𝐎𝐍𝐙𝐄
— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —
𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.
𝐌𝐚𝐫𝐝𝐢 𝟐 𝐀𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐
𝐀𝐩𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐄𝐭𝐮𝐝𝐢𝐚𝐧𝐭
𝐓𝐨𝐮𝐥𝐨𝐧 – 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞
Allongé en travers de son lit, les draps éparpillés autour d'elle, Hélène fixe le plafond depuis plusieurs minutes déjà. Elle observe les petites imperfections dans la peinture, note mentalement de changer l'ampoule par une nouvelle basse consommation, il n'y a pas de petites économies.
Elle contemple les rayons du soleil qui se reflètent en dizaine de petites tâches couleurs arc-en-ciel et se meuvent au gré du vent dans ses rideaux.
Hélène pense à beaucoup de choses, elle doit aller voir sa mère, acheter de la nourriture pour son hamster, passer à son école chercher les documents concernant la rentrée, elle a des dizaines de choses à faire, mais aucune qui ne la motive assez pour sortir de son lit. Parce que la vérité, c'est que le Grand Prix de France est terminé depuis neuf jours déjà et qu'elle n'a pas mis les pieds dehors une seule fois.
Les premiers jours, elle a fui les journalistes et les fans curieux désirant lui parler, certains même prêts à dormir devant chez elle pour espérer obtenir un scoop. Il faut dire que les photos de la soirée post Grand Prix ont fait grand bruit, elles laissent assez peu de doute quant à sa proximité avec le pilote Monégasque et pour toute personne extérieure à la situation, soit le monde entier à l'exception de Charles, d'Hélène et de quelques pilotes, il n'a pas été très compliqué de sauter aux conclusions évidentes.
Elle ne leur en veut pas vraiment, les clichés sont si parlants et en même temps si éloignés de la réalité. Ce qu'elle regrette en revanche, c'est la vague de haine titanesque qui s'est abattue sur elle à travers tous ses réseaux sociaux. Les mêmes personnes qui la qualifiaient quelques jours auparavant de sauveuse et de héros la traitent à présent de profiteuse et de briseuse de couple. L'apparition de Charles et Charlotte plus proches que jamais ce week-end au Grand Prix de Hongrie n'a pas vraiment arrangé les choses alors elle a juste décidé d'arrêter les frais en éteignant son téléphone.
Elle a laissé couler la vague médiatique autour d'elle, tirant les rideaux devant ses fenêtres et passant des heures devant Netflix à rattraper toutes les séries qu'elle n'a jamais eu le temps de regarder, ne survivant que grâce à son livreur Deliveroo.
Et puis lorsqu'il n'y a plus eu personne à attendre devant son appartement, Hélène s'est simplement rendue compte qu'elle n'avait plus envie de sortir.
Et la voilà, neuf jours plus tard, passant ses journées à fixer le plafond blanc de sa chambre et ses nuits à s'abrutir devant la télé jusqu'à tomber d'épuisement aux petites heures du jour. Tout ça dans un seul et unique but, ne pas penser à Charles.
Dire qu'il la hante est un euphémisme, lorsqu'elle se réveille en pleine nuit trempée de sueur et le corps glacé de peur, secoué par les tremblements, le souvenir de son regard bleuté est la seule chose qui parvient à calmer ses pleurs jusqu'à ce qu'elle sombre à nouveau.
Hélène ne se souvient jamais de ses rêves, mais il n'y a qu'une seule chose qui puisse la terrifier au point que ses voisins ont commencé à s'inquiéter en l'entendant crier la nuit.
Elle n'a parlé à personne de ses cauchemars, elle a simplement décalé ses heures de sommeil pour n'inquiéter personne, elle regarde la télé toute la nuit et lorsqu'enfin elle s'effondre de fatigue pour quelques heures, son esprit est trop embrumé pour façonner les rêves.
Charles n'a pas appelé, il n'a pas envoyé de message non plus, ils ne se sont pas parlé depuis qu'il l'a raccompagné chez elle. Hélène n'a pas appelé non plus et pourtant, elle y a pensé tant de fois, assise devant son téléphone, déchirée par l'affrontement de son cœur et de sa conscience, elle n'a pas pu sauter le pas.
Pour autant, elle n'a pas manqué à sa promesse. Regarder le Grand Prix était un calvaire, comme mettre du sel sur une plaie ouverte, mais elle n'a pas détourné le regard une seule fois, les ongles enfoncés dans l'accoudoir de son canapé à s'en faire mal. Elle a tout regardé, les essais, les qualifs, la course, les interviews et le podium sur lequel Charles n'est pas monté, elle n'a rien manqué.
Elle a également créé un compte anonyme, le sien ayant fuité, sur les réseaux sociaux pour s'abonner à des comptes d'informations sur le pilote. Elle n'est pas fière de ça et se sent comme une stalkeuse, mais c'est le seul moyen qu'elle a trouvé. À défaut de pouvoir être avec lui, savoir où il se trouve la rassure, c'est sa manière de garder un lien, même minuscule, avec lui.
La brune ferme les yeux, épuisée, l'horloge sur sa table de chevet indique quinze heures, elle laisse échapper un soupir découragé et s'enroule un peu mieux dans ses draps malgré la chaleur ambiante, elle a toujours l'impression d'être glacée de l'intérieur.
- Je peux savoir combien de temps encore tu comptes te morfondre comme ça ?
Surprise, Hélène sursaute et sort la tête de sous les couvertures, personne n'a les clés de chez elle.
- Bruno ?!
- Raté ! C'est Madonna !
La panique reflue dans ses veines et l'étudiante laisse retomber sa tête en arrière avant de passer une main devant ses yeux fatigués tout en jetant un oreiller en direction de son ami.
- Je peux savoir ce que tu fais là ? Et comment as-tu eu mes clés ?
- Tu ne donnes plus de nouvelles à personne, on commençait à s'inquiéter. Et pour répondre à ta question, j'ai le double de tes clés depuis ton voyage à Florence l'été dernier.
Hélène ramène la couverture à elle et ronchonne.
- Je vais bien, pas la peine de s'inquiéter.
- Est-ce que tu t'es vue dans un miroir récemment ?
Elle détourne les yeux à la recherche d'un nouvel objet à lui lancer et gémit quand il profite de cette occasion pour arracher la couverture.
- Sérieusement, j'ai vu des serpillières en meilleur état. C'est quand la dernière fois que tu as pris une douche ?
- Bruno, elle gémit. Laisse-moi tranquille.
- Hors de question, ta mère et Anne me harcèlent pour que je te sorte de ta grotte alors arrête de te plaindre et va t'habiller, on sort.
Laborieusement, elle rampe hors du lit et traîne les pieds jusqu'à la salle de bain.
- Mais t'es pas censé travailler ? Elle pleurniche.
- Si, mais j'ai posé mon après-midi pour m'occuper de ton cas, alors active toi.
La brune lève sur le maçon un regard touché qu'il ne voit pas, occupé à fouiller dans son frigo. Elle entre dans la salle de bain et referme la porte derrière elle avant d'aviser la pièce d'un œil critique. Entre son bandage à la main et l'autre à l'épaule qu'elle ne doit pas mouiller, les douches sont devenues un véritable calvaire. Tout en veillant à ne pas tirer sur les muscles de son épaule abîmée, elle laisse tomber ses vêtements au sol et passe dans le miroir recouvert d'un drap sans lui accorder un regard.
Une fois douchée et un peu plus présentable, elle enfile un short de sport noir qui lui arrive à mi-cuisse et un long t-shirt vintage noir également. Elle enfile un gilet et tire ses courtes mèches rebelles vers l'arrière avec une pince.
- Il fait 35 degrés dehors et tu t'habilles en noir ? Déclare Bruno quand il la voit arriver.
- J'ai froid, elle justifie simplement.
Bruno la regarde un instant de haut en bas.
- C'est quand la dernière fois que tu as mangé ?
Elle regarde les emballages de nourriture étalés sur la table basse.
- Avant-hier, elle conclut finalement.
Il peste dans sa barbe naissante avant de reprendre sa fouille minutieuse du frigo et des placards alentour.
- Ah, il râle. Il n'y a rien ici. On sort, je t'emmène manger un truc.
Hélène recule, hésitante.
- Pas la peine Bruno, vraiment. On peut juste rester là et commander un truc. J'ai trouvé un bon Vietnamien sur Deliveroo et...
- Eh, bah, on va y aller à pied alors, pas de livraison à payer comme ça.
- Je n'ai pas envie de sortir.
- Ça, je m'en étais rendu compte, merci. Mais ensuite quoi, tu restes ici à ruminer comme une âme en peine jusqu'à ce que la dernière personne avec qui tu parles ça soit le livreur ?
- Arrête de faire ta Drama Queen, je te dis que je vais bien. C'est juste une mauvaise période.
- Une mauvaise période ? Hélène, tu ne réponds plus aux appels, tes voisins ont appelé ta mère pour lui dire qu'ils t'entendent pleurer et hurler la nuit, les gens te harcèlent sur Internet et tu as failli mourir pour sauver un mec qui n'a rien fait pour stopper la haine que tu te prends gratuitement ! Je n'appelle pas ça aller « bien » !
Tête basse, elle ne dit rien, gardant le silence face à cette accumulation qu'elle ne peut pas nier, ses yeux s'emplissent de larmes. Le silence perdure jusqu'à ce que Bruno soupire et claque la porte du réfrigérateur.
- Prends tes affaires, on y va.
Et sans attendre, il marche vers la porte d'un pas rapide, pressé de sortir de cet appartement qui pue les larmes et le laisser-aller. Hélène ne bouge pas, ses doigts tirant nerveusement sur son bandage propre. Bruno l'attend sur le pas de la porte, elle n'arrive toujours pas à se décider.
- Allé Hélène, je te promets qu'il ne va rien se passer. Je casse la gueule du premier qui dit un truc de travers.
Elle esquisse un bref sourire avant de le rejoindre, il passe un bras protecteur autour de ses épaules et elle a juste de temps d'attraper ses lunettes de soleil qu'elle plante sur son nez avant qu'il ne claque la porte derrière eux.
Et il avait raison, Bruno, une fois dehors, il ne se passe rien, non pas qu'elle se soit attendue à quelque chose en particulier, mais tout est si calme, elle hausse les sourcils alors qu'il l'entraîne dans les petites rues désertes à cette heure de l'après-midi.
Ils entrent dans le premier restaurant ouvert et le grand brun commande la moitié de la carte, assurant qu'il meurt de faim. Elle fronce brièvement les sourcils pourtant, quand c'est devant elle que la serveuse dépose les plats. Celle-ci lui lance d'ailleurs un regard curieux que la brune ignore volontairement, toujours cachée derrière ses lunettes sombres.
Elle prend une moue franchement surprise quelques secondes plus tard, lorsqu'on dépose devant elle deux shooters de tequila et Bruno explique simplement.
- Tu prends, tu bois, tu manges et tu craches le morceau.
- Il est quinze heures de l'après-midi, c'est pas un peu tôt pour ça ?
- C'est un cas de force majeure. Bois.
Elle sent bien qu'il ne va pas céder et elle n'est pas réellement contre l'idée finalement alors elle s'exécute et grimace lorsque l'alcool glisse le long de sa gorge, elle entame ensuite le plat de carbonara.
Et elle lui raconte toute l'histoire sans omettre aucun détail de son réveil à l'hôpital jusqu'à ce moment devant son immeuble où ils se sont dit adieu.
- Il m'a proposé de venir en Hongrie avec lui et j'ai dit non, conclut-elle.
- Pourquoi ?
- Parce que c'était la seule chose logique à faire.
- Mais c'est de Charles Leclerc dont on parle.
Elle plisse les yeux vers son ami. La trentaine, un mètre quatre-vingt-quinze et une barbe de bûcheron, assez loin de ce qu'elle imagine être une fangirl du monégasque.
- T'es fan de lui ou quoi ? Elle demande.
- Il est très beau garçon.
- Il est aussi très en couple, elle contredit.
- C'est pas parce qu'il y a un gardien...
- Ne commence pas ! On dirait Damien et ce n'est pas du tout un compliment. De toute manière, ça n'arrivera pas, on n'est pas comme ça lui et moi.
- Et vous êtes comment alors parce que j'ai vu les photos, le monde entier a vu les photos et elles sont plutôt parlantes.
- Je sais bien, mais je ne saurais pas l'expliquer, ce qu'il y a entre lui et moi c'est pas de l'amour, pas ce genre d'amour en tout cas, elle tente. J'ai besoin de lui pour me convaincre que c'est réel, tu vois, il est le seul à pouvoir me comprendre. Ce qu'il s'est passé là-bas, ça a changé nos vies, pour toujours.
Il hoche la tête, mais elle sait qu'il ne comprend pas, personne ne peut comprendre.
- Et... il hésite. Tu as pensé à en parler à quelqu'un ? Un spécialiste.
Elle soupire.
- Je n'ai pas besoin de voir quelqu'un Bruno. C'est encore frais dans ma mémoire, les brûlures me le rappellent tout le temps, il me faut juste un peu de temps pour que tout revienne à la normale.
Il n'a pas l'air convaincu, elle ne l'est pas vraiment non plus, mais elle n'ajoute rien et le silence s'installe, uniquement entrecoupé de bruits de vaisselle. Elle peut voir à la petite ride de concentration s'agiter sur son front alors que Bruno réfléchit.
- Je pense que tu aurais dû aller en Hongrie, annonce-t-il finalement.
- Bruno...
- Quoi ? Si tu dis que c'est clair entre lui et toi alors tu devrais en profiter. Ça lui fait plaisir que tu sois là et toi, tu profites du voyage, c'est gagnant-gagnant.
- Et le regard des gens, et sa copine alors ?
- Que tu sois ici ou là-bas les gens parlent de toute manière, mais si tu veux mon avis, c'est plus facile d'envoyer chier la critique assise dans un jet privé que planquée au fond de ton lit.
- Je ne sais pas pourquoi on en parle, elle soupire. Le Grand Prix de Hongrie est terminé de toute façon.
- Mais tu pourrais lui envoyer un message...
La brune éclate de rire et détourne habilement la conversation.
- Si c'est ma meilleure copine qui me le conseille alors je vais y réfléchir.
- Vas-y, moque-toi, la prochaine fois, je laisserais ta mère défoncer ta porte.
Hélène grimace à cette idée sans pour autant arrêter de rire et la conversation dérive sur un autre sujet bien loin de Charles Leclerc et de la formule 1.
Quelques heures après la tombée du jour, il la raccompagne jusque chez elle, tous les deux légèrement éméchés. Hélène à le cœur bien plus léger qu'en début d'après-midi.
- Hey Bruno, elle lâche sur le pas de la porte.
- Hm ?
- Merci d'être un aussi bon ami, elle sourit.
Il esquisse un bref sourire amusé avant de se retourner et d'entamer la descente des escaliers.
- À charge de revanche morveuse. Mais s'il te plaît, arrête de ruminer et pose-toi les bonnes questions.
- Je ne te promets pas d'y arriver, mais je vais essayer, elle grimace.
Hélène referme la porte derrière elle, le sourire aux lèvres et avise l'état déplorable de son appartement laissé à l'abandon pendant près de dix jours. Bien décidé à effacer toute trace de sa faiblesse passagère et malgré l'heure tardive, elle se lance dans un grand nettoyage.
Il lui faut près de deux heures pour parvenir à un résultat concluant et c'est épuisé qu'elle s'affale dans son lit aux draps nouvellement changés. Elle inspire tranquillement l'odeur lavande de l'adoucissant pendant quelques instants avant que son regard ne soit attiré par son téléphone posé sur la table de chevet.
Elle hésite plusieurs minutes avant de l'attraper, pesant le pour et le contre avant de le rallumer. Aussitôt elle est envahie de notification en tous genres et elle doit plisser les yeux pour faire le tri entre ses proches et les inconnus qui ont réussi à trouver son identité et ses coordonnées.
Une notification insistante l'informe que plusieurs messages l'attendent sur son répondeur et elle porte l'appareil à son oreille. La plupart des messages sont de sa mère, elle les écoute rapidement avant de les supprimer, quelqu'un d'Anne qu'elle se promet de la rappeler le lendemain et elle s'apprête à raccrocher lorsque la voix robotisée l'informe d'un dernier message laissé par un numéro inconnu plus tôt dans la soirée.
« Bonsoir Hélène, c'est Pascale Leclerc, la maman de Charles. Je suis désolé de prendre contact avec toi si tard, mon fils a tardé à me donner tes coordonnées. Toute la famille dîne au restaurant cette semaine et ce serait un véritable plaisir pour nous si tu te joignais à nous pour la soirée. J'aimerais vraiment pouvoir te remercier en personne pour ce que tu as fait pour mon fils. N'hésite pas à me rappeler afin que nous puissions discuter de l'organisation ! Passe une bonne soirée et à très vite, j'espère ! »
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Heya ! Comme on se retrouve !
J'ai l'impression de ne pas avoir posté depuis une éternité, Charles et Hélène me manquaient trop :'(
Un chapitre un peu plus court et un peu moins chargé en rebondissement aujourd'hui, mais c'est parce qu'il prépare la suite et autant vous dire que les prochains chapitres vont décoiffer.
Hélène s'apprête à rencontrer toute la Leclerc Family sur le terrain de Charles à Monaco, la pauvre, elle n'est pas au bout de ses peines, souhaitons-lui bonne chance.
En attendant, qu'avez-vous pensé de l'intervention de Bruno ? C'est un personnage que j'aime beaucoup et qui se situe quelque part entre l'ami, le grand frère et la figure paternelle pour Hélène, j'essaierai de lui donner des apparitions régulières parce qu'il a vraiment beaucoup de choses à dire haha
On se retrouve mardi prochain pour un chapitre que j'attends avec impatience et j'espère, vous aussi ! <3
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