༄ Chapitre 40
— Ça ira ? me demanda Azura en observant son père et sa tante un peu plus loin.
— Je ne peux pas répondre à ça.
— Assure-toi seulement de revenir en vie.
Elle retourna le visage dans ma direction et je hochai la tête. Je n'avais pas l'intention de mourir, ce serait les laisser dans la galère à la surface et je comptais bien revoir mes fils aussi. Je me mis à regarder le frère et la sœur à mon tour, ils se tenaient à une bonne distance l'un de l'autre sur la plage, ce froid entre eux allait mettre du temps à disparaître.
— Quand toute cette histoire sera réglée, qu'est-ce que tu as l'intention de faire ? questionnai-je la princesse rebelle.
— Si tu veux savoir si je retournerai en Atlantide, la réponse est non. Je n'ai pas envie de retourner là-dessous, trop de haine, trop de mauvais souvenirs. Et j'aime bien ce monde, il n'est pas parfait, mais il a tout de même son charme et j'ai encore plein de choses à découvrir, ça me prendra certainement beaucoup temps.
Sa réponse me fit légèrement sourire, ce n'était pas si surprenant. Et puis, je pouvais la comprendre, je n'avais pas spécialement envie de vivre là-dessous non plus. Mais si Dagon faisait le choix de rester malgré qu'il doive abandonner le trône, je ne savais pas comment nous allions faire. Je ne voulais pas passer le restant de ma vie sans lui, mais je ne voulais pas non plus être piégée dans ce monde qui avait complètement ruiné l'existence paisible que j'avais pu construire.
— Et toi ? Qu'est-ce que tu feras, Aesma ?
— Je ne sais pas, je verrai le moment venu. On va déjà essayer de s'en sortir vivants.
— Si je peux te donner un conseil, ne fais confiance à personne à part Kori ou ma grand-mère. Ta survie en dépend.
L'air sombre qu'elle afficha en disant cela me fit frémir, ça n'annonçait rien de rassurant pour ce qui allait suivre. Je soupirai doucement et me massai la nuque, quelque chose me revint alors en tête.
— Si Leïn fout trop le bordel, fais-moi plaisir, tue-le.
— Ce sera avec grand plaisir, j'ai souvent résisté à l'envie d'aller le poignarder dans son sommeil.
On échangea un regard complice avant de se mettre à rire doucement, tout n'allait pas toujours bien entre Azura et moi, surtout vis-à-vis de son père, mais je l'aimais beaucoup, j'étais heureuse de l'avoir rencontrée et qu'elle soit à mes côtés.
— Prenez aussi bien soin de mes garçons, rajoutai-je, enfin vous vous en êtes occupées bien plus que moi.
— Tu auras le temps de te rattraper quand tu seras rentrée. Ne te blâme pas, tu n'es pas une mauvaise mère, tu as seulement eu trop de choses à gérer. Et si on a pu s'en sortir, c'est aussi grâce à tous tes efforts.
— Merci, c'est gentil de penser ça.
Je lui tapotai gentiment l'épaule avant que Kori ne me fasse signe qu'il était temps de partir. Nous nous étions levés tôt pour ne pas croiser qui que ce soit. J'adressai un dernier regard à la jeune princesse et l'abandonnai ensuite pour aller rejoindre le frère et la sœur, je me sentais déjà anxieuse pour la suite.
— Allons-y, dis-je avec une voix qui ne laissa pas transparaitre mon malaise.
— Bien, fit Kori.
Dagon resta silencieux, même si je pouvais parfaitement sentir son regard sur moi. Je préférai ne pas le regarder pour le moment. Nous entrâmes tous les trois dans l'eau jusqu'à nous retrouver complètement immergés. Kori fut la première à se propulser dans les eaux, Dagon l'imita et j'en fis de même. À ma grande surprise, je fus à la traîne, ces deux-là nageaient bien plus vite que moi, me démontrant une fois de plus le fossé qu'il y avait entre nous. Heureusement, je ne les perdis pas de vue, pare que je n'avais aucune idée de comment me rendre en Atlantide, je me demandais même comment eux faisaient pour ne pas se perdre. Nous arrivâmes après avoir nagé pendant tout de même un certain temps, combien exactement, je n'en eus aucune idée. Je me stoppai près de la fratrie et je pus admirer la grandeur et la beauté de la cité sous-marine. La dernière fois, je n'avais pas réellement pu m'y attarder.
— C'est...
— Splendide, termina Kori.
Je lui glissai un regard, le sourire nostalgique qu'elle aborda trahit ses pensées. Je ne pouvais que la comprendre, j'avais ressenti la même chose quand j'avais regagné la surface, même si le temps qu'elle avait passé loin de chez elle était bien plus long que celui que j'avais vécu – même s'il m'avait semblé s'écouler des siècles dans ma prison. Et oui, c'était splendide, des animaux marins, connus ou aux allures complètement fantastiques, se baladaient librement entre les bâtiments somptueux, la cité semblait composée de palais tous plus beaux et travaillés les uns que les autres, et je ne savais pas d'où venaient ces lumières de divers couleurs qui éclairaient les recoins de la cité, mais elles lui donnaient un air irréaliste absolument somptueux. J'étais persuadée que les intérieurs étaient tous aussi merveilleux, cependant, je doutais avoir le temps de réellement faire du tourisme, nous n'étions pas là pour ça.
— Allons-y, enjoignit l'aînée de Dagon, nous avons beaucoup à faire.
Je vis le visage de Dagon se fermer, mais il ne chercha pas à la contredire, il semblait plus au moins résigné face à la situation. Mais pour encore combien de temps ? Je les laissai ouvrir la voie avant de les suivre à nouveau, nous nageâmes jusqu'au cœur de la cité, j'avais rapidement entrevue des regards curieux sur nous, je pouvais comprendre. Une partie de ces gens devaient connaître Kori – il y avait plus d'Atlantes que ce que je croyais –, alors la surprise devait être colossale après toutes ces années. Nous pénétrâmes dans un bâtiment gigantesque au toit en forme de dôme qui semblait complètement vitré, même si je me doutais qu'il s'agissait là d'une espèce de bulle étanche comme j'en avais vu dans les abysses.
L'intérieur était à couper le souffle.
Tout transpirait l'opulence.
Le sol était en marbre blanc serpenté de dorures, une longue série de colonnes sculptées avec soin de formes que je ne connaissais pas et décorées par endroit de pierres précieuses aux couleurs variées. Et sur certaines parois, l'extérieur était visible grâce, encore et toujours, à des bulles faisant office de fenêtres. Je m'approchai de l'une d'elles, quand une créature marine semblable à un dragon se présenta devant moi, m'observant de ses yeux reptiliens à la couleur azurée. Son corps serpentiforme abordait de belles écailles violettes aux reflets multicolores, sur sa tête, aux traits presque canins, trônaient deux cornes torsadées et formant une espèce de crinière s'étendaient de longs voiles à la teinte mauve. Voiles qui se retrouvaient également sur son dos et au bout de sa longue queue. Cette créature était absolument magnifique.
— Oh ? Tu es revenu, Dagon, s'éleva soudainement une voix masculine.
Je me détournai de la bête pour poser les yeux sur la personne qui venait de parler. J'eus la surprise de découvrir un jeune homme – bien que la jeunesse soit relative chez eux –, de taille moyenne, blond aux yeux émeraude. Yeux qui m'étaient d'ailleurs familiers. Ses cheveux étaient plutôt longs, il lui arrivait un peu en dessous des épaules, il avait un visage plutôt carré, des lèvres pleines et une légère fossette au menton, son haut à la couleur pourpre laissait voir un torse moins musclé que celui de Dagon, mais tout de même bien dessiné, ce type était clairement sexy. Un grognement guttural me fit quelque peu tressaillir, mes iris magenta glissèrent en direction de Dagon qui était soudainement devenu agressif, ou plutôt, son langage corporel l'était. Il n'aimait pas ce nouveau venu, mais ça ne m'étonnait pas plus que tant, il était plus facile de dresser une liste des personnes que Dagon aimait qu'une de celles qu'il n'aimait pas tant elle devait être longue.
— Vous êtes ? questionna Kori qui visiblement ne connaissait pas ce garçon.
— Je vous retourne la question.
Il ne manquait décidément pas de courage, celui-là. Mais on ne pouvait pas vraiment le blâmer, après tout, il ne devait pas savoir qui se trouvait en face de lui. Kori ne sembla pas vraiment froissée par l'impertinence de ce garçon, remarque, elle n'avait pas été atteinte par Azura qui était bien plus insolente que le nouveau venu.
— On s'en fiche de savoir qui c'est, râla soudainement Dagon de mauvaise humeur.
— Ton petit séjour ne t'a visiblement pas rendu plus aimable, railla la tête blonde.
— La ferme !
Le prince Atlante semblait à deux doigts de sauter au cou de son congénère. Heureusement, Kori intervint avant que cela ne dégénère trop.
— Je suis la princesse Kori.
Je vis les yeux verts de l'Atlante blond s'écarquiller en entendant cela. Mais rapidement, il reprit une expression plus normale, il se permit même un sourire que je ne parvins pas à interpréter. Il obliqua légèrement la tête sur le côté et posa une main au niveau de son cœur.
— Je vois, je m'appelle Aurios et je suis votre demi-frère.
Je sentis ma bouche s'entre-ouvrir alors que mon cerveau eut beaucoup de mal à gérer l'information qu'il venait de recevoir. Qu'est-ce qu'il venait de dire ? Est-ce que c'était une blague ? Visiblement pas. Et Dagon savait, sinon il n'aurait pas ce genre de réaction.
Comme si on avait besoin de ça !
— Ravi de faire ta connaissance, grande sœur.
Un silence lourd de sens avait pris place, si j'étais pétrifiée par la nouvelle, je ne voulais même pas imaginer Kori, ce type tombait comme un cheveu sur la soupe. Dagon n'avait jamais parlé de lui, ni même leur mère. Enfin, Emäris n'avait pas à me raconter sa vie, nous nous entendions bien, mais pas à ce point. Dagon en revanche était totalement en tort, je pensais qu'il n'y avait plus aucun secret entre nous, mais je m'étais lourdement trompé. Sans dire qu'il n'était donc pas sans famille une fois de plus.
— Je te demande pardon ? lâcha finalement Kori.
— Je sais que ça doit paraître fou, autant que le fait de te voir, je ne pensais pas faire ta connaissance un jour et pourtant c'est le cas. Je suis venu au monde il y a environ cinquante ans.
Je n'avais aucune idée de si la présence d'Aurios allait contrarier les plans de Kori. Mais très certainement, parce qu'il y avait fort à parier que les autres Atlantes se servent de lui pour faire barrage à l'aînée de la famille royale. Je commençai réellement à regretter d'être venue, j'aurais tout simplement dû rester à la surface et continuer ma petite vie avec Azura, Cadence et mes fils. J'observai la fratrie et la réaction de Kori me laissa quelque peu hébétée.
— Réuni le conseil Dagon, ordonna l'aînée, dépêche-toi.
Sur ces mots, elle tourna les talons et s'éloigna sans un regard de plus pour nous. C'était la dernière réaction à laquelle je m'attendais, elle faisait littéralement comme si elle n'avait pas entendu ce que Aurios avait dit. La voyant de plus en plus s'éloigner, je me repris et m'adressai à elle d'une voix forte.
— Et moi, je fais quoi ?!
— Ce que tu veux ! Tu es libre après tout !
Comme si ça allait m'aider !
Je n'obtins rien d'autre de Kori, je fis alors volte-face pour m'adresser à Dagon, mais lui aussi avait tourné les talons pour partir dans la direction opposée, me laissant seul avec leur demi-frère. Je lui jetai un coup d'œil et vis qu'il me mirait aussi, une ambiance quelque peu gênante prit place entre nous. Je n'avais aucune idée de ce que je devais dire à ce type, tout comme je ne savais absolument pas où je devais aller. Je ne connaissais rien de cette cité, le seul endroit qui m'était familier s'avérait être la prison qui se trouvait sous cet endroit. Je me demandai d'ailleurs s'il y avait toujours des femmes prisonnières là-dessous. Quittant du regard le blond, je me remis à marcher pour regagner l'eau, mais il m'interpela après seulement quelques pas.
— Je ne te connais pas, pourtant tu portes les tatouages de la famille royale. Comment tu t'appelles ?
Je ne dis rien pendant un instant, puis je regardai à nouveau dans sa direction, braquant mes iris sur lui.
— Aesma.
— Ah c'est donc toi, lâcha-t-il avec un sourire charmant. Tu as fait beaucoup parler de toi depuis une année.
— Vraiment ?
— Oui, Dagon n'avait que ton nom à la bouche et puis tu es la seule artificielle à avoir réussi à t'échapper. Enfin, artificielle...
Son sourire s'élargit légèrement et je ne pus m'empêcher de plisser les yeux face à cela. Je me tendis en le voyant s'avancer vers moi, je me retournai pour le faire face, je n'en montrai rien, mais cette situation me tendait. Il ne m'était pas familier donc je ne savais pas à quoi m'attendre avec lui. Il me scanna de haut en bas avant de tendre la main en direction de me cheveux, ma réaction ne se fit pas attendre, je m'emparai de son poignet avec force avant de le tordre sur le côté pour écarter sa main au maximum de ma personne. Qu'il soit le fils d'Emäris ne changeait rien pour moi, Azura m'avait dit de me méfier et c'était bien ce que j'avais l'intention de faire.
— D'accord, d'accord, dit-il en levant son autre main en signe de paix, je ne te toucherai pas.
— Il vaut mieux pour toi.
Je le menaçai en sachant très bien qu'il pourrait me réduire en miettes, le bluff était la seule technique que je pouvais réellement employer pour le moment. Mais comme pour Dagon, j'étais totalement incapable de savoir à quoi pouvait bien penser Aurios, à la différence que lui cachait ses pensées derrière de charmants sourires. Je le relâchai de manière sèche, mais ne mis pas plus de distance entre nous.
— Je n'avais jamais entendu parlé d'artificielles devenues Atlantes, comment tu as fait ?
— Je ne crois pas qu'on soit assez proches pour que j'entretienne ce genre de conversation avec toi. Mêle-toi de ton cul, tu seras gentil.
— Allons, pourquoi tant d'animosité ? Je suis seulement curieux de connaître celle qui en a fait voir de toutes les couleurs à mon frère.
— Et bien pourquoi ne vas-tu pas directement en parler avec lui, hum ?
Je connaissais très bien la réponse, mais c'était une manière de l'envoyer paitre. Je le vis obliquer la tête sur le côté sans me lâcher du regard, j'avais l'impression que ses pupilles émeraudes si semblables à celles de sa mère tentaient de sonder mon esprit. Je ne détournai le regard à aucun moment, même si c'était perturbant, je ne voulais montrer aucun signe de faiblesse, ma fierté me perdrait un jour.
— Tu ressembles énormément à Kaataï, c'est troublant...
— Je ne sais pas qui c'est et je m'en moque, sifflai-je en me détournant de lui.
Cette discussion devenait vraiment bizarre, même si j'entendais une petite voix dans ma tête qui me répétait que c'était faux, que j'avais envie de savoir. Je la fis rapidement taire, si j'avais des questions à poser, je les poserai à Emäris.
— Tu es sûre que ça ne t'intéresse pas ?
Pour toute réponse, il n'obtint qu'un superbe doigt d'honneur de ma part. Je ne savais pas s'il savait ce que ça voulait dire et je n'allais certainement pas m'arrêter pour lui poser la question. Quand je fus assez proche de l'eau, j'y plongeai rapidement et n'attendis pas pour me mettre à nager. Je n'avais pas l'intention d'aller faire du tourisme, l'endroit que je cherchais à rejoindre n'était autre que mon ancienne prison. La curiosité me rongeait, j'avais besoin de savoir s'il y avait encore des prisonnières. Je m'enfonçai de plus en plus dans les abysses, cherchant une entrée, je ne me souvenais plus vraiment où se trouvait l'entrée du bassin qui se situait dans les appartements de la reine alors n'importe quel trou d'eau suffirait. Il s'écoula un très long moment avant que je parvienne finalement à trouver ce que je voulais, je m'y engouffrai pour ressortir à peine quelques secondes plus tard. J'étais au milieu d'un couloir en pierre sombre et froid.
Rien n'a changé...
Me hissant complètement hors de l'eau, je rabattis mes mèches sombres sur mon crâne avant de partir vers la droite, scrutait les murs à la recherche d'une pierre colorée qui m'indiquerait où je me trouvais. Bien que mes souvenirs n'étaient plus très clairs vis-à-vis de ce que les couleurs représentaient. Je fis halte et fouillai dans ma mémoire pour tenter de me rappeler au mieux.
— Verte pour le harem, dis-je à voix basse, bleue pour la prison, rose pour l'exposition, blanc pour les quartiers royaux, rouge pour la réserve...
Le souvenir de ce qui se trouvait dans cet endroit me tordit l'estomac et je fus prise d'une horrible nausée ainsi que de sueurs froides. Je savais que j'avais mangé ce qu'on m'avait donné, mais plus jamais je ne ferai ça, plutôt mourir. Je soufflai un grand coup pour me reprendre et surtout ne pas céder à l'envie de déverser le contenu de mon estomac sur le sol. Il restait une couleur, mais je ne parvenais pas à me remémorer ce qu'elle représentait. Enfin, ce n'était pas si grave, ce n'était pas le jaune que je cherchai pour le moment, mais le vert. J'espérai ne trouver personne dans les quartiers de l'ancien harem de Dagon, l'idée d'y trouver de nouvelles filles m'angoissait au plus haut point. Je me remis en marche tout en continuant de scruter les murs, piétinant dans ce labyrinthe sous-marin, mes iris magenta se posèrent finalement sur un angle et j'y vis briller une pierre à la couleur blanche.
Visiblement, j'avais atterri dans les quartiers royaux, c'était assez rassurant, je ne risquai pas grand-chose dans cette zone. Je croiserais peut-être des gardes, mais sinon à part la reine et les filles de Dagon, personne d'autre ne traînait dans ces couloirs... Non, il y avait bien quelqu'un d'autre : Tiiana. Je n'avais pas spécialement peur d'elle, mais ça ne m'empêchait pas d'être extrêmement méfiante à son égard. J'espérai ne pas la croiser. Mais il ne faut jamais souhaiter quelque chose parce que le contraire finit toujours par se produire, je devrais pourtant le savoir. Et cette fois ne dérogea pas à la règle. Je me retrouvai nez à nez avec la sirène aux cheveux d'argent et aux yeux améthyste à la sortie du dernier couloir que j'avais emprunté. Je vis les yeux de Tiiana s'ouvrit en grand, elle n'attendait pas à me voir, ce qui était tout à fait normal. Pour ma part, je restai la plus neutre possible, malgré que mon cerveau tourne à plein régime pour trouver une solution et surtout pouvoir lui échapper au plus vite. La surprise sur le visage de la sirène disparut rapidement pour laisser place à un sourire énigmatique qui me donna froid dans le dos.
— Tu es revenue, Aesma.
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