Je sentais mes paupières se relever avec difficulté, quand la lumière alla sur celles-ci. Je m'étirai, comme si j'étais dans mon propre lit, bayant par la même occasion. Plus le flou de mes yeux disparaissait, plus je voyais ce qui m'entourait. Un plafond encore inconnu se trouvait face à moi. Non loin, un lustre en or magnifique était allumé. Les souvenirs de la veille reviennent en flèche dans mon esprit, je clignai des yeux soudainement et me relevai du lit où j'avais été placé.

Je n'avais pas vu, que, toutes les personnes les plus importantes de ce monde étaient rassemblés ici, à me fixer. Je restai fixement accroché sur le matelas, alors qu'une fille ressemblant beaucoup à une Kitsune me dévisageai dangereusement. Elle sortit soudainement ses flammes bleues claires, pendant que je fermai mes yeux, tout en mettant la couverture sur moi, étant complètement paniquée. Plus aucun bruit était présent, juste, un raclement de gorge, me fit enlever la couverture.

-Keroshane, dit cette fille d'un ton grave, et qui avait l'air d'un ordre.

-O-Oui, Miiko ? Répondit cette personne, qui ressemblait étrangement à une race de licorne.

Pendant qu'ils se parlaient, je n'avais pas lâché des yeux, leurs queues respectives...

-Tu t'occupes du reste. J'ai affaire dans la grande salle, dit-elle, en sortant de cette salle, qui ressemblait grandement à une infirmerie.

-Miiko ! Réplique t-il, d'un air paniqué, ne sachant sûrement pas quoi faire.

Je le vis me fixer, et me dire de le suivre à la bibliothèque afin que je lui dise le pourquoi du comment j'étais arrivé à Eel. Je sortis de la salle, étant regardé par tout le monde, ayant presque un air de dégoût. J'avais quelque chose sur le visage où ? Je le suivis inconsciemment jusqu'à la grande bibliothèque, qui était au passage tellement immense. Ce n'était qu'un rêve, j'allais bientôt me réveiller de toute façon. Je me réveillerais demain en me disant que c'était vraiment chouette. Je le vis sortir de nombreux parchemins, puis, il se plaça en face de moi, tout en prenant une plume avec de l'encre pour écrire quelque chose dessus. 

Il ne connaissait pas les stylos mes personnages dans mon rêve ? C'était bizarre. Sans grande surprise, il me posa pleins de questions, de comment j'étais arrivé ici, si je connaissais quelqu'un etc. Après lui avoir dit tout ce que je savais sérieusement, il me fit réaliser un test pour savoir si j'étais une ennemie ou une alliée, et savoir de quelle origine j'étais. Je n'étais pas une ennemie, franchement, qu'est-ce-que je pourrais faire de mal à mes personnages adorés que j'avais inventé ? D'après le test, je n'étais pas vraiment une alliée. Mais qu'est-ce-que j'étais alors ? De quelle origine j'étais vraiment ? Ses yeux s'agrandirent quand il vit que son test lui indiqua deux choses totalement différentes l'une de l'autre, ne semblant pas s'aligner, et n'être pas normal. Il me regarda bizarrement, demandant à un assistant de faire venir Miiko au plus vite.

Après quelques instants où Keroshane m'avait demandé de m'asseoir sur ce qui ressemblait fortement à un pouf de mon monde, Miiko apparu.

-Je peux savoir ce qu'il se passe ? Pourquoi m'as tu demandée en urgence Keroshane ? Demanda Miiko.

-Regarde ceci, dit-il, en lui donnant le test.

Celle-ci ouvrit ses yeux en grand, et me regarda de haut en bas. J'avais vraiment quelque chose sur tout mon corps ou quoi ?

-Quel est ton nom ?

-Takano Lucy.

-Quelles sont les origines de tes parents ?

-De quoi ?

-Je répète ma question différemment, d'où proviennent tes parents biologiques ? Viennent-ils d'Eldarya ?

-Je ne sais pas ! Vous m'en posez des questions insensées ! répondis-je, énervé. Ce rêve commence vraiment à être de plus en plus bizarre, je me pince le bras, voulant me réveiller. Je répète ce geste plusieurs fois, voyant aucun résultat. 

Je n'étais donc pas dans un rêve ? 

Je vis Miiko me fixer avec insistance.

-Je suis dans un rêve, répétais-je.

-...

-Je suis dans un rêve.

-Tu le crois vraiment ? répondit-elle, avant de me lancer une flamme sur ma jambe.

-Ah ! Criai-je, ça brûle ! Vous êtes folle ?!

-C'est bien la preuve que tu ne rêves pas vu que tu sens la douleur, alors cesse de nous faire perdre du temps, veux-tu.

C'est bien, je ressentais parfaitement la douleur. Ça faisait un mal de chien !

-Maintenant, répond à ma question.

Je ne connaissais personne, alors comment voulait-il que mes parents soient nés ici ? C'était impossible ! Plus j'étais en train de parler, et plus j'avais l'impression que le sol s'effondrer sous mes pieds.

-Je veux rentrer chez moi, lui dis-je, en serrant mes mains contre mon pantalon, déterminée.

Elle me regarda comme si j'étais une nuisance, alors que je cherchai tout simplement mon chemin pour retourner chez moi. Je vis son visage changer quand elle entendit mon souhait.

-Je ne voudrais pas user davantage de votre hospitalité, continuai-je, en la fixant droit dans les yeux.

Elle me regarda, ahuris, ne croyant sans doute pas mes paroles. J'avais l'air de parler la même langue qu'eux, alors pourquoi me regardait-elle ainsi ?

-Tu ne sais pas ? dit-elle en plissant ses yeux.

-Je ne sais pas quoi ?

-Tu ne peux pas repartir dans ton monde, dit-elle, lâchant une bombe que je n'avais pas vu venir.

J'étais tombé en arrière, ne voulant pas y croire. C'est alors qu'un des trois garçons que j'avais vu plus-tôt était arrivé dans la bibliothèque. Il avait les cheveux bleus, attachés avec une queue de cheval. Il avait les yeux verts, et des oreilles pointues. Sa tenue était composée d'un haut bleu-marine, avec un col à la chinoise, sous un gilet blanc. Comme détails, il avait des bordures dorées, des épaulettes bleu marine et des bandes turquoise sur les manches. Il portait également un pantalon blanc au dessus duquel il avait une grande ceinture en cuir munie de deux boucles dorées. 

Une corde violette était nouée par dessus et une pochette en cuir contenant des petites potions était attachée à son flanc gauche. Il portait aussi des bottes à ses manchettes, avec des motifs dorés. Il me regarda soudainement, me voyant me relever. Qu'est-ce-qu'il avait à me fixer comme ça ? Il voulait ma photo ? Après avoir détourné son regard, ne voulant même pas engager la parole avec moi, il demanda à Miiko quelle mission il pourrait réaliser. C'est alors qu'elle me regarda, et qu'elle ajouta :

-Ta mission si longue sera t-elle, sera de t'occuper de cette fille.

Il me regarda une nouvelle fois, me fixant avec un regard qui en disait long sur ce qu'il pensait réellement. 

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Ecrit en 2017

Réécrit le : 17.01.2020