•17• Plan Fastidieux
Point de vue de Tony :
Tony : Tu peux me répéter ce que j'ai à faire ?
Wong me jette un regard exaspéré en passant une main sur son front.
Wong : Tony, il ne nous reste que très peu de temps... Stephen me disait que tu étais intelligent alors montre le moi !
Tony : Bon ok... *le regarde* Attends quoi ? Il te parle te moi ?
Wong : Il... *soupire* Si tu veux lui reparler de ça un jour il faudrait s'activer !
Tony : Donc si je résume tout... Je vais aller dans la dimension des rêves et être directement plongé dans le subconscient de Stephen pendant que toi et un autre sorcier faîtes des tours de magie ?
Eh oui.
Même dans ce genre de moment mon humour légendaire est présent.
Wong : Oui... Il faut impérativement que tu le calmes, si ses souvenirs sont trop violents nous ne pourront pas opérer et vous resterez coincé là-bas.
Tony : Super... Et comment j'y vais moi dans sa tête ? Avec une bicyclette ?
Wong : Grâce à la dimension astrale.
Tony : …
Wong : Si tu me laisse faire, tu devrais y accéder facilement. Par contre...
Tony : Quoi ?
Je regarde le sorcier qui pose le livre de sorts sur la table en se pinçant les lèvres, confus.
Wong : Non rien. Viens avec moi.
* * *
Point de vue de Stephen :
Noir.
Tout n'est qu'obscurité et folie.
Privé de lumière et de sons, mes sens se brouillent et ma panique augmente.
Je marche en haletant, la peur à mes trousses.
Soudain, je sens mes rétines me brûler, ma vision se remettant lentement en place.
Le lieu a encore changé, cette fois je me trouve dans un hôpital.
Mais pas n'importe lequel.
Celui où j'ai travaillé durant des années.
« Regarde qui tu es réellement Stephen... »
Des parents accompagnés de leur petite fille, supplient Christine d'aller me rencontrer mais celle-ci ne peut les réconforter, mon refus a été clair et net.
Je ne voulais pas les voir... Je ne pensais qu'aux dettes infinies qu'ils auraient dû me rembourser jusqu'à la fin de leur vie et, égoïste comme j'étais, je voulais être payé dans l'immédiat.
« Et tu te proclames docteur, Stephen ? Tu n'as pas réussis à me sauver... Tu aurais quand même pu soigner cette fillette au moins... Mais non... Ton égo a encore une fois pris le dessus. »
Cette voix... Comment ne pas la reconnaître...
Stephen : Donna je... Je suis...
« Désolé ? C'est trop tard pour me le dire mon frère je ne suis plus de ce monde. Ni moi, ni cette petite, ni aucun membre de ta famille. »
La mère de la fille pleure désormais, enlaçant sa jeune protégée qui ne comprends pas les événements tragiques se déroulant.
« Je suis morte à 14 ans... Sans avoir vécu une vie... J'avais confiance en toi Stephen, même si je me blessais je savais que mon futur médecin de frère allait tout faire pour que je me rétablisse... Mais ce n'était qu'une illusion... »
Stephen : J'ai essayé ! Je te le jure...
Des larmes coulent sur mes joues et soudain Donna apparaît en face de moi.
« Tu m'as regardé mourir, tu n'es qu'un incapable... Le pire frère qui soit... Mais tu sais quoi ? Je ne t'en veux pas pour moi... Mais pour Victor et nos parents... »
Stephen : J'étais au plus bas après ton décès... Je... Je voulais être seul et détesté de tous...
« Et bien ça a marché... Toute notre famille te hait. Lorsque père était au bord de la mort et que maman te suppliait de venir à son chevet tu n'as même pas répondu à ses appels ! »
Je me rapproche d'elle pour essayer de m'expliquer mais mon frère s'interpose entre nous deux.
Victor : Tu méritais toutes ses années de harcèlement à ta faculté... Douglas avait raison sur toute la ligne... Tu nous as tué. Chacun d'entre nous...
Stephen : N-non... S'il te plaît...
Je tombe au sol, mes joues étant humides et ma tête me faisant souffrir.
Victor : Tu te rappelles de notre dernière conversation j'espère... Où tu m'as hurlé dessus... On s'est disputé violemment... Tu as craché ta haine sur moi et cela a conduit à ma perte... Dans un accident de voiture...
Stephen : Si tu savais à quel point je m'en veux... Victor je ne pensais pas un mot de toutes les stupidités que je t'ai dites !
Victor : Pourtant moi je me rappelle de chaque mots... Et tous les jours, tes phrases haineuses tournent en boucle dans me tête... Encore et encore...
Il se rapproche de moi puis pose ses mains sur mes tempes.
Victor : Souviens toi de ce jour Stephen... Souffre comme jamais tu n'as souffert dans toute ton existence...
Je hurle mais en vain.
Je suis directement plongé dans un autre lieu.
Le moment de notre confrontation avec mon frère.
* * *
Point de vue de Tony :
Wong : Donc, tu vas t’asseoir près de lui, fermer les yeux et surtout rester calme.
Je fais ce qu'il dit mais je remarque quelque chose d'étrange dans son comportement, il semble anxieux et perdu.
Tony : Wong... Tu me caches un truc ?
Wong : Non.
Il ne croise pas mon regard.
Mauvais signe.
Tony : Wong tu peux me le dire... Je me fiche pas mal de ce qui peut m'arriver...
Il soupire et se met en face de moi.
Wong : D'accord... *prend une grande respiration* Si tu vas dans le rêve de Stephen et que tout se passe normalement... Si... Si nous arrivons à enfermer de nouveau Cauchemar... Je ne pourrai... *hésitant*
Tony : Dis le moi...
Wong : Il y a des risques pour que tu restes coincé dans la dimension des rêves pour toujours... Le sort que je m'apprête à faire demande une quantité d'énergie importante et... Même à plusieurs sorciers nous ne pourrons ramener qu'une seule personne...
Je ne bouge pas puis ferme les yeux.
Tony : Écoute moi bien... Qu'importe ce que va dire Stephen si il revient parmi nous... *le regarde* Fais le. Sans retourner en arrière...
Il semble étonné et ne me répond pas.
Tony : Sauve le... Et laissez moi...
Wong : Je suis désolé Tony... Je vais essayer de...
Une goutte salée tombe sur mon haut et je souris en lui répondant.
Tony : Ne fais pas ça...
Wong : Quoi ?
Tony : Ne me donne pas d'espoir...
Nous nous regardons un instant puis Wong se met juste à côté de moi.
Pas besoin de discours, nos yeux parlent à notre place.
Wong : Tu es prêt ?
Une fois mes yeux clos je hoche la tête avant de lui dire une dernière fois.
Tony : Prends soin de lui...
Wong : Promis...
Il pose ses mains sur ma tête et instantanément je sombre dans l'inconscience.
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