire confiance à mon instinct. Et il me disait de fuir tout de suite. 

Je donnai un coup de poing au blond et quand celui aux cheveux noirs voulut m'attaquer, je le fis un croche-pied en me décalant. Je profitai de leur stupéfaction pour courir le plus vite possible, et le plus loin possible. Je pris le sac qui était sur mon dos et pris la corde. Je ne savais pas comment je pouvais l'utiliser, mais suivons mon instinct. Je n'avais pas vraiment d'autres possibilités pour l'instant.

J'étais certaine de les avoir semé quand une bombe lacrymogène explosa près de moi et me boucha la vue. J'enroulai la corde autour de l'arbre que j'avais vu juste avant et me hissai dans les branches. La bombe lacrymo avait été faite avec une bonbonne d'eau, un sachet de poudre et de la sauce piquante apparemment. 

<< Intelligent... >>

Ainsi dans les hauteurs, j'échappai au nuage aveuglant. Je descendis de l'arbre et continuai ma course, toujours la corde en main.

C'est alors que quelque chose explosa tout près de moi, me propulsant contre un mur. Je sombrai alors dans l'inconscience.

Lorsque je me réveillai, j'étais dans une cellule sombre. Il y avait une fenêtre assez large pour que je passe, mais elle était haute. J'avais les mains attachées devant moi avec ce qui semblait être du Scotch.

<< Je me suis pas déjà retrouvée dans une situation plus ou moins identique ? >>

Je déteste avoir ces impressions de déjà-vu sans savoir avec précision.

Je regardai autour de moi. Il n'y avait rien qui pourrait servir à me détacher. Par chance, j'avais encore mon sac à dos, même s'il n'allait pas me servir à grand-chose. Juste à côté de moi, il y avait la corde que j'avais utilisé.

Je me relevai difficilement. Peut-être que si j'exerçais une pression sur le Scotch, il allait rompre.

Cette idée me disait curieusement quelque chose... cela valait peut-être le coup d'essayer.

La pression horizontale ne servirait certainement à rien. Je levai donc bien haut les mains avant de les abaisser brusquement. Le Scotch se rompit.

<< Yes ! >>

Je pris la corde et le couteau suisse. Il y avait une sorte de poignet au plafond. J'y accrochai la corde avant de grimper pour atteindre la fenêtre. Je crochetai la serrure avec un des outils du couteau. Elle s'ouvrit dans un léger cliquetis. Je mis le couteau dans ma poche et m'accrochai à l'ouverture pour détacher difficilement la corde. Je passai ensuite à travers le fenêtre ouverte. J'étais devant un bâtiment hyper moderne.

<< Enfin libre. >>

C'était presque trop facile...

Je commençais à courir pour partir mais quelqu'un m'attrapa par derrière. Je regardai du coin de l'oeil. C'était le Monsieur Muscle de tout à l'heure. Il était avec le blond et la fille avec la frange.

- Lâchez-moi ! Grognai-je.

Je me débattai comme un loup en cage. Mais rien n'y faisait. Monsieur Muscle avait bloqué mes deux poings derrière mon dos.

Je sentis alors une nouvelle force m'envahir, comme si quelque chose se réveillait en moi. Je pris appuie sur mes pieds et fis un salto. Dans les airs, je donnai un coup de pied à Monsieur Muscle afin qu'il me lâche. Je retombai sur mes pieds, prête à me battre.

- Vous voulez vous battre, on va se battre !

La fille et Monsieur Muscle essayèrent de me donner des coups, mais je les bloquai tous avant de les frapper violemment. On aurait dit que j'avais fais ça toute ma vie.

Pendant que j'étais occupée à ruer de coups les deux autres, je ne vis pas le blondinet fabriquer des pneus explosifs avec des bouteilles en plastique, de l'acide et des feuilles d'aluminium qui traînaient. 

Instinctivement, je mis les bras devant mon visage pour me protéger de la fumée. Ils me menottèrent avant de me ramener à l'intérieur du bâtiment. Ils me conduisirent dans une salle d'interrogatoire sombre. Une femme naine (c'est le cas de le dire) m'y attendait.

Les trois m'installèrent de force sur la chaise.

- Votre nom, fit la naine.

- Pourquoi je vous le dirais ? Fis-je agressivement.

- Je suis capable de vous faire enfermer à perpétuité pour avoir attaquer mes agents, menaça la petite femme. Alors, vous avez intérêt à me dire tous ce que je veux savoir ! Votre nom !

Je me mordis la lèvre. Si dans la rue, je n'avais aucune échappatoire, là c'était pire. J'avais évidemment toujours mon sac, et même si j'arrivais à atteindre mon couteau suisse dans ma poche de veste, il était hors de question que je les tue. Même si c'était pour m'échapper.

- Votre nom ! Répéta la femme.

- Si j'étais vous, je lui répondrais, fit le blond. Vous ne savez pas de quoi elle est capable.

- Qui êtes-vous pour retenir ainsi une adolescente de quinze ans ?? 

La fille aux longs cheveux noirs s'approcha de la femme.

- Elle a raison Matty, chuchota-t-elle. C'est illégal de la retenir ainsi...

Elle parlait très bas, mais j'arrivais à l'entendre.

<< Incroyable... >>

- Écoutez-la "Matty", et libérez-moi !! Dis-je.

- Pas avant de connaître votre nom, fit "Matty".

Je soupirai. Elle était vraiment obstinée.

- Je m'en souviens pas ! Voilà, vous êtes contentes ? Vous pouvez me libérez ?? Assénai-je sur un ton agressif.

- Arrêtez de mentir ! Fit la fille avec la frange.

- Mais c'est la vérité ! Quand vous m'avez trouvé dans la rue, je ne me souvenais de rien du tout. Je ne sais même pas dans quelle ville on est...

- Nous sommes à Los Angeles, fit le blond. Mais devez sûrement le savoir, puisque vous mentez.

<< Los Angeles... cette ville me dit quelque chose... Sp... Sies ? Non. WOP ? Non plus... mais c'est un truc du style, j'en suis sûre. C'est dommage que je ne m'en souvienne pas... >>

La porte s'ouvrit pour laisser entrer le gars noir qui accompagnait ce petit monde tout à l'heure.

- Matty, l'Agent Heartlight d'INNOVATE souhaite vous parler. C'est de la plus haute importance apparemment.

Je sursautai.

Heartlight...

- Luana ! Fis-je, soulagée de me souvenir de quelqu'un.

Je me souvenais parfaitement d'elle. C'était ma meilleure amie, mais je ne saurais dire comment on l'est devenues...

- Laissez-moi lui parler, s'il vous plaît ! Fis-je.

- Pourquoi ferions-nous ça ? Fit Monsieur Muscle.

- Parce que je ne me souviens de rien du tout, à part d'elle. Je me souviens que c'est ma meilleure amie. S'il vous plaît...

Ils se consultèrent du regard avant que la fille avec la frange et Monsieur Muscle me fassent sortir, toujours menottée. Ils suivaient les autres. On entra alors dans un bureau avec un gigantesque écran au mur. Il y avait quelques fauteuils dans la pièce.

À l'écran, il y avait un visage que je reconnaissais bien : celui d'une jeune fille pâle aux tâches de rousseur, aux yeux bruns et aux cheveux mi-longs violet-gris. Elle portait un pull de notre jeu vidéo préféré.

-Dieu soit loué ! Tu es en vie ! Fit la fille, sur un ton soulagé, en me voyant. 

- Luana ! Enfin un visage que je reconnais...

- Attends, quoi ? Fit Luana. Est-ce-que tu vas bien Alexandra ?

- C'est qui Alexandra ?

Luana pâlit.

- Mais c'est toi Alexandra... balbutia-t-elle. Que s'est-il passé ?

- J'ai perdu la mémoire. Je ne me souviens de rien, sauf de toi. Je suis à Los Angeles apparemment.

- Clarisse indique également cette position, fit un blond aux yeux émeraudes.

Lui aussi me disait quelque chose... 

- Adrien... c'est toi ?

- Oui Alex. Tu as vraiment perdu la mémoire alors ?

Je hochai la tête.

- Où est ton collier ? Fit Luana.

- Dans ma poche. C'est là que je l'ai trouvé.

- Mathilda, vous devez libérez Alexandra. C'est la meilleure agent d'INNOVATE. Enfin, était. Alexandra, tu peux leur faire confiance, ils sont de notre côté, crois-moi, assura Luana.

- Si tu le dis, je te crois.

Mathilda, que les autres appelaient Matty, me libéra des menottes. Je bougeai doucement mes poignets, soulagée.

- Merci.

Je posai mon sac à dos au sol afin de fouiller dedans. Je pris le bloc-notes et l'ouvris. Il y avait une tablette à l'intérieur.

- L'Aigle, c'est un plaisir de vous voir, fit la tablette.

- L'Aigle, c'est ton nom de code, fit Luana. Et celle qui vient de parler, c'est Clarisse. Clarisse, que s'est-il passé ?

- Je ne peux rien dire en présence de gens inconnus, répondit Clarisse.

- Je n'aime pas ça, mais on pas le choix, fit Adrien.

- Je sais, fit Luana. Alexandra, sors ton collier et mets-le.

J'obéis et une lumière apparut, avant de laisser place à un petit loup flottant dans les airs.

- Est-ce-que tu vas bien Alexandra ? Fit le loup.

- Euh...

- C'est quoi ça ? Fit le noir.

- C'est un kwami, fit Adrien. Il permet à certaines personnes de se transformer en super-héros, grâce aux Miraculous.

- Adrien, Luana, elle ne se souvient de rien ? Fit le loup.

- Non Wolf, fit Luana.

- Je comprends plus rien là, fit Monsieur Muscle.

- Faisons d'abord les présentations, fit celle aux longs cheveux noirs. Je suis Riley Davis. Et voici Angus Macgyver, Jack Dalton, Bozer Wilt et Leanna Martin.

Elle désigna le blond, Monsieu Muscle, le noir et celle avec la frange.

- Enchantée, fis-je. C'était vraiment intelligent vos bricolages. Surtout la bombe lacrymo. 

- Tout le mérite revient à Mac. C'est le pro du système D, fit Riley.

- Luana, c'est quoi cette tenue ? Et pourquoi j'ai des pistolets ?

- Normalement, tu as des modes d'emplois dans ton sac. Il y a aussi un couteau suisse et une corde.

- Je sais. C'est grâce au couteau suisse que je me suis échappée de la cellule où on m'avait emprisonné.

Je sortis les modes d'emplois et les lu rapidement.

- Ok, je vois. C'est vraiment moi qui ait inventé ce téléporteur ?

- Oui. Tu es une inventrice de génie, fit Adrien. Tu es un vrai génie. Ce n'est pas pour rien que tu es la meilleure d'INNOVATE.

- D'ailleurs, c'est quoi INNOVATE ?

- Une agence internationale qui emploie des agents secrets exclusivement féminins. Elle ne prend que les meilleures, fit Luana.

- Je vois. Et comment je fais pour déverrouiller mes téléphones ?

- J'envoie les mots de passe à Clarisse, puisque je les ai.

J'utilisai les mots de passe envoyés pour déverrouiller les téléphones. Le premier fut celui avec la coque loup. 

- J'ai pleins d'appels manqués et de SMS. Luana... Adrien... et les autres, je me souviens pas d'eux. Il y a Shawn, Ashlynn, Marinette, Alya, Nino principalement.

- Ashlynn est ta jumelle, Shawn ton copain, Marinette ta coéquipière, Alya la meilleure amie de Marinette et Nino d'Adrien, fit Luana.

- Donc, je suis une super-héroïne, si je suis depuis tout à l'heure.

- Oui. Tu es 'Īlio hae.

J'ouvris grand les yeux. Ce nom aussi me disait quelque chose. Évidemment que c'était moi ! Comment j'avais pu oublier un truc pareil ??

- Oui, je m'en souviens. Mais vaguement.

- Wolf, que s'est-il passé ? Fit Adrien.

- Luana a envoyé un message à Alexandra, comme quoi y'avait un vilain au Louvre, mais y'avait personne, fit Wolf. Elle vous a envoyé un message pour vous prévenir et, quand elle s'est détransformée pour rentrer à pied, quelque chose l'a piqué au bras. Elle s'est évanouie après. Par précaution, j'ai voulu déplacer le Miraculous dans un endroit moins exposé. C'était difficile mais bon... C'était il y a trois jours.

- Si on a de la chance, il reste encore des traces du produit dans ton corps, fit Macgyver. Mais si tu ne te souviens de rien, comment se fait-il que tu ais réussi à te libérer si facilement et que tu saches te battre.

- Son corps a été formé pour se battre, fit Jack. Elle a réagi d'instinct, sinon elle n'aurait pas su se battre.

- Tout à fait, fit Adrien. Et si elle a réussi à le faire si facilement, c'est simplement parce qu'elle l'a fait tellement de fois que des traces ont dû rester dans sa mémoire.

- Oui, je me suis libérée du Scotch en utilisant la pression latérale, fis-je.

- Une fois, tu nous as dit que le Scotch ne résistait pas à la pression latérale, fit Adrien. C'est exactement ce que je disais. Certaines choses ont dû laisser des traces, même si tu ne t'en souviens pas. Mais comment cela se fait que tu ne te souviennes que de nous ?

- Je ne sais pas, fit Luana. Mais je sais à qui demander.

- Tu as raison, Luana. Allons-y. On vous tient au courant. On compte sur vous pour prendre soin d'Alexandra le temps qu'on démêle tous ça ! Fit Adrien avant de raccrocher.

Je m'assis sur un fauteuil, abasourdie. Mais je me repris rapidement.

- Ok ! Il faut voir s'il reste des traces du produit, comme Macgyver l'a dit. C'est possible ?

- Oui, mais seulement avec ton accord, fit Mathilda.

- Évidemment que je suis d'accord Mathilda. On doit me faire retrouver la mémoire.

- Allons-y alors. Et appelle-moi Matty, comme tout le monde ici.

- Euh ok Matty.

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Très très long chapitre mais cette idée me trottait depuis très longtemps, alors voilà.

Biz,
Angel