•6• Passé Trouble
Point de vue de Stephen :
J'ai préalablement fermé tous les rideaux pour que mon "hôte" soit dans les meilleurs conditions possibles.
Lorsque ses yeux se sont accommodés, il se relève un peu et observe tout autour de lui d'un air désemparé.
Stephen : Monsieur ? Calmez-vous, vous êtes en sécurité ici.
Son visage se retourne vers moi et je remarque que ses pupilles sont dilatées.
Tony : Où suis-je ?
Stephen : Au Sanctuaire de Londres, je vous ai y emmené grâce à un de mes portail. Mais ne vous inquiétez pas, tout va bien.
Bravo Stephen.
Il va être encore plus perdu avec toute ta magie et tes explications sans aucun sens pour lui.
Je ne suis vraiment pas doué pour ce genre de chose.
Tony : Un... Quoi ? Bon peu importe... Avez-vous quelque chose à boire ? Je... J'ai vraiment très soif...
Bon, il est l'heure de lui avouer la vérité...
Stephen : Il y a... Quelque chose dont je dois vous parler avant...
* * *
Flashback :
13 Novembre 1960 :
Hôpital de New York : 20h29
??? : Stephen !! Attends tu n'as même pas encore vu les..
Je me retourne vers mon assistante en la regardant droit dans les yeux.
Stephen : Je m'en fiche Christine. Ces patients ne sont rien pour moi, dis leur de partir.
Christine : Mais enfin ils sont venus de Paris pour venir te voir ! Leur fille est gravement malade et en vue de ta réputation je me suis dis que...
Stephen : Je ne veux pas les voir. Leur cas n'est pas intéressant, tout comme leur revenus. Ils ne parviendront jamais à me payer de toute façon.
Christine : Entends-tu les paroles qui sortent de ta bouche ? Stephen, oublies ta fierté et ton égoïsme... Pour une fois.
Je soupire, exaspéré puis me retourne sans lui adresser un regard.
Stephen : Demandes donc à ton autre « ami » chirurgien de la soigner à ma place. Cet idiot n'est bon qu'à traiter les patients les plus... Simples. Comme lui.
Je sors de l’hôpital, ignorant les dires injurieux de Christine. Elle pensait sérieusement que j'allais accepter ? J'ai beaucoup mieux à faire. Je ne soigne que ceux qui en valent la peine.
Prendre l'air me fera sans doute du bien. J'ai besoin de me calmer.
Je décide de rentrer chez moi à pied tout en consultant les nouveaux dossiers, donné par un de mes collègues dont le nom a vite été oublié.
Je les lis rapidement, sans qu'aucun ne m'interpelle réellement. Pff...Tout est si banal et ennuyeux.
J'ai trimé pour devenir ce que je suis. J'ai travaillé sans relâche pendant des années, seul, sans l'aide de personne. Pour accomplir mon rêve, travailler dans la neurochirurgie.
Dans le monde où nous vivons l'argent prime contre tout. La famille, l'amour, l'amitié ne sont rien comparé à ce bonheur matériel.
Je suis sans doute égocentrique, arrogant et détestable mais ce sont des traits de caractère qui ne me quitteront jamais. Je suis comme ça, je ne peux changer. Et je ne veux pas changer.
En cette froide et humide nuit d'automne, les rues sont désertes, sans vies. Je marche sous une lumière orangée provenant d'un lampadaire unique, puis me replonge dans ma lecture.
Hum... Enfin, j'entrevois un patient qui sort du lot. Un certain Jonathan Pangborn victime d'un accident d'usine, il s'est retrouvé paralysé et a une névralgie au niveau de son épaule. Plus précisément, il est atteint d'une lésion médullaire C7-C8 permanente. Apparemment, personne n'a réussi a le soigner jusqu'à présent...
Enfin...
Personne sauf m-
De violents faisceaux de lumière se braquent soudain sur moi et je ne remarque qu'à présent que je suis au beau milieu de la route.
La voiture fonce vers moi et mon corps n'a pas le temps de réagir.
Je me retrouve sous ses roues, hurlant de douleur.
• • •
Quelques minutes plus tard :
J'arrive à peine à ouvrir mes yeux.
Je suis encore sur la route, recouverts de mon sang, seul. Le chauffard a dû prendre la fuite.
Je sens mon cœur faiblir, la souffrance recouvrir ma raison.
Je... Je vais...
??? : Oh ! Mais regardez donc qui voilà ! Ne serai-ce pas Stephen Strange ! Oh pardon Docteur Strange !
Un jeune homme vient en souriant à côté de moi, l'air amusé.
Stephen : A...Aidez...moi...
??? : Mais je vais vous aider enfin ! *rit* Sinon pour quel odieux personnage passerai-je ? Et puis... je pense que vous êtes la personne que je recherche... Je ne vais pas perdre mon temps avec vous, ça c'est sûr... Pas comme l'autre idiot de... *soupire* Peu importe...
Stephen : Quoi... ?
??? : Laissez-vous aller Stephen. Tout va bien se passer. *regarde les mains de Stephen* Wow... Vous êtes sacrément bien amoché dis donc ! *réfléchit* Il y aura sans doute des cicatrices mais bon...
Ma vision se trouble, plus aucun son ne veut sortir de ma bouche, aussi sèche que le désert du Sahara.
Un peu plus tard, je sens un liquide chaud couler tout le long de ma gorge.
Mais qu'est ce que... Du sang ?
Mais que fait-il ? Je suis tombé sur un fou ou quoi ?
J'essaye de me débattre mais toutes mes actions restent vaines. Mon corps ne me répond plus.
??? : Vous aller voir Stephen. On va bien rigoler tous les deux... Une nouvelle vie s'offre à vous... Enfin... Vie c'est assez ironique...
Stephen : Je...
??? : Bon. Autant ne pas perdre de temps. Je dois vous tuer tout de suite ! Vous laissez mourir à petit feu serez bien trop long... Et que de temps perdu... *sourit* Ne vous inquiétez pas, dans 15 minutes on se revoit !
Lorsqu'il se rapproche de moi, je bouge doucement mes membres mais ne parviens pas à me lever même avec toutes mes forces restantes.
L'inconnu met ses mains autour de mon cou.
Puis vient les ténèbres.
??? : Au fait, je m'appelle Mickaël ! Ou Mick pour les intimes ! *caresse ses cheveux* Enfin... Quelqu'un d'intéressant à mes côtés... Et oui je sais qui vous êtes Strange... *sourit* On va bien rigoler tous les deux petit docteur...
* * *
Retour au présent :
??? : Monsieur ? Vous allez bien ? De quoi vouliez-vous me parler ?
Je sursaute un peu en le regardant, étant totalement plongé dans le souvenir de ma transformation.
Quel horrible souvenir... Comment ai-je pu...
Faire toutes ces choses par la suite...
Stephen : Oui ça va... Comment vous vous sentez ?
Tony : Ma gorge me brûle mais sinon... je vais bien.
Stephen : Je dois vous avouer une chose... Lors de votre accident vous... Vous étiez dans un état plus que critique... Vous aviez perdu trop de sang et j'ai dû vous... Transformer.
Son visage semble se décomposer.
Tony : Je vous demande pardon ?
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