𝐋𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈. Lᴇs ᴏʙᴜs ᴏᴜ ʟᴇ sɪʟᴇɴᴄᴇ

Les corolles n'fleuriront pas à la venue du printemps
Sont-ce les obus ou le silence qui les tue lentement ?
Le sang sur les mains s'oublie et ils rient de l'hécatombe
Pendant qu'Humanité pleure d'voir ses enfants sous les bombes

Avarice de lâcheté, esclaves du Capital
Ils utilisent de beaux mots, ignorant les pluies de balles
Ils se croient champions du monde mais pour dire la vérité
Ils ne raflent de médailles qu'en catégorie « yeux fermés »

Les notifs sur l'écran affluent et je ne m'en décharge qu'en prose
Tandis qu'à l'autre bout du monde le ciel se teinte d'ecchymoses
Ma tête dans un brouillard constant, je sens qu'je pars à la dérive
J'suis dégoûté·e d'tous ces mensonges et de l'omerta collective

Et nous on suit en direct crimes de guerre et explosions
Enfermé dans nos p'tits écrans là où le monde a l'air fictif
Et chaque jour ils bombardent, tuent, mettent du sel sur leurs lésions
La violence est comme une drogue avec un côté addictif

Tout l'monde braille, personne s'écoute, partout où j'vais c'est la tempête
Trop con pour apprendre d'ses erreurs, l'être humain répète l'Histoire
Tous·tes matrixé·es par bêtes TikToks ou même pire, par BFM
Les mecs les plus dangereux sont sur les plateaux en costard

Vous voyez comme le monde va mal quand on laisse le monopole
À une poignée d'privilégiés qui n'voient qu'le prisme du pouvoir
Cuillère en argent dans la bouche, leur hypocrisie me désole
Destruction c'est l'maître mot dans cette porcherie collusoire

L'empathie passe pour monstrueuse depuis l'individualisme
La colère me ronge les tripes car tout est sens dessus-d'ssous
Ils ne pourront jamais m'forcer à voir le monde par leur prisme
J'écris la rage, le poing levé, jamais vous n'nous mettrez à g'noux

ACAB, pas d'tolérance pour les colons et les fachos
'sont pas foutus d'lire deux phrases de droit international
Puis que faire dans la tourmente ? Pas d'argent donc j'donne mes mots
J'crache sur tous ces fils de flics et leur vision coloniale

Je sais que c'est clairement pas ce texte qui fera changer les choses
Mais c'est pas mon genre de me taire vu que j'abhorre l'obéissance
Pour peu qu'mon énergie l'permette toujours j'offrirai vers et prose
Minuscule pierre à l'édifice qui tente de briser le silence...


06.10.24/25.10.24

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