𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐈
A R T D U
— C R I M E —
L’ART DE REALISER UN FAUX, une copie demande une grande concentration et une maitrise absolue de ses dix doigts. Mouvoir ceux-là, les faire courir le long d’une toile ou du pinceau requiert une force mentale et une patience que peu sont prêts à offrir. Qu’importe, la plupart d’entre eux n’en ont de toute façon pas le talent.
Encore et toujours, je fais évoluer ma main au grès des teintes.
Aujourd’hui, des nuances orangées et bleues couvre la palette de bois que je tiens. Mes yeux observent avec minutie le pêle-mêle de couleurs déposé sur le tissu tendu. Cette œuvre sera bientôt achevée.
— Impression Soleil Levant ? retentit une voix dans mon dos. C’est d’un banal.
Un rictus étire mes lèvres.
Détournant les yeux de mon travail, je me redresse sur le haut tabouret que j’occupe. Autour de moi, les larges fenêtres de cette véranda laissent filtrer la lumière du jour. Partout s’étalent des chevalets arborant divers faux. Et quelques lierres grimpent les murs blancs creusés d’ornements.
Derrière eux, le vaste jardin s’étend. Je distingue le long terrain vert profond et les silhouettes de mes lieutenants discutant dessus. Par mes quatre favoris mais leurs présences me confortent tout de même.
— On ne peut pas toujours être original, Armin, je réponds sans quitter mon rictus.
— Cela reste banal, retentit la voix du blond dans mon dos.
Je ne prends pas la peine de me tourner vers lui et, me levant, saisit le verre d’eau posé non loin de mes pinceaux, à quelques mètres de ma personne. Puis, le portant à mes lèvres, je regarde dans le reflet d’une des larges vitres de la véranda mon ex-époux approcher mon œuvre.
Comme à l’accoutumée, il a noué ses cheveux en une demi-queue de cheval laissant voir la partie rasée de près composant l’inférieur de son crâne. Quelques fines mèches blondes tombant sur son front, à côté de ses yeux bleu océan posés autour de son nez en trompette.
Sur ses épaules, un sweat noir à capuche trône. Je me souviens qu’il le portait déjà durant les premiers mois de notre relation. Il fut un temps où il aimait me voir marcher, nue dedans, le samedi matin pendant qu’il préparait le petit-déjeuner.
Sa main se glissait toujours en-dessous, caressant mon ventre tandis que ses lèvres se perdaient sur ma nuque.
— Bientôt, le musée Marmottan à Paris va prêter cette toile pour une exposition à Milan. Lors du convoi, un contact va échanger la véritable avec celle-ci. Et je vais gagner un sacré paquet de pognon en revendant la véritable, je lâche en posant le verre avant de me tourner vers Armin.
— Combien ? s’enquit celui-ci en haussant un sourcil en ma direction.
Un sourire étire mes lèvres à sa réaction.
— Ernest Hoschedé l’a acheté pour 3 000 € en 1874 mais je serais étonné d’apprendre que tu te contentes d’une si petite somme, ajoute-t-il.
— Effectivement, je rétorque en m’approchant du blond qui laisse son regard tomber sur mes jambes dénudées. Le prix a enflé.
Comme chaque matin que je passe à peindre, je ne suis vêtue que d’une culotte et un tee-shirt particulièrement ample — qui serait même large sur Eren — emprunté à Mikasa qui a soupiré d’exaspération en me voyant me faufiler pour la énième fois dans sa garde-robe.
Mais porter ses hauts noirs couverts d’écriture japonaises blanches et emprunts de son odeur m’apaise.
Elle dégage un parfum de jasmin très agréable.
Alors, tandis que j’atteins l’homme enfin tourné en ma direction, mes bras se levant de au-dessus de ma tête avant de s’enrouler autour de sa nuque lorsqu’il pose sa paume chaude dans le bas de mon dos, un sourire étire mes lèvres.
Ses yeux océans se posent d’ailleurs dessus tandis que quelques mèches d’or viennent frôler mon front.
— Il me l’achètera 300 000 €, ça fait une sacrée marge de différence, je murmure.
Les sourcils d’or du garçon se haussent avant que sa bouche ne s’étire. La somme est effectivement alléchante et surprenante. Mais il me sait bonne négociatrice. Là où la plupart auraient réussi à demander 30 000 € au cours d’une longue discussion, un sourire charmeur m’a suffi à en obtenir une bien plus grande somme.
Une certaine fierté me prend à la vue de ses lèvres formant son habituel rictus convaincu et joueur. Y déposant les miennes dans un baiser chaste, je savoure le goût sucré dessus. Ma tête reculée, je le laisse ensuite caresser ma joue de sa main libre durant de brefs instants.
Notre mariage fut heureux et quelques habitudes ont la vie dure.
Mais la décision d’y mettre un terme était la bonne et, même si je me plais à prendre refuge dans ses bras, nous sommes tous deux mieux ainsi. En tant que bons amis prêts à bien des choses pour l’autre.
Dans mon dos, la paume immobile d’Armin dégage une dense chaleur et son pouce entreprend quelques mouvements circulaires à travers le tee-shirt.
Levant la tête, il balaye la véranda du regard, admirant la vieille bâtisse dans laquelle je me trouve. L’une de mes nombreuses demeures. Mais la seule qu’il me connaissait du temps où nous étions mariés. Je ne compte plus les soirées que nous avons passés, enlacés sur le sol de cette pièce, riant comme des abrutis.
Le temps s’est écoulé, depuis. Mais il est resté.
— Cette maison est ma favorite parmi toutes celles que tu as. Celle de Kyoto étant la pire, évidemment.
— Tu n’aimes pas les murs de papiers et tatami ? je demande dans un sourire.
— Disons que ça passait jusqu’à ce que le sang d’un abruti n’empuantisse la pièce principale.
Mes sourcils se haussent. Le toupet d’Armin n’a d’égal que son sarcasme cynique.
— Chéri, tu as tué cet homme.
— J’ai assassiné quelqu’un venu pour te tuer, certains iraient jusqu’à dire que je t’ai sauvée la vie, commente-t-il d’un ton joueur.
— Heureusement que ce n’est que « certains » alors.
Me détachant lentement, je recule afin de saisir les pinceaux salis posés à côté de la toile. Puis, m’emparant aussi du verre rempli d’eau trouble, je poursuis mon chemin jusqu’aux éviers de porcelaine situés au fond de la salle.
— A ce propos, je lance en les posant au fond du lavabo, des nouvelles du meurtre d’Alexei ? Et de l’inspecteur Lien ?
— Sieg, corrige le blond dans mon dos. Eren t’attend dans la salle à manger pour te faire un rapport.
Acquiesçant lentement, je me détourne de ma précédente tâche et reprend la direction de la porte, dans mon dos. Entre celle-ci et moi se tient Armin qui, abandonnant l’évaluation de la toile, m’observe tandis que je fends la pièce.
Sans surprise, il ne me voit pas m’arrêter pour me couvrir les jambes. Eren n’est pas du genre à s’emballer dès la vue d’un peu de chair et ce n’est sûrement pas la première fois qu’il me voit ainsi.
De plus, je n’ai pas la moindre envie de chercher un quelconque jogging.
— Ne faisons pas attendre Eren.
— Une bosse du crime organisé qui se balade en petite tenue devant ses lieutenants, tu sais qu’on dirait un scénar pourri de porno, ça ? lance la voix du blond.
— Plus tard, les fantasmes, si tu veux bien, je réponds sans lui accorder un regard, poussant la porte.
Celle-ci donne sur un large couloir aux murs crème traversés de toiles accrochées. Le franchissant en quelques pas, je rejoins un sol de parquet brun travers d’un tapis blanc si large qu’il disparait quasiment entièrement dessous. Au fond de la pièce, dans une cheminée de marbre blanc crépite un feu faisant face à trois fauteuils de la même couleur et une table basse de verre.
Deux des quatre murs nous entourant sont constitués de vastes bibliothèques, étagères garnies de livres épais aux reliures de cuir. Les autres sont traversés de larges fenêtres se finissant en demi-lune.
Devant l’une d’entre elles se découpe la haute silhouette habillée d’un long manteau de cuir d’Eren. Je reconnais cette tenue et ces cheveux inhabituellement lâchés sur ses épaules. Il s’agit de l’allure qu’il arbore lorsqu’un diner de famille se tient.
Cela fait deux semaines que le corps d’Alexei Navarov a été retrouvé. Depuis, le FBI mène l’enquête ou plutôt, l’un de ses agents chevronnés.
Le grand frère du garçon debout devant moi.
Refermant la porte, j’avance jusqu’à l’un des fauteuils tandis que le craquèlement du feu résonne devant moi. Sans surprise j’aperçois un plateau garni de différents en-cas sur la table basse et, saisissant un macaron posé à côté d’une tasse fumante, croise les jambes en profitant de la chaleur des flammes.
Eren relève quelque peu le menton tandis que j’observe son profil, les mèches brunes tombant sur son visage, les yeux d’un vert étincelant brillant sous le soleil ou encore ses lèvres entrouvertes afin d’humer l’air.
Si Petra a eu le temps de le faire venir en ces lieux, préparer ces pâtisseries et les disposer soigneusement sur ce plateau avant de se retirer, cela signifie qu’il se tient ainsi depuis longtemps, regardant le jardin.
Les réunions de famille ont toujours été compliquées pour lui.
Plus jeune, son père le préférait à son frère et l’a éduqué avec bien plus de tendresse. Aujourd’hui, il le voit comme un homme sans emploi larvant du soir au matin — ne connaissant rien de ses activités de criminel — tandis que son cher ainé est à présent membre d’une agence gouvernementale.
Quoi que le salaire de ces gens ne soit pas dans les attentes du paternel.
Toutefois, il demeure aux yeux de cet homme, Grisha, un être aux succès plus remarquables que son jeune frère. Bien sûr, il ne sait et ne saura jamais combien le brun est doué avec les armes à feu, qu’il a pratiqué nombre d’interventions chirurgicales en situation de stress intensif et à même un jour désamorcé une bombe alors accrochée au corps de Jean.
Le pouvoir et l’influence que j’exerce sur le monde sont grands. Ma faculté à ressentir de l’empathie est écrasée par mon désir d’étendre ma puissance. Jamais nul ne me verra rechigner à glisser dans de sordides affaires si elles me permettent d’assoir ma force.
Je n’aime personne. Et personne ne doit s’attendre à ce que lui tende la main.
Mais pour toujours et à jamais, lorsqu’il s’agira d’Eren, Mikasa, Jean et Armin, je serais prête à reconsidérer mon jugement. Je ne parviens pas à l’expliquer mais il m’est compliqué de garder mon habituel sang-froid devant eux. J’ai tenté. De nombreuses fois. En vain.
Aussi, Grisha Jäger s’est fait un ennemi de ma personne bien qu’il ne me connaisse pas.
— Veux-tu sa mort ? je demande simplement, croquant dans le macaron.
Les quatre mêmes mots. Encore et toujours.
Chacune de leur rencontre est suivie d’un rapport détaillé. Les professions des parents d’Eren me permettent de nombreuses découvertes fort intéressantes. Alors notre rituel s’est installé de cette façon.
Je pose pied dans le salon et l’y découvre, les mains dans les poches et le regard perché au loin, quelques délicieux mets posés sur la table et des tasses fumantes. M’asseyant, je lui laisse quelques secondes de répit, de quoi rassembler ses émotions avant de poser cette question.
Car il ne s’agit pas là d’une interrogation quelconque mais aussi d’une demande.
Une fois que ces mots ont franchi mes lèvres et qu’il secoue la tête de droite à gauche, Eren et moi nous effaçons, laissant place à Trèfle et le Corbeau Blanc. La familiarité s’efface. Les affaires reprennent.
Doucement donc, il nie. Puis, il oublie ses sentiments pour parler travail.
— Je déteste parfois avoir raison sur mes statistiques, déclare-t-il en relevant la tête. Mais il est parvenu à trouver le nom du Corbeau Blanc.
— Il sait que tu travailles pour moi ? je demande, légèrement surprise qu’il ait eu des informations de la part de son frère sur une enquête en cours.
— J’ai cloné son téléphone et fouillé ses messages.
Un sourire me prend tandis que j’attrape un brownie disposé sur un plateau étage blanc agrémenté d’un ruban.
— Tu as toujours été l’un des plus intelligents, Eren, je déclare. Mais là tu m’épates, je pensais que son téléphone serait crypté.
— Il l’est, Hitch m’a filée un coup de main.
Mon rictus croit. Cette jeune fille pleine de malice et pétillante est adorée de ses collègues qui sont toujours aux petits soins avec elle.
Nul ne se doute, parmi eux, qu’elle est l’une des nombreux agents du FBI travaillant sous mes ordres. Et comment lui en vouloir d’avoir céder à ma proposition ? Je la paye et la traite avec tellement plus de décence que ses supérieurs officiels.
Inclinant la tête sur le côté, je lui intime silencieusement de poursuivre. Ce qu’il fait.
— Bien qu’il ne soit pas parvenu à trouver votre véritable nom, que nul ne connait d’ailleurs à l’exception de Pique, il a saisi qu’un patron du crime organisé se faisant surnommer le Corbeau Blanc était lié à l’affaire, explique-t-il. Vous comprenez à quel point il est doué ?
Machant avec lenteur le gâteau, je me contente de fixer l’homme qui me regarde par-dessus son épaule, ses iris braquées sur ma personne, un curieux mélange de colère et de peur y régnant. Car il connait les capacités de son frère.
En revanche, je ne sais pas s’il a peur pour lui ou moi. Les deux seraient logiques.
Mais si la seconde option est la bonne, alors il me sous-estime grandement. Soit, cet homme a collecté plus de renseignements en deux semaines que tous ses collègues en plusieurs années.
Cependant je n’en demeure pas moins le Corbeau Blanc.
— A-t-il trouvé le moindre membre de mon organisation ? je demande. Je sais que vous tous avez déjà fait un tour dans les quartiers du FBI et que la plupart d’entre vous avaient les menottes aux poignets.
— Ne nous sous-estimez pas, répond simplement Eren d’une voix froide. Nous sommes trop doués pour ces incapables. Jamais ils ne nous attraperont. Toutes ces fois où nous avons fini dans leurs cellules, nous avions fait exprès de les attirer à nous afin de pouvoir être infiltrés dans leurs locaux et voler des dossiers. Nous ne nous serions jamais fait prendre, autrement.
— Je le sais. Mais la question n’est pas là.
Me penchant légèrement en avant, j’abandonne les biscuits sur leur table, mes yeux allant accrochés ceux du brun. J’aime bien ce garçon. Il est un lieutenant exemplaire dont beaucoup aurait à apprendre. Mais j’espère qu’il est conscient que je ne prendrais pas de pincettes sous prétexte qu’il est personnellement lié à cette affaire.
Si le nom d’un seul de mes hommes est découvert, Sieg Jäger mourra.
— Ton frère enquête bien, mais enquête-t-il trop bien ? je demande d’une voix rude, mes iris ne lâchant pas les siennes.
Ses yeux s’écarquillent légèrement. Il sait pertinemment ce que j’ai en tête et, pour ma part, j’ai conscience du fait qu’il ne me mentira jamais.
Qu’importe le danger que son frère encourt, il se montrera honnête.
Aussi je ne mets pas en doute un seul instant sa parole lorsqu’il me répond au bout de quelques secondes d’hésitation :
— Non. Mais il le fera.
— Est-il du genre strict ou est-il possible que je le corrompe ? je demande.
— Vous n’y arriverez pas, répond-t-il, catégorique. L’argent ne l’intéresse pas.
Un sourire carnassier tend mes lèvres et je penche la tête sur le côté, joueuse.
— Oh mais il y a d’autres moyens.
Il déglutit péniblement à ces mots avant de laisser ses yeux glisser le long de mes jambes. Je me doute qu’il devine très bien mes allusions et que celles-ci ne lui plaisent pas. Cependant, si son frère creuse trop dans son enquête, seuls deux choix s’offriront à lui : me rejoindre ou périr.
Qu’importe, la question ne se pose pas, pour le moment.
— A-t-il des soupçons sur le tueur ?
— A vrai dire, il sait de qui il s’agit et je suis sûr que ça va vous intéresser, commente Eren.
Aussitôt, je me redresse. Effectivement, mon attention est piquée au vif.
— Saviez-vous qu’il existe un tueur à gages s’étant fait surnommer le Corbeau Noir ? demande-t-il.
Mes sourcils se froncent. Non. Je n’étais pas au courant. Mais je comprends en quoi cette information est apparue importante au brun.
Il n’est pas coutume de croiser un nom autant similaire au sien.
— Qui est-il ? je réponds.
— Personne ne le sait. Mais la balle à bout portant à l’arrière du crâne est une exécution assez froide. Cela lui correspond bien. D’autant plus qu’une plume a été laissée à proximité du corps.
— A proximité du corps ? je répète, abasourdie. Je croyais que Jean l’avait déplacée. Il n’aurait pas laissé passer un tel indice.
— J’ai tendance à penser que le Corbeau Noir l’a placée après que Jean soit intervenu, rétorque Eren d’un air soucieux.
Sa supposition me fait l’effet d’une claque. Cela signifie que cet homme aurait suivi le mien quand il nettoyait la scène de crime. Quelqu’un comme Jean, un de mes mercenaires les plus doués, agiles et discrets se serait non seulement fait surprendre en plein acte criminel — ce qui n’est encore jamais arrivé — mais il n’aurait en plus lui-même pas remarquer qu’il était suivi ?
Si le brun dit vrai, nous avons à faire à un tueur particulièrement doué.
— J’ai le regret de vous annoncer que vous disiez donc vrai, lance Eren après quelques secondes de lourd silence. Si l’un de vos proches lieutenants a été traqué de la sorte, cela signifie qu’il a enquêté sur vous et peut-être même qu’il connait votre visage. Vous êtes donc effectivement la cible du meurtrier d’Alexei Navarov.
— Et on ne connait de lui que son surnom ? je répète, appréciant moyennement l’évolution de cette conversation.
— Et on ne connait de lui que son surnom, acquiesce-t-il.
Reprenant place au fond du fauteuil, je me tais durant de brefs instants, assemblant les pièces de ce puzzle pour mieux le comprendre.
Un tueur à gages portant un nom anormalement similaire au mien s’en est pris à Navarov et me surveille visiblement. Il fait ceci avec une telle aisance qu’aucun de mes lieutenants — pourtant extrêmement doués — n’a remarqué qu’ils étaient sous surveillance. Et moi, de mon côté, je ne sais rien de sa personne si ce n’est qu’il m’a prise pour cible.
Un soupir franchit mes lèvres. Je sais en réalité comment acquérir davantage d’informations.
Il suffit d’aller les chercher au bon endroit.
— Tu peux disposer, je lance simplement.
Aussitôt, il acquiesce avant de tourner les talons. Ses pas résonnent quelques instants dans la pièce puis le bruit de la porte se fermant résonne. A ce bruit, je me lève et atteins la cheminée de marbre et son feu crépitant projetant de dense volutes chaudes sur mes jambes dénudées.
Dessus se trouve un téléphone dont je m’empare avant de composer un numéro. Quelques tonalités résonnent quand je pose l’appareil sur mon oreille.
— Vous êtes bien au bureau de transmission du FBI, bonjour ? retentit une voix fluette à l’autre bout du fil.
— Bonjour, j’aimerai parler à l’agent spécial Sieg Jäger, je vous prie. A propos de son enquête en cours.
— Madame, nous ne pouvons pas discuter d’une enquête en cours avec le pub…
— A vrai dire, il attend mon appel, je la coupe.
Une exclamation étonnée me répond.
— Bien, quel est votre nom ?
Un rictus étire mes légèrement mes lèvres lorsque, susurrant du bout de ma langue ces mots, je les savoure pleinement :
— Je suis le Corbeau Blanc.
3226 mots
voici le deuxième chapitre
de cette FF !
j'espère que ça vous aura
plu même si évidemment
on voit pas grand chose
pour l'instant
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