03 - Otis McGuffin

Samedi 6 Octobre 1989

"Bonsoir Mme McGuffin! Bonsoir Monsieur McGuffin!" Lukas retira ses gants et les fourra dans la poche de sa veste, fermant la porte derrière lui en la poussant avec son pied.

- Bonsoir Lukas!" Il vit apparaître la mère d'Oris dans l'entrebâillement de la porte de la cuisine, vêtue de gants de cuisine, tablier et tenant un plat qui semblait sortir à l'instant du four. "Otis est dans sa chambre je crois. Il reste encore un peu de temps avant le repas, je vous appellerai quand ce sera le moment."

- D'accord merci!" Cria Lukas avant de monter à l'étage et se diriger vers la porte qui menait a la chambre d'Otis.

Otis leva la tête aussitôt qu'il entendit la poignée de la porte s'enfoncer. Il s'était d'ici que c'était Lukas derrière la porte.

"Otis!" S'exclama chaleureusement son meilleur ami. "Toujours obsédé par cette guitar ?"

- C'est une basse Lukas. Pas une guitar. Et tu le sais très bien en plus! Tu ne fait que l'erreur pour m'embêter!"

Lukas ne répondit pas, mais n'offrait qu'un sourire plein de malice à Otis en allant s'assoir sur le lit d'Otis à côté de ce dernier qui était assis par terre mais adossé au lit.

Cette fameuse bass était une batterie qu'Otis avait acheté en brocante pour Noël il y a bientôt cinq ans. Il avait vu cet instrument il en était tombé amoureux instantanément. Il était d'ailleurs plutôt débrouillard avec, mais il n'avait personne avec qui jouer à son plus grand désarroi. Lukas s'était absolument obstiné à ne pas jouer d'un instrument, il ne voulait pas apprendre des choses en plus. Luci avait bien appris à jouer de la guitare mais entre les deux jumeaux c'était toujours un peu compliqué, comme ce l'était entre Lukas et Luci. Non, la seule personne avec qui Otis avait pu jouer, qu'il ne trouvait pas absolument insupportable était Ellie qui jouait de la batterie, mais faute de temps et comptant aussi le fait qu'Otis avait eu son accident, voilà longtemps qu'il n'avaient pas joué ensemble.

"Je suis sûr que tu plairait plus aux filles si tu jouais de la guitare en tout cas."

Ce genre de phrase si irritante fut ce qui prompta Otis à se lever et à essayer d'attraper Lukas, mais celui-ci s'était déjà enfui en courant et enfui en bas. Otis ne chercha pas à le suivre. Il se sentait fatigué, mais aussi plein d'énergie. Il s'aventura vers la salle de bain. Dehors il voyait le ciel presque noir, il était déjà bien tard. Ils étaient déjà en automne, le temps passait vite il trouvait. Otis ouvrit le robinet et se mouilla le visage. Il avait une soif de monstre et bu directement du robinet. S'essuyant la bouche avec son bras il se regarda dans le miroir.

Qu'est-ce qu'il t'arrive Otis?

Il regarda les cernes sous ses yeux. Pas étonnant que Luci et Lucas s'inquiète pour lui... Il regarda ses bras qui étaient découverts puisqu'il avait remonté ses manches.

Putain, je sais pas ce qui le gratte comme ça mais c'est absolument insupportable!

Il continua de démanger ses bras qui étaient bien rouges, mais s'arrêta parce que sa peau avait mal a force d'être gratée.

T'arrives même pas à dire à ton meilleur la... Non les vérités. Putain t'es un gros con Otis. Un con d'un niveau phénoménal. Peut que vraiment crever la ça aurait rendu ma vie plus simple...

Ses pensées furent interrompues par un gargouillement particulièrement fort qui provenait de son estomac. Il se résolut à descendre manger. Il remettrais tout des problèmes à plus, comme il le faisait depuis plusieurs semaines maintenant.

"Ah Otis te voilà ! Super! Et en plus Luc est présent aussi cette fois!"

Merde. En effet, appuyé sur la porte entre le couloir et la salle à manger se tenait le jumeau infernal. La soirée aurait déjà été assez difficile avec juste Lukas pour l'embêter, mais maintenant son foutu frère qui daignait poser les pieds à la maison pour la première fois depuis une semaine, et Otis savait bien que lui non plus avait pas lâché l'affaire sur son accident. C'était absolument ce dont il avait besoin de soir n'est ce pas?? Du calme Otis, il a rien fait. Encore. On va essayer de partir d'un bon pied.

"T'es revenu?" Demanda Otis très platement, en s'asseyant à table

Luci cependant ne le pris pas de cet air la.

"Oui, je te gêne peut être ?"

- Wow mais c'est bon! J'ai rien fait!" Cela avait suffit à démarrer Otis.

- Nan mais je sais pas, c'était peut-être un peu agressif comment tu m'as parlé." Siffla Lucifer en tirant sa chaise dans un geste lui même assez brutal.

- OH!" Monsieur McGuffin, qui s'était fait discret jusqu'alors, avait frappé la table de ses mains d'un coup sec. "LES GARÇONS ÇA SUFFIT." Il se racla la gorge. "On a un invité, cela serait bien si on pouvait passer un repas agréable."

Luci se laissa tomber dans sa chaise en acquiessant bien que son visage montrait qu'il était toujours embêté par l'accueil qu'Otis lui avait fait.

Le repas, pourtant si bon se mangea dans un silence presque total, si cela n'avait été pour les questions occasionnelles de monsieur McGuffin pour demander comment les journées des autres attablés s'étaient passé et leurs réponses monosyllabiques.

Après le repas, Otis et Lukas montèrent à la chambre du blond, Lukas allait rester dormir comme il ne faisait quelques samedis par mois. Luci se terra dans sa propre chambre où il se décida à dormir tôt pour une fois. Laura devait être trop occupée à baiser sa copine pour qu'il l'appel au téléphone de toute façon.

Vendredi 13 octobre 1989

La semaine qui s'était écoulée avait été... Étrange du moins pour Otis. Il avait l'impression de jongler entre des milliards de choses et il se sentait comme une bombe à retardement qui allait exploser.

D'abord gérer Kimberly. Et encore, il avait dû la recaler au dernier plan la pauvre, parce qu'Otis pouvait juste pas gérer tout ça la tout de suite. Il lui avait quand même parlé pour lui expliquer, et il savait comme Abigail et Kim s'étendaient bien, Abi la tiendrais bien au courant.

Ensuite gérer ses parents. Bon, pas le plus compliqué, il ne fallait juste pas les décevoir.

Ensuite les cours. Déjà la c'était un peu plus compliqué. Otis était quelqu'un de bien compétant, de brillant même, mais après avoir raté de semaines de cours et avec la fatigue accumulée et bien d'autres problèmes, Otis était à la ramasse pour la première fois de sa vie. Et il ce calvaire n'allait clairement pas s'arrêter bientôt. Merde.

Ensuite gérer Luci. Tâche nettement plus compliqué tout a coup. Car Luci rôdait comme un renard, cherchant absolument à obtenir la vérité d'Otis. Mais cela de ne faisait que stresser Otis, et lui donner une envie de pleurer et de tout casser. Putain j'aurais jamais, jamais jamais jamais jamais jamais... jamais dû y aller...
Entre les conflits et les cicatrices, et même la mort d'un individu, les conséquences de cette nuit-là pesaient beaucoup sur Otis, et la marque du un mois de cette date approchait à grand pas - puisque c'était le ce dimanche.

Il fallait gérer soi-même aussi. Justement, il entra dans la salle de bain, ferma le verrou à clé, retira son haut de pyjama pour s'occuper de ses blessures cicatrisantes. Entre les cicatrices massives qui marquaient son corps, ses côtes, son dos, ses bras et même une de ses cuisses. Il avait du mal à la regarder. Elles étaient toujours si fraîches, si rouges. Ça lui rappelait ce soir la, et ça lui donnait envie de pleurer. Il avait vraiment cru face à ce monstre qu'il allait mourir. C'était alors qu'il se vidait de tout son sang alors que le monstre de rapprochait à nouveau qu'Otis avait tourné la tête en défaite pour poser les yeux sur le flingue posé tout près, comme un cadeau. Il avait utilisé toutes ses forces pour ramasser l'objet et tirer dans le gueule de l'animal. Et après, vide. Rien pour lui rappeler comment sa vie avait été sauvée, il avait du perdre connaissance. Otis regarda sa main sur lequel le bout d'un longue cicatrice, princiapalement dissimulé sous sa manche de pull, dépassait. Il voulait l'effacer. Mais il pouvait pas. Il ne pourrait jamais, par quelque chose de gros comme ça. Ça faisait encore tellement mal en plus. Son regard fut attiré vers son visage tout à coup, pourtant épargné par la bête ce soir là. ENCORE??? C'EST PAS POSSIBLE ! Otis s'empoigna de son rasseoir et s'attaqua à sa barbe, qui depuis l'accident poussait pas mal dans la nuit, alors qu'avant cela Otis n'avait pas eu une pilosité aussi agressive qu'à présent. C'est fou ça quand même. Je suis pas en train de vivre une seconde puberté la quand même ? C'était pourtant fini tout les gros changements... Il se mit à rire tellement il n'en pouvait plus de ce manège. Encore fois, il fut pris d'une soif atroce et il avait l'impression de boire tout un litre du robinet avant que celle ci soit apaisée. Il avait une faim de loup aussi. Alors il s'occupa vite de ses cicatrices en essayant de ne pas se gratter avant de se mettre un peu d'eau de le vissage, s'habiller et descendre petit-déjeuner ou il dévora aliment après aliment comme une machine de guerre.

Assis en face de lui ne picorant que délicatement ses pancakes, Luci jettait en regard pleins de reproches à son frère qui était trop occupé à se goinfrer pour le remarquer. Monsieur McGuffin, jusqu'a présent caché derrière son gigantesque journal le plia enfin lorsque sa femme lui apporta son café.

"Merci ma chérie. T'es un amour." Elle lui déposa un bisou sur le front, et bien que ce niveau d'affection était des plus communs entre ce solide couple, lorsqu'ils levèrent le regards vers leurs enfants, les deux jumeaux fixaient leurs parents avec des regards étranges et indéchiffrable. Ils doivent être à l'âge où ça les gêne un petit peu ou quelque chose comme ça... Essaya de se rassurer madame McGuffin. Elle s'installa à la droite de son mari tandis que les jumeaux redirigerent leur attention a leurs assiettes, mais pas pour longtemps.

"Tu manges bien Otis. C'est bien, faut bien que tu reprennes des forces après ton accident."

- hmm... merci papa" répondit l'aîné entre deux bouchés.

- Luc? Ça ne va pas? Tu n'as pas beaucoup mangé?" S'inquiéta sa mère.

- J'ai un contrôle aujourd'hui, j'ai mal au ventre a cause du stress, Luci se leva sa place, Je crois que je vais y aller, je vais réviser une fois arrivée là bas.

- Oh bah bonne journée Luc!

Iel ne répondit pas et sortit en fermant la porte de la maison un peu brutalement. Otis consulta sa montre.

- Je ferais mieux d'y aller aussi en vrai, j'ai prévu d'aller chercher Lukas en route." Il se leva à son tour et amena ses couverts à l'évier où ils les leva rapidement avant de les mettre dans le séchoir. Il repassa dans la salle en manger au retour pour dire au revoir à ses parents.

"Bonne journée M'man, merci pour le petit déjeuner." Dit il en déposant un bisou sur la front de sa mère. "Bonne journée aussi Papa."

- C'est ça, bonne journée mon fils. Rends moi fier comme toujours!"

Ils ne virent pas Otis rouler les yeux à ces paroles en montant l'escalier.

Samedi 14 Octobre 1989

Il était passé cinq heures de l'après midi. Otis se redressa et posa sa basse à côté de lui. Il s'ennuyait.

CLAC. Luci est rentré. Des cris, les voix de sa mère, son père et son frère. Une engueulade comme d'hab quoi. Otis souffla. J'ai l'impression de n'avoir aucun moment de paix... Vivement que j'aille chez Lukas. Je pourrais peut-être y aller plus tôt en vrai?

Sa décision était prise aussitôt que l'idée lui était venu à l'esprit. Lukas ne se plaindrait jamais de voir plus d'Otis de toute façon. Il ne fallut qu'une petite dizaine de minutes pour que le blond rassemble toutes ses affaires et soit prêt à partir. Entre temps, les cris avaient cessés, mais Otis sorta tout de même doucement et prudemment de sa chambre espérant sortir de la maison sans devoir parler à des personnes sur les nerfs. Pas de chance, il tomba nez à nez avec Luci qui sortait de la salle de salle de bain. Otis le remarqua immédiatement, Luci avait été en train de pleurer.

"Lucifer? Tout vas bien??" L'inquiétude dans la voix d'Otis était palpable.

- Ah... Euh oui.

- Ça va aller? Tu veux que je reste. Si... Si jamais tu veux discuter ou je sais pas, je peux annuler avec Lukas."

- Laisse tomber, tu peux pas comprendre.

- Et alors? C'est pas parce que je comprends pas que je ne peut pas être un soutien! Tu m'expliques jamais tes problèmes mais je suis toujours là pour toi.

- Toujours?" Le ton de Luci était passé de tremblant et fragile à un ton beaucoup plus agressif.

Encore. Il attaque comme d'habitude...

- Je crois pas que tu te rends compte Otis. Je crois pas que tu te rends compte de ma vie. On a pas la même.

- Evid...

- Non, ferme ta gueule. Laisse moi finir. Tu vois, toi t'es parfait, tu peux pas comprendre. T'es le favori. Celui qu'on attendait, celui qui à toujours été là en premier. Le petit ange de maman et papa.

Otis serra les dents. Ce surnom il ne l'avait pas entendu souvent, mais juste assez souvent pour qu'il sache que Luci était vraiment vraiment énervé sur le coup. Il ne s'attaquais pas personnellement à Otis comme cela sinon.

- C'est insupportable!" Des larmes se mirent à rouler sur les joues de Luci. Otis avait envie de s'en aller mais aussi de lui faire un gros câlin et de lui dire que c'était pas grave parce qu'ils s'avaient l'un l'autre. C'est bien conflictant et étrange de vouloir faire un câlin a quelqu'un qui vous crie dessus, qui se met a reprocher votre existence même.

- Tu sais pas comment c'est de ne pas être aimé comme son frère ! De venir au monde et de presque tuer ta mère alors que t'es qu'un bébé à peine conscient qui n'y peut absolument rien. Et qu'on te le reproche tellement qu'on te donne le nom du putain de diable Lucifer, c'est un truc de malade. Qui nomme son gosse ainsi, surtout avec des convictions pareil." Elle s'essuya les joues mais une nouvelle vague de larmes vint les mouiller encore plus. "Et puis toute ta vie tu grandis, personne n'ose dire ton prénom complet comme si ça allait invoquer le diable ou quelque chose de superstitieux comme ça. Je suis un iota différent de toi, de la norme, et ça y est je suis le diable moi-même. Otis c'est insupportable. Arrête de compatir. TU NE PEUX JUSTE PAS. TU NE PEUX PAS COMPRENDRE. C'est jamais rentré dans ton grand crâne d'intello. Aux yeux des parents, de Lukas, de toute le monde dans le village et partout dans le monde probablement, tu est le petit ange et je suis le diable. OK? DONC DÉGAGE."

Otis se mordait la lèvre pour ne pas pleurer à son tour. Ce n'était pas sa faute. Il n'avais que voulut faire du bien. Les deux frères se regardèrent dans le couloir, le regard pleins de reproches et d'émotions. Finalement ce fut Otis qui détourna le regard en premier et fila jusqu'en bas des escaliers pour sortir en claquant la porte d'entrée derrière lui.

-

"Otis!" Lukas offrit un grand sourire à Otis lorsque celui arriva sur le pas de sa porte, une demi heure plus tard, après que le blond avait eu le temps de se calmer et de sécher ses larmes. "Ça va?"

- Ouais et toi?"

- Très bien!"

S'enchaîna alors un samedi soir régulier quand ils étaient seuls chez Lukas. Un bon vinyl sur le tourne disque, quelques bouteilles d'alcool et beaucoup de bouffe, le duo se mirent a manger en parlant de tout et de rien. Il se passa des heures dans ce comfort des plus parfaits.

"Je peux te pose une question?" Demanda Lukas, allongé sur le canapé.

- Vas-y." Répondit Otis, allongé par terre à côté du canapé mais dans l'autre sens.

- Kimberly... C'est quoi qui te plaît chez elle?"

- Encore Kimberly! Vous voulez pas me lacher sûr ça ?" Rouspeta Otis.

- 'Scuse. J'étais juste curieux, j'ai même pas compris quand vous êtes devenus un truc tout les deux.

- Cet été, Abigail me l'a présenté, je l'ai trouvé jolie c'est tout.

- Ok, mais être jolie ce n'est pas tout. Elle te plaît plus que physiquement j'espère?" Lukas s'appuya sur son coude pour mieux voir Otis.

- Oh mais évidemment..." Otis s'assis et attrapa sa bière. "Elle m'apprécie énormément, elle est drôle, et cool!!" Le blonde termina sa bière d'une traite. "Faut que j'aille pisser." Il se leva en direction des toilettes.

- Mouais je suis pas convaincu par tes sentiments pour Kimberly, mais bon...

- Eh! T'as aucun droit de me juger!" Lança Otis en se retourna. "Je te rappelle que t'as jamais osé dire que tu l'aimais a Ellie parce que "tu n'étais pas sûr" et maintenant c'est trop tar... Ghhg

- ... Otis" Les deux garçons se regardèrent avec horreur en voyant ce qu'il arrivait au corps d'Otis. Sa peau avait commencé à se tordre de manière atroce et clairement douloureuse puisque le blond se plia en deux et lâcha sa bouteille qui tomba à terre dans un grand bruit, explosant en mille morceaux. Il était déjà en train de se tordre à genoux lorsqu'un Lukas peu sobre arriva enfin a son niveau pour essayer de l'aider, mais dans son état le brun n'arrivait même pas a sortir un seul mot de sa bouche.

Et pour couronner le tout cela s'aggravait. Otis était au sol, essayant de se relever mais ne le pouvant pas tellement il avait mal. Les membres d'Otis se mettaient a pousser d'une manière grotesque et exagérée, et ce n'était pas que ses membres, il semblait que chaque parcelle du corps d'Otis entamait un changement. Des poils jusqu'aux ongles. Et lorsqu'il leva la tête vers Lukas, la respiration saccadée et son visage un tas de muscles ensanglanté, il ne put qu'avec une grande difficulté prononcer le mot "Cours" avant qu'il ne s'opère comme un changement dans ses yeux et qu'il se dresse de toute sa nouvelle hauteur sur ses pâtes arrières et se lance, griffes pointées vers Lukas. Ce dernier ne pu esquiver que de justesse les lames acérés avant de détaler vers le escalier.

-

Luci avait fait une sieste, et elle s'était réveillée à nouveau, et demeurait incapable de se rendormir. L'horloge dans sa chambre indiquait peu après huit heures du soir. Dans sa chambre, illuminée que par la lune qui brillait à travers la fenêtre dont iel avait oublié de fermer les volets, Luci avait enfin un peu de clarté sur ses actions avant de s'endormir en pleures. Elle avait mal parlé à Otis, et elle le savait. Merde j'ai vraiment été dur avec lui... Je m'en veux maintenant. Même si il peut pas comprendre parce qu'il n'est pas moi et qu'il sait pas tout, il voulais juste m'aider...

Luci soupira et sorti de son lit. Iel vit en se regardant dans le miroir que ses cheveux avaient absolument l'air de rien, et comme il s'était endormi sa main contre sa joue, les deux arboraient une couleur trop rouges. Luci avait encore les yeux bouffis, mais il savait ce qu'il devait faire. Pour Otis et pour lui-même. Après tout Otis méritait des excuses, et Luci savait qu'elle ne pourrait pas dormir tant qu'elle ne s'était pas excusée.

Rapidement, elle enfila sa veste, ses gants, attrapa son casque et ni vu ni connu il était sorti de la maison et parti immédiatement en direction de chez Lukas sur sa moto.

Il lui fallut peu de temps pour arriver à sa destination. Il respiration un bon coup et s'avança vers la porte d'entrée, hésitant à l'ouvrir lorsqu'il entendit des hurlements de loups et d'humains qui lui glaça le sang qui venaient de dans la maison. Toute fibre d'hésitation avait quitté son corps et il essaya d'ouvrir la porte, en vain, cette dernière était fermée à clé. Il contourna la maison et parvint à s'y introduire via une fenêtre restée un peu ouverte. Une fois dans la maison Luci contempla le carnage. Le parquet arraché à certains endroits, les rideaux en lambeaux, des traces de griffes sur les murs et escaliers. Luci se retourna juste à temps pour voir un gigantesque loup dévaler les escaliers fonçant droit sur lui. La blonda esquiva de peu les griffes du monstre et sprinta pour échapper à la bête. Une voix familière l'interpella depuis le haut des escaliers. "LUC! TU FOUS QUOI ICI?"

"Lukas!?" Cette distraction fut suffisante pour que le monstre puisse plaquer Luci d'un violent cou au sol, coincée sous les griffes. Lukas avait déjà réagi, lança la rambarde détachée de l'escalier sur le monstre qui se lança après Lukas, le duo sortant de la pièce.

C'EST QUOI CE BORDEL??? Se demanda Luci en essayant de calmer ses battements de coeur.

Ses pensées étaient comme des douches froides. Il y avait un monstre sauvage chez Lukas qui allaient probablement les tuer tout le trois, à moins qu'elle en ait déjà fini avec Otis. Il fallait agir.

Luci était déjà sur ses pieds et en quelques minutes il était entré dans le garage et s'était armé de fusil de chasse du père de Lukas. Dieu sois loué elle est encore là. Les doigts tremblant, entendait toujours des bruits de combat depuis l'étage, Luci chargea les balles dans le fusil et le prépara pour tirer. Il retourna dans la maison, marchant doucement, prudemment, craignant que le monstre sorte des ombres pour l'attaquer. Luci essayait de calmer ses tremblements lorsqu'elle entendit le vacarme du combat de rapprocher en descendant les escaliers. Son corps était passé en monde automatique, et réagissait plus vite que sa tête pouvait réfléchir clairement. Elle s'était placée, prête à tirer sur la bête, mais aussi à prendre la fuite si jamais. Ce fut d'abord Lukas qui sortit des du couloirs des escaliers en courant puisque sa vie en dependait. L'énorme loup bondit hors des escaliers à peine quelques secondes et, avant que le doigt de Luci puisse appuyer sur la gâchette, la voix de Lukas retentit.
"NE TIRE PAS. C'EST OTIS."
Hein?

Trop tard, le loup avant bondit sur Luci à nouveaux, qui du lâcher le fusil pour essayer de se débattre. Luci sentit les griffes du monstre lui pénétrer dans la chaire du bras, mais sont cerveau était obnubilé par les mots de Lukas.

Otis? C'est ce monstre?

Les pensées de Lukas elles, défilaient a tout allure. Je dois les sauver, je dois les sauver, je dois les sauver. Comment ? Comment? Comment? Réfléchis putain. C'est alors que son œil aperçu le précieux trophée en argent de son père. C'est ridicule, c'est de la légende... Il regarda le gigantesque loup garou, créature sortie tour droit l'un livre de fantasy, qui se tenait à moins de cinq mètres de lui. Putain Lukas, cette situation est déjà bien hors norme, ne pense plus à la logique... Lukas regarda à nouveau le précieux trophée de son père m. Non. Si je fais ça il va me tuer... Si. Sinon je meurs pour de vrai bordel de merde. En deux deux, Lukas était debout, il couru jusqu'au cabinet de verre, attrapa un tabouret au passage et le balança contre la structure qui se brisa immédiatement en mille morceaux tranchants. Les échardes de vers coupaient de bras et main alors qu'il s'emparait du trophée de son père. Le loup lui faisait face à présent, alerté par le vacarme que Lukas avait causé. La respiration de l'adolescent était lourde et fatiguée, son cœur battait à mille battements par seconde il avait l'impression. Son coeur allait explosé sois la pression. Mais quitte à y aller, autant tenter le tout pour le tout. Lukas ne savait pas d'où il avait trouvé cette force et ce courage inespéré alors qu'en parallèle il avait envie de s'écrouler, de pleurer comme un enfant parce que tout ça, c'était beaucoup trop. Mais il avait forcé sur la bête, brandissant la coupe d'argent comme une arme, et miracle, le loup avait reculé. Lukas cogna le loup avec la coupe dans l'estomac. Ce dernier était visiblement mal à présent. L'argent, ça marche!!! Lukas ne s'était jamais senti aussi soulagé.

"Rends le K.O!" Lança Luci.

Lukas sembla hésiter... Suffisamment longtemps pour que le loup se remette à grogner. Merd... En quelques instants Luci arracha le trophée de mains de Lukas et fracassa la coupe sur la tête du monstre, le faisant tomber inconscient.

"Je savais pas qu'il me restait ça de mes années de basket..." Elle s'écoula à genoux d'épuisement.

- Il va se réveiller tu pense?" Demanda la petite voix de Lukas.

Luci hocha de la tête, les yeux fermés, alors qu'iel s'allongeait dos sur le sol pour pouvoir mieux reprendre une respiration normale. "Il respire encore non?"

- Oui t'as raison. Faut pas qu'il se réveille avant qu'il se detransforme... Si ça arrivera...

- Oh oui putain t'as raison." S'exclama Luci en se redressant d'un coup. "Faut qu'on le ligote et aussi qu'on garde la coupe d'argent à côté de lui pour que si jamais il se réveille, en loup garou, il se sente malade."

- Je vais chercher les cordes." Les deux garçons se mirent au travail de ligoter la grande bête. Il couvrirent le montre d'une couette pour pas qu'Otis se trouve complétement nu et froid à son réveil.

"Ta maison... C'est un bazar, je suis vraiment désolé Lukas. Qu'est ce qu'on va dire à tes parents?"

- Attaque d'ours. C'est bien ce qu'Otis à utiliser pour justifier quand il s'est fait attaqué...

- Attends, tu crois que c'était pas un ours mais... Un autre... Ouais c'est plus logique..." Luci soupira et se passa les mains sur le visage. "Quel grosse merde comme situation..."

- Vraiment." Renchérit Lukas.

- En tout, bravo d'avoir pensé à utiliser de l'argent pour le déstabiliser en tout cas. Merci beaucoup... Tu m'as sauvé la vie.

- On s'entend peut-être pas très bien mais je suis pas un monstre, j'allais évidemment pas te laisser mourir. Et puis tu étais prêt à faire de même pour moi." Lui sourit Lukas.

Les deux se mirent a ranger du mieux qu'ils pouvaient la maison. Quelques murs étaient bien abîmés, les rideaux en lambeaux et plusieurs lattes du parquet auraient besoin d'être remplacée, mais le plus important étaient que tout les trois étaient sortis indemnes. Enfin... À priori. Otis, ou du moins le loup garou qu'il était à présent était toujours inconscient, mais bien en vie, au sol. Luci et Lukas ne pouvaient qu'attendre le lever du soleil pour espérer qu'il redevienne normal. En attendant il s'occuperent de leurs blessures individuelles qui heureusement n'étaient pas les pires. Ils n'avaient plus qu'à espérer que cela cicatrice vite et qu'Otis se réveille en tant qu'humaine bientôt.

Et à leur plus grande joie, lorsque le soleil se leva, le corps de loup garou se mit à se rétrécir, de manière bien moins grotesque que la transformation initiale, mais ce n'avait pas l'air super non plus. Otis se redressa sous la couette et regarda son frère et son meilleur ami qui le regardaient avec inquiétude. Les larmes montèrent aux yeux d'Otis.

"Otis, ça va aller. T'inquiètes pas, on l'a dit a personne. Et on ne compte pas le dire." Le reconforta Luci en passant ses bras autour des épaules de son frère.

- Je suis... tellement... t... tellement désolé..." Hoqueta le garçon. "Je voulais pas... Je... voudrais jamais... Jamais... vous faire du mal..." Et Otis sanglota dans les bras de son frère tandis que le soleil se levait sur le drame de la nuit écoulée.

Heyyyyyyyy

J'espère que ce chapitre vous à plu! Des théories et avis sur les évènements de l'histoire? J'ai hâte de vous présenter le 4eme membre du quatuor

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