ᴿⁱᶜᵏʸ ˣ ᴶⁱʷᵒᵒⁿᵍ - My Side of the Bed 1/1



Surprise, je suis en vie !!

Enfin, je crois. J'ai mon cerveau qui refait des siennes depuis plusieurs mois, ce qui fait que c'est super compliqué pour moi, notamment pour écrire, d'où ma longue absence. Ça ne m'empêche pas d'essayer d'avancer mes bébés et le plan de mon roman qui est à 90 % environ. Je ne sais pas s'il reste quelqu'un, mais je le répète, je n'ai pas abandonné l'écriture. JAMAIS !

Pour cet OS, je ne sais pas trop d'où il sort. J'ai envie d'écrire avec ce pairing depuis une éternité et j'ai des tas de trucs commencés avec eux, mais finalement, ce n'est pas avec du p0rn que je commence mon aventure avec ce couple, mais avec ce...truc. Je ne suis pas satisfaite et je n'ai pas la tête à me relire, écrire quelque chose d'aussi long a déjà était miraculeux et maintenant, j'en paye le prix, donc je m'excuse pour la qualité bof et pour les éventuelles fautes et coquilles. Non, pas éventuelles, mais certaines en fait ! Mais même si je n'aime pas la qualité de ce texte, je m'en fiche, tellement je suis heureuse d'avoir pu enfin réellement écrire ! Je pensais devenir folle à force de ne pas pouvoir.

Je suis crevée et mon cerveau n'est plus opérationnel donc j'arrête mon pavé, là, mais je vais répondre très vite aux commentaires et aux messages sur mon profil. Et normalement, cette semaine, je vais publier Small Bump.





☞ Groupe : Zerobaseone
☞ Pairing : Ricky x Jiwoong
☞ Rating : Public averti
☞ Genre : À découvrir
☞ "My side of the bed" (chanson tout en haut) est un titre de Noah Cyrus
☞ Quand j'ai vu cette photo de Jiwoong mon cerveau est tombé amoureux de lui à nouveau.
☞ Sinon la prochaine fois, il sera blond, je pense. Ce qui est sûr, c'est que Ricky aura les cheveux rouges parce que j'ai une obsession à libérer.







"I spend all night on my side of the bed
With my knees and my toes hangin' over the edge
'Cause I know you want space
It's not what you said
But the way that you said that you're fine"

- Tu es la muse de ma collection, grogne Ricky.

Attrapant son bras, il tire Ji Woong dans le couloir de la maison louée pour l'occasion, l'éloignant de la séance photo de Jung Kook, Taeyong et Soyeon, au milieu de la piscine intérieure.

- Tu es à moi ! ajoute-t-il, toujours aussi contrarié, ouvrant l'une des pièces de la demeure, une sorte de bureau où il pousse le mannequin, verrouillant derrière eux.
- Ricky...

Ji Woong est calme, sa voix douce, loin de la tension qui torture le blond. Ça agace ce dernier qui s'en veut sans pouvoir s'empêcher de s'emporter. Il se sent stupide, mais c'est plus fort que lui. Ses proches diraient que ça ne lui ressemble pas, mais aucun d'eux ne sait le chaos que sont ses sentiments depuis que le brun est entré dans sa vie. Aussi cliché que ça sonne, Ricky n'a jamais rien ressenti de tel et lui-même ne se reconnaît plus.

Où est passé le jeune homme sûr de lui, qui ne craignait personne ? Le fils unique, symbole d'une jeunesse dorée insouciante, qui n'avait peur de rien ?

Il déteste ça. Cet attachement, cette perte de contrôle, ces sentiments. Non, il refuse d'appeler ça ainsi. Ce n'est que du désir et l'appel de la nouveauté. Le plaisir du jeu, l'ivresse de la possession.

C'est une folie passagère. Ça passera, comme tout le reste.

Ricky est beau, riche et populaire, il y a peu de chose qu'il ne puisse avoir s'il en émet le souhait. La preuve, sa marque de vêtements pour laquelle ils sont tous réunis aujourd'hui, existe, car son père l'a racheté pour lui. Tout comme l'agence de mannequins, la société de production et un immeuble semblable à des dizaines d'autres, dans un quartier abordable du sud de la ville. Le seul point commun entre ces achats est aussi leur seul intérêt pour le jeune héritier.

Ji Woong

Il avait suffi qu'il le voit une fois en boîte de nuit, fêtant la fin d'un tournage pour qu'il devienne obsédé.

Ricky avait voulu lui parler, le connaître, le toucher, l'embrasser, le faire soupirer, gémir, jouir ; c'était devenu une obsession. Et même maintenant qu'il a accompli tout ça, maintenant qu'ils s'étreignent en secret loin de la presse et des exigences de sa famille, cette obsession n'est pas assouvie. Il a, au contraire, tous les jours un peu plus, ce besoin féroce de monopoliser son amant.

Alors, oui, lorsque Ji Woong sourit à Taeyong ou s'attarde sur le corps de Jung Kook, ça l'angoisse.

Il déteste ça. Il refuse de continuer ainsi. Ça dure depuis déjà trop longtemps. Il doit reprendre le dessus.

Retrouver le contrôle.

- Tu ne...

Il penche la tête, déglutissant, luttant avec ses émotions.

- Tu ne peux pas les laisser te toucher !
- On travaille simplement ensemble, rétorque le brun, toujours aussi calme. On n'est même pas encore amis.

Le "pas encore" fait tiquer Ricky, bien qu'il sache qu'il ne peut pas empêcher son amant d'avoir des amis.

- On s'est mis d'accord pour ne coucher avec personne d'autre, continue le plus âgé. Tu ne me fais pas confiance ?

C'est en lui-même que Ricky n'a soudain plus du tout confiance. En ces acteurs et mannequins désirés par tant de monde, qui évoluent autour de Ji Woong. En ces couturiers et producteurs qui le regardent comme un morceau de viande. En ses amis qui iront tout balancer à sa famille à la moindre contrariété. En son père et sa liste de belle-filles potentielles, ses rendez-vous arrangés de plus en plus nombreux et ses allusions quotidiennes à sa future descendance.

Ricky a peur des autres, qu'il voit comme des obstacles, des ennemis ou des pièges. Il a peur de lui, de cet autre qu'il ne reconnaît pas et déteste. De la faiblesse de ce nouveau reflet dans le miroir qui s'accroche à un autre comme s'il a besoin de lui. Comme s'il ne peut pas vivre sans lui.

- Tu flirtais ! accuse-t-il durement.
- Pour l'appareil, parce que c'est mon job, réplique Ji Woong. Comment penses-tu vendre ces vêtements ?

Le plus âgé est toujours si doux, si calme et posé au quotidien. Ça donne encore plus à son amant le sentiment de ne pas le mériter. De ne pas être à la hauteur.

"Je ne suis qu'un gamin stupide. Il va forcément se lasser avant moi."

Hors de question !

Et pourtant, c'est lui qui a dit "Soyons amants et rien d'autre. Amusons-nous en secret jusqu'à ce que l'un de nous se lasse."

"Et ce sera moi. Ça doit être moi."

- Je ne saute pas sur tout ce qui bouge, tu sais.

La voix claire de Ji Woong le sort de son auto-apitoiement.

L'autre sourit, lui offrant un clin d'œil.

- Enfin, pas quand j'ai promis de rester sage, s'amuse-t-il.

Ricky émet un son assez ridicule et il songe vaguement que c'est ce que "grogner" veut dire dans les romans à l'eau de rose de sa mère. Il n'a jamais saisi ce truc stupide.

Le son lui échappe alors à nouveau, volontairement plus fort, comme si toute sa frustration peut être soulagée par un simple bruit débile.

Il veut crier. Il veut...

Ses poings se serrent, son corps se tend et, tête baissée, il tremble presque imperceptiblement.

Qu'est-ce qui ne va pas chez lui ?

Pour la première fois, son amant semble prendre la situation au sérieux, comprendre qu'il est réellement contrarié.

- Tu es sérieux, tu...

Il s'interrompt, sourcils froncés et Ricky n'ose pas le regarder. Il n'a pas le courage de lire sur son visage. Peur d'y voir la déception, la colère ou pire, l'indifférence.

Il est terrifié de lire un "adieu" dans ce regard intense mais si tendre et bien trop souvent douloureux.

Fréquemment, il se demande qui a éteint tant d'étoiles dans les yeux de Ji Woong. Qui est responsable de la souffrance qu'il ne peut jamais réellement cacher, même lorsqu'il joue un rôle derrière l'objectif. Ce sont aussi ces failles, cette fragilité, qui attirent les autres. Qui appellent les prédateurs affamés et Ricky ne sent pas mieux qu'eux.

Lui aussi veut prendre à cet homme tout ce qu'il a à offrir. Prendre et partir une fois repu. Prendre et partir le premier. Il refuse de laisser cette histoire continuer. De laisser cette douceur le bercer plus longtemps, l'endormir pour mieux le contrôler. Ricky n'est déjà qu'un pantin dans la collection de son père, il ne compte pas perdre le reste de liberté qui lui reste. Ce qu'il est réellement, n'appartiendra jamais à personne d'autre que lui.

"Pars", c'est ce que je devrais lui dire, songe-t-il, la poitrine compressée et l'estomac en vrac.

Les réactions de son corps à cette idée le révulsent et ça le conforte dans ses certitudes. Il ne doit pas laisser ce qui se passe entre Ji Woong et lui, changer. Ça ne peut pas être autre chose que ce qu'ils se sont promis. Juste deux corps en quête de plaisir.

Ricky est de passage dans la vie du mannequin, comme dans celles de tous ceux avant lui et ceux qui viendront après. Cet autre, que la jalousie dévore, doit être neutralisé immédiatement.

Il va lui dire, là maintenant.

"Je me suis lassé, je ne m'amuse plus. Arrêtons tout ça."

- Dis-moi ce qui ne va pas, tu commences à m'inquiéter.

Charmé par ce ton si doux, si prévenant, Ricky relève enfin la tête.

Oh.

Il n'y ni déception, ni colère et encore moins d'indifférence. Aucun adieu, seulement le magnifique visage de Ji Woong, son regard profond, qui le regarde avec attention, avec un réel intérêt. Ses lunettes grises qui tombent sur le bout de son nez, son anneau à la lèvre inférieure qui brille légèrement, sans doute à cause du gloss pailleté choisi par la maquilleuse. Ji Woong et ses taches de rousseur qui s'étendent au reste de son corps et qu'il ne se lasse jamais d'embrasser, ses cheveux mi-longs noirs, décoiffés pour le "style", mais à présent assez proche de sa coupe habituelle, ses sourcils épais, froncés dans une inquiétude dont il est la cause et lui. Lui dont la gorge se noue, dont le cœur tambourine et l'estomac se retourne. Lui qui a tellement à dire, mais qui ne peut pas prononcer le moindre mot. Qui se demande comment il a cru pouvoir être assez fort pour fuir en repoussant cet homme dont la chaleur l'enveloppe juste en étant dans la même pièce.

Il ne dit rien de son tumulte à voix haute, tendant simplement la main, murmurant peut-être un "viens", il n'est pas certain.

Ji Woong se laisse enlacer, rend l'étreinte et Ricky se nourrit de cette sensation qui rallume soudain sa colère. Il attrape son amant par les cheveux, glisse ses doigts dans les mèches douces et presse sa bouche sur la sienne avec force, mord sa lippe avant de murmurer "à moi", contre ses lèvres en le regardant droit dans les yeux. Puis sans rien ajouter, il l'entraîne cette fois-ci dans un véritable baiser, passionné, possessif, de ceux qui donnent à Ji Woong l'impression de ne plus entièrement s'appartenir. De ceux qui l'effraient presque autant qu'ils l'allument.

Lorsqu'ils se séparent enfin, Ji Woong à un petit sourire sur ses lèvres déjà gonflées et son restant de gloss a débordé. Le souffle court, les yeux qui brillent, il regarde son amant puis se penche pour baiser sa joue, laissant une trace rose, ses mains passant de son cou à sa taille pour l'attirer contre lui. C'est doux, c'est tendre et tout cela ajoute à la chaleur qui embrase Ricky, au sang qui rougit ses joues et fait gonfler son sexe, à la colère qui lui hurle qu'il doit se reprendre et tout arrêter très vite.

"Une dernière fois. Juste une"

Se penchant pour embrasser à nouveau Ji Woong, il mordille ses lèvres, joue avec son piercing en faisant attention, jusqu'à ce que le mannequin ouvre la bouche, puis il lèche sa langue, la suce, lui arrachant les plus doux sons. Pressant ses hanches contre celles de Ricky, le brun semble s'abandonner lentement à cette délicieuse torture, mais surprend soudain le blond en le plaquant dos au mur.

- Si je t'appartiens, laisse-moi prendre soin de toi, murmure-t-il à son oreille.

Le ton séducteur fait frissonner Ricky et le "si" l'agace, un son entre contentement et colère lui échappe.

Vraiment, avant aujourd'hui, il n'avait jamais remarqué tous les sons ridicules qu'il produit en présence de son amant.

- Rien de mieux qu'un orgasme pour se vider...l'esprit, susurre le mannequin, sa main contre la bosse déformant le pantalon noir.

Puis sans plus attendre, il se laisse tomber à genoux, frottant son visage contre le tissu hors de prix, déclenchant de nouveaux frissons à son amant qui ne le quitte pas des yeux. Pressant sa bouche sur le devant du pantalon, il croise son regard, plongeant dans ses prunelles claires.

Il ouvre la braguette de Ricky, tire un peu son pantalon le long de ses hanches, ses lèvres caressant le sexe gonflé à travers le boxer foncé. La poitrine et les poumons du jeune héritier lui font mal un instant, comme si respirer lui était inconnu, puis il souffle fort, tendu et impatient. Ji Woong embrasse son érection, des baisers légers, de haut en bas, de bas en haut, mettant lentement plus de pression, jusqu'à ce que ses lèvres s'entrouvrent pour aspirer légèrement. Il prend son temps, une main s'accrochant à la poche du pantalon de son amant qui a les yeux fixés sur lui.

Lorsqu'une langue taquine glisse sur son boxer, Ricky tressaille, haletant et Ji Woong sourit. Ses lèvres ont laissé des traces pailletées sur le sous-vêtement qu'il écarte, enroulant sa main autour du membre gonflé du jeune héritier. Il embrasse la longueur avec légèreté, frôlant à peine la peau bouillante, puis presse sa bouche contre le gland, Ricky ne le quittant pas des yeux. Le blond souffle, les lèvres entrouvertes tandis que Ji Woong fait tourner sa langue autour de son gland, titillant le bout et sa fente.

- Encore, lâche Ricky spontanément, tandis que son amant avance lentement ses lèvres le long de sa longueur.

Le jeune homme à genoux continue alors, l'emprisonnant toujours plus loin dans sa chaleur étroite, jusqu'à rejoindre ses doigts entourant la base, gémissant lorsqu'une main s'accroche à ses cheveux. Ricky le laisse d'abord aller à son rythme, mais assez vite, son autre paume rejoint la première sur la tête du mannequin, pressant avec fermeté. Il joue avec quelques boucles brunes, puis serre une poignée plus épaisse, tirant d'un coup vers l'arrière, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que son gland en contact avec les lèvres avides de Ji Woong.

- La prochaine fois, je n'engagerai aucun autre modèle, murmure-t-il, semblant penser inconsciemment à voix haute.

Caressant doucement la joue parsemée de taches de rousseur, il presse sa queue contre l'intérieur de celle-ci, sentant sa forme contre ses doigts. Son amant le laisse faire, se contentant de sucer docilement. Les yeux de Ricky sont sombres lorsque Ji Woong recule un instant pour le regarder.

Des rires résonnent à l'extérieur, dans le couloir, non loin de la porte et la voix de Jung Kook se devine facilement. Ricky grogne, une sensation désagréable l'étreignant soudain. La sonnerie de son téléphone brise davantage le moment, l'appareil semblant vibrer anormalement fort, déclenchant une sorte de bourdonnement à ses tempes. C'est son père, il en est certain, sans même comprendre pourquoi. Sourcils froncés, le cœur battant, angoissé, il secoue la tête, comme pour sortir définitivement de ce qui semble être un mauvais rêve. Il fixe Ji Woong, se concentre sur lui, serrant ses cheveux plus fort, cherchant à se raccrocher à lui. Mais loin de le rassurer, ce geste lui noue l'estomac. La douceur a disparu, remplacée par quelque chose de rêche et froid.

Où était la chaleur de son amant ? Pourquoi ne sentait-il plus ses lèvres, ses mains ?

Tout était de plus en plus flou, lointain, ses jambes chancelaient, son corps tremblait et il avait l'impression de faire un malaise.

De tomber.

"Je me suis lassé, je ne m'amuse plus. Arrêtons tout ça."

Oh, il l'avait vraiment dit.

"When you rolled over in your sleep
I thought you were leavin' me
I know it's not you, I believe there's somethin' missin' in me"

Le sol était froid et sa tête, pressée contre le tapis de l'entrée, n'arrangeait rien à son impression d'étouffer. Il entendait des voix au loin, mais n'était pas sûr de ne pas les imaginer. Bougeant difficilement, il bascula un peu sur le flanc droit, avec le sentiment d'être allongé sur un radeau en pleine tempête. Tout tanguait et son estomac se contractait douloureusement, le vomi lui brûlant l'œsophage avant de redescendre après avoir laissé un goût atroce dans sa bouche.

Un espèce de gloussement étranglé, mêlé à une sorte de sanglot lui échappa et s'il n'était pas aussi ivre, il aurait sans doute eu honte de son état.

Il aurait dû arrêter après le premier verre, ou au moins après le sixième. Il aurait sans aucun doute dû arrêter avant de donner l'adresse de Ji Woong à son chauffeur. Avant de sonner à tous les étages de l'interphone jusqu'à ce qu'on lui ouvre en l'insultant.

Il n'aurait pas dû monter dans cet ascenseur où il avait si souvent vérifié son apparence avant de se présenter face à celui qu'il voulait impressionner. Où il avait tant de fois plaqué cette même personne contre le miroir rayé pour s'emparer de ses lèvres et se presser à son corps.

S'être traîné, chancelant jusqu'à la dernière porte du couloir puis frappé et sonné en beuglant était une erreur de plus.

Il aurait dû s'arrêter avant.

Ce n'était pas le mannequin défilant en permanence dans son esprit qui lui avait ouvert, mais une Natty au visage fermé et à la voix tranchante. La colocataire et meilleure amie de Ji Woong ne lui avait jamais réellement fait confiance, mais elle s'était toujours montrée courtoise et accessible avant qu'il ne devienne l'ennemi.

Comment était-il entré ? Avait-il bousculé la jeune femme, forcé le passage ? Il ne se souvenait plus, seules des images de ses regrets flottant dans ses verres pour retourner le détruire de l'intérieur, mêlé à ses souvenirs érotiques lui revenaient par bribes. Il n'était pas allé bien loin de toute façon, pitoyablement étalé dans l'entrée.

Et son Ji Woong, l'avait-il vu ?

Non. Non, ça, il s'en souviendrait. Il en était certain.

Son téléphone sonna de nouveau et il grimaça, le son toujours aussi horrible. Il avait mal au crâne, au cœur, à l'âme. Un bras musclé saisit le portable et Ricky, la vue de nouveau floue, devina plus qu'il ne reconnut San, le demi-frère de Ji Woong et sans aucun doute, président de son anti-fan club.

- Il a déjà de la chance que je ne lui ai pas cassé la gueule, s'emporta le jeune homme, très vite après avoir décroché.
- Si c'est l'une des sangsues qui traînent avec ce déchet, dis-lui qu'on ne compte pas le garder pour la nuit, intervint Natty. S'ils veulent venir le chercher, il sera en bas, près des poubelles.

Raccrochant, San souleva Ricky qui n'était plus qu'à moitié conscient de ce qui se passait.

- Son chauffeur est en bas, expliqua-t-il. Les poubelles, c'est tentant, mais je préfère le voir disparaître avant que Ji Woong ne rentre.

Dans la pénombre de sa chambre, pendant une brève seconde, Ji Woong pensa confusément qu'il était dans les bras de Ricky.

Il faisait chaud et le voile du sommeil n'était pas encore complètement levé, le laissant flotter dans ce doux mensonge quelques battements de cils supplémentaires. Mais comme à chaque fois, l'illusion se brisa cruellement. Le bref réconfort était aussi artificiel que la chaleur qui l'enveloppait et ne semblait même plus réellement faire effet. Ce n'étaient pas les bras aimants d'un amant, mais une simple couverture. Il était seul dans sa chambre silencieuse. Seul avec son chagrin et ses souvenirs. La pluie battante, qu'il appréciait tant normalement, loin de lui apporter l'apaisement, l'accabla au contraire, le son lugubre et agressif. Elle ne le berçait pas cette nuit, mais le moquait, lui répétait qu'il était seul.

Au début, Ji Woong ne comptait pas s'attacher. Comme Ricky, il n'envisageait rien de sérieux entre eux et leur accord lui semblait parfait. Mais peu à peu, en passant plus de temps avec le blond, en apprenant à le connaître, il s'était laissé prendre au jeu de la romance, conscient de ne pas être le seul à succomber aux désirs de son cœur. C'était réciproque, aujourd'hui encore, il en était certain. Mais c'était ce qui faisait encore plus mal. Que Ricky ait des sentiments pour lui, c'était pire. Ji Woong lui en voulait justement à cause de ça. Faire ce qu'il avait fait et d'une façon si horrible, alors qu'il tenait à lui, était un mal qui ne pourrait jamais être réparé.

Fatigué, il quitta son lit, rejoignant la porte de sa chambre, hésitant un instant, sachant qu'elle allait grincer. Depuis la rupture, Natty et San étaient aux petits soins avec lui, attentifs à ses moindres besoins et il n'avait pas envie de les voir l'accompagner pour une énième nuit blanche. Sur la pointe des pieds, il rejoignit le salon, s'arrêtant en plein milieu, attiré par l'éclair striant l'obscurité. Le ciel couvert et grisâtre semblait calqué sur son humeur et il se rapprocha de la baie vitrée, comme happé par la vue, saisissant un plaid au passage.

Il avait su que les choses seraient compliquées pour Ricky et lui. Dès qu'il avait compris qu'ils ressentaient tous les deux plus que du désir, qu'il y avait davantage qu'un intérêt passager entre eux, il s'était préparé à en baver. Prenant son temps, il avait laissé les choses suivre leur cours, sans déclaration ni pression, conscient que Ricky aurait besoin de bien plus de réflexion, d'hésitations et déclics pour accepter ses sentiments et décider d'y faire face. Ji Woong s'était préparé à faire face au milieu détestable de son amant et à se battre contre son père tout-puissant, avec son interminable liste de jeunes femmes de bonnes familles, et même, à ne pas se battre du tout, si Ricky choisissait sa vie toute tracée d'héritier modèle.

Oui, ça, bien que douloureux, il l'aurait compris et accepté.

Son souffle embua brièvement la vitre, tandis qu'il plaquait son front contre le froid qui le fit frissonner. Serrant le plaid en ramenant ses bras vers lui, il se souvint de l'odeur de Ricky, de son corps contre le sien, ses bras l'enlaçant et ses lèvres sur son cou. Mais alors qu'une larme coulait finalement sur sa joue, c'est la petite carrure de Natty qui se colla à lui sans un mot, rapidement rejoint par San qui les enveloppa tous les deux de sa tendresse.

"We sink in the sofa under TV glow
You are watchin' the world end but I just can't follow
'Cause I can't stop thinking
'Bout how you felt hollow
When I was holding you last night"

Ji Woong presse ses lèvres autour du sexe de Ricky, au niveau du bout et ce dernier gémit, sachant parfaitement ce qu'il attend de lui.

Le blond, doigts pressés contre la chevelure douce, bouge d'abord lentement. Ses poussées contrôlées, hésitantes, franchissant à peine la barrière des lèvres pleines où subsistent des paillettes. Peu à peu, il trouve son rythme, le plaisir et l'envie lui donnant de l'assurance. Il pousse sur la tête de son amant, tire les mèches accrochées entre ses doigts crispés, puis pousse à nouveau, gémissant à chaque fois que Ji Woong utilise sa langue.

Ricky halète le prénom de son amant avec adoration, tandis qu'il s'enfonce plus profondément. Ses poussées sont plus dures, plus avides et il se force à ouvrir les yeux malgré le plaisir l'emportant, souhaitant plus que tout voir Ji Woong. Et alors qu'il y arrive enfin, il n'a pas besoin de baisser la tête pour croiser le regard noisette qu'il aime tant. La douleur qu'il y voit le poignarde en plein cœur et c'est là qu'il réalise. Ji Woong est en face de lui. Qui est à genoux alors ?

En sueur, dur et désespéré, Ricky se réveilla dans un sursaut, la bouteille ouverte qui avait trempé ses vêtements et le canapé, pendant son sommeil, tombant sur le sol en marbre. La chute fut délicate, mais l'effet dévastateur.

Quand allait-il retrouver le contrôle de lui-même ? De ses pensées, de son sommeil ?

À quel moment pourrait-il oublier ? Pourquoi était-il toujours hanté par Ji Woong, son odeur, ses lèvres, sa peau, sa voix, son sourire ?

Poursuivi par son expression dévastée le soir où il l'avait vu avec un autre.

Ricky avait choisi Chen justement, car Ji Woong s'était toujours méfié de lui, jaloux de ses tentatives peu subtiles pour finir dans son lit. Il s'était dit que c'était le meilleur candidat pour mettre brutalement fin à ce qui se passait entre lui et l'homme qui lui avait enlevé l'once de liberté que son père n'avait jamais réussi à lui confisquer. Le choix idéal pour rompre leur promesse en public et ainsi être sûr de tout détruire avant qu'il ne soit trop tard.

Ça avait marché comme prévu. Comme il le désirait. Alors pourquoi ne retrouvait-il toujours pas le contrôle ? Pourquoi rien n'était comme avant ?

Il avait repoussé Ji Woong pour ne plus être à sa merci, mais son tourment n'en était que plus grand. Les barreaux érigés par son père depuis l'enfance, lui semblaient ridicules face à la boîte minuscule dans laquelle le brun l'avait coincé.

Basculant sur le côté pour s'asseoir, son pied s'enfonçant dans les débris de verre jonchant le sol, il baissa les yeux en soulevant légèrement son pied blessé, avant de taper plus fort sur les morceaux tranchants.

Non, la boîte dans laquelle l'absence de Ji Woong l'avait coincé.

Ji Woong soupira en fermant les yeux, tentant d'empêcher une nouvelle vague de larmes de se former sous ses paupières.

C'était inutile, mais il essayait obstinément à chaque fois.

Seul dans son lit, perdu dans l'obscurité et dans le silence de la nuit, il regardait encore des photos de Ricky. Ça non plus, il n'arrivait pas à s'en empêcher. Le blond était un peu partout sur les réseaux sociaux, et même s'il l'avait souhaité, Ji Woong n'aurait pas pu entièrement l'éviter. Mais il savait parfaitement qu'il ne cherchait pas à le faire, appuyant volontairement sur ses plaies à chaque post sur lequel il s'attardait. Ricky n'était jamais seul, rarement sobre et presque toujours dans des situations où il n'avait aucune envie de le voir.

Ji Woong était surpris que ça fasse aussi mal. Même s'il avait assez vite réalisé son attachement pour le blond et la réciprocité de ce qu'il ressentait, il n'avait pas pris conscience de l'ampleur de ses sentiments. Ce ne fut qu'en voyant Ricky avec un autre, qu'en sentant son cœur remplacé par une douleur béante face à son ton léger et ses mots insoutenables qu'il avait compris.

Il était amoureux de Ricky et il n'y avait aucun espoir pour eux. Leur histoire était impossible depuis le début. Le savoir ne rendait hélas pas les choses moins douloureuses.

Ce n'était pas son premier cœur brisé et pourtant, ça faisait tout aussi mal que la première fois qu'on avait piétiné ses espoirs naïfs, que la quatrième fois qu'on avait trahi sa confiance ou la sixième qu'on avait détruit son estime de lui.

La douleur était physique et ne pas arriver à l'exprimer pleinement, n'en était que plus injuste. Ji Woong était souvent pris de l'envie de crier. De s'arrêter brusquement au milieu d'un shooting, d'une pause dans une discussion ou pendant un repas et de hurler de toutes ses forces, comme s'il avait perdu la tête. À la place, il se répétait encore et encore que ça allait aller.

Il savait qu'avancer était la bonne chose à faire, mais savoir qu'on faisait ce qu'il faut, n'effaçait pas la douleur. Ça ne faisait pas passer les heures plus vite, ne détruisait pas le manque, le désir et l'envie de pardonner. Le bon choix pour l'avenir était, au présent, une décision insoutenable.

Alors pour l'instant, il ne pouvait qu'attendre que le temps fasse son œuvre.

- Tout ira bien, murmura-t-il, échouant à ravaler ses larmes.

Ricky se demandait qui était cet homme avec son bras autour des épaules de Ji Woong.

Tendu, les yeux explosés par la fatigue et tout ce qui encombrait son organisme, il sentait la jalousie le dévorer cruellement. Il n'avait aucun droit, même aucune raison, s'il suivait son raisonnement de base, d'être jaloux, mais il n'avait jamais nié ce sentiment.

Il ne supportait pas l'idée que Ji Woong soit proche de quelqu'un d'autre. S'il avait cru que mettre fin à leur relation le libérerait de ce genre de pensées, c'était, en fait, pire maintenant. Il voulait que le brun soit heureux, toujours, pourtant, il ne pouvait accepter qu'il le soit plus qu'avec lui.

Mais l'avait-il seulement déjà rendu heureux ?

Se souvenant de l'expression douloureuse de Ji Woong la dernière fois qu'il l'avait vu, lorsqu'il l'avait jeté comme si tout n'était réellement qu'un jeu, il se mordit la lèvre, ses doigts se crispant sur son téléphone. Puis, quittant les réseaux sociaux, il fouilla dans sa galerie, les dossiers verrouillés dédiés uniquement au brun. Les voir ensemble lui fit autant de mal que de bien et un manque qu'il n'avait jamais connu avant Ji Woong, jamais ressenti aussi intensément qu'à cet instant précis, le submergea. Tous les souvenirs lui revinrent et ses émotions contradictoires le frappèrent violemment. Il s'arrêta sur un cliché où ils ne posaient pas, zoomant sur son visage, surpris par son regard qu'il ne reconnaissait pas. Il ne s'était jamais vu ainsi, il en était certain. Cette étincelle de vie, cette chaleur et lueur d'espoir dans ses yeux, lui étaient inconnues. Il regardait Ji Woong avec une telle adoration, qu'il réalisa soudain que c'était impossible que personne n'ait remarqué ce qu'il ressentait. En-dehors de lui, personne ne pouvait être stupide au point de ne rien voir, rien comprendre. Et alors, horrifié, il saisit enfin.

Ji Woong savait.

Il avait tenté de les sauver, même lorsque lui sabotait tout, parce qu'il savait. Parce qu'il avait patiemment attendu et cru en lui. En eux. Déglutissant, il sentit une larme couler sur sa joue, mais ce n'était qu'un avant-goût de la douleur qui l'attendait. Sur la photo suivante, sur laquelle il avait cliqué involontairement, il vit que pour la première fois de sa vie, quelqu'un l'aimait sincèrement. La gorge nouée, il détourna les yeux de son écran, du regard débordant d'amour de Ji Woong et lâcha son téléphone, une main sur le cœur. Traversé par un frisson, il se laissa tomber à terre, saisissant la poubelle près de son lit, vomissant sa douleur.

Puis enfin, il cria.

Et après avoir pleuré comme il ne l'avait jamais fait. Pleuré comme son père lui avait toujours interdit, anesthésié de toute émotion, vide et étrangement léger, il quitta sa chambre. Marchant presque mécaniquement, comme s'il ne voyait rien de ce qui se passait autour de lui, il ne remarqua pas son père à qui un domestique retirait un manteau trop lourd pour la saison, ni sa mère qui riait près de lui. Les deux lui parlèrent en vain et quand son père, furieux, lui saisit le bras, Ricky s'arrêta enfin, croisa son regard et le frappa au visage.

Une fois.
Deux fois.
Trois fois.

Puis il perdit le compte sous les cris de sa mère.

"You shifted your weight in the seat
I thought you were leavin' me
But I'm just too fragile to speak
There's somethin' broken in me"

Il ne restait plus rien de l'héritier en apparence insouciant, sûr de lui et détaché que Ji Woong avait rencontré un soir en boîte de nuit.

Ricky était blême, fatigué, il avait les yeux cernés et ce qui semblait être du sang tâchait son pull de créateur blanc. Le mannequin avait résisté à l'envie de lui demander ce qui n'allait pas, à celle de l'enlacer et de vérifier s'il était blessé. Il ne pouvait pas. Il était en plein douloureux entraînement pour ne plus rien ressentir pour ce jeune homme qui ne pourrait que le briser davantage, définitivement, s'il lui en laissait l'occasion. Il avait résisté à son mélange confus d'explications et d'excuses. Au fouillis de mots qui avaient fini par perdre leur sens, glissant simplement telles des lames sur lui.

Ji Woong n'aimerait plus jamais. C'était la dernière fois.

Bien sûr, il savait que c'était faux, du moins, il l'espérait au fond de lui, mais pour le moment, il avait besoin de se répéter que plus jamais son cœur ne battrait pour quelqu'un. Il devait s'accrocher à cette idée pour croire que les choses finiraient par aller mieux.

- J'ai besoin de toi, gémit Ricky, la voix affaiblie par les rejets du mannequin.

Le brun n'avait plus la même douceur. Son regard était douloureux, mais son visage illisible, ne laissant plus rien passer. Ricky n'avait pas l'habitude de le voir réagir ainsi en sa présence et bien qu'il le méritait, ça lui faisait perdre ses moyens.

- Je t'aime.
- Je sais, répondit Ji Woong.

C'était pire que s'il ne l'avait pas cru.

- Alors s'il te plaît, ne...

Les mots du blond moururent dans un sanglot de douleur.

Malgré les apparences, Ji Woong agonisait. La plaie était à vif et son corps entier tremblait, le monde semblant tourner trop vite pour qu'il puisse résister à la chute encore longtemps.

- Pars.

C'était un murmure, une supplique faible, sans force et si peu de conviction. Pourtant Ricky se sentit comme poignardé par ce souffle léger, vacillant sous les nouvelles vagues de souffrance. Serrant les poings, il chercha le regard de Ji Woong qui le fuyait, préférant le trottoir sale, puis la devanture de l'immeuble d'en face.

- Tu m'aimes aussi, n'est-ce pas ? insista le blond la voix tremblante. Alors pourq-
- Rentre chez toi ! l'interrompit le mannequin, incapable d'en entendre davantage.

Ricky sortit les mains des poches de son blouson en les agitant et le brun remarqua le sang.

- OÙ ? crie le blond. OÙ ?

Ji Woong resta fixé sur ses mains rouges, reculant. Et la colère du blond disparut aussi vite qu'elle était apparue.

- Depuis que je suis petit, je vois les autres rentrer chez eux et je rêve de faire la même chose, avoua-t-il. Mais c'est où, chez moi ?

Son ton faiblit encore.

- Un gosse de riche qui a tout ce qu'il veut devrait arrêter de se plaindre pour rien et se la fermer, mais ...

Il buta sur ses mots, marquant une micro pause.

- C'est où "chez moi", Ji Woong ? Dans quelle maison vide que ma mère collectionne et qu'on m'envie ? Auprès de quelle nounou qui me méprise à juste titre ? Aux côtés de quels amis payés par mon père pour jouer les espions ? Au bras de quelle future épouse choisie pour son nom ?

Ricky semblait si différent, si perdu et désespéré que le brun peinait à le reconnaître.

- Toi, mieux que quiconque, tu devrais savoir qu'il ne peut y avoir de chez soi sans quelqu'un qui vous aime, murmura le blond, piégeant enfin son regard. Quelqu'un qui vous attend, vous espère impatiemment. Quelqu'un qui ressent votre absence et en souffre.

Ji Woong comprenait. Natty et San lui avaient offert un foyer, avant eux, il n'avait jamais eu d'endroit où rentrer. Un toit et des murs ne faisaient pas forcément un chez-soi.

- Oui, j'ai été stupide de ne pas vouloir le comprendre et de rejeter ça, mais Ji Woong, avec toi, pour la première fois, j'ai eu une maison.

Le mannequin ne put retenir davantage ses larmes.

- Parce que tu m'as aimé, reprit Ricky, parce que tu m'aimes, j'ai enfin un chez-moi. Mais si tu me rejettes, où est-ce que je dois aller, Ji Woong ?

Baissant la tête, ses mains disparaissant à nouveau dans ses poches, il murmura douloureusement.

- Je n'aurais jamais de chez moi sans toi, plus jamais...

Le précipice était là et Ji Woong à deux doigts de sauter, de sombrer définitivement. Il avança presque malgré lui, effaçant la distance entre eux, titubant sur le rebord avant de se rattraper de justesse en s'arrêtant net.

- Ji', l'appela Ricky, suppliant. Pardonne-moi, s'il te plaît...

Le brun saisit la main tendue et avant même de pouvoir faire un pas, il fut tiré vers l'avant, des bras autour de sa taille le serrant avec force. Ricky l'embrassa passionnément, l'odeur du sang chatouillant ses narines un instant. Il y avait tellement d'amour, de désespoir de peur et de colère dans ce baiser, tellement de douleur, qu'il se sentit submergé, s'accrochant au blond pour ne pas sombrer. Leurs larmes se rejoignirent sur leurs lèvres et quand ils se séparèrent enfin, le petit sourire étirant celles de Ricky fit mal au mannequin, qui recula, se mordant la langue jusqu'au sang.

Inspirant profondément, Ji Woong ferma les yeux.

- Ne reviens plus, implora-t-il. Je t'en prie.

"We all want the same thing, to love and be lovedIt's a hard pill to swallow, but you're not enough
So I put on my coat, the world's cold and it's rough
And if you're gonna make it
You've gotta be tough, but I'm not

My heart's paper-thin and the softest of words can send me spiralin'
So I guess that my question after all of this would be
"Are you leavin' me?"
Oh, are you leavin' me?"







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Voilà, voilà 👉👈 on sent que je respire le bonheur en ce moment ! 😂

Je ne sais pas si quelqu'un a lu cette histoire, si on me lit encore ou non, si ce pairing intéresse ou pas etc, mais, si quelqu'un est arrivé au bout, ou à seulement essayé, MERCI BEAUCOUP. 💋

Faites attention à vous, ne soyez pas trop dur(e)s avec vous-même et prenez le temps. L'instant présent est précieux, tout comme votre bonheur.

💜

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