𝟳ᵉᵐᵉ 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲

《𝓜𝓪𝓲𝓼 𝓪𝓵𝓸𝓻𝓼, 𝓭𝓲𝓽 𝓐𝓵𝓲𝓬𝓮, 𝓼𝓲 𝓵𝓮 𝓶𝓸𝓷𝓭𝓮 𝓷'𝓪 𝓪𝓫𝓼𝓸𝓵𝓾𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓪𝓾𝓬𝓾𝓷 𝓼𝓮𝓷𝓼, 𝓺𝓾𝓲 𝓷𝓸𝓾𝓼 𝓮𝓶𝓹𝓮̂𝓬𝓱𝓮 𝓭'𝓮𝓷 𝓲𝓷𝓿𝓮𝓷𝓽𝓮𝓻 𝓾𝓷 𝓪𝓾𝓽𝓻𝓮 ? ~ 𝓐𝓵𝓲𝓬𝓮 𝓪𝓾 𝓹𝓪𝔂𝓼 𝓭𝓮𝓼 𝓜𝓮𝓻𝓿𝓮𝓲𝓵𝓵𝓮𝓼》


-◌-

— Kuro'o, merci de m'avoir appris à jouer au volley.

Il m'avait dit ça en ancrant ses yeux noisettes dans les miens ; un sourire aux lèvres, simple et léger, mais qui était si inhabituel sur ce visage blasé.

Au départ, j'avais volontairement exagéré ma réaction, mon côté moqueur s'amusant de la joie peu commune que manifestait Kenma pour autre chose que ses jeux vidéos. Mais quelque chose dans mon coeur, comme un pacemaker qui rendrait mes battements irréguliers, me faisait comprendre à cette instant la véritable nature du lien qui m'unissait à lui. 

Nous avions grandi ensemble et je considérais, tout comme lui, les parents de l'autre comme des membres à part entière de ma famille. D'ailleurs, il n'était pas rare que nous passions les fêtes de fin d'années tous ensemble. 

Mais jusque-là, même si je ne m'étais jamais posé la question, je pensais, à tord, que je le considérais comme un ami à qui j'étais étroitement lié. Une sorte de petit frère que je surveillais constamment du coin de l'œil, conscient de ses difficultés à s'intégrer ; même si à une lointaine époque, les rôles étaient inversés. 

Puis il y avait eu cette énième match contre Karasuno. La guerre des poubelles se déroulait cette fois sur un terrain central, dans le cadre d'une compétition, avec un réel objectif en jeu. À plusieurs reprises j'avais remarqué que Kenma agissait différemment face à Shôyo. Ses yeux se mettaient soudainement à crépiter, comme lorsqu'il rencontrait enfin le boss final d'un jeu vidéo. Son cerveau tournait à vive allure, ses réflexions se trouvaient plus claires, plus détaillées, plus nombreuses également. Il prenait du plaisir à jouer, et moi je prenais du plaisir à le constater.

Pour la première fois, ce sont les corbeaux qui ont remporté cette rencontre mythique. Contrairement à ce que les gens s'attendaient, nous étions tous heureux. Un peu frustré, bien sûr, mais c'était un beau match et j'étais ravi pour le vieux Nekomata que nos deux équipes se soient données à fond. Mais celui qui subissait ces deux sentiments contradictoires au plus haut degré, c'était lui. Lorsque que Kenma perdait face à un boss, chose qui était déjà rare, il pouvait se mettre dans une colère noire que peu pouvaient imaginer chez lui. À contrario, Hinata avait ce caractère jovial et spontané qui, plutôt que de ressentir de la rancœur, poussait quiconque à surpasser ses limites. 

C'était donc irrité mais profondément ravie de l'adrénaline ressentie qu'il s'était tourné vers moi. De sa voix calme, il m'avait balancé ces quelques mots de remerciements de la manière la plus banale qui soit. Mais moi, j'avais senti mon cœur s'affoler, mes joues se réchauffer, mon cerveau exploser. À ce moment, je compris que mes sentiments à l'égard de ce blondinet gamer et associable surpassaient de très loin les liens amicaux voir même fraternels. À cet instant, je l'aimais. Je l'aimais et j'ai su qu'à partir de ce jour, je ne pourrais plus faire semblant.

— Bip... Bip... Bip... Bip... 

Tetsurou fit tomber sa main lourdement sur son réveil. Il grogna, bricola instinctivement avec les boutons, puis se replongea dans son sommeil. Mais à peine avait-il resombré dans les bras de Morphée que son réveil le rappela directement à l'ordre. Alors à contre-coeur, le brun se redressa.

— J'ai l'impression que les rappels durent de moins en moins longtemps, marmonna-t-il en baillant.

Il se frotta le haut du crâne avant de descendre vers sa nuque. Il s'étira ensuite et se décida enfin à se lever. Les yeux toujours à moitié clos, il appuya sur sa cafetière avant d'aller se préparer. En voyant la coupe de cheveux que sa position atypique pour dormir avant encore causé, Kuro'o lâcha un lourd soupir de désolation. Cette crête involontaire ne le quitterait donc jamais. Il essaya désespérément d'aplatir ses cheveux mais finit bien vite par abandonner face au manque de résultat.

En s'adossant contre le contour de sa cuisine, sa tasse de café à la main, le garçon laissa ses yeux dériver sur le calendrier. C'était aujourd'hui, le grand jour. Son premier match avec sa toute nouvelle équipe de volley. Son premier match depuis trois ans qu'il ne disputerait plus avec Kai et Yaku. Il savait que ses amis devaient passer pour l'encourager ; bien que les connaissant, il était prêt à parier que le plus petit n'attendait qu'une seule faute de sa part pour l'enfoncer un peu plus.

Tetsurou lâcha un rire en imaginant déjà les brimades de Morisuke si son équipe venait à perdre.

Kenma aussi devait venir. Le blond lui avait confirmé la veille qu'il serait présent. Kuro'o, fidèle à lui même, s'était assuré que le passeur un brin fainéant ne vienne pas le ventre vide. Et pour plus de précaution, il avait envoyé un message à sa mère, cette dernière lui promettant de remplir son bento à ras bord.

Madame Kozume n'était pas au courant de leur relation. Tout du moins, pas officiellement. Car maintenant qu'il y repensait, Kuro'o avait l'impression que la mère de Kenma avait été la première à comprendre le lien qui unissait les deux amis d'enfance ; et ce, avant même que les principaux concernés ne se doutent de quelque chose.

L'instinct maternel, se dit-il.

Puis fut l'heure de partir.

Tetsurou attrapa son sac et sortit. Le fait que son appartement soit situé pile en face de son école lui permettait de se réveiller le plus tard possible, et cela n'était pas pour déplaire au garçon.

— Kuro'o ! S’exclama un groupe de personnes quand il entra dans l'amphithéâtre.

En arrivant à l'université, le brun avait retrouvé son ami d'enfance, Riku Tomiji, avec qu'il jouait au volley dans son ancienne ville. Il lui avait alors présenté Sekigushi Hyobe et la copine de ce dernier, Sasaki Sayuri, qui partageaient tous les deux leur fac.

 Yo, tout l'monde, fit Kuro'o en se laissant tomber sur un siège à côté de ses amis.

— Alors, prêt pour tout à l'heure ? s'extasia Riku.

Tetsurou lâcha un rire sarcastique.

— Évidement ! répondit-il.

— Oh, c'est vrai que c'est aujourd'hui ! intervint Sasaki.

— On viendra vous encourager, renchérit Sekigushi. C'est à quelle heure ?

— Quatorze heure, fit Riku.

Puis le cours commença. Les deux premières heures de la journée semblèrent insupportablement longues pour les volleyeurs. Mais aux alentours de onze heure, ils se précipitèrent vers le gymnase. Ils allaient enfin pouvoir jouer leur tout premier match de l'année.

 Gare Furudate

Kenma rassembla ses affaires. Il se pressa ensuite vers la sorti du wagon, slalomant entre les futurs passagers qui n'avaient pas pu attendre que les anciens descendent avant de monter à leur tour dans le train. 

C'est quoi déjà, l'adresse ? se dit-il en fouillant dans sa poche.

Il sorti un bout de papier sur lequel sa mère lui avait brièvement indiqué le chemin à suivre, ne comprenant pas très bien les explications que lui avait donné Kuro'o. Le blond n'était pas doté d'un très bon sens de l'orientation ; lui qui pourtant pouvait s'orienter sans carte sur Far Cry.

Contre tout attente, Kozume rejoignit assez vite le gymnase où se déroulait le match qui avait déjà commencé. Lorsqu'il monta dans les gradins, il aperçut Kai et Yaku, adossé contre une des rambardes en contre bas. Le passeur hésita. Faire comme s'il ne les avait pas vu lui permettait d'échapper, ou au moins d'atténuer, les cris d'excitation de Morisuke. Mais s'il faisait ça, le petit blond pouvait d'ors et déjà imaginer la remontrance de son copain pour son manque de sociabilité. Alors il soupira avant de se diriger vers ses deux anciens coéquipiers.

— 'lut, fit-il simplement.

— Oh, Kenma ! s'exclama Yaku. J'arrive pas à croire que Kuro'o ait réussit à te faire venir, rigola le libéro.

— Salut, dit Kai à son tour avec un sourire chaleureux.

— Ils en sont où ?

— L'équipe de Kuro'o joue en jaune, expliqua Yaku. Pour l'instant il gagne mais les autres les rattrapent au score à chaque fois.

Le passeur acquiesça d'un bref signe de tête.

Il observa le match et chercha parmi les joueurs habillés de jaune, celui arborant une coupe atypique. Il le vit, numéroté sept. 

Il fronça les sourcils en remarquant le passeur à côté de lui.

— Eh, c'est pas Lizuna en numéro six ?

— Si, intervint Kai. L'ancien capitaine d'Itachiyama. 

Au même moment, des exclamations de voix se firent entendre. L'équipe de Kuro'o venait de remporter le premier set sur un magnifique block out de Tetsurou.

Yaku lâcha un rire sans joie en écoutant les applaudissement du public qui clamait le nom du numéro sept.

—Toujours entrain de se la jouer, celui là,  railla-t-il.

— Il y a beaucoup de monde pour un simple match amical, remarqua Kenma.

— À l'université, les choses sont différentes, fit Kai. Comme ce sont des matchs avec de jeunes adultes, ils attirent plus de monde. Il y a aussi le fait que ce sont des étudiants qui jouent. Leurs matchs sont donc calés de manière à ce qu'ils ne loupent pas ou peu de cours. Automatiquement, ça veut dire que les autres étudiants seront libres pour assister aux matchs.

Kozume jeta un oeil derrière lui. Depuis qu'il était arrivé, les gradins s'étaient bien remplis.

— Je ne savais pas Kuro'o était aussi fort ! s'exclama soudain une fille à côté d’eux.

Kenma tendit l'oreille en écoutant le nom de famille de son copain.

— Il m'a dit qu'il était capitaine, l'année dernière, renchérit le garçon à lunettes qui accompagnait la jeune femme. 

— Wow, s'émerveilla la chatain. Je comprends mieux !

Ils ont l'air de le connaître, pensa le blond. Des amis de sa fac ?

— Eh, vous avez entendu ? chuchota soudain Yaku. Ils parlent de Kuro'o comme s'ils le connaissaient. Vous pensez que c'est ses potes ?

Kenma haussa les épaules.

— On pourrait leur demander, fit Kai avant de se tourner vers le couple. Excusez-moi, continua-t-il.

Les étudiants les dévisagèrent.

— Vous êtes des amis de Kuro'o ?

Ils haussèrent les sourcils.

— Oui, répondit la femme. Vous le connaissez ?

— On est ses anciens coéquipiers ! s'exclama alors Yaku.

— Oh, c'est de vous dont ils nous a parlé ? intervint le garçon. Je m'appelle Hyobe.

— Ils nous a dit que des amis du lycée devaient passer le voir, renchérit la fille à son tour. Moi, c'est Sayuri, continua-t-elle en souriant.

L'étudiante était légèrement plus grande que son acolyte.

Nobuyoki, Morisuke et Kozume se présentèrent à leur tour. Volontairement, Kenma ne précisa pas la nature du lien exact qui le liait à Tetsurou. Le petit blond n'était pas encore très à l'aise à l'idée que ses amis soient au courant. Il n'aimait pas attirer l'attention, détestait quand son nom était balancé dans les conversations ; il préférait se fondre au maximum dans la masse et donc éviter à tout prix que son couple ne devienne la nouvelle source de distraction des ses coéquipiers. Autant des nouveaux que des anciens.

Finalement, ce fut l'équipe de Kuro'o qui remporta la victoire. Mais l'université de Kakuyo avait donné bien du fil à retordre au club de Keizai et n'avait donc pas à rougir de leur défaite.

Hyobe et Sayuri guidèrent Kai, Yaku et Kenma jusqu'aux vestiaires pour attendre Tetsurou.

Ce n'est qu'au bout d'une quinzaine de minutes que le brun apparut enfin. Il fut étonné de voir toute ses connaissances réunies mais n'eut aucune difficulté à se douter que la sociabilité extravertie de Sasaki et Morisuke y était sûrement pour beaucoup.

— Vous avez déjà fait connaissance ? dit-il en les rejoignant. Tant mieux, ça m'évitera de faire les present-

Une voix le coupa.

— Tetsuro ! s'exclama Riku en sortant à son tour des vestiaires.

Kozume reconnut le libero du club de Keizai.

Il l'appelle par son prénom ? se dit-il en fronçant les sourcils, intrigué par une tel familiarité.

— T'as oublié ta serviette, continua le petit châtain en arrivant vers eux.

Il remarqua ses amis de fac qu'il salua, avant d'apercevoir le trio qui les accompagnait.

— Oh, c'est tes potes du lycée ? demanda-t-il. Je m'apelle Riku ! continua le libero. Mais vous avez dû me voir sur le terrain déjà.

— Oui ! s'écria Morisuke. Moi, c'est Yaku. Je suis aussi libéro. Tu t'es bien défendu, surtout face au denier service de Kakuyo.

— Oh, tu trouves ? La balle était vachement courte comparé aux autres, j'ai failli me faire avoir ! 

— En tout cas, bien joué pour votre victoire, s'exclama Sayuri en frappant dans ses bras.

— C'est vrai que c'était génial, renchérit son copain. Je connaissais pas trop, je suis plus basket. Mais j'ai bien aimé.

— Rien ne surpasse le volley, rétorqua Kuro'o sur un ton sans appel.

— J'allais le dire ! intervint Riku d'une même voix intransigeante.

— Hm... Yaku ? On devrait y aller par contre, intervint Kai. Nos cours reprennent bientôt.

Le châtain regarda sa montre et écarquilla les yeux.

— Merde, on va être en retard, même ! s'écria-t-il. Bon, bah à plus, les gars, lâcha-t-il brièvement avant de se mettre à courir en direction de l'arrêt de tramway le plus proche.

— À la prochaine ! s'exclama Kai avant de le suivre.

— C'était rapide... souffla Kenma.

Depuis le début de l'après-midi, il n'avait pas dit grand chose. Le passeur n'était pas d'une nature très bavarde et depuis la familiarité inhabituelle de ce Riku avec Kuro'o, il ne pouvait empêcher ses méninges de cogiter.

— Bon, soupira à son tour Tetsurou.

Il laissa tomber un de ses bras sur les épaules de son copain. Ce dernier sursauta face à ce rapprochement inattendu. Leurs anciens coéquipiers du lycée n'étant plus là, le brun s'était dit qu'il lui serait possible d'être un peu plus familier.

— Nous aussi, on va y aller, continua-t-il.

Les regards surpris qu'échangèrent ses amis l’amusèrent.

Sayuri fut la première à reprendre ses esprits.

— On se voit lundi, s’exclama-t-elle.

— Ça marche, répondit Tetsurou.

Il effectua un bref salut de la main avant de partir, entraînant Kenma par la même occasion. Ce dernier n'avait d'ailleurs pas dit un mot. Les joues trop rouges, la gorge trop nouée par la surprise et la gêne en même temps, il avait volontairement gardé la tête baissée ; mimant de s'intéresser à son téléphone portable.

— Tu veux faire quoi ? lui demanda Kuro'o, faisant mine de ne pas avoir remarqué la gêne de son copain.

Ses joues rougies et ses yeux baissés amusaient beaucoup le brun.

— On va se balader en ville ?

Le petit blond releva précipitamment la tête vers lui pour lui lancer un regard horrifié par cette idée.

Kuro'o rigola de sa voix nasillarde.

— J'ai compris, lâcha-t-il. On va chez moi.

— C'est loin ?

— Non, on a juste à traverser la rue, indiqua son copain en pointant un immeuble du doigt.

— Ah ouais, donc t'es vraiment juste en face, en fait, s'étonna Kenma.

— Yep, soupira-t-il, et c'est pas pour me déplaire…


Tetsurou le posa sur la table à côté du sien avant de se coucher près du blond.

— Tu joues à quoi, cette fois ?

— LocoRoco, répondit le blond en s'amusant à faire rouler la petite boule jaune sur son écran.

— J'ai jamais rien compris à ce jeu, mais il est incroyablement hypnotisant, c'est dingue.

— Y a rien à comprendre, vraiment, expliqua Kenma. C'est juste un jeu de plate-forme où t'essaies de faire avancer ton LocoRoco le plus loins possible. Enfin, si, de base y a un contexte où des méchants ont envahit la planète, mais c'est juste pour poser le truc…

— Je peux ? demanda Kuro'o en tendant la main.

Kozume haussa les épaules avant lui tendre la console.

— Merci, répondit le brun en essayant de se caler comme il faut. C'est pas pratique de jouer couché sur le ventre, je sais pas comment tu fais, fit-t-il.

— Des années d'expériences, rétorqua le blond.

Kuro'o lâcha un petit rire.

— Attends, dit-il avant de se redresser.

Il s'adossa contre le mur qui bordait son lit.

— Ah, c'est déjà plus agréable comme ça ! s’exclama-t-il.

Kenma se redressa à son tour pour venir se caler près de lui, mais à ce moment là, le brun en profita pour l'attirer dans ses bras. Son dos se retrouva calé contre le torse du plus grand, ses bras l'entourant avec ses mains qui se rejoignaient sur la console qu'il lui avait prêté.

— Hm, grogna Kuro'o, c'était plus facile dans mon souvenir…

Au départ intimidé par cette proximité nouvelle, Kenma se détendit rapidement. Il était heureux de constater que malgré le nouveau nom que portait leur relation, le comportement du brun n'avait pas changé. Tetsurou était resté ce voisin agaçant qui ruinait tous ses moments de flemmardise. Mais il était aussi son tout premier ami ; celui qui, malgré son apathie, avait continué de partager avec lui un peu de son temps libre.

— C'est parce que j'en suis au dernier niveau, là, expliqua Kenma. Tu devrais reprendre du début pour te remettre dans le bain.

Kuro'o fronça les sourcils. Renoncer n'était pas dans ses principes.

— T'inquiète, je vais réussir, rétorqua le brun entre ses dents, je te rappelle qu'avec toi j'ai des années d’entraînement.

Kozume lâcha un rire amusé.

— Ne te sur-estime pas trop non plus, dit-il. J'ai remarqué que les jeux de plate-forme n'étaient pas ton truc…

Son copain grogna de nouveau.

— Je comprends pas trop ce que tu me racontes, mais je vais quand même te donner tort.

Kenma soupira en se calant d'avantage entre ses bras. Malheureusement pour le brun, son copain avait eu raison et il mourut tant de fois qu'un message lui conseillant de faire une pause s'afficha sur l’écran.

— Arg, c'est pas vrai ! ragea-t-il.

— Je te l'avais bien dit... lâcha Kenma sur un ton amusé. T'es pas fait pour de la plate-forme.

Resolu, Kuro'o lui tendit sa console en soupirant. A contrario de lui, il ne fallut pas plus de deux minutes trente au petit blond pour boucler le niveau.

Puis vint le moment pour Kenma de repartir. 

À contre cœur, il se leva pour commencer à faire ses affaires.

— Je ne pense pas pouvoir remonter le week-end prochain, fit-il en enfilant son blouson. On attaque les matchs d'entraînement pour les pré-selection.

— Vous allez jouer contre qui en premier ?

— Karasuno, répondit le blond.

Un sourire pernicieux se dessina sur les lèvres du brun.

— Je compte sur vous pour foutre en cage ces corbeaux de malheurs, railla-t-il.

— On essaiera, mais Shoyo m'a dit qu'il sautait encore plus haut.

Kuro'o soupira.

— Il a pas fini de progresser, celui là ?! ragea-t-il.

— Il paraît que Tsukki aussi a fait pas mal de progrès.

— Lui, c'est normal, intervint le brun, il a bénéficié de mon gracieux enseignement.

Kenma leva les yeux au ciel.

— Ça veut dire quoi, ça ?

— Rien, répondit innocemment le blond.

Son copain lâcha un rictus amusé avant de l'attirer vers lui. Il se vengea en le taquinant un peu, puis il retrouva son calme avant de parler :

— Je ne pense pas pouvoir redescendre avant un moment, moi aussi…

Kozume aquieça d'un signe de tête.

— On se verra au tournoi inter-lycée, dans ce cas, répondit-il. Tu pense pouvoir être libre à ce moment ?

Kuro'o réfléchit.

— Hm... mes premiers examens seront passés, alors je pense que oui.

Un sourire échappa à Kenma en écoutant la bonne nouvelle. Cet éclat de gaité spontané bouscula le cœur du plus grand qui loupa un battement. C'était si rare de voir le visage de son copain s'illuminer ainsi, que le brun avait l'impression qu'il en serait éternellement mais inlassablement surpris. Il encadra la tête du blondinet de ses mains et l’embrassa.

— Mais pour ça, vous avez des chouettes et des serpents à dégager du tournois à grand coup de griffes, continua-t-il en faisant allusions aux équipes de Fukurodani et Nohebi.

— Akaashi est problématique mais depuis que Bokuto n'est plus là, je pense qu'on a nos chances, répondit Kenma. Quant aux autres, Nohebi reste vicieux, mais d'un point de vue technique, on a rien à leur envier.

En écoutant Kozume parler, Kuro'o eut l'impression de l'entendre détailler les statistiques du boss qu'il devait affronter. Il rigola.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Kenma en fronçant les sourcils.

— Rien, rien, assura Tetsurou. Tu parles comme un vrai capitaine.

Son copain fit une moue frustrée.

— Aller, s'exclama le brun en rigolant de plus belle, je suis sûr que ça te plaît, au fond.

— Non, répondit froidement le blond.

— Mytho, je sais que tu aimes parce que ça te donne l'impression de diriger une armée dans un jeu vidéo.

— C'est faux.

— C'est vrai.

— C'est faux.

— C'est vrai... soupira Kuro’o.

᳂᳂᳂

Bonsoiiir

C'est enfin les vacances pour moi, je suis heureuse et vais pouvoir commencer mon programme otaku 😴

Et vous, comment allez vous ?

Je vous de gros bisous,

Prenez soins de vous et à vendredi prochain !

~Crunch ❣

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top