{. Mais quand on a plus d'espoir, quand on se sent vraiment toute petite .} Véronique . Sanson

2546 mots

« - Le 31 mars 1998 - 

Andromeda tenait serré les tasses de thé chaude qu'elle apportait en revenant de la cuisine.

Remus venait de partir. Dora et elle allaient écouter la rubrique quotidienne de Potterveille. 

En arrivant dans le salon, Andromeda sentit son ventre se tordre. Ce rendez-vous était toujours très stressant et ils avaient toujours peur de ce qu'ils allaient entendre à la radio... Sur le fauteuil du salon, Dora tapotait déjà le poste radio de sa baguette en murmurant :

- Albus.

Soudain la voix habituelle de Lee Jordan retentit. Pendant qu'il expliquait certaine chose, Andromeda vint s'asseoir à côté de sa fille et lui donna la tasse fumante.

- Merci Man', dit-elle en se laissant tomber au fond du sofa, son ventre bien arrondit prenant toute la place.

- J'ai l'impression d'être un gros troll, marmonna-t-elle en se replaçant, ne trouvant pas la position la plus parfaite à adopter. 

- Peut-être bien, mais pas encore pour l'odeur, sourit Dromeda d'un air plaisantin.

- Pas encore, répéta Dora avec un faux air indigné, le sourire aux lèvres.

Elle lui sourit en laissant échapper un rire :

- Ma chérie, tu as toujours ta petite odeur de bébé.

Dora, contrairement aux attentes de sa mère, se mit à rire. Effectivement... 

Dora se dit aussitôt que depuis le départ de son père, jamais dans sa vie elle n'avait passé de si bon moment avec sa mère. Depuis que sa mère lui avait dit "je t'aime", quelque chose c'était débloqué entre les deux femmes. Quelque chose dont elles avaient toute les deux besoins pour se soutenir dans la dur épreuve qu'elle traversait depuis octobre. Dora pensa bien vite que son père y était pour quelque chose... c'était grâce à lui qu'elles étaient devenu si proche, si douce l'une envers l'autre. Mais tout cela, son père ne pouvait pas le savoir et ça l'a rongeait de l'intérieur...

Andromeda sourit à sa fille. Elle aussi ressentait la même chose. Oui elle avait absolument deviné ce à quoi pensait sa Nymphadora, elle se l'était communiqué par leurs regards. Andromeda aussi pensait à Ted. Tout le temps. Heureusement qu'avec Dora tout se passait bien mieux, beaucoup mieux même. Elle ne se disputait plus que deux fois par semaines ! C'était un record. Si seulement Ted le savait... s'il savait que sa femme et sa fille étaient devenu si proche, qu'elles avaient cessé de se disputer... 

Aucune nouvelle de lui depuis trois semaines. Trois semaines. Il avait réussi jusque là à leur envoyer des nouvelles toutes les deux semaines. Mais voilà trois semaines qu'elles n'avaient rien reçu. Ni patronus, ni lettre ensorcelé. Rien. Ça rendait malade Andromeda, et Dora attrapait souvent mal au ventre, déjà depuis quelques mois. D'ailleurs, il y a quinze jours, ils avaient dû appeler un médicomage parce qu'elle avait eut de fortes contractions... bien trop tôt par rapport à son terme qui se situait début mai. Elle avait eu comme consigne formel de rester allongé le plus souvent possible et de ne pas stresser. "Facile à dire" avait-elle répondu au médicomage en se tordant de douleur... 

- Je vois, répondit finalement Dora à sa mère, l'odeur qui infestait ma chambre quand... chut ! S'exclama-t-elle en prenant un air sérieux.

Andromeda mis ses oreilles en alerte. Le mot « Mangemort » venait de résonner à travers le poste radio. Le silence s'installa et seule la voix de Lee ne vint troubler le silence dans le salon. La tension augmenta d'un coup, l'ambiance devint lourde et pesante. 

- ... nous avons maintenant trouvé un endroit sûr et j'ai le plaisir de vous annoncer que deux de nos collaborateurs réguliers se sont joints à moi, ce soir. Bonsoir les amis ! *

- Salut. *

- Bonsoir Rivière. *

- C'est Remus, chuchota Dora, concentré sur la radio.

Andromeda tenait sa tasse brûlante du bout de ses doigts, redressé sur le bord du fauteuil. Elle savait qu'ils commençaient toujours par le plus effrayant...

- Cependant, reprit la voix de Lee, avant d'écouter Royal et Romulus, nous allons consacrer quelques instants à vous parler des morts... *

Dora et Andromeda se raidirent, serrant leurs mains sur leurs tasses.

- ... que Sorcellerie-Info et La Gazette du Sorcier n'ont pas jugées suffisamment important pour les mentionner. C'est avec beaucoup de tristesse que nous informons nos auditeurs des meurtres de Ted Tonks... *

Tout semblait au ralentit, les derniers mots de la radio résonnèrent lentement dans ses oreilles. Les lumières tournaient, la voix lointaine de la radio retentissait comme un brouhaha incompréhensible.

Andromeda lâcha sa tasse qui se brisa sur le sol, répandant l'eau chaude sur le tapis et sur ses pieds. Un poids s'écrasa sur sa poitrine au plus profond. Sa gorge se serra et des larmes se mirent immédiatement à perler de ses yeux.

- Non, murmura une voix éteinte et suppliante à ses côtés, non ce n'est pas vrai...

Andromeda se tourna vers sa fille dans le même état qu'elle, et même pire. Une main sur son ventre, ses cheveux se dégradaient peu à peu dans un noir profond, elle respirait saccadé et ses yeux ne décrochait pas ceux de sa mère. 

Ted était mort. Elle n'y croyait pas non plus mais c'était pourtant vrai... 

- Pas papa, sanglota Dora, pas lui ! Cria-t-elle.

- Ma chérie... si... 

Secoué de sanglot, Andromeda la prit dans ses bras. Dora éclata en pleure dans les bras de sa mère qui se retenait tant bien que mal, pour sa fille, d'être forte.

C'était affreux. Elles restèrent bien quinze minutes dans les bras l'une de l'autre sans pouvoir rien dire. Pleurant, se serrant fort mais la gorge prit d'une boule qui bloquait chaque parcelle de leur corps. 

Au bout d'un certain moment... Dora se sentit d'un coup très mal et elle ressentit une déchirure en bas du ventre. 

- Non, sanglota Dora.

- Oh ma chérie, murmura Andromeda en serrant plus fort sa fille contre elle, nous sommes ensemble, ça va aller. 

- Nooooon !! s'écria puissamment Dora. 

- Mais... 

- NON ! s'exclama Dora en se décrochant de sa mère qui ne comprenait son cris effrayé. Maman... , commença-t-elle d'une voix suraigus. 

Mais elle n'eut pas besoin d'aller plus loin parce que Andromeda vit tout de suite le volume important de liquide qui se répandait sur la robe de sa fille, le fauteuil et coulait sur le bord des coussins.... 

- Mais... mais... , bredouilla-t-elle. Je... je vais appeler Remus... 

- Non va chercher le médicomage, ça va aller toute seule, je vais envoyer un patronus à Remus, il arrivera vite, murmura-t-elle crispé, les bras figé au dessus du fauteuil que le liquide continuait d'humidifier. 

Dora avait le coeur qui battait à cent à l'heure. Elle regarda sa mère partir d'un pas hésitant... 

- Je reviens très vite, dit Andromeda en fronçant les sourcils, soucieuse. 

La porte claqua. En restant droite et figé sur la fauteuil, Dora sentait le liquide partout sur ses jambes et sa robe, pourtant elle se leva doucement et attrapa sa baguette. Comme d'habitude, il lui suffit de penser à Remus pour qu'un loup apparaisse et, dans une traîné argenté, s'enfuit par la fenêtre. 

Le médicomage l'avait prévenu. Un peu trop de stress... un choc et elle perdrait les eaux, plus tôt... Dora resta là, le coeur battant, à attendre la moindre douleur qui viendrait de son ventre. Ce n'était pourtant pas de sa faute... Elle s'en voulait et en même temps elle était morte de peur... 

Heureusement, Andromeda eut le temps de revenir avec le médicomage et Remus à leur suites, sans qu'elle ressente la moindre contraction. 

Cinq minutes plus tard : 

- Il n'y aura aucun problème si vous restez allongé la plupart du temps, jusqu'au terme. J'ai jeté les sorts nécessaire pour qu'aucune infection ne se provoque. Vous n'accoucherez pas pour l'instant, même si vous avez perdu les eaux, d'ici le terme elles se reformeront un peu. 

- Merci, répondirent Dora allongé sur la fauteuil et Remus à côté d'elle le visage anxieux. 

Andromeda partit raccompagner le médicomage. Le couple se retrouva donc seul...  ils se regardèrent intensément dans le silence qui entourait la pièce. Le loup la prit aussitôt dans ses bras quand il vit apparaître des perles brillantes au coin de ses paupières. Dora se laissa aller, ses yeux pleurait tout seul... 

Andromeda revint alors du couloir où elle venait de laisser partir le médicomage. Elle trouva alors les deux amoureux dans les bras l'un de l'autre. Les cheveux noir de la Métamorphomage était si profond qu'on s'y perdait. Sa tête enfouit dans le torse de Remus, Andromeda ne voyait pas son visage mais elle était sûr qu'elle pleurait... et ça lui déchirait le coeur car elle entendait les sanglots étouffé de sa fille... 

Remus ne savait pas quoi faire, à part la serrer dans ses bras le plus fort possible. Il n'aimait pas la voir comme ça... mais pour une fois, ce n'était pas sa faute si elle pleurait... 

- Je suis vraiment désolé Dora... 

Elle ne répondit que par un sanglot échappé par mégarde de sa bouche. 

- Si je l'avais su avant... je ne vous aurez pas laissé connaître la nouvelle par la radio... Kingsley a été le premier à être au courant au Ministère parce que, quand les rafleurs sont revenu... ils se sont vanter de... 

- Ce sont eux qui ont fait ça ?! s'écria-t-elle en relevant légèrement la tête. 

Remus se contenta de hocher la tête, voyant le visage en coeur d'habitude si souriant de sa femme complètement détruit. 

- Kingsley me l'a dit quand je suis arrivé à la radio... lui même était vraiment très mal quand il me l'a annoncé à moi puis aux autres... et... je me suis dit que tu... enfin que ce n'était pas la peine de vous envoyer un Patronus pour vous prévenir... 

- Remus... tu as bien fait... ce n'est pas grave, sanglota-t-elle une main sur son torse qu'elle serra sur son pull, la respiration saccadé. 

- Dora, commença Remus incertain, il va falloir que tu te calmes... je suis là, ta mère est là... pour le bébé... c'est dangereux... aussi pour toi... il faut que tu te calmes... 

- Mais je sais tout ça ! s'exclama-t-elle en se redressant, la colère ayant reprit une petite place sur son visage avant de disparaître pour laisser place aux larmes. Je sais tout ça, répéta-t-elle d'une petite voix en retombant sur le torse de Remus, ne sachant quoi faire. 

Le loup échangea un regard avec Andromeda qui s'était rapproché d'eux. Par le regard elle lui transmis "laissons là" et par un signe de la main qu'il avait prit l'habitude de voir dans cette famille, elle fit comprendre que ce n'était pas la peine d'insister. 

- Il faut te changer Dora, lui dit-elle en arrivant derrière le fauteuil. 

Elle se décolla de Remus en essuyant son visage avec un mouchoir attrapé rapidement sur la table. Sans regarder sa mère elle hocha la tête et se décala au fond du fauteuil. 

- Je vais te chercher ce qu'il faut, ne bouge surtout pas, dit Remus en se levant prestement. 

Dora évita le regard de sa mère et se redressa frissonnante au bord du fauteuil. Elle agrippa sa robe encore humide qui lui collait son ventre arrondi et l'enleva. Celle ci était mouillé sur tout le bas. 

- Désolé pour la fauteuil, murmura-t-elle en attrapant un couverture dans laquelle en s'enroula totalement. 

- Ne dis pas de bêtise, ce n'est rien du tout ma puce. 

Andromeda sortit sa baguette et la fauteuil redevint aussi sec qu'il l'avait été auparavant. Remus revint et plaça une serviette sur celui ci, ce qui permis à Dora de s'allonger au fond tranquillement.. enfin tranquillement... façon de parler. 

Que faire ? se demanda Andromeda impuissante. Elle regarda sa fille épuisé, fatigué, triste et affreusement détruite. Elle aussi elle était détruite mais, ce qui l'a détruisait le plus c'était de voir sa fille détruite à ce point... 

Puis elle croisa enfin ses yeux brillant qui l'a fuyait depuis tout à l'heure. Ils brillaient d'une lueur terrifié. Elle ne savait pas quoi lui dire... parce que c'était un moment trop dur, beaucoup trop dur. Toute les deux, face à face, avec la dur réalité qui était tombé pour toujours. Elles ne pouvaient faire face... 

Elle s'assit sur le fauteuil à côté de sa fille. Vidé, choqué. Elle avait eu si peur pour Dora qu'elle en avait oublié Ted... mais maintenant tout retombait comme une fatalité, quelque chose qu'elle n'avait pas eu le temps d'analyser et qui lui retombait dessus. 

Ted... mort ? Ces mots ne sonnait pas bien du tout ensemble... 

Dora et Meda s'y étaient préparé mais c'était tout de même bien trop dur... Le douleur était toujours présente et elle le resterait bien longtemps... Andromeda resta assise, comme figé par un sort, les yeux dans le vide. Elle se sentait vide... Comme si elle venait de perdre la moitié d'elle même... Une moitié qu'elle ne retrouverait jamais car, une moitié qui lui avait été arraché par la mort... 

Bien que le problème de Dora lui avait enlevé toute pensée de Ted, maintenant, des frissons lui parcourait le corps sans qu'elle puisse verser une larme... 

Ted... 

Dora... 

... 

... 

... 

Quelque chose d'étrange la tira par la poitrine hors de son salon. Tout s'évapora comme de l'encre dans de l'eau...  

... 

à suivre... ↓

○○○

Bonjour !

Cela fait longtemps non ! Je voulais m'excuser de mon retard mais j'étais absolument débordé... 

J'aimerais préciser que j'ai repris les lignes écrite pas J.K. Rowling du livre Harry Potter et les reliques de la morts, lorsqu'ils écoutaient la radio. Je les ai signifié par des * . 

Je vous avoue qu'en écrivant ce chapitre, j'étais au bord des larmes. C'est si triste et si dur... Est-ce que vous en avez ressenti les mêmes effets ? 

Avez-vous trouvé le "passage médical" cohérent ? Pas trop détaillé ? 

Dites moi tout ce que vous en pensez ?! Si vous avez aimé, votez !

Très important avant de finir : un grand merci à vous tous qui me lisez !!! VRAIMENT MERCI ! On a attend les 223 vues !! C'est fou !! J'en suis vraiment très contente parce que Andromeda n'étant pas un des personnages les plus connues, cela pourrait ne pas intéresser grand monde... mais vous êtes là et j'espère que ce que j'écris vous plait ? En tout cas MERCI MERCI pour toutes ces vues !! 

Paix, amour et merci !

PaulaTena